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Le Liban otage du conflit syrien

Written By Unknown on Jumat, 30 Agustus 2013 | 14.19

La guerre civile qui déchire la Syrie depuis plus de deux ans a également des répercussions sur les pays voisins. Le Liban semble en effet renouer avec la violence sectaire.

Un texte de Ximena Sampson

Deux attentats, un premier à Beyrouth, dans le fief chiite du Hezbollah, un deuxième à Tripoli, au nord du pays, devant deux mosquées sunnites, ont fait, au cours du mois d'août, plus de 70 morts.

La division entre les partisans des rebelles syriens et ceux du président Bachar Al-Assad se reflète jusque dans la vie politique libanaise, puisque les différents partis se positionnent en fonction de leur appui à l'une ou l'autre des factions syriennes. Le Hezbollah a envoyé des combattants se battre en Syrie auprès des troupes du régime, alors que les sunnites appuient les rebelles.

Les élections législatives libanaises, qui devaient avoir lieu ce printemps, ont été reportées à l'automne 2014, en raison de « tensions sécuritaires et politiques » qui empêcheraient les candidats de mener leur campagne. Le mandat du Parlement a été prorogé.

Est-ce que le conflit syrien se transporte dans l'arène libanaise?

Pour Fabrice Balanche, directeur du Groupe de recherches et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (GREMO) à la Maison de l'Orient, il est évident que les attentats des dernières semaines sont reliés au conflit syrien. Celui de Beyrouth visait à « punir le Hezbollah de prêter main-forte au régime syrien. Et le double attentat qui a eu lieu à Tripoli vendredi dernier [le 23 août] était clairement une réponse du Hezbollah », soutient-il.

Élie Fayad, éditorialiste au quotidien libanais L'Orient-Le Jour, estime que l'engagement des combattants du Hezbollah en Syrie a changé la donne. « Depuis cette implication du Hezbollah [...], les tensions montent au Liban et l'on sent que nous sommes en train d'exporter petit à petit le feu syrien au Liban », explique-t-il.

« Sans vouloir pointer du doigt quiconque dans les attentats, on peut considérer qu'ils sont une conséquence de l'implication de parties libanaises en Syrie. » — Élie Fayad, éditorialiste au quotidien libanais L'Orient-Le Jour

La milice chiite soutient être présente en Syrie de façon préventive pour lutter contre ceux qu'elle présente comme des extrémistes, qui pourraient tenter de s'implanter au Liban.

En avril, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a d'ailleurs reconnu que ses combattants se trouvaient dans la région de Qousseir, au centre de la Syrie, où ont lieu des affrontements acharnés.

La répartition communautaire en Syrie et au Liban


Selon M. Balanche, le Liban ressent les soubresauts de la révolte en Syrie depuis le tout début, dans la mesure où des cellules salafistes financées par l'Arabie saoudite se sont établies à Tripoli, envoyant des combattants, des armes et de l'argent en Syrie.

Le port de Tripoli est « le premier réceptacle pour les armes qui provenaient de Libye à destination de la révolution syrienne », soutient M. Balanche. C'est ce qui explique que la ville de Homs, à 150 km de Tripoli, soit devenue la « capitale de la révolution syrienne ».

« La guerre en Syrie a des retombées immédiates au Liban », constate, pour sa part, Élie Fayad. « Une partie des Libanais est pour le régime, une autre pour l'opposition. Ça correspond aux clivages et ne fait qu'aggraver les tensions. »

Le pays du Cèdre a longtemps été sous la tutelle du régime syrien, qui n'en a retiré ses 14 000 soldats qu'en 2005. Mais son implication n'a pas cessé pour autant.

M. Fayad souligne que « dans la mesure où il n'y pas de véritable ciment politique entre les différents groupes libanais, la Syrie a conservé une certaine marge de manœuvre [...] et des possibilités de blocage, d'intervention et d'actions diverses sur le terrain. »

Nouveaux rapports de force à l'échelle internationale

Même si certains avancent l'hypothèse d'une implication de la Syrie dans les attentats au Liban, les analystes n'en sont pas convaincus, dans la mesure où Damas a besoin d'un allié stable.

« Si Assad déstabilise le Liban, ce sera mauvais [...] pour son régime », affirme Fabrice Balanche.

« Il a tout à perdre de cela. Le gouvernement libanais et l'armée libanaise, les forces politiques dominantes au Liban, Hezbollah, Amal, Aoun, sont avec lui. » — Fabrice Balanche, directeur du GREMO

En revanche, croit le chercheur, ceux qui ont intérêt à déstabiliser le Liban ce sont plutôt les Saoudiens. « On est dans une guerre entre l'Arabie saoudite et l'Iran », soutient-il, dans laquelle la Syrie et le Liban représentent une zone tampon entre ces deux pôles géopolitiques.

Au-delà de la dynamique locale, entre les partisans du régime Assad (surtout les classes supérieures et les minorités alaouite, druze et chrétienne) qui dominent l'appareil d'État, et les classes sunnites populaires, qui ne font pas partie de cette élite et appuient les rebelles, il y a donc une opposition entre l'axe chiite (Iran-Irak- Syrie-Hezbollah) et les pétromonarchies sunnites du Golfe. Téhéran soutient le Hezbollah et le régime Al-Assad, tandis que l'Arabie saoudite et le Qatar financent les rebelles.

Enfin, à un niveau plus élevé, l'OTAN, dominée par les États-Unis, s'oppose à l'axe sino-russe qui appuie le régime syrien. « La Russie veut redevenir une grande puissance [...] et retrouver la splendeur politique de l'Union soviétique », estime Fabrice Balanche, alors que « la Chine, forte de sa puissance économique, cherche à jouer un rôle géopolitique à l'échelle mondiale. »

Dans ce contexte, « le but des Occidentaux et des pays du Golfe est de maintenir le conflit en Syrie pour affaiblir le régime syrien et l'Iran », estime Fabrice Balanche.

L'effort de guerre en Syrie coûterait à Téhéran des milliards de dollars annuellement, une dépense qui contribue à affaiblir son économie déjà exsangue.

Le chercheur fait un parallèle avec le cas de l'Afghanistan des années 80, où, explique-t-il, « les États-Unis ont entretenu un conflit de basse intensité contre les Soviétiques, de manière à entraîner l'URSS dans ce bourbier, ce qui a contribué à son affaiblissement ».

« Et là, c'est la même chose : cette guerre en Syrie contribue à l'affaiblissement de l'Iran. » — Fabrice Balanche, directeur du GREMO


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La réforme de la loi 101 pourrait mourir au feuilleton

Toujours aux prises avec le débat provoqué par le projet de charte des valeurs québécoises du ministre responsable des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne, Bernard Drainville, le gouvernement péquiste de Pauline Marois a ouvert la porte à la mise de côté d'un autre grand chantier identitaire.

Lors de la conférence de presse concluant le caucus du Parti québécois à Carleton-sur-Mer, en Gaspésie, jeudi, la première ministre a indiqué que le projet de loi 14 modifiant la Charte de la langue française, déposé en décembre dernier, pourrait mourir au feuilleton.

Le gouvernement péquiste minoritaire n'arrive pas à s'entendre avec les partis d'opposition. Des pourparlers avec la Coalition avenir Québec (CAQ) sont toujours en cours. « Nous nous sommes accordé une vingtaine d'heures de travail », a indiqué Pauline Marois, en ajoutant que le dossier est entre les mains de sa ministre responsable de la Charte, Diane De Courcy.

Les pourparlers concernent des amendements, entre autres sur les villes et leurs statuts, a précisé la première ministre. « À partir de là, nous nous voulons faire adopter la loi, mais si elle ne l'est pas, on ne peut pas forcer la note et faire battre ce projet de loi. Il restera donc au feuilleton », a déclaré Mme Marois

Le gouvernement Marois avait déposé, le 6 décembre dernier, le projet de loi 14 sur l'avenir du français. Le Parti libéral du Québec l'avait rejeté d'emblée, tandis que la CAQ avait demandé de nombreux amendements.

Le gouvernement veut adapter la Charte de la langue française pour « renforcer le français comme langue commune de la société québécoise ».

L'Office québécois de la langue française (OQLF) a constaté un recul du français ou, du moins, une augmentation du bilinguisme, en particulier à Montréal, depuis quelques années.

La première ministre Marois a clairement indiqué qu'un des chantiers de l'automne serait celui de la charte des valeurs du ministre Drainville. « Nous voulons clarifier le fait que l'État doit rester neutre et que la religion est une question personnelle », a renchéri la première ministre. Le gouvernement veut présenter ses propositions en la matière le 9 septembre prochain, une semaine avant la rentrée parlementaire.

Relisez notre couverture du déroulement du caucus :


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Charte des valeurs : Québec vise le 9 septembre

Le reportage de Martine Biron

Tandis que le débat se corse sur le projet de charte des valeurs québécoises, le gouvernement de Pauline Marois devrait faire connaître officiellement ses propositions le lundi 9 septembre prochain, une semaine avant la rentrée parlementaire, ont confirmé des sources à Radio-Canada.

Jeudi, le ministre responsable du projet de charte des valeurs québécoises, Bernard Drainville, s'en prend à la façon avec laquelle le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, s'immisce dans le débat en faisant référence à la charte des valeurs québécoises lors d'un discours pour rappeler la lutte à la ségrégation américaine.

« M. Trudeau devrait prendre acte du fait que ce débat se fasse dans le respect de toutes les opinions. [...] Je l'invite à contribuer au débat plutôt que de l'abaisser », a déclaré le ministre Drainville à l'entrée du caucus du Parti québécois à Carleton-sur-Mer.

Qualifiant les propos de M. Trudeau d'irrespectueux, la première ministre Pauline Marois a réitéré l'objectif du projet de charte des valeurs. « Nous voulons clarifier le fait que l'État doit rester neutre et que la religion est une question personnelle », a-t-elle dit.

Dans un discours prononcé mercredi à l'Île-du-Prince-Édouard en marge du caucus de son parti, M. Trudeau a dénoncé le projet du gouvernement québécois de Pauline Marois, alors qu'il soulignait le 50e anniversaire du discours de Martin Luther King, « I have a dream ».

M. Trudeau a rendu hommage au combat de Martin Luther King dans ces mots : « Ces jours-ci, quand on réfléchit au 50e anniversaire de ce discours magnifique du Dr King, qui refusait la ségrégation, qui refusait la discrimination, qui refusait de permettre de croire qu'il y avait des citoyens de seconde classe, on voit malheureusement que même aujourd'hui, quand on parle, par exemple, de cette idée de charte des valeurs québécoises, qu'il y en a encore qui croient qu'il faut choisir entre sa religion et son identité québécoise, qu'il y a des gens qui sont forcés par l'État québécois de faire des choix irresponsables et inconcevables ».

Trudeau précise sa pensée

Au lendemain de son discours, le chef libéral s'est défendu de comparer la charte du PQ à la ségrégation. « Il n'y a aucun parallèle entre la ségrégation et la charte québécoise. Le parallèle est dans la lutte pour l'ouverture et le respect et l'acceptation de chacun », a-t-il précisé en point de presse.

Le député libéral Stéphane Dion a tenté lui aussi de clarifier la position de son chef, arguant que « les principes sont les mêmes, soit les principes de tolérance et de respect de la diversité ».

« On ne doit pas demander au gouvernement de régir les comportements des citoyens à moins de raisons valables. Et dans le cas du Parti québécois, sa lutte contre les signes religieux pour les fonctionnaires, il n'y a pas de raisons valables », a affirmé l'ancien chef du PLC.

Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, a également été amené à se prononcer sur le sujet. Tout en rappelant qu'il examinera « la proposition » lorsqu'il l'aura vue, M. Harper a déclaré que son gouvernement s'assurerait « que les droits de tous les Canadiens, les droits fondamentaux, soient protégés ».

