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Neige et vents cettenuit

Written By Unknown on Kamis, 28 Februari 2013 | 14.18

Une dépression en provenance du Midwest américain passe juste au sud du Québec cette nuit. Environnement Canada prévoit 10 à 15 centimètres de neige sur ces régions et jusqu'à 25 centimètres au nord du fleuve Saint-Laurent.

Les conditions routières sont difficiles sur de nombreux secteurs à cause de la neige forte et de la visibilité réduite. Des vents vifs d'est pourraient produire des zones de poudrerie.

Les premières chutes de neige ont recouvert l'est de l'Ontario et l'ouest du Québec dès le milieu de l'après-midi. Dans ces régions, la neige forte faiblit cette nuit. Il y est déjà tombé 20 centimètres ou plus. 5 centimètres supplémentaires sont probables au cours de la nuit. La neige s'estompera jeudi matin.

Cette bande de neige forte affecte la région métropolitaine depuis la fin d'après-midi et atteindra Québec durant la nuit.

De plus, dans la région de Québec, des vents forts produiront de la poudrerie qui réduisent la visibilité à nulle cette nuit et jeudi.

D'autre part, une dépression en provenance du sud de Cape Cod s'avancera au sud des Maritimes jeudi puis s'y immobilisera vendredi. Elle donnera une période prolongée de précipitations sur le sud-ouest du Nouveau-Brunswick jeudi et la nuit suivante.

Les indications actuelles d'Environnement Canada suggèrent qu'une grande partie du sud-ouest du Nouveau-Brunswick pourrait recevoir jusqu'à 30 centimètres de neige jusqu'à vendredi matin.

Les secteurs le long de la côte de Fundy recevront aussi un peu de pluie, et possiblement du grésil ou de la pluie verglaçante jeudi avant que les précipitations ne se changent à nouveau en neige jeudi soir.

Selon les estimations, les régions voisines devraient recevoir une accumulation de neige moindre, mais une faible déviation dans les précipitations pourrait faire augmenter les accumulations et par conséquent une veille de tempête hivernale est en vigueur pour ces secteurs.

Conditions routières


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Kevin Page s'en prend au programme de navires de soutien de la marine

Le gouvernement Harper s'est dépêché de se préparer à réagir aux critiques à venir en lien avec le programme maintes fois retardé de navires de soutien et la stratégie de construction des bateaux en agissant avant la publication, jeudi, d'un rapport critique du directeur parlementaire du budget.

De hauts responsables des Travaux publics, qui supervisent la Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale, ont organisé une rencontre d'informations techniques, mercredi, en prévision d'un rapport qui qualifiera d'inabordable le programme visant à remplacer les navires actuels, âgés de 45 ans, en raison du budget insuffisant de 2,6 milliards de dollars prévu par le gouvernement pour l'achat des nouveaux bateaux.

Le processus d'appel d'offres pour la construction des navires a été vu comme un modèle pour les prochaines démarches d'achats militaires lorsqu'il a été dévoilé l'an dernier.

Des problèmes liés à la capacité d'acheter les navires pourraient venir s'ajouter à l'embarras dans lequel le gouvernement a été plongé en rapport avec l'achat de nouveaux chasseurs.

Un rapport du directeur parlementaire du budget, Kevin Page, soulignera le coût élevé associé à la construction de navires au Canada, comme l'a reconnu le gouvernement, mais des responsables des Travaux publics ont insisté sur le fait que le programme poursuivait son cours, et que deux navires devraient être complétés d'ici 2018-2019.

Ces responsables ont concédé que les navires, toujours à l'étape de la conception, seront évalués pour déterminer s'ils sont abordables, et ont évoqué la possibilité que certaines capacités soient réduites.

Des documents publiés mercredi dans le cadre de la rencontre indiquent que les estimations pour les coûts totaux des nouveaux navires s'élèvent désormais à 7,1 milliards de dollars.

Selon le porte-parole libéral en matière de défense John McKay, il s'agit là de la preuve que les plans gouvernementaux ne survivront pas à la promotion politique.


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Cyberintimidation: des militants appellent à la prévention, pas à une loi

Menacer de représailles les jeunes qui en intimident d'autres en ligne ne les empêchera pas de s'en prendre à leurs camarades, affirme un militant anti-intimidation.

Selon Bill Belsey, de l'organisme Bullying.org qui offre de l'information sur l'intimidation, cela s'explique par le fait que les jeunes n'établissent souvent pas le lien entre des actes illégaux et leurs conséquences. M. Belsey plaide plutôt en faveur d'une prévention plus importante.

Un projet de loi d'initiative parlementaire vise à amender le code criminel pour reconnaître la cyber-intimidation comme un crime. La députée libérale Hedy Fry a présenté le projet C-237 en septembre 2011, en réponse à une tendance croissante d'intimidation par messagerie texte, via les médias sociaux et sur d'autres plateformes en ligne.

Mercredi, les membres conservateurs d'un comité des Communes ont voté contre le projet de loi de Mme Fry après que des témoins eurent soulevé des inquiétudes à son propos.

Les témoins ont réclamé un appui gouvernemental, centré sur l'éducation et la prévention, plutôt que sur la législation criminelle.

« Cela aurait un impact modeste sur la plupart des adolescents, puisque le projet de loi est incapable de comprendre le cerveau des jeunes », affirme M. Belsey.

Il soutient ainsi que le projet de loi ne tient pas compte de l'état d'esprit des adolescents. Selon son expérience comme professeur au primaire et comme père, il affirme que les adolescents vivent dans l'instant présent et ne font pas le lien entre la cause et l'effet, et qu'une loi ne risquerait donc pas de les décourager.

La mort de l'adolescente britanno-colombienne Amanda Todd, qui s'est suicidée à l'automne dernier, a exposé les impacts importants de la cyber-intimidation. La jeune fille a été retrouvée morte peu après avoir publié une vidéo sur YouTube, où elle parlait de l'intimidation subie en personne et en ligne. La vidéo s'est avérée particulièrement populaire et son histoire a fait les manchettes partout sur la planète.

Le projet de loi faciliterait le dépôt d'accusations contre les cyber-intimidateurs. Actuellement le geste peut être reconnu comme un acte criminel en vertu des dispositions sur le harcèlement criminel, le libelle diffamatoire, les faux messages, ou encore la propagande haineuse au sein du code criminel.

« Réglementer la cyber-intimidation est l'équivalent d'arbitrer un match de soccer à l'extérieur du stade » — Jon Mitchell, l'un des principaux chercheurs à l'Institut du mariage et de la famille Canada

M. Mitchell a cité des inquiétudes quant au fait d'entraîner davantage de jeunes dans le système de justice criminelle, et de laisser le problème entre les mains de la police, plutôt que des communautés.

« La meilleure approche est de donner du pouvoir aux parents, aux éducateurs et aux jeunes pour qu'ils travaillent ensemble », a-t-il ajouté.

La Fédération canadienne des enseignants s'est cependant prononcée en faveur du projet de loi, affirment que les professeurs et les élèves avaient besoin d'une protection légale contre la cyber-intimidation.

« Notre politique consiste en une approche double qui se concentre sur les initiatives d'éducation et de protection », affirme le président Paul Taillefer.

Ce dernier lance également l'idée d'une conversation nationale entre les familles, les écoles et les communautés pour s'attaquer au problème de la cyber-intimidation et favoriser les changements.


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Sommet sur l'enseignement: LéoBureau-Blouindit avoir été insultéet menacé

Léo Bureau-Blouin, l'ancien chef de file du mouvement étudiant devenu député péquiste, essuie le feu des critiques alors que les droits de scolarité seront soumis à une indexation de 3 %.

Le jeune député, élu sous la bannière du Parti québécois, dit avoir reçu des menaces et des attaques sur la page Facebook qu'il utilise pour publiciser les rencontres mensuelles avec ses électeurs.

Certains internautes l'ont ainsi traité de « ringard » et de « traître ». Un autre a réclamé sa démission.

Le bureau de circonscription de M. Bureau-Blouin a été la cible de manifestants, plus tôt cette semaine, et de la peinture rouge a été lancée contre la façade durant la nuit.

La première ministre Pauline Marois a annoncé mardi, à la fin du Sommet sur l'enseignement supérieur, que le gouvernement rejetait les appels au gel des droits de scolarité, choisissant plutôt d'imposer une indexation liée à l'augmentation du coût de la vie.

Le tout représenterait environ 70 dollars par année.

Des heurts entre manifestants en colère et policiers ont clôturé la deuxième journée du sommet.

Plusieurs s'en sont pris à la page Facebook de M. Bureau-Blouin, critiquant l'homme qui était autrefois l'un des visages les plus reconnaissables de leur mouvement.

L'un des porte-parole de l'ASSE, Jérémie Bédard-Wien, a annoncé que les membres du groupe étudiant prévoyaient d'assister aux réunions mensuelles.

D'autres messages félicitaient plutôt M. Bureau-Blouin pour avoir tenu ses promesses.


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La Cour suprême trace les frontières de la liberté d'expression

Tout n'est pas permis au nom de la liberté d'expression et de religion, surtout pas les propos haineux envers les homosexuels, a précisé la Cour suprême du Canada, qui a rabroué un militant homophobe pour ses actions.

La frontière entre les propos haineux et la liberté d'expression et de religion vient ainsi d'être tracée plus fermement par la Cour dans un jugement unanime rendu mercredi.

Le plus haut tribunal du pays a affirmé la constitutionnalité et la validité du Code des droits humains de la Saskatchewan, qui interdit la propagande haineuse.