Le ministre des Relations internationales, Jean-François Lisée, estime pour sa part que les Québécois sont jugés sévèrement par le reste du Canada et invite les partis à « respecter » le point de vue de l'autre. « De dire qu'on n'a pas le droit, nous, d'avoir cette discussion, c'est un peu excessif [...] Je respecte la position [de M. Trudeau], c'est une réponse possible, mais ce n'est pas la seule possible. Si les Québécois veulent donner une autre réponse, ils ont le droit de le faire » affirme-t-il.

De son côté, le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, a réitéré jeudi la position déjà exprimée par sa formation, soit que la seule interdiction serait d'avoir le visage caché. Pour le reste, le PLQ croit, comme le gouvernement précédent de Jean Charest, qu'il n'est pas souhaitable d'interdire à quiconque de porter des signes religieux, qu'il s'agisse d'employés de l'État, voire de figures d'autorité comme les juges ou les policiers.

La Coalition avenir Québec se place quant à elle à mi-chemin, en souhaitant que l'interdiction des signes religieux soit limitée aux personnes en position d'autorité, mais qu'elle ne soit pas étendue à tous les employés de l'État. « M. Couillard ne veut pas défendre les Québécois, car il veut maintenir les appuis d'une certaine clientèle ou de certains députés dans son caucus », a réagi jeudi le chef de la CAQ, François Legault.

Il semble par ailleurs que le gouvernement Marois ne mènera pas de front deux chantiers identitaires et que celui ouvert en décembre dernier avec le dépôt du projet de loi 14 sur la langue pourrait mourir au feuilleton, selon ce qu'a déclaré la première ministre, jeudi.


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Non britannique à une intervention en Syrie, Washington prêt à y aller seul

Alexandra Szacka parle de la position des capitales européennes

Les députés britanniques, réunis d'urgence pour discuter de la situation en Syrie, ont rejeté par 285 voix contre 272 la motion du gouvernement sur une action militaire en Syrie. Le premier ministre David Cameron s'est immédiatement engagé à respecter le vote du Parlement.

« Il est clair que le Parlement britannique ne veut pas d'intervention militaire britannique. Je prends note et le gouvernement agira en conséquence », a-t-il déclaré à l'issue du vote.

Les députés de l'opposition travailliste s'étaient opposés au déclenchement de frappes contre Damas, disant attendre des « preuves convaincantes » de l'utilisation d'armes chimiques avant d'appuyer toute action militaire.

Le premier ministre, qui était au départ partisan d'une action immédiate contre la Syrie, avait déjà révisé sa position en affirmant qu'il serait « impensable » d'agir militairement en Syrie en cas d'une opposition écrasante au Conseil de sécurité de l'ONU et prévoyait la tenue d'un deuxième vote de la Chambre des communes après avoir pris connaissance des conclusions des experts de l'ONU, avant de frapper la Syrie.

M. Cameron reconnaissait aussi une part d'incertitude persistante. « Au bout du compte, il n'y a pas une certitude à 100 % sur la question de savoir qui est responsable. Vous devez porter un jugement », avait-il dit aux députés, avant de subir ce revers en Chambre.

La motion présentée jeudi, reformulée en fonction d'exigences de l'opposition, condamnait « l'usage d'armes chimiques en Syrie le 21 août 2013 par le régime de [Bachar Al-]Assad » et convenait « qu'une réponse humanitaire forte est requise de la part de la communauté internationale, impliquant si nécessaire une action militaire qui soit légale, proportionnée et destinée à sauver des vies en empêchant tout usage futur d'armes chimiques en Syrie ».

Le secrétaire à la Défense, Philip Hammond, a réagi au rejet de la motion. « J'espérais que notre raisonnement l'emporterait, mais nous comprenons qu'il y ait une profonde méfiance sur tout engagement au Moyen-Orient », a-t-il dit devant les caméras de la BBC. « Je ne m'attends pas à ce que la non-participation britannique stoppe une intervention. »

Washington ira selon ses intérêts

Réagissant à la décision britannique, la Maison-Blanche a affirmé que le président Barack Obama prendrait sa décision selon les intérêts des États-Unis, tandis qu'à Times Square, à New York, des centaines de personnes manifestaient leur opposition à toute forme d'intervention en Syrie.

« Les États-Unis continueront à consulter le gouvernement britannique, l'un de nos alliés et amis les plus proches », mais « les décisions du président Obama seront guidées par ce qui est dans l'intérêt des États-Unis », a déclaré la porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, Caitlin Hayden.

Selon l'agence Reuters, des membres de l'administration Obama ont fait circuler des informations aux Congrès selon lesquelles des communications interceptées entre responsables syriens prouvaient que le régime de Bachar Al-Assad avait utilisé des armes chimiques.

Les États-Unis et leurs alliés n'ont toutefois aucune preuve que le président Bachar Al-Assad ait personnellement ordonné l'attaque chimique du 21 août sur une zone rebelle de la banlieue de Damas, ont déclaré jeudi des responsables des services de sécurité américains.

Plusieurs analystes s'attendent à une attaque américaine rapide sur la Syrie, qui durerait quelques jours et qui ne viserait pas à renverser le président Bachar Al-Assad.

En entrevue à MSNBC, le sénateur démocrate du Connecticut Chris Murphy a néanmoins souligné qu'une telle stratégie ne règlerait en rien la guerre civile qui secoue le pays depuis deux ans, au contraire. « Si vous larguez un tas de bombes sur la Syrie aujourd'hui et ne faites pas tomber Assad, vous rendez la situation potentiellement pire pour les Syriens et vous nous engagez dans un conflit qui pourrait durer une décennie », a-t-il prévenu.

Entre-temps, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine) ont tenu une autre courte réunion jeudi après-midi sur la crise syrienne, sans toutefois faire de progrès dans leurs discussions. Les participants discutaient du projet de résolution britannique visant à permettre l'usage de la force contre le régime de Bachar Al-Assad.

Ottawa n'entend pas participer à une mission militaire en Syrie

De son côté, le premier ministre canadien Stephen Harper a indiqué jeudi qu'« en ce moment, ce n'est pas l'intention du gouvernement du Canada d'avoir une mission militaire canadienne [en Syrie], mais nous appuierons des actions de la part de nos alliés ».

Hollande et Merkel d'accord pour une action en Syrie

Plus tôt, à Paris, le président français, François Hollande, s'était entendu avec la chancelière allemande, Angela Merkel, sur la nécessité d'une réaction face à l'usage présumé de gaz neurotoxiques contre des populations civiles en Syrie.

Lors d'un entretien téléphonique, les deux dirigeants ont également réclamé un rapport rapide de la part des inspecteurs des Nations unies déployés en Syrie pour enquêter sur l'utilisation d'armes chimiques « de façon à ce qu'il puisse s'acquitter de sa responsabilité en ce qui concerne ce crime monstrueux », a indiqué un porte-parole du gouvernement allemand.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, donne jusqu'à vendredi aux inspecteurs pour recueillir des informations sur l'utilisation d'armes chimiques par les forces belligérantes en Syrie. M. Ban a écourté une visite en Autriche, prévue au cours du week-end, pour prendre connaissance de leurs conclusions.

Les experts de l'ONU enquêtent sur le terrain depuis trois jours. Ils quitteront la Syrie samedi.

Toujours pas d'armes pour l'opposition syrienne

François Hollande, qui recevait jeudi matin le chef de la Coalition nationale syrienne, Ahmad Al-Jarba, s'est également dit convaincu qu'une « punition » internationale allait être infligée au régime du président Bachar Al-Assad.

Le chef de l'opposition syrienne, qui réclame à grands cris depuis des mois un engagement militaire plus concret des puissances occidentales en Syrie, n'a cependant pas obtenu d'engagement ferme du président français sur la livraison d'armes aux rebelles syriens.

Dans une entrevue accordée au quotidien Le Parisien, Ahmad Al-Jarba déplore par ailleurs la tiédeur de la communauté internationale face à la guerre civile qui déchire la Syrie. « On ne doute pas de leur sincérité, mais cela fait deux ans que l'on attend et qu'ils n'ont rien fait pour nous », souligne le chef de l'opposition syrienne, qui exhorte les puissances alliées à prendre une « décision courageuse ».

Soulignant que la communauté internationale doit marquer « un coup d'arrêt à l'escalade de violence » en Syrie, François Hollande a assuré du même souffle l'opposition syrienne de son soutien en ces termes :

« La France apportera toute son aide politique, son soutien, comme nous le faisons depuis des mois, mais également son aide humanitaire, matérielle » à la coalition. Nous utiliserons également l'appui que nous avons dans les pays du Golfe ».

La tiédeur des Européens et des Américains à livrer des armes lourdes et modernes aux forces de l'opposition syrienne qui combattent depuis plus de deux ans pour renverser le régime Assad s'explique par les craintes des gouvernements occidentaux que ces armes ne tombent aux mains des groupes radicaux islamistes, dont certains liés à Al-Qaïda, qui combattent aux côtés des rebelles syriens.


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Lac-Mégantic : le Canadien Pacifique n'aurait pas sous-traité le contrat à la MMA

Le Canadien Pacifique (CP) n'a pas sous-traité à la Montreal, Maine and Atlantic Railway (MMA) le contrat du transport du pétrole brut qui se trouvait dans le convoi qui a déraillé et explosé à Lac-Mégantic, selon des informations obtenues par La Presse Canadienne.

Québec pourrait ainsi se retrouver avec un sérieux problème de nature juridique sur les bras.

Car le ministère du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) tient vraisemblablement pour acquis que le CP a sous-traité le contrat et basé son ordonnance juridique là-dessus.

« La Compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique a fait affaire avec Montreal, Maine & Atlantique Canada cie/Montréal, Maine & Atlantic Railway Ltd dans le cadre de son contrat de transport étant donné que le tronçon de chemin de fer où a eu lieu le déraillement du train est sous leur responsabilité », peut-on lire dans l'ordonnance révisée du 14 août.

Le transporteur - dont le nom a été ajouté après coup à l'ordonnance initiale - avait en quelque sorte été montré du doigt par l'entreprise propriétaire du pétrole, World Fuel Services (WFS), visée dès le départ par le MDDEFP dans l'ordonnance du 29 juillet.

Un porte-parole de WFS a en effet déclaré le 31 juillet à La Presse Canadienne que l'entreprise basée à Miami avait transigé avec le CP afin d'assurer le transport de l'or noir, et que le transporteur avait ensuite « offert le contrat en sous-traitance à la MMA ».

Et il pourrait bien y avoir un autre hic dans la démarche de Québec : ce sont les expéditeurs - et non les transporteurs comme CP - qui sont responsables de déterminer le trajet qu'empruntent les convois du point d'origine jusqu'à la destination, d'après les renseignements fournis à La Presse Canadienne par une source bien au fait du dossier.

WFS aurait ainsi décidé du trajet que les wagons-citernes bourrés de pétrole allaient emprunter - donc, par conséquent, elle était informée de l'état des rails sur lesquels son convoi allait rouler.

Les projecteurs risquent donc de se braquer de nouveau sur WFS, qui a d'ores et déjà fait part de « sérieuses objections quant à la légalité » de la démarche entreprise par le gouvernement.

Le CP avait rapidement indiqué au gouvernement provincial qu'il interjetterait appel de l'ordonnance, faisant valoir que la responsabilité de réparer les pots cassés ne lui incombait pas.

Le document juridique produit par Québec impose aux compagnies visées de récupérer le pétrole et tous les autres contaminants s'étant propagés dans l'eau et dans le sol à la suite du déraillement des wagons-citernes du convoi de la MMA, un accident qui a fait 47 victimes.

Le ministre de l'Environnement, Yves-François Blanchet, avait répliqué en plaidant que l'ordonnance émise par le MDDEFP n'était « pas optionnelle ».

« Je laisse la suite aux avocats, mais soyons clairs : en vertu de la Loi sur la qualité de l'environnement, le ministre ne demande ou ne suggère pas la réparation ou à défaut le paiement; il en donne l'ordre », a-t-il écrit dans un courriel transmis le 15 août.

Au bureau du ministre Blanchet, on n'a pas voulu préciser, jeudi soir, les raisons ayant poussé le ministre à ajouter le CP à son ordonnance.

« Nous ne donnerons pas plus de détails que ce qui se trouvait dans le communiqué », a signifié par courriel Catherine Salvail, son attachée de presse.

Le porte-parole du CP, Ed Greenberg, n'a pas souhaité commenter la relation contractuelle unissant l'entreprise qu'il représente et la MMA.

De son côté, la WFS persiste et signe : il n'existe pas de liens contractuels entre elle et la MMA.

« Nous reconfirmons que le seul contrat qui existe est entre WFS et le CP », a déclaré un porte-parole de l'entreprise jeudi en fin de journée.

La MMA n'a pas retourné les appels de La Presse Canadienne.

La Presse Canadienne


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Marois prédit que la charte des valeurs fera consensus

Written By Unknown on Senin, 26 Agustus 2013 | 14.19

Les explications d'Olivier Lemieux

Loin d'être un facteur de division entre Québécois de toutes origines, la future charte des valeurs fera consensus dans la population et deviendra un élément fort d'unité, comme c'est le cas pour la loi 101, prédit la première ministre Pauline Marois.

C'était la première fois, dimanche, que la première ministre parlait publiquement de son projet de charte, depuis que le débat a été relancé cette semaine, à quelques jours du dépôt attendu des grandes orientations du gouvernement en matière de neutralité religieuse de l'État, préambule à la présentation d'un projet de loi cet automne.

Avant même d'être rendu public, le projet de charte des valeurs québécoises, qui devait être au départ une charte de la laïcité, sème la controverse.

Devant quelques centaines de jeunes péquistes, réunis tout le week-end à l'Université Laval pour discuter de souveraineté, Mme Marois a tenté de se faire rassurante, tout en se montrant inflexible sur l'objectif poursuivi par son gouvernement. Le projet péquiste consiste notamment à bannir le port de signes religieux ostentatoires chez tous les employés de l'État.

« Je vous assure qu'on va aller de l'avant », a-t-elle promis à son jeune public, en disant espérer, malgré tout, un débat serein et respectueux autour de cette question potentiellement explosive.

« [La future charte] va devenir, j'en suis certaine, un élément fort d'unité entre les Québécois comme c'est le cas pour la loi 101, qui nous a réunis plutôt que nous diviser » sur la protection du français, selon elle.

Au contraire, ce qui divise les Québécois, c'est « l'absence de règles claires » en la matière, selon Mme Marois, qui a refusé de répondre aux questions des journalistes avant ou après son discours.

D'où l'importance de proclamer haut et fort « une bonne fois pour toutes » la neutralité religieuse totale de l'État et l'affirmation sans équivoque de l'égalité entre hommes et femmes.

Il s'agit de dire à la face du monde, et à tous ceux qui choisissent de venir vivre au Québec, qu'il s'agit là de principes parmi les plus précieux aux yeux des Québécois, a-t-elle fait valoir.

Mme Marois a estimé que la future charte, pilotée par le ministre des Institutions démocratiques Bernard Drainville, n'était en fait que l'aboutissement d'un lent processus de déconfessionnalisation des institutions, dont les commissions scolaires, amorcé il y a un demi-siècle au Québec.

La chef du Parti québécois a plaidé en faveur de la souveraineté du Québec, exhortant les jeunes militants du parti à s'impliquer davantage et à convaincre les indécis.

« Allez parler de ce qui s'en vient! Allez parler de ce qui nous reste à réaliser et plus particulièrement de notre projet de pays. Portez-le bien haut! Portez-le avec fierté! A votre tour maintenant de convaincre, de recruter », a-t-elle dit.

À l'intention du chef du Parti libéral du Québec (PLQ), Philippe Couillard, Mme Marois a dit qu'il devait cesser de jouer les « gérants d'estrade ». Elle lui demande de devenir député à l'Assemblée nationale et chef de l'opposition officielle au plus tôt, en se présentant dans la circonscription de Viau, où une élection complémentaire pourrait être déclenchée dès cette semaine. M. Couillard a annoncé son intention de se présenter plutôt dans Roberval aux élections générales.

La Presse Canadienne


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Des musulmans québécois s'opposent à la venue de prédicateurs radicaux à Montréal

Le reportage de Pascal Robidas

À deux semaines de la venue à Montréal de quatre prédicateurs, jugés radicaux, des membres de la communauté musulmane s'organisent pour exprimer leur opposition à leur présence au Québec.

Lamine Foura et Abdou Zirat sont deux musulmans montréalais, connus notamment pour leur engagement au sein de la communauté maghrébine, comptent manifester contre la présence de ces prédicateurs au moment de la tenue de cet événement les 7 et 8 septembre au Palais des congrès.

Pour Abdou Zirat, « 95 % des musulmans sont des gens modérés qui pratiquent chez eux et qui sont des citoyens exemplaires ». « Cela fait partie de nos libertés de faire savoir ce qu'on pense de ces évènements-là que nous trouvons contre-productifs et qui n'aident pas l'intégration », estime-t-il.

Si les organisateurs de cette conférence présentent leur évènement comme un rassemblement entre jeunes musulmans pour échanger sur leur religion, les quatre conférenciers européens demeurent des personnages controversés.

Le plus radical d'entre eux, Nader Abou Anas a déjà déclaré, enregistrement audio à l'appui, que « refuser le voile, c'est pire que d'avoir le cancer ou le sida, car ne pas porter ton voile, te mènera en enfer ».

Pour Lamine Foura, la majorité des 150 000 musulmans au Québec ne partagent pas cette vision de leur religion.

« La majorité silencieuse doit prendre la parole aujourd'hui » — Lamine Foura

« Les Québécois de souche et la société demandent à ce que ces musulmans se distinguent de ces discours d'intolérance et de haine. »

C'est une question crédibilité, explique cet acteur de la communauté maghrébine.

Omar Koné, imam de la mosquée Al-Iman de Montréal, qui prêche un « islam modéré », abonde dans le même sens. Il associe l'opposition au discours de la haine au djihad.

Pour cet imam du courant soufi, « le djihad fondamentalement n'est pas la guerre. C'est un effort que tout musulman doit faire devant une situation qu'il trouve injuste. Il se doit d'agir, de parler ou de prier ».

Il qualifie les prédicateurs attendus à Montréal de « salafistes, qui prônent une vision stricte de l'islam des origines ». Pour l'imam, c'est une doctrine, qui crée « énormément de problèmes à la fois aux musulmans et aux non-musulmans ».

Les organisateurs de la conférence gardent le silence pour le moment, mais ils promettent de tenir une conférence de presse en début de semaine pour « faire le point sur la situation ».

D'après les reportages d'Éva Lecouteur-Bédard et de Pascal Robidas


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Mexique: le déraillement d’un train fait au moins cinq morts

Au moins cinq personnes sont mortes et 35 autres ont été blessées dimanche dans le déraillement d'un train souvent emprunté par les migrants d'Amérique centrale qui veulent se rendre aux États-Unis.

Les autorités indiquent que le bilan des victimes demeure provisoire.

L'accident s'était produit vers 3 h du matin lorsque huit wagons du train qui se dirigeait vers le nord ont déraillé dans une région forestière isolée, difficile d'accès pour les ambulances.

Les téléphones cellulaires ne fonctionnent pas dans cette région, précise Cesar Burelo Burelo, chef de la protection civile dans l'État de Tabasco.

Les autorités ne se sont pas encore prononcées sur les raisons de ce déraillement.

Quelque 250 migrants originaires du Honduras se trouvaient à bord du train, en provenance de la frontière guatémaltèque au moment de l'accident selon le gouvernement de Tabasco.

Dans un premier temps, la Croix-Rouge mexicaine a fait état d'un nombre indéterminé de personnes coincées dans le train.

Les migrants profitent généralement de la tombée de la nuit pour se hisser à bord de ce train, surnommé « La Bestia », et des centaines de passagers clandestins ont parfois été trouvés à bord des wagons, parfois sur leurs toits. 


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Californie : l'incendie de Yosemite s'étend, fermeture partielle du parc

Les responsables du parc national de Yosemite, en Californie, ont ordonné dimanche l'évacuation et la fermeture d'une partie du site, à la suite d'un vaste incendie qui a parcouru 54 000 hectares dans la région depuis le 17 août.

À l'intérieur même de Yosemite, l'incendie avait dévasté 4850 hectares dimanche après-midi, et a conduit à la fermeture du terrain de White Wolf (« Loup blanc »), situé dans la partie est du parc.

« Les flammes ne présentent pas de risque notable, mais les effets des fumées sont si importants que nous évacuons ces zones », a déclaré Tom Medema, un porte-parole du parc, tandis que plusieurs responsables ont précisé qu'une fermeture totale de Yosemite n'était pas prévue.

L'incendie s'est en outre rapproché à trois kilomètres du lac-réservoir de Hetch Hetchy qui fournit de l'eau courante à 2,6 millions d'habitants de la région de San Francisco, et répond à 85 % des besoins en eau de la deuxième ville de Californie, située à 320 km des flammes.

Jerry Brown, le gouverneur de Californie a décrété dans la nuit de vendredi à samedi l'état d'urgence à San Francisco, car l'incendie a endommagé des infrastructures qui alimentent la ville en électricité. Le fonctionnement de plusieurs lignes a dû être interrompu.  

Reuters


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Montréal-Trudeau : un passager menaçant force un avion à faire demi-tour

Un avion d'Air Transat ayant quitté l'aéroport Montréal-Trudeau en direction d'Istanbul, en Turquie, dimanche soir, a dû rebrousser chemin après qu'un passager eut tenu des propos menaçants.

Le vol TS100 reliait Toronto à Istanbul avec une escale à Montréal. L'appareil, un Airbus A330, avait 316 passagers à son bord.

Le passager impliqué dans l'incident, un jeune homme âgé de 25 ans, aurait eu un « comportement agressif, tout en faisant des menaces », a indiqué Debbie Cabana, porte-parole d'Air Transat.

Vers 22 h, la compagnie aérienne n'était pas en mesure de préciser la nature exacte des menaces proférées par l'individu.

Des enquêteurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) tentaient, dimanche soir, de déterminer les circonstances entourant l'événement, et si le passager avait réellement présenté un risque pour la sécurité des autres voyageurs et de l'équipage.

En prison

Selon Simon Delorme du SPVM, le jeune homme, qui n'a pas résisté à son arrestation, pourrait faire l'objet d'accusations.

« Était-il sous l'effet de matières intoxicantes, avait-il des problématiques en santé mentale ou voulait-il faire une mauvaise blague? Dans tous les cas, ses propos ont été pris au sérieux et il est maintenant derrière les barreaux », a affirmé M. Delorme.

Air Transat a souligné qu'une telle situation était peu fréquente et que la décision de revenir à l'aéroport incombait au commandant de vol.

L'avion devait repartir dimanche en fin de soirée ou pendant la nuit.

La Presse Canadienne


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Week-end de réflexions sur l'économie au PLQ

Written By Unknown on Minggu, 25 Agustus 2013 | 14.19

Les explications de Davide Gentile

Alors que la rentrée parlementaire approche à grands pas, le Parti libéral du Québec (PLQ) tient en fin de semaine un forum non partisan à Saint-Lambert, près de Montréal, pour entendre des experts du milieu économique.

L'objectif du week-end est de revoir la plateforme économique du parti. Ainsi, des dizaines d'experts ont été invités à prendre la parole devant 200 participants jusqu'à dimanche. Il est notamment question de croissance et de compétitivité, mais aussi de répartition de la richesse.

Dans son discours d'ouverture vendredi, Philippe Couillard a admis que le parti devait reprendre contact avec la population et renouveler son programme. Il a aussi souligné les défis auxquelles fait fasse le Québec, comme le vieillissement de la population et l'augmentation constante des coûts du système de santé.