« Une victoire pour les groupes minoritaires qui sont souvent la cible de discrimination et de violence », a affirmé dans un communiqué David Arnot, commissaire en chef de la Commission des droits de la personne de la Saskatchewan, qui avait porté la cause en appel.

Cette décision est cohérente avec les précédentes rendues par la Cour suprême qui avait confirmé la validité de plusieurs lois canadiennes qui interdisent le discours haineux.

Et le jugement vient de faire disparaître tous les doutes qui subsistaient sur l'illégalité de la propagande haineuse, a souligné Errol Mendes, professeur de droit constitutionnel et de droit international à l'Université d'Ottawa.

« Il s'agit d'une décision très importante. Car la décision est unanime », souligne le professeur qui rappelle que l'actuelle juge en chef, Beverley McLachlin, avait été dissidente dans les deux dernières décisions majeures qui avaient mis des limites à la liberté d'expression dans les cas de propagande haineuse. La juge en chef avait alors été plus permissive que ses collègues au nom de la liberté d'expression.

Mais malgré ce jugement, le militant William Whatcott n'a pas l'intention d'arrêter.

« Je crois que Dieu m'a demandé de parler de ces questions morales » — Le militant William Whatcott

« Donc si l'on regarde cela de cette perspective, je vais probablement distribuer un autre dépliant qui explique les opinions judéo-chrétiennes sur l'homosexualité dans ma manière habituelle qui est directe et franche », a-t-il ajouté.

Il a aussi qualifié les juges de la Cour suprême de « socialistes » qui ont « massacré nos lois et notre tradition de liberté d'expression ». Il a ajouté que les juges de la Cour sont « une honte ».

En 2001 et 2002, il avait distribué quatre dépliants contenant des propos homophobes et haineux dans les boîtes aux lettres de diverses maisons de Saskatoon et Regina.

On y trouvait notamment des commentaires grossiers et humiliants sur les pratiques sexuelles que pourraient avoir des partenaires de même sexe. Les homosexuels étaient qualifiés de « pervers, de sodomites » et associés à la pédophilie.

En menant cette campagne, M. Whatcott agissait au nom de Christian Truth Activists, un groupe religieux.

Quatre personnes qui ont reçu les tracts avaient déposé des plaintes, alléguant que leur contenu « incitait à la haine contre des personnes en raison de leur orientation sexuelle », ce qui constitue une violation du Code des droits humains de la Saskatchewan.

Le tribunal chargé d'entendre les plaintes a jugé que les tracts contrevenaient bel et bien au Code provincial.

M. Whatcott a porté sa cause en appel, alléguant qu'il ne faisait qu'exercer sa liberté d'expression et sa liberté de religion, qui sont des droits protégés par la Charte canadienne des droits et libertés. Selon lui, la Charte a préséance sur le code provincial. Et dans un argument subsidiaire, il a plaidé que si le contenu était haineux, il était dirigé contre le « comportement sexuel », ce qui n'est pas un motif interdit dans la loi.

La Cour d'appel de la Saskatchewan a pour sa part conclu en 2010 que le Code des droits humains n'avait pas été violé par M. Whatcott car il n'exposait pas les homosexuels à la haine.

Cette décision a été renversée par la Cour suprême. Plus précisément, même si les six juges de la Cour ont conclu que l'article du Code qui interdit de tels propos viole la liberté d'expression et de religion protégée par la Charte canadienne des droits et libertés, ils ont aussi jugé que de telles limites sont acceptables dans notre société pour empêcher la propagation de la haine envers certains groupes.

La Cour suprême a toutefois invalidé une petite portion du Code: celle qui prévoyait que les propos qui « ridiculisent, rabaissent ou portent par ailleurs atteinte à la dignité » sont interdits. Pour la Cour, il faut plus, c'est-à-dire que les propos doivent inciter à la haine pour qu'ils soient interdits.

« Des passages des tracts (...) présentent de nombreuses caractéristiques de la haine reconnues par la jurisprudence. Ils dépeignent le groupe ciblé comme une menace qui pourrait compromettre la sécurité et le bien-être d'autrui. (...) Ils dénigrent les homosexuels en les dépeignant comme des dépendants sexuels dégoûtants ou sales et en les comparant à des pédophiles, qui ont généralement fait l'objet de l'opprobre public. » — Qualifications des dépliants de M. Whatcott selon la Cour suprême

« Ces tracts seraient objectivement considérés comme exposant les homosexuels à la détestation et au mépris », tranche la Cour.

Mais en raison de la distinction entre la haine et le ridicule, seulement deux des quatre dépliants distribués par M. Whatcott sont jugés illégaux. Et pour cela, il avait été condamné à payer des amendes.

Pour le professeur Errol Mendes, la Cour suprême a aussi affirmé la différence entre le Canada et les États-Unis: chez nos voisins du Sud, tout ou presque est permis au nom de la liberté d'expression. « Mais pas ici. Il y a des limites », lance-t-il.

Il s'agirait de la première fois que la Cour suprême se penche sur la propagande haineuse envers les homosexuels: la plupart des décisions rendues jusqu'à maintenant l'avaient été lorsque des juifs étaient la cible de propos haineux.


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Déçus, les étudiants tablent sur leurs avancées

Written By Unknown on Rabu, 27 Februari 2013 | 14.18

Les fédérations étudiantes sortent déçues du Sommet sur l'enseignement supérieur, mais elles estiment « ne pas repartir les mains vides ».

La présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins, déplore que le gouvernement procède à une indexation annuelle de 3 % des droits de scolarité, malgré l'absence de consensus à ce sujet. 

« On est déçu de voir qu'on est allé de l'avant malgré l'absence de consensus, mais les étudiants ne repartent pas les mains vides. » — Martine Desjardins

« On est déçu de voir que la question du gel des droits de scolarité ait été tassée [du revers] de la main aussi rapidement alors qu'on n'a encore aucune étude sur les conditions de vie des étudiants québécois », poursuit la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Éliane Laberge. Elle estime toutefois que « la table est mise pour améliorer la gestion et le développement de notre réseau de l'enseignement supérieur ».

Malgré la déception, Mme Desjardins a souligné plusieurs « éléments intéressants » qui sont ressortis du sommet, notamment que le gouvernement accepte de discuter des frais institutionnels obligatoires. Elle souligne également que plusieurs chantiers seront lancés sur l'aide financière aux études et sur le conseil des universités.

Les deux présidentes ont toutefois refusé de se prononcer sur la possibilité de voir les étudiants retourner dans la rue. « Nous allons consulter nos associations étudiantes », s'est bornée à répéter Mme Desjardins, précisant toutefois qu'elle n'avait pas le mandat de son association de se joindre à la manifestation pour la gratuité scolaire organisée par l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE).

La CREPUQ doit composer avec les compressions

La présidente de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), Luce Samoisette, est satisfaite des cinq chantiers mis sur pied lors du sommet. « La composition de ces chantiers, pour nous, c'est important, explique-t-elle. Il faut qu'on y soit. Il faut qu'on puisse dire ce que l'on vit. »

Elle rappelle toutefois que les universités doivent vivre avec des compressions budgétaires au cours de l'année en cours et de la prochaine année académique (2012-2013 et 2013-2014).

Mme Samoisette, rectrice de l'Université de Sherbrooke, quitte le sommet avec l'espoir d'un réinvestissement du gouvernement dans les universités québécoises, prévu pour 2014-2015. Elle croit que les universités du Québec demeureront à la traîne par rapport à celles du reste du Canada. « Ça va être très difficile [de rattraper les universités canadiennes], parce que, comme mon collègue Guy Breton [recteur de l'Université de Montréal] l'a dit, en 2018-2019 on sera encore de 25 % en bas de ce qui se fait ailleurs. »

Les partis d'opposition fustigent le sommet

Le chef de l'opposition officielle à Québec et chef intérimaire du Parti libéral du Québec (PLQ), Jean-Marc Fournier, déplore le recul que constitue, selon lui, le Sommet sur l'enseignement supérieur. Il accuse le gouvernement péquiste de Pauline Marois de pelleter le financement des universités dans la cour des contribuables.

« Comme opposition, on est là pour aussi exprimer le point de vue de ceux qui ne sont pas là [au sommet], soutient M. Fournier. Les payeurs de taxes, jusqu'ici, se font avoir et se font laver, littéralement. »

Le chef de l'opposition déplore que le manque à gagner résultant de l'annulation des hausses des droits de scolarité imposés par le gouvernement Marois soit assumé par les contribuables. « Ce qui est proposé sur la table, c'est de réduire la contribution des étudiants au fil du temps. Ce n'est pas parce que la gratuité existe, c'est parce que quelqu'un d'autre paie pour eux. »

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a été aussi concis que lapidaire. « Je pense qu'on a un bricolage, on a une indexation qui ne règle rien, cinq comités et, surtout, des compressions de 250 millions qui vont être très dommageables », a-t-il résumé.

« On a fait plaisir aux associations étudiantes, une sortie de crise à court terme, mais aucune vision à long terme. » — François Legault, chef de la CAQ


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Droits de scolarité : Québec imposera l'indexation

La première ministre du Québec, Pauline Marois, a conclu mardi le Sommet sur l'enseignement supérieur en annonçant que son gouvernement imposera une indexation annuelle de 3 % des droits de scolarité, en dépit de l'opposition exprimée par les associations étudiantes.

Dans son discours de clôture, Pauline Marois a reconnu que le fossé qui existe entre le point de vue de son gouvernement et celui des associations étudiantes sur le financement des études au Québec n'a pas permis d'arriver à un consensus au cours du sommet.