Selon lui, il ne faut pas hésiter à recourir aux experts afin de trouver des solutions aux problèmes économiques du Québec.

« Ce que je trouve, c'est qu'au Québec, en général, et souvent dans les partis politiques, on a tendance à se regarder nous-mêmes, à se parler entre nous et à des gens qui sont dans notre proximité immédiate, explique-t-il. Il faut apprendre à sortir de ce cercle-là. »

Plusieurs élus du PLQ sont présents, de même que d'anciens ministres libéraux, comme Raymond Garneau. Selon ce dernier, l'événement du week-end est plus que pertinent. « Les partis politiques, d'une façon générale, ont été affectés au cours des années par un problème de crédibilité et aussi parce que peut-être parce ils ont délaissé le forum de discussions qui existait autrefois et que Monsieur Couillard semble vouloir reprendre. J'en suis très content », dit-il.

Questions identitaires

Interrogé dans le cadre du forum, M. Couillard a répété que la question identitaire, largement traitée dans les médias cette semaine en raison des fuites concernant le projet de « Charte des valeurs québécoises » du gouvernement Marois, n'était pas la priorité des Québécois.

Le chef libéral, qui a passé une grande partie des derniers mois à sillonner les routes de la province, a assuré que les citoyens rencontrés avaient été peu nombreux à l'interpeller sur le sujet.

« Le gouvernement essaye de déplacer la priorité et le discours politique vers ce thème-là, c'est clair, mais ce que j'ai observé sur le terrain, dans les régions, c'est que le véritable sujet d'inquiétude des gens, actuellement, c'est l'économie et l'emploi. Je ne veux pas dire que les questions d'identité ne sont pas un sujet important - on va bien sûr en traiter - mais la préoccupation fondamentale des citoyens, c'est l'économie. »

Le PLQ souhaite présenter sa nouvelle plateforme en vue d'une éventuelle élection d'ici la fin de l'année.


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Armes chimiques en Syrie : l'armée américaine est «prête»

L'armée américaine est prête à passer à l'action en Syrie si le président l'ordonne, a annoncé le secrétaire à la Défense. Les propos de Chuck Hagel font écho à ceux qui émanent de la Maison-Blanche, selon lesquels Washington étudie toujours ses options.

« Le président Obama a demandé au département de la Défense de préparer des options pour toutes les circonstances. [...] Nous l'avons fait et nous sommes prêts à mettre en oeuvre toutes ces options, s'il décide de recourir à l'une d'elles. » — Chuck Hagel, secrétaire américain à la Défense, au cours d'une visite en Malaisie

Pendant ce temps, à Washington, le président a réuni, samedi, ses conseillers de la sécurité à la Maison-Blanche. Barack Obama a passé en revue une série de scénarios de riposte à une utilisation d'armes chimiques en Syrie. Il s'agit essentiellement d'options militaires contre Damas.

La Maison-Blanche n'a pas précisé quelles possibilités avaient été envisagées et quand le président prendrait sa décision.

Elle a ajouté que les services de renseignement américains continuaient de rassembler des éléments pour faire la lumière sur une utilisation présumée d'armes chimiques, mercredi, dans la périphérie de Damas. Les bilans fournis par l'opposition syrienne font état de 1000 morts. De son côté, l'ONG Médecins sans frontières parle plutôt de 355 victimes.

Kerry appelle à Damas

Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, s'est entretenu par téléphone, jeudi, avec son homologue syrien, Walid al Moualem, au sujet de cette attaque chimique alléguée.

Selon un responsable du département d'État, l'appel exceptionnel de John Kerry visait à signifier que si le régime syrien « n'avait rien à cacher, [il] aurait dû autoriser un accès immédiat et sans entraves au site » de l'attaque.

John Kerry aurait aussi profité de l'occasion pour rappeler au régime syrien que les commandants de l'Armée syrienne libre laisseraient les inspecteurs de l'ONU travailler en toute sécurité dans la zone touchée.

Le secrétaire d'État américain a fait plusieurs appels diplomatiques, samedi, à ses homologues saoudien, jordanien et turc. Le gouvernement américain voulait ainsi rappeler l'importance d'établir la vérité, tout en insistant sur la gravité de toute utilisation d'armes chimiques.

Ballet diplomatique

Par ailleurs, le président Obama s'est entretenu avec le premier ministre britannique, David Cameron.

Les deux dirigeants ont exprimé leur préoccupation face aux « signes de plus en plus importants » de l'utilisation d'armes chimiques par l'armée syrienne, a rapporté un porte-parole du chef du gouvernement du Royaume-Uni.

La Maison-Blanche a précisé que MM. Obama et Cameron ont convenu de se consulter concernant les « possibilités de riposte de la communauté internationale ».

Du côté d'Ottawa, le premier ministre Stephen Harper a discuté avec ses homologues français et britannique. Les trois dirigeants ont partagé leurs inquiétudes quant aux allégations d'utilisation d'armes chimiques contre des civils.

Conflit syrien : onde de choc au Moyen-Orient

Éviter de « s'embourber »

Plus tôt, des sources proches des services de sécurité américains et européens ont déclaré que les services de renseignement des États-Unis et de pays alliés étaient parvenus à l'évaluation initiale que les forces syriennes avaient bien eu recours à des armes chimiques, avec l'aval du gouvernement.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré que « l'information que nous avons montre que ce massacre chimique est d'une telle gravité que, bien évidemment, celui-ci ne pourra pas rester sans réaction forte ». Selon lui, « toutes les informations » convergent pour dire que le régime syrien était responsable.

Barack Obama avait auparavant fait part de sa « grave préoccupation » tout en prenant soin d'ajouter qu'il n'était pas question pour les États-Unis de « s'embourber » dans une nouvelle et coûteuse guerre. Interrogé par CNN sur ses propos tenus, il y a un an, sur la « ligne rouge » que constituerait, à ses yeux, un recours aux armes chimiques, le président a répondu évasivement.

« Si les États-Unis interviennent militairement dans un pays tiers sans mandat de l'ONU et sans que des preuves évidentes ne puissent être présentées, alors se poseront des questions au regard du droit international. » — Barack Obama, président des États-Unis

Parallèlement, les États-Unis ont décidé de renforcer leur présence navale en Méditerranée. Chuck Hagel a laissé entendre de façon très nette que les États-Unis positionnaient leurs forces navales en vue d'une décision éventuelle du président Obama sur une intervention militaire en Syrie.

Mise en garde de l'Iran

Pour sa part, l'Iran a mis en garde le gouvernement américain contre toute intervention militaire.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a expliqué à l'agence Isna qu'une intervention américaine ne ferait que jeter de l'huile sur le feu et créer un « tumulte dangereux ».

La République islamique a aussi accusé les rebelles syriens d'avoir fait usage d'armes chimiques lors de combats, mercredi, dans la région de Damas.

Une émissaire de l'ONU à Damas

Entre-temps, la haute représentante de l'ONU pour le désarmement, Angela Kane, est arrivée samedi à Damas pour négocier les modalités d'une enquête sur les accusations d'utilisation d'armes chimiques.

La pression internationale s'est accentuée sur le gouvernement syrien pour qu'il autorise les experts de l'ONU présents à Damas à inspecter les faubourgs est de la capitale touchés, selon les insurgés, par une attaque au gaz neurotoxique.


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Des milliers de personnes se souviennent de Martin Luther King à Washington

Le récit de Luc Lapierre

Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées samedi près du mémorial d'Abraham Lincoln, à Washington, afin de célébrer les 50 ans du discours historique de Martin Luther King, intitulé « I have a dream ».

Les milliers de participants se sont réunis à l'endroit même où le pasteur Martin Luther King prononça un virulent discours visant à dénoncer la ségrégation, le 28 août 1963. La foule, massée en face de la statue de l'ancien président Abraham Lincoln, comptait de nombreux Afro-Américains, mais aussi des Hispaniques et des Blancs.

Parmi les orateurs invités à prendre la parole, le procureur général et ministre de la Justice, Eric Holder, a souligné que l'esprit de 1963 exigeait aujourd'hui l'égalité des droits pour les homosexuels, les Hispaniques, les femmes et les personnes handicapées.

Eric Holder a salué la mémoire de ceux qui ont bravé la répression et la brutalité pour participer à la marche il y a 50 ans. Il les a remerciés de s'être opposés « aux gouvernements et aux gouverneurs racistes ».

« Le travail n'est pas fini, le voyage n'est pas terminé », a pour sa part lancé dans une intervention enflammée le fils de Martin Luther King, Martin Luther King III.

Nancy Pelosi, chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, a déclaré sous une pluie d'applaudissements : « quand les gens de couleur réussissent, l'Amérique réussit! »

S'exprimant à la tribune en arborant un tee-shirt à l'effigie du président Barack Obama, la mère de Trayvon Martin, l'adolescent noir abattu en 2012 en Floride par George Zimmerman, a souligné: « Trayvon Martin était mon fils, mais il n'est pas simplement mon fils, il est notre fils à tous, et nous devons nous battre pour nos enfants ».

Les organisateurs s'attendaient à une foule de 150 000 personnes sur le National Mall, l'étendue de verdure entre le Congrès américain et le mémorial Lincoln.

Des marches, des concerts, des débats et des expositions sont prévus toute la semaine à Washington afin de souligner le cinquantième anniversaire du discours. Le président Barack Obama prononcera un discours sur les marches du mémorial, mercredi.


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Syrie : 355 morts dans l’attaque chimique alléguée, selon MSF

Médecins sans frontières (MSF) affirme que 355 personnes « présentant des symptômes neurotoxiques » sont mortes après l'attaque chimique alléguée de mercredi, à Damas.

Selon l'ONG, trois hôpitaux situés dans la région ont reçu, en moins de trois heures le matin du 21 août, environ 3600 patients « présentant des symptômes neurotoxiques ». De ce total, 355 d'entre eux seraient morts.

Selon Médecins sans frontières, les symptômes, le schéma épidémiologique de l'évènement, la provenance des patients et la contamination des secouristes et du personnel ayant fourni les premiers soins « suggèrent fortement l'exposition massive à un agent neurotoxique ».

MSF précise toutefois ne pas pouvoir « confirmer scientifiquement la cause de ces symptômes ni établir la responsabilité de cette attaque ».

À qui la faute?

Le gouvernement syrien et les rebelles s'accusent mutuellement d'avoir utilisé des armes chimiques. Toutefois, le régime de Bachar Al-Assad a rejeté en bloc la responsabilité de cette attaque.

Le ministre syrien de l'Information, Omrane al-Zohbi, a affirmé, samedi, que son régime n'avait « jamais utilisé d'armes chimiques ».

« Nous n'avons jamais utilisé d'armes chimiques en Syrie, sous quelque forme que ce soit, liquide ou gaz », a-t-il assuré dans un entretien à la télévision al-Mayadine, basée à Beyrouth, dont des extraits ont été diffusés par la télévision syrienne.

Plus tôt, le régime avait annoncé à la télévision que des militaires avaient découvert des agents chimiques dans des galeries tenues par les rebelles à Djobar, en banlieue de Damas.

L'opposition avait, dès mercredi, accusé le pouvoir d'avoir eu recours à des gaz toxiques lors d'attaques dans la région de la capitale.

Alors que rebelles et gouvernement se renvoient la balle, la haute représentante des Nations unies pour le désarmement, Angela Kane, est depuis samedi à Damas pour tenter de faciliter l'accès au site de l'attaque présumée aux experts de l'ONU.


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Santé - Un rappel de 1500 unités de sang livrées aux hôpitaux

La Société canadienne du sang a ordonné le rappel de quelque 1500 unités de sang livrées aux hôpitaux parce que des tests de dépistage du cytomégalovirus n'auraient pas été effectués correctement pendant trois jours.

Les défaillances ont eu lieu dans son laboratoire d'analyse de Calgary entre le 30 juillet et le 2 août 2013. Elles ont été découvertes cette semaine lors d'une vérification de routine des registres.

Selon la société, le rappel est d'ordre préventif pour assurer la sécurité des produits sanguins.

La plupart des personnes atteintes du cytomégalovirus ne deviennent pas malades. L'infection extrahospitalière touche surtout des nouveaux-nés au poids insuffisant à la naissance ou des patients immunodéprimés qui auraient, par exemple, reçu une greffe d'organe.


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Manifestant happé par une voiture : les enquêteurs suggèrent des accusations d'agression armée

Written By Unknown on Jumat, 23 Agustus 2013 | 14.19

Le reportage de Karine Bastien

Les enquêteurs de la police de Longueuil suggèrent au Directeur des poursuites criminelles et pénales de déposer des accusations d'agression armée contre le conducteur du véhicule ayant happé un employé en lock-out de la société Kronos, jeudi matin à Boucherville.

Au volant de sa voiture, un employé de l'entreprise Groupe Robert Transport a heurté l'homme de 64 ans qui manifestait avec une cinquantaine d'autres personnes. L'homme est demeuré coincé sous le véhicule, inconscient.

Les pompiers ont dû intervenir pour dégager l'homme de sa fâcheuse position et lui permettre d'être hospitalisé.

La victime a subi une lacération au visage et une brûlure à un pied, mais sa vie n'est pas en danger. Il restera sous observation à l'hôpital pour les 48 prochaines heures.

Une autre personne a été blessée, plus légèrement, à un bras et deux autres ont dû être traitées pour un choc nerveux.

Le conducteur du Ford Explorer rouge, 47 ans, a été libéré sous promesse de comparaître en décembre prochain et de respecter certaines autres conditions. Il n'a pas d'antécédent criminel.

Le dossier est maintenant entre les mains de la Couronne.

Deux versions contradictoires

Les manifestants accusent le conducteur de 47 ans d'avoir délibérément foncé sur eux, alors que l'entreprise Groupe Robert Transport soutient qu'il s'agit d'un accident.

« Il est arrivé ici et il voulait rentrer à la compagnie [Groupe Robert Transport »], explique la représentante syndicale des employés de Kronos, Jacynthe Gagner. « Il [est] rentré dans le monde avec son auto. [...] il est rentré dans toute la gang. » La porte-parole des employés de Kronos précise qu'il s'agissait d'une manifestation pacifique pour sensibiliser les travailleurs de Robert Transport à leur conflit de travail.

De son côté, la directrice des communications de Robert Transport, Caroline Lacroix, explique que les manifestants bloquaient l'entrée du lieu de travail des chauffeurs de l'entreprise. « Il y a un chauffeur qui a été entouré par les manifestants et malheureusement, quelqu'un a glissé et est tombé pour se retrouver sous le véhicule », a déclaré Mme Lacroix.

Dans une déclaration transmise aux médias, le Groupe Robert Transport a dit considérer qu'il s'agissait d'un événement provocateur, tout en déplorant que l'incident ait fait deux blessés.

Sur des images filmées par un manifestant, on voit le conducteur monter dans son véhicule et démarrer à vive allure.

Les manifestants - des employés de l'usine varennoise de Kronos - s'étaient rassemblés devant la société de transport de Boucherville pour dénoncer la poursuite des livraisons en dépit du lock-out qui les frappe. Le Groupe Robert Transport, client de Kronos, effectue des livraisons de matières premières à l'usine de Varennes. Leurs livraisons permettent à Kronos, selon les syndiqués, de poursuivre ses activités.

Les syndiqués continueront de manifester affirme le président de la Fédération de l'industrie manufacturière, de la CSN, Alain Lampron. « Moins il y a de personnes qui appuient Kronos dans ce conflit, plus il y a de chances que l'employeur se rassoit à la table des négociations » dit-il.

Les 320 employés de Kronos sont en lock-out depuis le 13 juin dernier.

Avec des informations de Karine Bastien


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Charte des valeurs québécoises : Drainville reste muet sur les libertés individuelles

Le reportage de Davide Gentile

Le ministre québécois des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne, Bernard Drainville, refuse de confirmer que la charte des valeurs québécoises que prépare le gouvernement péquiste de Pauline Marois interdira aux employés de l'État de porter des symboles religieux comme le crucifix, le hijab ou la kippa au travail, comme l'a révélé cette semaine l'agence QMI.

À l'arrivée au Conseil des ministres, jeudi matin, le ministre Drainville s'est borné à dire que son gouvernement entend baliser les demandes d'accommodements raisonnables présentées sur des bases religieuses et réaffirmer certaines valeurs, dont la neutralité de l'État et l'égalité entre les hommes et les femmes.

« On ne va pas commenter le contenu des orientations avant qu'elles ne soient dévoilées. Tout ce que je peux vous dire, c'est que nos orientations vont respecter les engagements que nous avons pris », a déclaré le ministre Drainville.

« Essentiellement, ce que nous allons déposer, c'est deux choses : on va proposer d'encadrer les demandes d'accommodements religieux par des règles claires et on va assurer également la neutralité religieuse de l'État, parce que c'est une condition d'égalité. »

« La meilleure façon d'assurer le respect de toutes les religions, de toutes les croyances morales, c'est que l'État soit neutre sur le plan religieux. » — Bernard Drainville

Bernard Drainville a assuré que le gouvernement entend déposer des « propositions très équilibrées », qui traduiront, selon lui, « un heureux équilibre entre le respect des droits de la personne et le respect des valeurs communes des Québécois ».

Le ministre soutient que des divisions qu'il a constatées ces dernières années au sein de la société québécoise « sont causées en bonne partie par l'absence de règles », d'où la nécessité d'en proposer.

« Les Québécois souhaitent qu'on ait des règles claires pour encadrer les demandes d'accommodements religieux et c'est ce que nous allons faire. Nous allons répondre aux attentes. » — Bernard Drainville

M. Drainville n'a pas voulu commenter directement les propos du philosophe Charles Taylor, ex-coprésident de la commission Bouchard-Taylor, selon lequel certaines propositions pourraient évoquer la Russie de Vladimir Poutine.

« Dans ce débat-là, le ton va être aussi important que le fond. Je pense qu'il faut faire ce débat-là dans le respect des uns et des autres. M. Taylor a droit à son opinion, ça va de soi. [...] Je pense qu'on est capable d'avoir un débat mature, serein », a-t-il plaidé.

« On va déposer des orientations, on va en discuter, entre Québécois, et ensuite, il y a un projet de loi qui va être déposé à l'automne », a encore dit M. Drainville, lorsqu'on lui a demandé s'il était prêt à mettre de l'eau dans son vin pour obtenir l'appui de la Coalition avenir Québec.

« À ce moment-là, les discussions avec les autres partis politiques vont commencer. Nous, évidemment, ce qu'on va souhaiter, c'est aller chercher le plus large consensus possible, d'abord au sein de la population québécoise, ensuite au sein du Parlement, de la classe politique », a-t-il ajouté.

La première ministre du Québec, Pauline Marois, a refusé de faire le moindre commentaire au sujet de la charte des valeurs québécoises. « On va attendre que le projet soit déposé avant de le commenter », a-t-elle laissé tomber avant de poursuivre son chemin.


À regarder : Émilie Dubreuil aborde l'exemple du port du voile par des éducatrices de CPE

Le voile dans les CPE

Le Québec se fera traiter de tous les noms, prédit Lisée

Le ministre des Relations internationales et ministre responsable de Montréal, Jean-François Lisée, a pour sa part tracé un parallèle entre la charte des valeurs québécoises à venir et le débat entourant l'adoption de la loi 101. Il admet que le Parti québécois risque d'être cloué au pilori pour ses propositions.

« Au Québec, si on veut agir sur la question de la langue, sur la question des valeurs, sur la question de l'identité, il faut s'attendre à se faire traiter de tous les noms. » — Jean-François Lisée

« Le Parti québécois, en 1976-77, a pour la première fois eu du leadership pour un gouvernement du Québec sur la question de la langue, et depuis, tout le monde trouve, malgré les débats difficiles de l'époque, que ça a été une bonne chose », a-t-il souligné.

« Si M. Lévesque et M. Laurin avaient dit : "Ça me dérange...", il n'y en aurait pas eu, de loi 101. Alors, nous, on va faire preuve de leadership, on va traverser la tempête, on va offrir quelque chose aux Québécois d'équilibré, qui est innovateur, mais qui va, dans quelques années, faire consensus. »

M. Lisée n'a cependant pas manqué de critiquer les commentaires de Justin Trudeau. Au terme d'une rencontre avec la première ministre Pauline Marois, mercredi, le chef du Parti libéral du Canada a soutenu que la démarche du gouvernement traduisait un réflexe « défensif » en rupture avec le Québec moderne. « Ce n'est pas à notre image et ce n'est pas à notre honneur d'avoir un gouvernement qui nous représente mal dans notre générosité et dans notre ouverture en tant que peuple », a-t-il déclaré.

« Il y a une forme d'intolérance à dire que la seule réponse possible à l'arrimage entre la norme religieuse et la norme civile c'est ce que dit la Charte canadienne, et que rien d'autre, dans le monde, en Europe, n'est acceptable », a ajouté Jean-François Lisée.

« ll y a plusieurs réponses possibles, respectables, à cette question-là. Ce que nous allons proposer fait partie des réponses que des sociétés occidentales avancées ont offertes à cette chose-là. » — Jean-François Lisée

« Bien sûr, il n'y aura jamais d'unanimité là-dessus », a convenu le ministre. « Mais l'important, c'est de faire preuve de leadership. »

Le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, s'est montré très critique à l'endroit du gouvernement, notamment sur les fuites « lancées de façon délibérée ou accidentelle » dans les médias « sur un sujet aussi important ».

C'est très répréhensible, estime M. Couillard, pour qui « il aurait dû y avoir une communication ouverte du gouvernement ».

Le gouvernement fera preuve de leadership, dit Duchesne

Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, Pierre Duchesne, n'a pas donné plus de détails que Bernard Drainville sur les propositions que compte présenter le Parti québécois. Il a par exemple refusé de dire si le gouvernement entendait demander à des enseignantes de retirer leur voile islamique pour enseigner dans les écoles publiques.

« Vous me donnez des éléments qui peuvent être des précisions, des éléments constitutifs à un projet de loi qui n'est pas encore déposé, moi je vais laisser à mon collègue Bernard Drainville le soin de déposer les choses, si elles doivent être déposées, et de vous les expliquer en détail », a-t-il répondu.

Interrogé à son tour sur les nombreuses déclarations publiques de Charles Taylor, M. Duchesne a répondu : « Il faut que les intellectuels nous aident à ouvrir le débat, à libérer le discours, pas à l'enfermer dans des qualificatifs qui nous empêcheraient d'aller plus loin. On est dans un débat large, respectueux, je demande aux intellectuels de nous permettre et de nous éclairer à cet égard ».

Pas de surprise pour les immigrants, assure Diane de Courcy

La ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Diane de Courcy, a pour sa part plaidé que les valeurs communes qu'entend définir le gouvernement ne constitueront pas une surprise pour les nouveaux arrivants.

« L'ensemble des personnes immigrantes au Québec, quand elles ont reçu leur certificat de sélection du Québec, signent une déclaration sur les valeurs communes. Alors elles ne seront pas étonnées. Et dans cette déclaration-là, on fait une série de valeurs. [...] Là-dessus, on va parler de l'égalité entre les hommes et les femmes, la société de droit, etc. », a-t-elle commenté.

Cette déclaration commune spécifie en effet que « l'État québécois et ses institutions sont laïques », et que « leurs décisions et leurs actions sont indépendantes des pouvoirs religieux ». Elle stipule cependant également que tous « peuvent choisir librement leur religion » et qu'il est « interdit de faire de la discrimination entre les personnes sur la base des motifs indiqués dans la Charte des droits et libertés de la personne », ce qui inclut la religion.