« Le gouvernement a la responsabilité de trancher. C'est ce que nous avons décidé de faire », a déclaré Pauline Marois en rappelant au passage les progrès accomplis depuis lundi à la rencontre qui a réuni 350 acteurs du monde de l'éducation au Québec.

« L'indexation mesurée à la croissance du revenu disponible des familles constitue une proposition responsable, raisonnable, juste. Ça l'est pour les universités, ça l'est pour les étudiants, ça l'est pour les Québécois. » — Pauline Marois, première ministre du Québec

Cette décision du gouvernement du Québec était pressentie depuis un bon moment. Québec a prévenu plusieurs semaines avant le sommet qu'il n'envisageait pas de gel des frais de scolarité, ni la gratuité scolaire, comme le réclament les grandes associations étudiantes.

Dès mardi matin, le ministre de l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, avait déclaré ne pas croire à la conclusion d'un consensus sur l'augmentation des droits de scolarité au cours de ce sommet. « Il n'y aura pas de consensus sur les droits de scolarité. Il faut être réaliste », avait déclaré M. Duchesne sur les ondes de RDI.

Le ministre a expliqué « qu'il faut qu'il y ait une forme de participation des étudiants au financement de leurs études. Il faut qu'elle soit stabilisée [la participation]. On ne peut pas se payer des crises à tous les 5 ou 10 ans. Des grèves après des gels, on dégèle, on surgèle... Ça ne marche pas ».

Les étudiants déçus

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) ont exprimé leur déception à la fin du sommet. Elles comptent consulter leurs membres pour décider de la suite des choses.

Pour sa part, l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE), qui revendique la gratuité scolaire, a boycotté l'événement. Elle a organisé une manifestation, mardi après-midi, ayant pour thème : « Au sommet de l'indexation, manifestons pour une éducation libre, accessible et gratuite! ». Le rassemblement a donné lieu à des affrontements entre un certain nombre de manifestants et des policiers.

Un compromis « raisonnable et réalisable », selon Québec

L'indexation de 3 %, qui entrerait en vigueur dès l'automne prochain, se veut la solution mitoyenne parmi les trois scénarios qui étaient à l'étude au sommet. « C'est une forme de compromis », a indiqué le ministre Pierre Duchesne.

Cette hausse sera compensée par une aide financière accrue et une hausse du crédit d'impôt pour les droits de scolarité. Le gouvernement prévoit que cette mesure lui rapportera 187 millions de dollars de 2013 à 2018.

Le précédent gouvernement libéral prévoyait quant à lui augmenter les droits de 1778 $ sur sept ans, soit 254 $ par année, tout en bonifiant l'aide financière aux études. Cette hausse a été annulée par le Parti québécois dès son arrivée au pouvoir.

Le gouvernement Marois annonce de nouvelles mesures de soutien de 714 millions de dollars au total d'ici à 2019, mais ne reconduira pas la bonification financière annoncée par les libéraux en 2012 à la prochaine rentrée.

Le seuil minimum de contribution parentale sera quant à lui porté de 28 000 $ à 45 000 $ d'ici 2015-2016. Cela permettra d'augmenter le nombre d'étudiants qui pourront avoir accès au programme de prêts et bourses.

Revenus globaux des universités : 5,6 milliards $
  • Gouvernement du Québec : 55,7 %
  • Gouvernement du Canada : 11,8 %
  • Autres subventions gouvernementales (ex. : municipalités) : 1,8 %
  • Étudiants : 15,8 %
  • Dons, subventions non gouvernementales et fondations : 5,0 %
  • Autres revenus : 9,8 %

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Marcil connaissait tous les acteurs de la collusion, mais ignorait tout

Robert Marcil n'en démord pas : il ignorait tout de la collusion et de la corruption qui gangrénaient l'octroi et la gestion des contrats de construction de la métropole. Il entretenait pourtant d'étroites relations avec tous les acteurs clés qui usaient de ces stratagèmes illégaux dans les années 2000, dont Giuseppe Borsellino qui l'a invité à ses frais en Italie.

Des registres téléphoniques déposés en preuve par le procureur Denis Gallant prouvent que l'ex-directeur de la réalisation des travaux publics à la Ville de Montréal parlait régulièrement avec les entrepreneurs Giuseppe Borsellino de Garnier Construction, Frank Minicucci de Simard-Beaudry, Nicolo Milioto de Mivela Construction, Rick Andreoli de Canbec, Paolo Catania de Catcan, Domenico Aloisio d'ATA, Domenico Cammalleri de Pavages CSF, Michel Leclerc de Terramex, Lino Zambito d'Infrabec, Joe Borsellino de BP Asphalte, ainsi que Martin D'Aoust et Paolo Catania de Frank Catania et associés.

Robert Marcil avait également de fréquentes discussions avec Michel Lalonde, PDG du groupe Génius (ex-groupe Séguin), et Bernard Trépanier, grand argentier officiel d'Union Montréal.

Selon Michel Lalonde, Bernard Trépanier et lui organisaient depuis le milieu des années 2000 la répartition des importants contrats d'infrastructures de la Ville entre les firmes de génie-conseil. Les firmes désignées engraissaient la caisse occulte d'Union Montréal, le parti de l'ex-maire Gérald Tremblay.

Vous aviez beaucoup de contacts avec la « clique de collusionnaires » décrite par plusieurs témoins, a noté le procureur Gallant, après avoir interrogé Robert Marcil sur ses liens avec les entrepreneurs.

« Tous les entrepreneurs veulent faire avancer leur projet, partir leur projet, [...] réussir à avoir une organisation dans le temps », a justifié l'ingénieur. « C'est une façon de faire pour les entrepreneurs ».

« Ce sont les gens avec qui on avait des relations d'affaires. » — Robert Marcil

Des liens étroits avec Michel Lalonde et Bernard Trépanier

Robert Marcil a tour à tour minimisé les relations qu'il entretenait avec Michel Lalonde et Bernard Trépanier avant d'être chaque fois confronté par le procureur Gallant aux nombreux appels qu'ils ont échangés.

L'ex-patron des travaux publics à la Ville de Montréal de 2003 à juillet 2009 a eu peu à dire sur les appels entre M. Lalonde et lui, sinon que ce dernier voulait peut-être s'enquérir des travaux à venir.

Il a par contre reconnu entretenir une « relation d'amitié » avec Bernard Trépanier, rencontré lors d'un cocktail dînatoire organisé par le groupe Séguin. Robert Marcil a expliqué qu'il avait des conversations « intéressantes » avec lui sur la politique fédérale, provinciale et municipale et que leurs discussions au téléphone portaient sur « l'actualité ».

Bernard Trépanier pouvait aussi lui demander ce qu'il pensait des décisions du maire Gérald Tremblay : « Je pouvais me permettre des commentaires ».

Malgré ces relations, qui se sont poursuivies jusqu'à l'an dernier, Robert Marcil a dit ne pas avoir su qu'il n'était plus l'argentier officiel d'Union Montréal depuis le 15 juin 2006. Le procureur Gallant lui a ensuite rappelé que Bernard Trépanier avait été arrêté dans l'affaire Faubourg Contrecoeur. « Je vous l'apprends? » lui a-t-il demandé. « J'en ai entendu parler récemment dans les journaux », a lâché l'ingénieur.

Il reconnaît finalement qu'il aurait dû être « plus vigilant » sur cette relation.

Et lorsque le procureur Gallant lui a fait remarquer, au terme de sa démonstration, qu'il était en lien avec tous les acteurs de la collusion à Montréal, il a eu cet échange avec la commissaire Charbonneau :

  • « Je ne me suis jamais posé de question quant à une collusion possible des ingénieurs-conseil ou des entrepreneurs ».
  • « C'est parce que vous connaissiez la réponse? » 
  • « Absolument pas, Madame la présidente ».

L'Italie tous frais payés

Robert Marcil admet que l'entrepreneur Giuseppe Borsellino de Construction Garnier a bel et bien payé l'essentiel d'un voyage en Italie qu'il a fait en sa compagnie, en octobre 2008.

« L'éthique me commandait de payer l'ensemble du voyage, ce qu'effectivement je n'ai pas fait. [...] C'est un manque de jugement », a reconnu l'ex-directeur des travaux publics à la Ville de Montréal.

« Vous étiez haut fonctionnaire, vous aviez une tête sur les épaules! » — La commissaire Charbonneau

Robert Marcil a expliqué qu'il avait en fait planifié ce voyage avec Yves Lortie, un ami à l'emploi de la firme de génie-conseil Genivar. C'est Yves Lortie qui l'a informé au printemps 2008 que Giuseppe Borsellino voulait se joindre au groupe. Robert Marcil dit avoir donné son accord, en précisant qu'il insistait pour payer ses dépenses. Finalement, il n'aura payé que ses billets d'avion et ceux de sa femme.

Selon Robert Marcil, Giuseppe Borsellino avait été chargé « de faire la planification du voyage », ce qu'il a bel et bien fait, en réservant les chambres d'hôtel, dont certaines à 700 $ la nuit, ainsi que les billets de TGV pour une escapade à Florence.

Mais « c'est rendu sur place, à l'hôtel, que M. Borsellino m'a dit : "J'ai payé les choses" », a poursuivi l'ingénieur. « J'ai voulu insister [pour le rembourser], M. Borsellino ne voulait pas, et finalement, on a laissé tomber », a-t-il expliqué.