« En somme, les Québécoises et les Québécois attachent beaucoup d'importance au maintien d'un climat favorisant la liberté d'expression, le droit à l'égalité entre les personnes et le respect des différences. Ces valeurs et les lois de la société québécoise font consensus et assurent à chaque personne le droit, entre autres, de s'exprimer et de choisir librement son style de vie, ses opinions et sa religion », peut-on aussi lire dans cette déclaration.


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La communauté juive réagit au projet de charte des valeurs québécoises

Le reportage de Catherine Kovacs

La volonté du gouvernement péquiste de faire adopter une charte des valeurs québécoises continue de susciter beaucoup de réactions parmi les communautés culturelles.

Des dirigeants juifs, comme Victor Goldbloom du Centre consultatif des relations juives et israéliennes - Québec (CIJA-Québec), ont senti le besoin de rencontrer le ministre Bernard Drainville, l'instigateur de cette charte, en début de semaine.

« Il a manifesté une ouverture d'esprit que j'ai grandement appréciée », affirme le représentant.

Ancien ministre sous Robert Bourassa, Victor Goldbloom n'a jamais porté la kippa, la calotte juive, mais il ne peut concevoir que le gouvernement l'interdise au nom de la laïcité.

« Si un avocat porte la kippa et mérite d'être nommé juge, il ne devrait pas être obligé d'enlever sa kippa. » — Victor Goldbloom

C'est également le propos du maire de l'arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, Lionel Perez, qui s'affiche comme juif croyant.

En fait, c'est le concept des valeurs québécoises que le juriste Julius Grey n'aime pas. « Cette notion de valeurs est toujours dangereuse. Je doute des valeurs québécoises », dit-il.

Le vice-président de l'Association des études canadiennes, Jack Jedwab, estime pour sa part que c'est le droit de la personne qui doit primer.

« J'aimerais que les nouveaux arrivants se sentent obligés d'accepter la société telle qu'elle est et ne pas chercher à la modifier », conclut Victor Goldbloom.

Avec les informations de Catherine Kovacs


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Les orages provoquent des pannes de courant à Québec

Des orages violents ont causé des milliers de pannes de courant dans la région de la Capitale-Nationale, jeudi soir. Par endroits, la circulation a été fortement perturbée après la chute d'arbres ou de branches.

Au plus fort de la tempête, quelque 23 000 personnes étaient dans le noir, selon Hydro-Québec. « Des appareils de protection du réseau ont opéré, ce qui provoque une coupure de courant en attendant l'intervention d'équipes d'Hydro-Québec pour vérifier l'origine de la panne », a indiqué Chantal Gilbert, une porte-parole de la société d'État.

Hydro-Québec affirme avoir dépêché plusieurs équipes pour rétablir le courant des abonnés touchés par ces pannes.

Un peu plus tôt, Environnement Canada avait diffusé une alerte d'orages violents pour plusieurs régions de la province, notamment en Estrie, en Beauce et dans les secteurs de Drummondville, des Bois-Francs, de Montmagny-L'Islet et de la réserve faunique des Laurentides.

Selon les météorologues d'Environnement Canada, ces orages pouvaient être accompagnés de « très fortes pluies pouvant produire des inondations ».

Il semble que ce soit à Québec que les orages aient frappé le plus durement. Vers 23 h, le Service de police de Québec confirmait que de nombreux arbres et branches cassés entravaient la circulation dans différents quartiers de la ville.

En fin de soirée, Hydro-Québec rapportait aussi quelques centaines de pannes en Outaouais et dans la région de Chaudière-Appalaches.

La Presse Canadienne


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Syrie : un million d'enfants réfugiés

Le nombre d'enfants contraints à fuir la Syrie franchira vendredi le cap du million, soit la moitié du nombre total de réfugiés syriens chassés de leur pays par la guerre civile, selon l'UNICEF (Fonds des Nations unies pour l'enfance) et le HCR (Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés).

Deux millions d'autres jeunes Syriens restés dans le pays n'ont plus de toit et sont souvent attaqués ou recrutés comme combattants en violation des lois humanitaires, soulignent encore les deux agences des Nations unies.

« Les jeunes de Syrie perdent leur maison, leurs proches et leur avenir. Même après avoir franchi la frontière pour se mettre à l'abri, ils sont traumatisés, déprimés et ont besoin d'une raison d'espérer », a déclaré Antonio Guterres, le Haut Commissaire pour les réfugiés, dans un communiqué.

Près de deux millions de Syriens ont fui en Turquie, au Liban, en Irak, en Jordanie et en Afrique du Nord depuis le début du conflit en mars 2011, selon les chiffres du HCR.

Les Nations unies évoquent un afflux de réfugiés inédit depuis le génocide rwandais.

Environ 10 000 Syriens ont traversé la frontière irakienne pour rejoindre la région autonome du Kurdistan dans la seule journée de samedi.

Ban Ki-moon lève le ton

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a haussé le ton contre le régime syrien vendredi, prévenant que l'utilisation d'armes chimiques près de Damas mercredi, si elle était avérée, constituerait un « crime contre l'humanité » qui aurait « de graves conséquences ».

« Toute utilisation d'armes chimiques, où que ce soit, par qui que ce soit, et quelles que soient les circonstances, violerait le droit international. Un tel crime contre l'humanité devrait avoir de graves conséquences pour celui qui l'a perpétré », a-t-il prévenu lors d'une visite à Séoul.

« C'est un défi grave pour la communauté internationale dans son ensemble, et l'humanité que nous avons en commun, d'autant que cela s'est passé alors que la mission d'experts de l'ONU se trouvait dans le pays », a ajouté le secrétaire général.

Jeudi, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait quant à lui déclaré qu'il souhaitait une « réaction de force » de la communauté internationale si l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien était avérée, se refusant toutefois a envoyer des troupes au sol dans le cadre d'une intervention militaire.

Conflit syrien : onde de choc au Moyen-Orient


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Armes chimiques en Syrie: le Conseil de sécurité veut «faire la lumière» sur l’attaque

Written By Unknown on Kamis, 22 Agustus 2013 | 14.19

Le récit de Marie-Ève Bédard

Réuni après les allégations d'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien dans la région de Damas, le Conseil de sécurité de l'ONU a conclu sa réunion en exprimant sa volonté de « faire la lumière » sur cette attaque.

Cependant, le Conseil de sécurité n'a pas exigé explicitement une enquête sur cette présumée attaque chimique.

« Il y a une forte préoccupation parmi les membres du Conseil sur ces allégations et un sentiment général qu'il faut faire la lumière sur ce qui s'est passé et que la situation doit être suivie de près », a déclaré à la presse l'ambassadrice de l'Argentine auprès des Nations unies, Maria Cristina Perceval.

Selon des diplomates, la Russie et la Chine se sont opposées à l'adoption d'une déclaration en bonne et due forme qui aurait exigé une enquête de l'ONU.

Le Conseil de sécurité a tenu une réunion extraordinaire mercredi après-midi exclusivement sur l'usage présumé d'armes chimiques par le régime syrien dans la région de Damas. Cette rencontre, qui s'est déroulée à huis clos, a été organisée à la demande conjointe de 5 de ses 15 pays membres, soit la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, le Luxembourg et la Corée du Sud.

Par voie de communiqué, le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, s'est dit préoccupé par la situation en Syrie. « Une telle attaque est tout à fait inacceptable, écrit-il. Nous exhortons le régime Assad à coopérer avec les représentants des Nations Unies chargés d'enquêter sur ces informations inquiétantes. »

L'opposition syrienne a allégué qu'une attaque au gaz neurotoxique a fait des centaines de morts en banlieue de Damas mercredi matin, une information démentie par le régime syrien.

Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a dit espérer qu'une équipe des Nations unies puisse avoir « un accès immédiat et sans restriction à la zone » où l'attaque aurait eu lieu, selon l'opposition, « pour établir la vérité ».

« Il n'y a aucune raison pour que ne leur soit pas accordé l'accès à une zone située à quelques miles de là où ils se trouvent », a insisté M. Hague, avant une rencontre avec son homologue français Laurent Fabius à Paris.

Le chef de la diplomatie britannique a dit souhaiter que « tous les membres du Conseil de sécurité de l'ONU se joignent à nous » pour réclamer cette enquête immédiate.

« J'espère que cela va réveiller certains de ceux qui ont soutenu le régime de Assad pour réaliser sa nature criminelle et barbare. » — William Hague, ministre britannique des Affaires étrangères

« Il faut faire en sorte que la mission du Dr Ake Sellström [des experts de l'ONU] qui est à Damas puisse immédiatement aller enquêter sur le terrain », a renchéri Laurent Fabius, qui avait déjà défendu cette approche lors d'une réunion extraordinaire sur l'Égypte des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne.

Un porte-parole adjoint de la Maison-Blanche, Josh Earnest, a aussi demandé à ce que l'équipe d'experts de l'ONU obtienne « un accès immédiat aux témoins et aux personnes affectées ».

Disant être incapable de confirmer les allégations de l'opposition, il s'est borné à faire valoir que « les États-Unis condamnent avec force tout recours à des armes chimiques » et que leurs auteurs devraient « rendre des comptes ».

Le porte-parole adjoint de l'ONU, Eduardo del Buey, avait fait savoir plus tôt que le chef des inspecteurs de l'ONU, Ake Sellström, est « en discussion » avec les autorités syriennes à propos de la présumée attaque à l'arme chimique.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, est « scandalisé » par les allégations et déterminé à mener une enquête approfondie sur les incidents présumés qui lui sont signalés par des États membres, a ajouté le porte-parole.

De précédentes rencontres du Conseil de sécurité sur le conflit syrien n'ont abouti à rien de concret, Moscou appuyant indéfectiblement le régime du président syrien Bachar Al-Assad, auquel il fournit des armes.

Moscou n'a d'ailleurs pas semblé prêté foi aux allégations visant le régime syrien. « Tout cela nous fait penser que nous avons à faire une nouvelle fois à une provocation planifiée à l'avance », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué publié mercredi.

Le ministère a néanmoins réclamé une « enquête honnête et professionnelle sur l'attaque chimique ».

Le secrétaire général de la Ligue arabe a également appelé les enquêteurs à inspecter « immédiatement » les lieux et a demandé que les auteurs de ce « crime » soient traduits « devant la justice pénale internationale ».

Attaque au gaz neurotoxique

La présumée attaque a été menée à la roquette par les forces fidèles au régime du président Bachar Al-Assad, selon un groupe d'opposants syriens. Elle aurait principalement frappé les banlieues d'Ain Tarma, de Zamalka et de Djobar, dans la Ghouta orientale, largement tenues par la rébellion. La Coalition nationale syrienne, le principal groupe d'opposition en exil, évoque 1300 morts. Le groupe dit tirer ce bilan des informations fournies par des militants sur le terrain.

De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé à Londres, a également rapporté d'intenses bombardements, sans toutefois parler d'attaques chimiques. Selon les informations de l'organisation, au moins 100 personnes ont été tuées.

Des images troublantes de l'attaque présumée ont été diffusées. Elles montrent les corps pâles et inanimés d'enfants alignés sur le sol d'hôpitaux improvisés pendant que d'autres victimes reçoivent de l'oxygène et sont soignées par des ambulanciers. Il n'y a ni sang, ni blessures visibles sur leurs corps.

Une infirmière de Douma, à une dizaine de kilomètres de Damas, a raconté avoir vu des dizaines de patients présenter des symptômes typiques de victimes d'attaque neurotoxique.

Il s'agirait de l'attaque chimique la plus meurtrière perpétrée depuis le début de la guerre civile syrienne. On ne sait toutefois pas exactement ce qui s'est produit, puisqu'aucune confirmation indépendante n'a été faite.

La télévision officielle a rapidement nié l'information et accusé certains médias de diffuser des informations infondées pour « soutenir le terrorisme ».

Cette présumée attaque survient quelques jours à peine après l'arrivée d'experts envoyés par l'ONU pour enquêter sur l'utilisation possible d'armes chimiques depuis le début du conflit en Syrie, en mars 2011.