Robert Marcil a reconnu que Jocelyn Dupuis, ex-président de la FTQ-Construction, et son épouse étaient du voyage, et que Daniel Toutant, PDG du consortium Autoroute 25, qui construisait le nouveau pont entre Montréal et Laval, s'est joint au groupe à Florence.

Giuseppe Borsellino avait payé pour tout le monde, a-t-il admis.

Le procureur Gallant avait précédemment fait ressortir que Robert Marcil avait joué un rôle dans l'octroi d'un important contrat à Garnier Construction à l'été 2007, pour des travaux d'urgence sur la rue Sherbrooke, près du parc Lafontaine.

Garnier a finalement été payé un peu plus de 5 millions de dollars pour ce contrat, accordé de gré à gré. La Ville avait originalement anticipé une dépense maximale de 1,9 million de dollars pour régler le problème.

Le procureur Gallant a fait ressortir que MM. Marcil et Borsellino s'étaient parlé étonnamment souvent avant que le contrat soit accordé à Garnier. Les conversations se sont poursuivies jusqu'à ce que les travaux soient complétés, en février 2008, puis après. Garnier a été payé en septembre 2008.

Robert Marcil a été interrogé sur le voyage effectué en Italie par des gens du service du capital humain et le contrôleur général de la Ville de Montréal en juin 2009. Le procureur Gallant soutient que Robert Marcil a tout nié, jusqu'à ce qu'on lui donne les noms de ses compagnons de voyage. Le témoin a dit ne pas se souvenir de ça.

« Est-ce exact de dire qu'on vous a demandé d'amener les preuves, et que vous n'êtes jamais revenu avec les preuves? », lui a demandé le procureur Gallant. « Non, effectivement », a répondu Robert Marcil, qui a confirmé qu'il a plutôt remis sa lettre de démission, effective au 30 juillet.

Robert Marcil a admis qu'il n'avait pas mentionné que l'ex-directeur général de la FTQ-Construction Jocelyn Dupuis était également du voyage. Il a dit croire que Dupuis était un « personnage secondaire » dans cet épisode, et qu'il était davantage conscient du conflit d'intérêts engendré par la présence de MM. Lortie et Borsellino.

Selon le procureur Gallant, Robert Marcil a été interrogé par la Ville non seulement sur le voyage en Italie, mais aussi au sujet du contrat pour des travaux urgents confié à Garnier Construction l'année précédente, et sur le fait que sa maison avait été construite sur un terrain que lui avait vendu le groupe Petra, dirigé par un autre Joe Borsellino.

Arctic Beluga : des coïncidences troublantes

L'ex-directeur de la réalisation des travaux publics à la Ville de Montréal avait été interrogé mardi matin au sujet de conversations téléphoniques interceptées lors de l'opération Diligence, qui portait sur l'infiltration du crime organisé dans l'industrie de la construction.

M. Marcil maintient qu'il ne sait pas pourquoi il a appelé, le 10 juin 2009, le propriétaire d'Arctic Beluga pour l'avertir qu'il viendrait lui porter des documents. Il ne se souvient pas plus de la nature de ces documents ni de sa rencontre avec Robert Lapointe le lendemain.

Le procureur de la commission, Me Denis Gallant, a cependant démontré, documents à l'appui, qu'Arctic Beluga avait obtenu un contrat de 2,66 millions de dollars de la Ville de Montréal ce même mois de juin. Il a en fait été accordé par l'assemblée du conseil municipal le 15 juin, après recommandation du comité exécutif.

De plus, le 3 juin, M. Marcil lui-même avait recommandé, en tant que grand patron des travaux publics, d'autoriser une dépense de 2,66 millions pour ce contrat de reconstruction d'égouts.

Le procureur Gallant a noté que Robert Marcil est allé chez Arctic Beluga le jour même où il a envoyé une lettre à tous les employés de son département pour les exhorter à prendre connaissance du nouveau code d'éthique adopté par la Ville. Il s'agissait en fait d'une révision du code d'éthique déjà en vigueur depuis 2004.

M. Marcil a convenu qu'il n'aurait pas dû se présenter lui-même chez Arctic Beluga.

Marcil et Borsellino Pin Pals

En fin de journée, le procureur Gallant a présenté au témoin un tableau présentant des messages PIN que Robert Marcil a envoyés à Giuseppe Borsellino à partir du téléphone cellulaire que lui fournissait la Ville de Montréal. Ce relevé de la Ville, a-t-il précisé, a été remis à l'escouade Marteau.

L'exercice permet de constater que Giuseppe Borsellino a écrit à Robert Marcil le 1er mai 2009 pour savoir si un important contrat allait bientôt être lancé par la Ville. Le directeur des travaux publics semble lui répondre qu'un contrat de 15 millions de dollars lié au chantier du CUSM allait être lancé bientôt.

« As-tu parlé à Joey? » ajoute M. Marcil, vraisemblablement en référence à l'associé de Borsellino, Joey Pileggi. « Je t'appellerai à la fin de la journée », écrit-il encore. Le 1er juin 2009, Joe Borsellino le relance au sujet de l'ouverture des soumissions pour ce contrat. M. Marcil lui répond : « Probablement dans un mois ».

Le 13 juin 2009, les deux hommes s'échangent d'autres messages intitulés Garnier Kids. « Hi buddy » (salut mon pote), écrit Robert Marcil, qui remercie M. Borsellino et sa femme Franca pour une magnifique soirée.

Robert Marcil a dit croire que le projet du CUSM faisait référence aux travaux de réfection des infrastructures situés autour de l'université. « M. Borsellino avait probablement entendu parler du projet », s'est-il défendu. « C'est un projet qui émanait du service de mise en valeur du territoire ».

« Moi je vous dis que vous donnez de l'information privilégiée. Ça, c'est un bris de contrat. Ça, ça équivaut généralement à un congédiement sur-le-champ. Êtes-vous d'accord avoir moi? » « Écoutez, je ne sais pas dans quel contexte la question a été posée. Moi je vous dis, oui, j'ai donné l'information à M. Borsellino », a reconnu Robert Marcil.

Marcil adepte de réseautage politique

Robert Marcil a admis avoir participé à trois activités de financement politique alors qu'il était à la direction des travaux publics, soit deux fois pour le PLQ et une fois pour Union Montréal. On lui avait chaque fois payé le billet.

Il a notamment dit avoir participé à un souper de financement au restaurant L'Unique pour l'ex-ministre libérale des Affaires municipales, Nathalie Normandeau, en janvier 2008, à l'invitation de Lino Zambito. C'est ce dernier qui aurait payé son billet. Une quinzaine de personnes y étaient, dont des ingénieurs, des entrepreneurs et des maires.

« Je ne vois pas de problèmes éthiques à fréquenter des activités de financement. » — Robert Marcil

Blogue en direct

Depuis le début de son témoignage, Robert Marcil s'efforce de minimiser ses liens avec les entrepreneurs qui faisaient affaire avec la Ville de Montréal et soutient n'avoir rien su de la collusion avant les travaux de la commission.

Outre son voyage en Italie avec Giuseppe Borsellino, il a jusqu'ici admis avoir été au restaurant quelques fois par année avec certains entrepreneurs, accepté des bouteilles de vin, participé à des tournois de golf et effectué de rares visites, anodines, chez des entrepreneurs, comme un barbecue chez Tony Catania de Catcan.

Robert Marcil a aussi admis avoir fait quelques parties de chasse de trois ou quatre jours, essentiellement à ses frais, avec Rick Andreoli et Franco Capello d'Excavations Super, organisées par son ami Lavallée de Ciment Lavallée.

M. Marcil n'a pas encore été interrogé sur son influence alléguée auprès des comités de sélection. Le témoignage de l'ingénieur Michel Lalonde porte en effet à croire que M. Marcil avait la capacité d'influencer les comités de sélection dans le sens voulu par les firmes de génie collusionnaires.

Michel Lalonde avait préalablement expliqué que Bernard Trépanier et lui répartissaient les grands contrats d'infrastructures à venir entre diverses firmes de génie. Celle qui était désignée pour l'emporter devait verser 3 % à Union Montréal. Les comités de sélection devaient cependant avaliser ce choix.

Robert Marcil a aussi été invité à cinq reprises au club privé 357c par l'entrepreneur en construction Paolo Catania de Frank Catania et associés entre le 11 décembre 2006 et le 11 septembre 2008.


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Assurance-emploi : Agnès Maltais «tend la main» à Diane Finley

La ministre de l'Emploi, de la Solidarité sociale et du Travail du Québec, Agnès Maltais, rencontrera mercredi la ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences du Canada, Diane Finley, à qui elle demandera à nouveau de suspendre la réforme de l'assurance-emploi.

« Je lui tends la main. Qu'elle suspende la réforme de l'assurance-emploi, qu'elle nous transfèrent les données de l'assurance-emploi, et puis que l'on se rencontre dans un mois pour faire le bilan et voir ce que l'on peut faire, mais pas par la réforme de l'assurance-emploi, c'est contre-productif », s'est exclamé la ministre en invitant Ottawa à s'inspirer de l'expertise développée par Emploi Québec au chapitre du rapprochement employé-entreprise.

La ministre Maltais devrait aussi profiter de cette rencontre pour renouveler sa demande faite la semaine dernière concernant les études sur l'impact de la réforme pour les travailleurs saisonniers québécois.

Diane Finley rencontrera aussi quatre représentants de l'Est qui auront leur lot de doléances sur la réforme de l'assurance-emploi envers laquelle des économistes du Québec ont aussi des réserves.

Des économistes du Québec estiment que la réforme créera beaucoup d'injustices

En effet, un sondage Léger-Marketing réalisé par Internet, du 13 au 22 février, auprès des membres de l'Association des économistes québécois, révèle que 56 % des répondants pensent qu'à long terme, la réforme de l'assurance-emploi ne pourra pas réduire le chômage dans les régions où l'activité économique saisonnière est importante, alors que 30 % pensent que oui.

De plus, 60 % estiment que le resserrement des règles risque d'être un échec et que cela créera beaucoup d'injustices pour les régions où l'activité économique est très saisonnière. Aussi, les trois quarts des répondants (75 %) sont d'avis que le resserrement des règles aurait dû être plus graduel dans ces régions et accompagné de mesures spéciales.

Dans l'ensemble, 173 des 652 membres de l'Association rejoints par courriel ont répondu au sondage, ce qui confère aux résultats de l'étude une précision de plus ou moins 6,4 points de pourcentage, 19 fois sur 20.


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Corruption à la Ville de Montréal : un autre fonctionnaire suspendu après être passé aux aveux

Exclusif - De nouvelles informations confirment l'ampleur du problème de corruption au sein de la fonction publique montréalaise. La Ville de Montréal a confirmé mardi qu'un employé de l'arrondissement de Notre-Dame-de-Grâce-Côte-des-neiges a été suspendu sans solde.

La décision aurait été prise à la suite d'un « manquement sérieux au code de conduite » des employés de la Ville. Selon le département des affaires publiques, les fautes auraient été commises alors que l'employé était à l'emploi de la ville centre.

Selon nos informations, il aurait récemment admis avoir reçu au moins un pot-de-vin. Impossible pour l'instant de savoir exactement quelle est l'ampleur du ou des montants obtenus.

Un autre ingénieur en cause

Le contrôleur général mène enquête dans ce dossier, une enquête lancée récemment selon nos sources. L'employé suspendu serait un ingénieur qui était, au moins jusqu'à la fin 2009, à l'emploi de la ville centre. Pour des raisons inconnues, l'ingénieur a été muté à l'arrondissement de Notre-Dame-des-Neiges-Côte-des-Neiges par la suite.

Des recherches menées par Radio-Canada indiquent que l'ingénieur oeuvrait dans le domaine des infrastructures. 

Remords de conscience

Selon plusieurs sources, l'employé aurait décidé par lui-même d'admettre ses erreurs à la direction. Ses aveux lui ont valu une suspension sur le champ. À la Ville, personne n'a voulu dire combien de temps pourrait durer cette enquête interne. Aucun commentaire ne sera fait d'ici sa conclusion.

Avec les informations de Davide Gentile


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Québec propose des droits de scolarité indexés à 3 % par année

Written By Unknown on Selasa, 26 Februari 2013 | 14.18

Le gouvernement du Québec propose une indexation de 3 % par année des droits de scolarité selon « la croissance du revenu disponible des familles », a-t-il indiqué dans le document présenté à la quatrième séance de travail du Sommet sur l'enseignement supérieur, lundi soir, qui portait sur l'accessibilité et la persévérance aux études.

La proposition gouvernementale, qui entrerait en vigueur à l'automne, se veut la solution mitoyenne parmi les trois scénarios d'indexation qui étaient à l'étude. « C'est une forme de compromis », a indiqué le ministre de l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne. 

Cette hausse, qui représente environ 70 $ par année, sera compensée par une aide financière accrue et une hausse du crédit d'impôt pour les droits de scolarité.

De 2013-2014 à 2018-2019, le gouvernement prévoit que cette mesure lui rapportera 187 millions de dollars. Le précédent gouvernement libéral voulait augmenter les droits de 1778 $ sur sept ans (254 $ par année), une hausse annulée par le Parti québécois dès son arrivée au pouvoir.

Le gouvernement annonce de nouvelles mesures de soutien de 714 millions de dollars au total d'ici à 2019, mais ne reconduira pas la bonification financière annoncée par les libéraux en 2012 à la prochaine rentrée.

Le seuil de contribution parentale sera porté de 28 000 $ à 36 000 $ en 2013-2014, puis à 45 000 $ en 2015-2016.

En outre, le gouvernement de Pauline Marois crée un « chantier de travail » avec les associations étudiantes pour améliorer l'aide aux études et s'engage à « maintenir » la protection des étudiants contre les hausses « importantes » des frais afférents imposés par les universités, qui oscillent entre 476 $ et 1352 $. Québec propose de limiter à 3 % la croissance de ces frais.

Le gouvernement péquiste estime avoir le mandat de régler la question des droits de scolarité, mais les étudiants s'opposent toujours à l'indexation.

À la clôture de la séance, le ministre Duchesne a indiqué qu'il pourrait poursuivre la réflexion, mais qu'il devait prendre une décision. « Le sommet, sur cette question, doit aboutir », a-t-il tranché. La première ministre Marois a ajouté que si la question de l'indexation n'était pas réglée, ce serait les autres enjeux liés à l'enseignement supérieur qui risquaient d'être occultés.

Pauline Marois a aussi indiqué qu'elle ne croyait pas à la modulation des droits de scolarité en fonction des programmes d'études (payer plus cher pour des études en médecine par rapport à des études en histoire, par exemple), après avoir proposé d'en discuter lors du sommet. Cette modulation est notamment défendue par le patronat et la Coalition avenir Québec (CAQ).

Réactions mitigées

La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et l'aile jeunesse du Parti québécois avaient uni leur voix dimanche pour rappeler au gouvernement l'importance de réduire l'endettement des étudiants. Avant la reprise des discussions, lundi soir, la présidente de la FEUQ, Martine Desjardins, a indiqué qu'elle était « extrêmement déçue » de la position du gouvernement. Elle a affirmé qu'elle continuerait de réclamer le gel des droits de scolarité. 

« On se serait attendu à ce que le gouvernement fasse ses devoirs avant de proposer des solutions toutes faites basées sur des sondages où la population dit être en faveur de la proposition gouvernementale », a déploré Mme Desjardins.

De son côté, le président du Conseil du patronat (CPQ), Yves-Thomas Dorval, a ironisé la situation en disant que l'indexation ne représente que 1,35 $ de plus par semaine, rien pour susciter une nouvelle crise sociale.

Les recteurs, eux, ne veulent pas faire davantage les frais de l'annulation des droits de scolarité après les compressions budgétaires de 250 millions de dollars sur deux ans annoncées par le gouvernement Marois.

Pour sa part, l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), qui revendique la gratuité scolaire, boycotte l'événement. Elle organise d'ailleurs une manifestation nationale mardi ayant pour thème : « Au sommet de l'indexation, manifestons pour une éducation libre, accessible et gratuite! ». Selon l'ASSÉ, plus de 40 000 étudiants de partout au Québec seront en grève mardi pour l'occasion.

Un Conseil national des universités

Le gouvernement Marois a annoncé lundi qu'il ira de l'avant avec la création d'un Conseil national des universités, dont le rôle sera consultatif. Un autre groupe de travail sera quant à lui chargé de revoir les pratiques de reddition de comptes des universités.

Demandé par plusieurs acteurs du domaine de l'éducation, le Conseil national des universités sera un organisme indépendant « chargé d'assumer certaines fonctions de gouvernance et d'attestation de la qualité à l'égard du système universitaire », peut-on lire dans la documentation du gouvernement.

En point de presse, le ministre Pierre Duchesne a estimé avoir entendu suffisamment de réactions positives des recteurs, des étudiants, du patronat et des syndicats pour aller de l'avant avec cette proposition.

Lise Bissonnette et John Porter pressentis

L'ancienne PDG de la Grande bibliothèque du Québec et ex-directrice du quotidien Le Devoir, Lise Bissonnette, est pressentie pour diriger le chantier sur la gouvernance des universités qui sera créé dans la foulée du sommet, selon les informations obtenues par Radio-Canada.

John Porter pourrait être appelé à coprésider ce chantier, qui devrait mener à la création du Conseil national des universités et au dépôt d'un projet de loi-cadre sur les universités.

Dans le cadre des discussions sur la recherche et la collaboration entre les établissements et leurs milieux, le gouvernement Marois a proposé une stratégie pour donner plus de moyens aux chercheurs.

Il y est notamment question du récent réinvestissement de 26,5 millions de dollars dans les fonds de recherche du Québec. En début d'année, le gouvernement avait annoncé des compressions de 63 millions de dollars dans la recherche.

En point de presse, la première ministre Marois a affirmé que les compressions de 250 millions en deux ans dans le réseau universitaire seraient maintenues, ajoutant qu'elle était en discussions avec les recteurs pour tenter d'en atténuer les impacts. Le gouvernement affirme vouloir réinvestir un peu plus de 1,7 milliard de dollars d'ici 2019 dans les universités, ajoutant plus de 700 millions à ce que promettaient les libéraux auparavant.

Le PLQ et la CAQ critiquent le sommet

Le Parti libéral du Québec (PLQ) ne voit pour le moment aucun résultat concret de ce sommet. « Mon voisin sur ma rue pensait qu'on prendrait une décision et la seule décision qui est prise, c'est de n'en prendre aucune », a déclaré le chef intérimaire du parti, Jean-Marc Fournier.

« Tout est reporté à des assises, des colloques, des congrès, des réunions, mais zéro décision », a-t-il ajouté.

De son côté, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a insisté une nouvelle fois sur les coupes annoncées par le gouvernement. « Il y a un éléphant dans la salle, les coupures de 250 millions de dollars pour les années 2012-2013 et 2013-2014 », a-t-il dit.