Les armes chimiques dans le conflit syrien

L'arsenal chimique syrien, qui existe depuis plusieurs décennies, est considéré comme l'un des plus importants au Moyen-Orient, mais il continue à faire l'objet de spéculations, les données publiques étant presque inexistantes.

Le régime syrien a reconnu pour la première fois le 23 juillet 2012 posséder des armes chimiques et a menacé de les utiliser en cas d'intervention militaire occidentale, mais jamais contre sa population.

En mars, le gouvernement et les rebelles s'étaient accusés mutuellement d'avoir employé des armes chimiques dans le conflit.

La Syrie est l'un des rares pays à ne pas avoir signé la Convention sur l'interdiction des armes chimiques et n'est donc pas membre de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), responsable de contrôler son application.

Plusieurs pays occidentaux, dont la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis, sont parvenus à la conclusion que du gaz sarin avait été utilisé à plusieurs reprises en Syrie. Le sarin est un agent chimique inodore qui peut être utilisé sous forme liquide, solide ou gazeuse. Il est toxique lorsqu'inhalé, absorbé par la peau ou les yeux ou ingéré. Les experts estiment aussi que la Syrie possède des stocks de gaz moutarde et de gaz VX.

Conflit syrien : onde de choc au Moyen-Orient


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Pas d'accusation contre le matricule 728

Le reportage de Normand Grondin

À la suite de l'enquête menée par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et après analyse de l'ensemble de la preuve, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) annonce qu'aucune accusation criminelle ne sera portée contre Stéfanie Trudeau concernant l'intervention de la policière captée sur bande vidéo, lors de la manifestation étudiante du 20 mai 2012.

Le DPCP a précisé que la preuve soumise, notamment la vidéo, « ne permet pas d'apprécier l'intégralité de l'évènement et son contexte ». Il ajoute que la manifestation avait été déclarée illégale et que l'« intervention ne dépassait pas les limites établies par l'article 25 du Code criminel et la jurisprudence sur l'emploi de la force nécessaire par un agent de la paix chargé de l'application de la loi ».

En fin de soirée, la policière désormais connue par son numéro de matricule, le 728, avait eu recours à un irritant chimique en vaporisateur lors d'une manifestation étudiante au coin des rues Sainte-Catherine et Saint-Hubert. La vidéo s'était répandue comme une traînée de poudre sur Internet. Le SPVM avait alors retiré la policière des manifestations, mais sans la suspendre. Une enquête déontologique avait aussi été ouverte.

Cette décision n'a aucun lien avec la vidéo de l'intervention musclée lors de laquelle quatre personnes avaient été arrêtées en octobre 2012. À la suite des reportages de Radio-Canada, le SPVM avait décidé de mener une enquête interne sur l'incident. Le directeur du SPVM, Marc Parent, s'était excusé auprès de la population, en son nom personnel et au nom de tous les employés du service de police, pour les propos « inacceptables et intolérables » tenus par la policière. Le rapport du SPVM devrait être terminé sous peu, et il sera alors soumis au bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales.

L'agente du poste de quartier 38 pourrait recevoir une sanction allant de la réprimande au congédiement, selon les résultats de l'enquête interne concernant ce dernier événement.

La Fraternité des policiers et policières de Montréal a dit prendre acte de la décision du DPCP, et « profite de l'occasion pour rappeler qu'un segment de film peut forger des perceptions erronées quant à la réalité d'une situation globale ».

Réagissant à la décision à l'émission 24 heures en 60 minutes, l'ex-porte-parole de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), Gabriel Nadeau-Dubois, s'est dit « certainement déçu », mais pas surpris.

« Ça a quelque chose de pas surprenant qu'il n'y ait pas d'enquête lorsqu'on voit que tout au long du processus, ce sont les forces policières, le corps de police auquel appartient Mme Trudeau, qui effectue l'enquête et qui amasse la preuve.

« On a l'impression d'un processus qui n'est pas transparent, et donc d'une décision qui soulève des doutes, qui soulève des questionnements », a dit l'ex-leader étudiant.


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Désaccord Trudeau-Marois sur la laïcité

Les explications de Cathy Senay

De passage à Québec pour un premier tête-à-tête avec la première ministre du Québec Pauline Marois, le chef du Parti libéral du Canada (PLC), Justin Trudeau, a déclaré qu'il avait du mal à comprendre les raisons pour lesquelles le Parti québécois voulait restreindre les libertés individuelles au nom de la laïcité de l'État.

Selon lui, si l'État doit être neutre vis-à-vis des religions, il n'a pas à édicter ses lignes de conduite aux individus en ce qui concerne l'expression de leur foi.

M. Trudeau estime que la démarche du gouvernement traduit un réflexe « défensif » en rupture avec le Québec moderne.

« Je trouve que ce n'est pas à notre image et ce n'est pas à notre honneur d'avoir un gouvernement qui nous représente mal dans notre générosité et dans notre ouverture en tant que peuple », a-t-il déclaré.

Le chef du PLC a indiqué que Mme Marois lui avait confirmé lors de leur rencontre sa volonté d'interdire le port de signes religieux dans l'appareil d'État, incluant les écoles publiques, les Centres de la petite enfance (CPE) et les hôpitaux.

Autres réactions négatives

La question de « la charte des valeurs québécoises » s'est transportée jusqu'en Ontario, où le ministre de la Citoyenneté Michael Coteau a déclaré dans un communiqué mercredi que le gouvernement ontarien s'opposera à toute législation qui vise à restreindre ou à interdire la liberté d'expression ou de religions dans l'espace public.

« La liberté de religion et d'expression et la diversité en Ontario sont un modèle pour le monde, écrit le ministre. Nous célébrons et respectons nos différences ».

En entrevue à CBC, le maire de l'arrondissement montréalais de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, Lionel Perez, a lui aussi critiqué la future charte, estimant qu'elle créera des citoyens de seconde classe.

De confession juive, M. Perez ne croit pas que les nouvelles générations de Québécois accepteront cette charte, en raison de la nouvelle réalité démographique du Québec.

Des dirigeants juifs ont rencontré le ministre Bernard Drainville, cette semaine. Ils se sont prononcés contre les restrictions sur les signes religieux dans les secteurs public et parapublic dans un communiqué émis mercredi, en fin de journée.


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Irving confirme son intérêt pour MMA

Le conglomérat Irving confirme qu'il envisage de faire l'acquisition de la Montreal Maine and Atlantic Railway (MMA), la compagnie ferroviaire impliquée dans la tragédie survenue le 6 juillet à Lac-Mégantic, qui se trouve maintenant sous la protection des tribunaux contre ses créanciers aux États-Unis et au Canada.

C'est ce qu'affirme le président de la compagnie, James Irving. « Nous faisons des affaires dans l'industrie ferroviaire, c'est un commerce lucratif, a-t-il confié à CBC, le réseau anglais de Radio-Canada. Nous allons regarder comment les choses vont se développer »,

M. Irving dit qu'il a déjà travaillé avec la MMA et que, comme son entreprise possède déjà quelques centaines de kilomètres de voie ferrée, il est en terrain connu. Il prévient toutefois n'en être qu'au stade de l'étude du dossier.

La division ferroviaire de J.D. Irving compte déjà près de 900 kilomètres de voies ferrées dans le Maine et au Nouveau-Brunswick. L'entreprise dépend également du tronçon desservi par la MMA pour acheminer du pétrole brut jusqu'à sa raffinerie de Saint-Jean.

Le rachat de la MMA par J.D. Irving lui permettrait donc d'assurer l'approvisionnement de ses installations pétrolières, mais pourrait aussi lui servir de levier politique.

L'Office des transports du Canada a annoncé vendredi denrier que le certificat d'aptitude de MMA était valide jusqu'au 1er octobre.

L'organisme fédéral de réglementation avait suspendu le certificat d'aptitude de MMA, ayant conclu que la compagnie de chemin de fer n'avait pas démontré que son assurance responsabilité civile était suffisante pour ses activités ferroviaires.


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Ouverture du «procès de la décennie» en Chine

L'ancien dirigeant communiste chinois Bo Xilai a contesté une des charges de corruption retenues contre lui lors de sa première comparution devant ses juges, selon des propos rapportés jeudi par le tribunal de Jinan.

L'ancien secrétaire général du Parti communiste chinois à Chongqing a été accusé d'avoir reçu 21,8 millions de yuans (3,7 millions de dollars canadiens) de pots-de-vin de la part de deux hommes d'affaires chinois à l'époque où il était maire du port de Dalian, a précisé le tribunal.

Bo Xilai a nié avoir reçu de l'argent de l'un d'eux, Tang Xiaolin, directeur général de la société d'import-export Dalian International Development, basée à Hong Kong.

Le tribunal a par ailleurs diffusé une photo de l'ancien dirigeant communiste, qui n'était plus apparu en public depuis son arrestation il y a 17 mois.

Encadré de deux policiers, vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon noir, M. Bo est apparu avec un visage plus émacié qu'auparavant, les tempes poivre et sel et légèrement voûté.

Il avait été placé en détention en mars 2012, dans un endroit tenu secret.

Bo Xilai est poursuivi pour corruption et abus de pouvoir. Il risque la peine capitale, même si celle-ci est généralement commuée en prison à vie dans les cas de délits financiers.

Son procès se déroule au tribunal populaire de Jinan, dans la province orientale du Shandong.


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Les manifestations se poursuivent malgré le couvre-feu en Égypte

Written By Unknown on Rabu, 21 Agustus 2013 | 14.19

Le site d'Al-Jazira rapporte que des manifestations dénonçant le renversement du président Mohamed Morsi, début juillet, ont lieu dans plusieurs villes du pays malgré le couvre-feu.

L'envoyé spécial de Radio-Canada au Caire, Akli Aït Abdallah, rapporte également que des manifestants ont bravé le couvre-feu dans la capitale égyptienne. Les Frères musulmans ont aussi lancé un appel à « une journée de la colère », le 30 août prochain.

Des milliers de personnes se seraient rassemblées à l'appel de la Coalition nationale du soutien à la légitimité. Ces manifestations s'inscrivent dans une série d'actions de ce qui est appelé « La semaine de la chute du coup d'État », selon Al-Jazira.

La Coalition nationale du soutien à la légitimité lance un appel, selon Al-Jazira, à une « désobéissance civile progressive » jusqu'au rétablissement de la légitimité, soit le rétablissement du président Mohamed Morsi dans ses fonctions.

Selon Al-Jazira, les manifestations ont eu lieu en milieu d'après-midi, après la prière à Assiout, Qena, Beni Soueif, Ismaïlia, Sohag, Al-Minya, Nasr City, dans la banlieue du Caire, et Aïn Chams, au Caire et Hélouane, dans la banlieue sud de la capitale.

Par ailleurs, lors d'une conférence de presse mardi, la coalition a lancé un appel au boycottage des médias qui « soutiennent le coup d'État », ainsi que les hommes d'affaires et les produits des pays qui « soutiennent le coup d'État ».

L'aide américaine en question

L'aide prodiguée par Washington à l'Égypte fait l'objet d'une polémique entre les deux pays.

Le président Barack Obama doit réunir le Conseil de sécurité nationale pour discuter de cette aide. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Josh Earnest, a toutefois indiqué qu'il ne fallait pas s'attendre à une annonce majeure.

Dans la foulée, M. Earnest a démenti la rumeur selon laquelle les Américains ont déjà suspendu leur aide.

« Les informations publiées qui affirment que l'aide à l'Égypte a été interrompue sont inexactes », a-t-il dit.

Devant ces déclarations, les nouvelles autorités égyptiennes ont réagi vivement par la voix du premier ministre par intérim Hazem Beblawi.

Il a averti que si Washington venait à geler ou couper son aide à l'Égypte « cela serait un mauvais signal et cela affecterait l'armée pendant un certain temps ». Mais il a ajouté : « n'oublions pas que l'Égypte a vécu avec le soutien militaire de la Russie et que nous avons survécu. Ce ne se serait donc pas la fin du monde et nous pouvons vivre dans des circonstances différentes », a-t-il souligné.

L'Égypte est depuis des décennies une alliée des États-Unis qui lui versent chaque année 1,3 milliard de dollars d'aide militaire et 250 millions de dollars d'assistance économique.

Par ailleurs, le premier ministre égyptien a assuré que son pays avançait dans la bonne direction.

Quand une démission devient un délit

Mohamed ElBaradei, lauréat du prix Nobel de la paix, sera poursuivi en justice pour avoir quitté son poste de vice-président égyptien, ce qui constituerait une « rupture de confiance », selon la poursuite.

Le 14 août dernier, Mohamed ElBaradei avait démissionné, disant avoir de la difficulté à cautionner le bain de sang qui a résulté des affrontements entre l'armée et les pro-Morsi.

Déposée par un professeur de droit de l'Université d'Hélouan, le Pr Sayyed Ateeq, la plainte sera instruite le 19 septembre devant un tribunal du Caire, ont indiqué des sources judiciaires mardi.

Ancien directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et coleader du Front de salut national (FSN), ElBaradei était la personnalité libérale la plus en vue à soutenir le renversement, le 3 juillet, par l'armée du président Mohamed Morsi. Il jouit d'un certain prestige dans les chancelleries occidentales, et sa nomination au sein du nouveau gouvernement égyptien agissait comme une caution pour les nouveaux maîtres du pays.

La tête des Frères musulmans visée par la police

Quelques heures après l'arrestation au Caire du guide suprême des Frères musulmans en Égypte, Mohamed Badie, la confrérie islamiste a nommé un chef par intérim.

Mahmoud Ezzat, un des adjoints de M. Badie au sein de l'exécutif de la confrérie du président islamiste déchu Mohamed Morsi, assumera les fonctions de guide suprême sur une base temporaire, ont annoncé les Frères musulmans sur leur site Internet.

Mohamed Badie, 70 ans, a été appréhendé tôt mardi matin avec deux autres hauts dirigeants du mouvement dans un appartement du quartier de Nasr City, tout près de la place Rabia al-Adawiya, où plus de 280 partisans de M. Morsi ont été tués mercredi.

Des médias locaux ont diffusé des images du guide prostré sur un canapé, les mains croisées sur ses genoux, alors qu'un homme armé d'un fusil se tient debout à côté de lui. Il est placé en détention préventive pour 15 jours et sera jugé pour son présumé rôle dans la mort de huit personnes survenue à l'extérieur du quartier général des Frères musulmans au Caire en juin.

M. Badie est détenu à Tora, la même prison que le président Hosni Moubarak, déchu en 2011 après le soulèvement populaire.

Son arrestation s'ajoute à celle de centaines d'autres membres du mouvement islamiste engagé depuis près d'une semaine dans une épreuve de force sanglante avec les forces de l'ordre, qui a tué près de 900 personnes, essentiellement des partisans de Mohamed Morsi, dont le fils de Badie, Ammar.

Par ailleurs, le quotidien égyptien El Watan rapporte que le fils du président renversé Mohamed Morsi prénommé Ahmed a été arrêté mardi à son domicile. Selon le témoignage de sa soeur sur sa page Facebook, l'arrestation a été brutale. 

Washington a vivement critiqué cette arrestation, estimant que le gouvernement avait trahi par cette action « son engagement à un processus politique rassembleur ».

Erdogan accuse Israël

Le premier ministre turc Reçep Tayyip Erdogan a affirmé mardi qu'Israël était derrière le renversement du président Mohamed Morsi le 3 juillet dernier. M. Erdogan a développé cette thèse lors d'une rencontre de son parti. Il s'est basé sur une déclaration de deux personnalités lors d'un colloque en France : « Le ministre [israélien] de la Justice et un intellectuel juif ont utilisé ces termes : ''Même si les Frères musulmans remportent les élections, ils n'en sortiront pas vainqueurs, car la démocratie ne repose pas sur les urnes" », a-t-il avancé.

Cette déclaration lui a valu une réponse des autorités égyptiennes qui ont souligné que ces affirmations n'avaient « pas de base factuelle ».

Ottawa et Washington ont condamné les propos de M. Erdogan.

Un journaliste égyptien tué

Les forces de sécurité égyptiennes ont tué lundi un journaliste du quotidien officiel Al-Ahram en ouvrant le feu sur une voiture. Elles pensaient que le conducteur du véhicule cherchait à éviter un barrage routier établi pendant le couvre-feu, a annoncé l'armée dans un communiqué.

Tamer Abdel Raouf, chef du bureau d'Al-Ahram dans la province de Bouhayra, a été mortellement atteint, tandis qu'un de ses collègues du journal officiel Al-Gomhoureya a été blessé. Les journalistes ne sont pas tenus de respecter le couvre-feu décrété la semaine dernière par les autorités.

Inquiétude à l'ONU

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme veut envoyer des observateurs pour évaluer la situation sur le terrain en Égypte, a affirmé mardi une porte-parole à Genève.

« Nous restons alarmés par la poursuite de la violence en Égypte, a-t-elle déclaré. Les décès dans la nuit de dimanche de 36 détenus aux mains de la police sont très préoccupants et doivent faire l'objet d'une enquête complète. »

L'ONU a aussi dénoncé l'embuscade contre un minibus de policiers, lundi, dans la péninsule égyptienne du Sinaï, qui a abouti à la mort de 25 policiers.

Le compte rendu d'Akli Ait Abdallah sur l'arrrestation du guide suprême des Frères musulmans en Égypte :

Égypte : arrestation du guide suprême des Frères musulmans

L'Égypte, entre révolution populaire et pouvoir militaire


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La future charte des « valeurs québécoises » attendue de pied ferme

Le reportage de Julie Marceau

Le ministre des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne, Bernard Drainville, doit présenter sa charte des « valeurs québécoises », un enjeu sensible, dans environ un mois. Le ministre Drainville refuse de commenter les informations selon lesquelles son gouvernement souhaite bannir les signes religieux des institutions publiques.

Selon des informations de l'agence QMI, le gouvernement du Québec s'apprête à interdire le port du turban, du voile intégral, de la kippa et autres signes religieux ostentatoires.

Les écoles privées seraient toutefois épargnées, tout comme les garderies non subventionnées et les services de garde en milieu familial.

« Le gouvernement a clairement dit qu'il souhaitait ramener le principe de l'égalité homme-femme, de faire en sorte de clarifier ces situations-là; pour le reste, M. Drainville est au clair », a commenté le président du Conseil du Trésor, Stéphane Bédard. « Il fera connaître la position du gouvernement en temps et lieu. »

Une source a confié à Radio-Canada que l'article illustrait bien « l'intention » du gouvernement.

Une charte radicale?

L'opposition n'a pas tardé à dénoncer la position du gouvernement dans cet épineux dossier. « Le Parti québécois tente de faire diversion », avance le député du Parti libéral du Québec (PLQ), Raymond Bachand. Il reproche au gouvernement de tenter de détourner l'attention de la situation de l'emploi et des finances publiques en braquant les projecteurs sur un autre sujet.

Sur le fond, M. Bachand estime que le projet de charte des valeurs québécoises, tel que décrit par QMI, va trop loin. « On va attendre de voir le projet, mais ce qu'on lit dans le Journal de Montréal dépasse ce qui est raisonnable. »

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, déplore quant à lui les positions du gouvernement et du PLQ. Il estime que celle du PLQ est trop molle alors qu'il qualifie celle du gouvernement de « radicale ». « Plus de signe religieux nulle part, pas d'accommodements », déplore M. Legault. « Nous ferons connaître notre position qui en sera une équilibrée », a-t-il poursuivi.

Québec solidaire (QS) déplore également le bannissement de signes religieux dans l'appareil étatique. La porte-parole de QS, Françoise David, estime que l'État doit être laïque, mais pas nécessairement les employés qui dispensent les services aux citoyens. Elle estime que la croix qui trône au-dessus du président de l'Assemblée nationale devrait être déplacée avant d'imposer la laïcité aux employés de l'État. La prière devrait aussi être proscrite avant les conseils municipaux, selon Mme David.

« On s'attaque à des symboles et aux individus [...], mais au fond on ne règle rien. Pendant ce temps l'État continuera à subventionner les écoles religieuses à hauteur de 60 %. » — Françoise David, députée de Gouin pour Québec solidaire

Mme David souligne toutefois quelques exceptions. Son parti s'oppose au port du voile intégral dans la fonction publique et au port de signe religieux pour les personnes qui « représentent directement l'autorité de l'État ». Mme David a cité, à titre d'exemple, les juges, policiers, procureurs de la Couronne et les gardiens de prison.

Mme David a également déploré que les femmes soient les plus touchées par ces nouveaux interdits. « Ce débat touche des milliers de personnes, et surtout - à 90 % probablement - des femmes », précise Mme David.« Peut-on vraiment intégrer en excluant? », questionne Mme David par communiqué.

Le bannissement des signes religieux ostentatoires, s'il est inclus dans la charte des valeurs québécoises, irait ainsi plus loin que les recommandations émises dans le rapport de la Commission de consultation sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles - mieux connu sous le nom de commission Bouchard-Taylor - publié en 2008.

Le rapport de plus de 300 pages de la commission Bouchard-Taylor, du nom de leurs auteurs Gérard Bouchard et Charles Taylor, formulait 37 recommandations. Entre autres, ils proposaient au gouvernement du Québec de produire un livre blanc sur la laïcité, de promouvoir l'interculturalisme, de mieux intégrer ses immigrants et de les protéger plus efficacement contre toute forme de discrimination.

Un pas dans la mauvaise direction?

Le bannissement de tous signes religieux apparaît inconcevable pour l'un des coprésidents de la commission Bouchard-Taylor, Charles Taylor. « C'est un pas dans la mauvaise direction parce que ça va nous diviser profondément », explique M. Taylor.

M. Taylor rappelle que le principe des conclusions du rapport de la commission qu'il a coprésidé était simple : « les institutions sont neutres et les individus sont libres ».

Il convient que l'interdiction de certains symboles religieux dans certaines fonctions est nécessaire et souhaitable, notamment lorsque le symbole religieux pose un problème de fonctionnement dans l'emploi occupé. Il cite l'exemple d'une personne qui voudrait enseigner avec un niqab. Le port d'un tel vêtement entre en conflit avec la fonction, selon lui. « Ça empêche de voir les élèves ou que les élèves te voient, ça, c'est fonctionnellement à proscrire », poursuit-il.

« Mais, une proscription absolument généralisée de toute une catégorie de la population suivant leurs convictions religieuses, c'est du jamais vu. C'est littéralement inouï. » — Charles Taylor

Une telle charte provoquerait des divisions profondes, selon M. Taylor. « Ça exclut des gens de la société québécoise à part entière », poursuit-il. Il déplore que les accommodements visent à retirer « des obstacles existants » alors que la charte créerait « toute une catégorie de nouveaux.obstacles ».

Le Mouvement laïque québécois ne veut pas de crucifix à l'Assemblée nationale

Lucie Jodin, la présidente du Mouvement laïque québécois, estime que de telles mesures sont justifiées. « Les éducatrices ou les enseignantes au primaire qui portent le voile donnent une image auprès des enfants en bas âge, primaire et préscolaire, de femmes avec un voile, que l'on pourrait considérer comme soumises. Ce n'est pas cette image que l'on veut transmettre à nos enfants, à nos filles », explique-t-elle en entrevue à l'émission 24 heures en 60 minutes.

Toutefois, la militante laïque souhaite que le gouvernement aille plus loin, dans l'application de la laïcité. Elle souhaite ainsi que le crucifix qui se trouve dans l'enceinte de l'Assemblée nationale soit retiré. « Ça, on voudrait qu'il soit retiré, parce que c'est dans l'Assemblée nationale, là où sont prises les décisions, il devrait faire partie d'une autre salle, où ce serait le patrimoine », explique-t-elle.


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