« À part la Polytechnique, moi et un peu le patronat, personne n'a osé dire la vérité autour de la table, c'est-à-dire que nos meilleures universités ne sont plus capables d'être compétitives avec ce qui se fait le mieux dans le monde. C'est ça la vérité, mais c'est une vérité cachée. On a peur de l'excellence au Québec », a-t-il lancé.

Quatre thèmes

La première journée du Sommet était essentiellement consacrée à discuter des quatre principaux thèmes qui ont fait l'objet de discussion lors des rencontres préparatoires :

  • la qualité de l'enseignement et la gouvernance;
  • la recherche et la collaboration entre les établissements et leurs milieux;
  • l'évolution du financement en tenant compte de la capacité de payer des Québécois;
  • la stratégie visant l'accessibilité et la persévérance aux études.

Dans le cahier des participants, intitulé « S'engager ensemble vers une société du savoir », il est indiqué que les résultats des discussions de cette première journée constitueront les bases de la plénière de mardi.

Quelque 350 participants participent à ce sommet que le Parti québécois avait promis lors de la dernière campagne électorale.

Le gouvernement de Pauline Marois espère l'émergence d'un consensus qui permettrait de mettre un terme à la crise étudiante ayant atteint son paroxysme au printemps 2012, mais le défi est de taille, car les quatre rencontres préparatoires ont laissé voir l'ampleur des divergences qui divisent les participants.

« Cet exercice ne vise pas à tout régler en quelques heures. Nous continuerons de travailler ensemble mercredi matin », a d'ailleurs admis la première ministre, tout en appelant les participants « à faire leur bout de chemin » pour assurer le succès de cet exercice périlleux.

Revenus globaux des universités : 5,6 milliards $
  • Gouvernement du Québec : 55,7 %
  • Gouvernement du Canada : 11,8 %
  • Autres subventions gouvernementales (ex. : municipalités) : 1,8 %
  • Étudiants : 15,8 %
  • Dons, subventions non gouvernementales et fondations : 5,0 %
  • Autres revenus : 9,8 %

Manifestations et vandalisme

En marge du Sommet sur l'enseignement supérieur, des actes de vandalisme ont été rapportés au cours de la nuit aux bureaux du ministère de l'Éducation, à Montréal, ainsi qu'à ceux du député Léo Bureau-Blouin et du ministre Jean-François Lisée. Des manifestations ont aussi eu lieu dans la métropole.

Plusieurs associations étudiantes et des mouvements entre autres formés de professeurs estiment que l'exercice, qui durera à peine deux jours, est trop court pour régler les grands enjeux de l'éducation supérieure au Québec.


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Marcil appelé à réfléchir à ses réponses

L'ex-directeur de la réalisation des travaux publics à la Ville de Montréal, Robert Marcil, assure qu'il n'était pas au courant que des entrepreneurs en construction faisaient de la collusion pour se répartir des contrats publics.

Lors de son témoignage devant la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction, Robert Marcil a dit qu'il n'avait appris l'existence de ce système que cet automne, grâce aux travaux de la commission.

Plus tôt en après-midi lundi, le procureur en chef adjoint Denis Gallant avait soumis au témoin les noms de différents entrepreneurs en construction qui récoltaient des contrats à la Ville - Simard-Beaudry, Louisbourg Construction, Garnier, Infrabec, Mivela, etc.

Robert Marcil a nommé les personnes qu'il connaissait au sein de ces firmes, identifiées par d'autres témoins comme des collusionnaires. Selon lui, ces responsables pouvaient l'appeler à l'occasion pour l'interroger sur des paiements à venir pour des projets qu'ils avaient réalisés.

Il a brièvement reconnu avoir fait un voyage en Italie avec Giuseppe Borsellino de Garnier Construction, mais n'a pas donné plus d'informations sur le sujet, puisque le procureur Gallant entend revenir sur ce dossier spécifique ultérieurement.

Le témoin a aussi dit qu'il pouvait manger au restaurant avec certains de ces responsables à deux ou trois reprises chaque année, une pratique courante selon lui. Il affirme également avoir déjà assisté une fois à un barbecue annuel organisé par Tony Catania du groupe Catcan.

Selon Robert Marcil, les fonctionnaires de la Ville de Montréal recevaient d'ailleurs souvent des bouteilles de vin ou des invitations pour des tournois de golf. « C'est une pratique d'affaires qui existe au Québec depuis très très longtemps [...] Ce n'est pas nouveau et ce n'est pas exclusif à la Ville de Montréal. ».

Le procureur Gallant a tenu à conclure la journée en présentant deux extraits de conversations téléphoniques captées en juin 2009 par des policiers de l'opération Diligence, qui enquêtait sur l'infiltration du crime organisé dans l'industrie de la construction.

Le premier extrait était un message téléphonique laissé par Robert Marcil sur la boîte vocale d'un dénommé Robert Lapointe. Le patron des travaux publics y indique qu'il aimerait passer le voir le lendemain pour lui remettre des documents.

Le second extrait est une conversation entre les deux mêmes hommes, tenue le lendemain. On entend Robert Marcil dire à Robert Lapointe qu'il passe à ses bureaux dans quelques minutes. « Ton bureau est-il à côté de ceux de Valmont, où était le mien avant? » demande Robert Marcil. « Oui », répond Robert Lapointe.

« Je vais arrêter là-dessus monsieur Marcil, et je vais vous demander de réfléchir à vos réponses [...] je vous demanderais de consulter quelqu'un pour qui j'ai beaucoup d'estime, qui est votre avocat », a conclu Me Gallant, avant que la séance ne soit levée.

Le procureur Gallant n'a pas précisé qui était le Robert Lapointe en question. Le témoin avait cependant évoqué un « monsieur Lapointe », plus tôt, lorsqu'on lui avait demandé qui était son contact au sein de l'entrepreneur Arctic Beluga.

« C'est un monsieur que vous n'êtes pas allé rencontrer spécifiquement pour un contrat, jamais? », lui avait demandé le procureur Gallant. « Non », avait répondu le témoin, selon lequel Arctic Beluga n'était « pas un joueur majeur ».

Construction Arctic Beluga est une entreprise de construction dirigée par Robert Lapointe. Ses bureaux sont situés tout près de ceux des bureaux de Valmont Nadon Excavation, sur le boulevard Dagenais, à Laval.

Marcil occupait un rôle-clé à la Ville de Montréal

Robert Marcil, qui travaille pour la firme de génie-conseil SM depuis son départ de la Ville, en juin 2009, a été appelé à la barre au terme du témoignage de l'analyste enquêteur de la commission, Guy Desrosiers.

Ce dernier est venu expliquer, sur la base de divers rapports, que la Ville était au courant depuis longtemps que les coûts des contrats explosaient, et que les contrôles qui permettaient de les empêcher manquaient.

Le procureur en chef adjoint, Denis Gallant, a longuement passé en revue les différentes fonctions que Robert Marcil a occupées à la Ville au fil du temps.

Il a ainsi été établi que le témoin a dirigé la division de l'ingénierie urbaine à compter de 2003, et que les tâches qui incombaient jusque-là à un directeur de la division de l'ingénierie de la voirie lui ont été données en 2004.

En 2007, l'unité dirigée par Robert Marcil est devenue la division de la construction et mise en oeuvre des projets. Elle relevait maintenant de la direction de la réalisation des travaux, alors dirigée par Gilles Robillard.

Robert Marcil prendra la place de Gilles Robillard en 2008, par intérim. Il y restera jusqu'à ce qu'il annonce sa démission, en juin 2009.

Qui fait quoi et à quel moment?

En début d'après-midi, Robert Marcil est revenu sur la mécanique décisionnelle entourant les projets à la Ville de Montréal.

Le témoin a expliqué que la Ville détermine dans un premier temps la nécessité ou non de faire des travaux de voirie, par exemple, sur une rue X. Ces travaux seront-ils faits par le privé ou à l'interne? Le choix dépend, entre autres, de la complexité des travaux et du volume des travaux.

La Ville utilisait peu les firmes de génie en 2003-2004. Il y a eu une « volonté politique » en 2005-2006, selon M. Marcil, d'aller du côté du privé.

Dans ces années, le politique a décidé d'investir massivement dans ses infrastructures. La direction de la réalisation des travaux est passée de 40 millions de dollars de travaux à plus de 200 millions entre 2004 et 2009, dit Marcil.

« La tendance du politique est de donner ça aux consultants », dit-il. C'est plus facile, parce qu'on peut arrêter quand on veut. Si on embauche des gens à l'interne, c'est un engagement de 30 ans.

À la suite de ce constat, les travaux ont été orientés vers les consultants, dit Marcil.

La planification établie par la Ville n'est pas publique, dit Robert Marcil. Les entrepreneurs ne sont pas avisés de façon officielle, ajoute-t-il. Les employés ne transmettaient pas d'information à ce sujet non plus, du moins « pas à ce que je sache », mais il ne croit qu'une directive à ce sujet existait. Lui n'en a pas rédigé.

Dans l'attente de réponses à de multiples allégations

Robert Marcil a rencontré les enquêteurs de la commission l'automne dernier, mais a toutefois refusé de rencontrer les procureurs. Il a déjà fait savoir, dans un communiqué publié le mois dernier, qu'il n'a « jamais reçu de somme d'argent » de la part de quiconque.

« Voyant que ma crédibilité est remise en cause, j'annonce que je souhaite être entendu comme témoin à la commission, et ce, dans les plus brefs délais », écrivait-il dans ce communiqué, publié dans la foulée du témoignage du PDG de Génius, Michel Lalonde.

Robert Marcil a quitté la Ville de Montréal dans des circonstances troubles. Des enquêteurs avaient entrepris de l'interroger sur un voyage en Italie fait en compagnie de l'entrepreneur Giuseppe « Joe » Borsellino, de Garnier Construction en octobre 2008.

Plus tôt ce mois-ci, Giuseppe Borsellino a affirmé qu'il a payé toutes les dépenses de Robert Marcil lors de ce voyage - hôtels, restaurants, billets de train, etc. -, exception faite de son billet et de celui de sa femme, qui l'accompagnaient.

Ce voyage qui réunissait 8 personnes a coûté près de 50 000 $ à Giuseppe Borsellino. L'entrepreneur a dit l'avoir invité parce qu'il avait besoin de soigner ses relations avec les représentants de la Ville de Montréal.

En janvier, Michel Lalonde est venu affirmer qu'il avait déjà remis 2000 $ à Robert Marcil, afin qu'il le remette à un membre d'un comité de sélection. Il a été prouvé un peu plus tard que Marcil siégeait lui-même à ce comité.

« De façon générale, avait précisé Michel Lalonde, M. Trépanier [ex-grand argentier d'Union Monrtréal] m'avait dit "Écoute, on s'occupe de M. Marcil comme tel". Puis il m'avait dit : "Écoute, d'après moi [...]probablement que ça sera environ 5000 $ par comité de sélection ou par événement-là", il ne m'avait pas précisé plus que ça ».

Michel Lalonde avait préalablement expliqué que Bernard Trépanier et lui répartissaient les grands contrats d'infrastructures à venir entre diverses firmes de génie. Celle qui était désignée pour l'emporter devait verser 3 % à Union Montréal. Les comités de sélection devaient cependant avaliser ce choix.

Selon d'autres témoins entendus jusqu'à maintenant, la collusion dans l'octroi des contrats publics à Montréal n'aurait pas été possible sans la complaisance et la collaboration de cet ancien haut fonctionnaire.


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Gratuité, modulation, deux approches en matière de droits de scolarité

Système à deux vitesses, contingentements sévères, la gratuité scolaire a parfois un prix. Alors que le scénario d'une indexation des droits de scolarité semble se confirmer au Sommet sur l'enseignement supérieur, des groupes de gauche continuent de réclamer l'abolition de la facture étudiante.

Denis Martin-Chabot se penche sur le modèle français et le modèle finlandais.

La modulation, un système en vertu duquel les coûts varient en fonction de la formation et qui est appliqué en ce moment dans plusieurs provinces canadiennes.

Mais s'agit-il d'une solution viable? Frédéric Arnould s'est penché sur la question.

Modulation des coûts


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Les « enfants invisibles » chinois

La Chine est le pays le plus peuplé de la planète avec sa population de 1,3 milliard de personnes, mais ce chiffre officiel n'est pas tout à fait exact, car un grand nombre de Chinois sont sans papiers et n'existent tout simplement pas. Ces « enfants invisibles » sont l'une des conséquences de la politique de l'enfant unique.


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Une montgolfière transportant 20 touristes s'écrase en Égypte

Une montgolfière transportant 20 touristes s'est écrasée près de la ville de Luxor en Égypte, selon ce que rapporte la chaîne Nile TV.

Un représentant de l'entreprise touristique, cité par l'agence Reuters, affirme que 19 d'entre eux ont perdu la vie.

Plus de détails à venir.


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Oscars 2013 - Argo remporte l'Oscar du meilleur film

Written By Unknown on Senin, 25 Februari 2013 | 14.18

Argo, de Ben Affleck, a été couronné meilleur film et deux Canadiens ont reçu des statuettes lors de la 85e cérémonie des Oscars.

En plus de remporter l'Oscar du meilleur film, Argo, un thriller politique sur la crise des otages en Iran, a aussi été récompensé pour son montage et son scénario adapté. Fébrile, Affleck a entre autres remercié sa femme. L'Oscar du meilleur film a été présenté par Michelle Obama en direct de la Maison-Blanche.

Deux Oscars pour des Canadiens

Deux Canadiens ont été oscarisés dimanche soir. Mychael Danna a reçu la statuette de la meilleure trame sonore pour L'histoire de Pi, alors que http://scoop.radio-canada.ca/Content/images/pixel.gifJim Erickson a été récompensé, avec son collègue Rick Carter, pour les décors du film http://scoop.radio-canada.ca/Content/images/pixel.gifLincoln. Il n'était malheureusement pas sur place pour recevoir le prix, se remettant d'un accident vasculaire cérébral (AVC).

Surprise de la soirée, l'Oscar du meilleur réalisateur a été remis à Ang Lee pour L'histoire de Pi. Le film basé http://scoop.radio-canada.ca/Content/images/pixel.gifsur un roman du Canadien Yann Martel a aussi reçu l'Oscar de la meilleure photographie et celui des meilleurs effets visuels. Le réalisateur d'origine taïwanaise a louangé l'auteur pour un roman qu'il a qualifié d'« incroyable » et d'« inspirant ».

Pas de chance pour les Québécois cependant. L'Oscar du meilleur film en langue étrangère a échappé à Rebelle, de Kim Nguyen. Il a été remis à Amour de Michael Haneke. La statuette du meilleur court métrage de fiction a aussi échappé à Yan England et son film Henry. C'est plutôt Curfew de Shawn Christensen qui a été récompensé dans cette catégorie.

Record pour Daniel Day-Lewis

L'actrice Jennifer Lawrence, 22 ans, a été couronnée meilleure actrice pour son rôle dans Le bon côté des choses. Elle a trébuché en montant sur scène, mais s'est reprise avec humour lors de ses remerciements. Daniel Day-Lewis a été couronné meilleur acteur pour son rôle dans Lincoln. Il établit ainsi un record en étant le seul acteur à avoir remporté l'Oscar dans cette catégorie trois fois.

Christoph Waltz a remporté le premier Oscar de la soirée, celui du meilleur acteur de soutien pour son rôle danshttp://scoop.radio-canada.ca/Content/images/pixel.gif Django déchaîné. Il s'agit de son deuxième Oscar dans cette catégorie. Il en avait reçu un en 2009 pour son rôle dans un autre film de Quentin Tarantino, Inglorious basterds. Anne Hathaway à quant à elle remporté la statuette de la meilleure actrice de soutien pour son rôle dans Les misérables.

Quentin Tarantino a été récompensé pour le scénario original de son film Django déchaîné.

L'animateur Seth MacFarlane fait grincer des dents

L'hôte de la 85e cérémonie des Oscars Seth MacFarlane n'a pas perdu de temps avant de faire sourciller le gratin du cinéma américain.

Le créateur de la série Family guy et du film Ted, qui en était à sa première animation aux Oscar, a semblé inconfortable pendant les premières minutes de la cérémonie. Il n'a pas hésité à faire des blagues sur la violence conjugale et les poitrines nues des actrices.

MacFarlane a qualifié le dernier film de Quentin Tarantino, Django déchaîné, d'histoire d'un homme qui se bat pour ravoir sa femme, qui a été la cible d'une violence insensée. En d'autres mots, a-t-il poursuivi, un film à voir en couple pour Chris Brown et Rihanna. Le chanteur avait tabassé sa copine il y a quatre ans, et les deux se sont remis en couple depuis.

L'animateur a paru plus à l'aise une fois son numéro d'ouverture terminé. Il avait, pour l'occasion, fait appel à William Shatner, icône de Star Trek et natif de Montréal, dans un sketch où il devait tenter de sauver MacFarlane de lui-même. L'hôte s'est ensuite lancé dans un numéro hautement technique de danse et de chant mettant en vedette plusieurs célébrités.

La soirée s'est poursuivie en musique avec un hommage soulignant les 50 ans des films de James Bond et un numéro mettant en vedette les comédies musicales, dont Chicago et Les misérables.

Adele a interprété Skyfall, chanson qui lui a valu un trophée lors de la cérémonie. Barbra Streisand a chanté aux Oscars pour la première fois en 36 ans. Elle a interprété The way we were, en hommage aux figures du cinéma décédées dans la dernière année.

Les lauréats

Meilleur film : Argo

Meilleure actrice : Jennifer Lawrence pour Le bon côté des choses

Meilleur scénario original : Quentin Tarantino (Django déchaîné)

Meilleur scénario adapté : Chris Terrio (Argo)

Meilleure chanson originale : Skyfall d'Adele

Meilleure trame sonore : Mychael Danna pour L'histoire de Pi

Meilleurs décors : Rick Carter et Jim Erickson (Lincoln)

Meilleur montage : William Goldenberg (Argo)

Meilleure actrice de soutien : Anne Hathaway (Les misérables)

Meilleur montage de son : Paul N.J. Ottosson (Opération avant l'aube) et Per Hallberg and Karen Baker Landers (Skyfall)

Meilleur mixage de son : Andy Nelson, Mark Paterson and Simon Hayes (Les misérables)

Meilleur film en langue étrangère : Amour de Michael Haneke

Meilleur documentaire : Searching for Sugar Man de Malik Bendjelloul et Simon Chinn

Meilleur court métrage documentaire : Inocente de Sean Fine and Andrea Nix Fine

Meilleur court métrage de fiction : Curfew de Shawn Christensen

Meilleurs maquillages et coiffures : Lisa Westcott and Julie Dartnell (Les misérables)

Meilleure création de costume : Jacqueline Durran (Anna Karénine)

Meilleurs effets visuels : Bill Westenhofer, Guillaume Rocheron, Erik-Jan De Boer et Donald R. Elliott (L'histoire de Pi)

Meilleure photographie : Claudio Miranda (L'histoire de Pi)

Meilleure film d'animation : Brave de Mark Andrews et Brenda Chapman

Meilleur court métrage d'animation : Paperman de John Kahrs

Meilleur acteur de soutien : Christoph Waltz (Django déchaîné)

Texte : Audrey Bourget avec La Presse Canadienne

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Les conservateurs contestent un rapport sur le libre accès à l'information

Le gouvernement Harper rejette un rapport qui classe le Canada au 55e rang mondial du libre accès à l'information, affirmant plutôt posséder un bilan stellaire en matière d'ouverture.

Il aura cependant fallu cinq mois, en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, pour obtenir la réplique fédérale de quatre pages, ce qui vient confirmer le problème de retard ayant contribué au classement peu enviable du Canada.

Un groupe de défense des droits de la personne sis à Halifax a produit trois rapports, depuis 2011, sur le mauvais classement canadien en matière de loi sur l'accès à l'information.

Le Centre pour la loi et la démocratie a utilisé une grille d'analyse en 61 points pour comparer la loi canadienne à celle d'autres pays, en coopération avec Accès Info Europe, installé à Madrid.

Le Canada était classé au 40e rang sur 89 pays en septembre 2011, avant de glisser au 51e rang en juin de l'an dernier, puis au 55e rang sur 93 pays en septembre 2012, derrière la Mongolie et la Colombie.

La recherche a mérité les félicitations de la commissaire à l'accès à l'information du Canada, Suzanne Legault, qui a déclaré que « l'analyse effectuée par ce groupe sera un outil très utile » dans ses propres recherches sur les problèmes liés à l'accès à l'information.

Une note d'information interne envoyée l'été dernier au président du Conseil du Trésor, Tony Clement, cite cependant les « faiblesses » du rapport, affirmant que la méthodologie « ne permet pas une comparaison efficace de l'ouverture d'une société et de son gouvernement ».

Cette note faisait partie d'une série de documents réclamés au Conseil du Trésor en septembre dernier par La Presse Canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.

La loi exige une réponse dans les 30 jours, mais l'agence fédérale s'est donné un prolongement de 120 jours - quatre mois supplémentaires - pour qu'elle puisse consulter le Bureau du Conseil privé, le ministère du premier ministre.

La grille d'analyse du Centre pour la loi et la démocratie a découvert que de tels prolongements unilatéraux sont trop souvent invoqués par les ministères fédéraux, qualifiant les délais de « méthode classique pour refuser les requêtes ».

Selon une note fournie par le centre à La Presse Canadienne, si les critiques gouvernementales s'avéraient fondées, « ce qu'elles ne sont pas », le classement du Canada « ne s'en trouverait amélioré que de quelques points ».

Le Conseil du Trésor envisage de lancer, ce printemps, un projet pilote pour moderniser la Loi sur l'accès à l'information, dont la dernière mouture remonte à 1983, avant l'ère numérique.



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Cuba : Raul Castro réélu président

Le président cubain, Raul Castro, a été reconduit pour un deuxième mandat à la tête du pays, dimanche. Apparaissant exceptionnellement en public, l'ex-président Fidel Castro a assisté à la séance de réélection de son frère.

Le mandat de cinq ans que reçoit de nouveau Raul Castro sera son dernier. Le président a lui-même fixé à deux le nombre de mandats de cinq ans que peuvent obtenir les principaux dirigeants cubains.

Raul Castro a d'ailleurs annoncé dimanche qu'il prendrait sa retraite à la fin du mandat, en 2018.

Âgé de 81 ans, le chef d'État avait invité vendredi les journalistes à porter une attention particulière à la séance de dimanche, évoquant une possible retraite anticipée, sous forme de plaisanterie. « Je vais démissionner. Je vais avoir 82 ans, j'ai le droit de me retirer. Vous ne croyez pas? » a-t-il demandé aux journalistes en riant.

Les 612 députés, élus lors d'un vote sans compétition le 3 février, ont désigné dimanche un nouveau Conseil d'État de 31 membres, avec Raul Castro à sa tête.

À Cuba, l'Assemblée nationale ne siège que quelques semaines par an et délègue entre-temps ses pouvoirs législatifs au Conseil d'État, qui fait office d'exécutif par le biais du Conseil des ministres nommé par ses soins.

La séance de la nouvelle Assemblée nationale devait permettre d'ébaucher les scénarios de la succession des Castro au pouvoir.

Avant Raul, Fidel Castro a dirigé le pays depuis la révolution cubaine de 1959, jusqu'en 2006, lorsqu'il s'est retiré du pouvoir pour des raisons de santé, cédant sa place à son frère.

Depuis son départ du pouvoir, Fidel Castro n'avait effectué jusqu'ici qu'une seule apparition dans l'enceinte parlementaire, en 2010, pour avertir qu'une confrontation entre les États-Unis et l'Iran conduirait à un holocauste nucléaire. Il s'était ensuite montré en public au début du mois, en venant voter aux élections législatives. Il semblait alors fragile et courbé.

Composition du Conseil d'État

Le nouveau numéro deux du régime, premier vice-président du Conseil d'État, est Miguel Diaz-Canel, un ingénieur électronique qui aura 53 ans en avril, ex-ministre de l'Éducation supérieure et depuis mars 2012 un des huit vice-présidents du conseil des ministres.

Parmi les cinq vice-présidents du Conseil d'État désignés par l'Assemblée nationale lors de sa séance inaugurale, figure Mercedes Lopez Acea, 48 ans, première secrétaire du tout-puissant Parti communiste de Cuba (PCC) pour la province de La Havane, qui ne faisait pas partie du Conseil d'État jusqu'à présent.

L'ancien numéro deux du régime, José Ramon Machado Ventura, 82 ans, cède sa place de premier vice-président, mais reste parmi les cinq vice-présidents du Conseil d'État.

Deux autres vice-présidents ont conservé leur position, le dirigeant historique Ramiro Valdés, 80 ans, et Gladys Bejerano, 66 ans, chef de l'autorité de contrôle financier de l'État.

Le cinquième vice-président est le chef de la centrale syndicale d'État CTC, Salvador Valdés Mesa, 67 ans, qui était déjà membre du Conseil d'État.

Les candidats pressentis pour succéder à Raul Castro

Selon les observateurs de la scène cubaine, la nouvelle législature de cinq ans sera un banc d'essai pour les futurs candidats à la succession de Raul Castro. « Personne ne peut gouverner avec la légitimité charismatique des dirigeants historiques. Ce sera une période d'expérimentation. Les candidats possibles devront montrer leur capacité à dessiner la Cuba du futur », estime le politologue cubain Carlos Alzugaray.

Trois hommes se profilent pour l'instant comme des candidats sérieux au pouvoir :

  • Miguel Diaz-Canel, qui a beaucoup gagné en visibilité depuis un an;
  • Marino Murillo, un économiste de 52 ans, vice-président du conseil des ministres, en charge de superviser les réformes économiques;
  • Bruno Rodriguez, un avocat et diplomate de 55 ans, ministre des Affaires étrangères depuis 2009.

Les vice-présidents du Conseil d'État, Abelardo Colomé, 73 ans, et Gladys Bejerano sont aussi pressentis à la succession des Castro.


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Ottawa veut des mises en garde sur les lits de bronzage

On n'en est pas encore aux images parfois hideuses affichées sur les paquets de cigarettes, mais le gouvernement fédéral veut passer le message que les lits de bronzage sont dangereux pour la santé.

La ministre de la Santé Leona Aglukkaq a annoncé que Santé Canada exigera bientôt que tous les lits de bronzage du pays affichent des avertissements sur les risques de cancer de la peau et autres dangers potentiels.

Les changements proposés surviennent après que plusieurs provinces eurent pris des mesures pour empêcher les jeunes d'utiliser les appareils.

Les moins de 19 ans ne peuvent utiliser des lits de bronzage en Nouvelle-Écosse et au Manitoba, toute personne de moins de 18 ans doit obtenir l'autorisation écrite d'un parent pour se faire bronzer dans un tel appareil. Plus tôt ce mois-ci, le Québec a imposé une loi pour empêcher les moins de 18 ans d'utiliser des lits de bronzage, et l'Ontario et la Colombie-Britannique ont dit vouloir adopter des mesures semblables.

La France, l'Allemagne et l'Australie ont également des interdictions en place pour les mineurs.

Selon le Centre international de recherche sur le cancer, l'utilisation d'appareils de bronzage avant l'âge de 35 ans augmente de façon significative les risques de développer le cancer de la peau avec présence de mélanome.

L'accès aux appareils ne serait pas interdit dans la nouvelle réglementation, mais des mises en garde avertiraient qu'« il est déconseillé aux personnes de moins de 18 ans d'utiliser des lits de bronzage » et que « les appareils de bronzage peuvent causer le cancer ». D'autres avertissements présenteraient une liste des risques du bronzage.

Mme Aglukkaq a déclaré que « le gouvernement Harper s'engage à protéger la santé et la sécurité des familles canadiennes ».

« Les jeunes adultes devraient se préoccuper des risques pour leur santé associés aux lits de bronzage, notamment du cancer de la peau. Aujourd'hui, nous proposons des changements qui obligeraient les propriétaires de lits de bronzage à afficher des mises en garde sur tous leurs appareils pour rappeler ces risques aux Canadiens », a-t-elle ajouté.

Le public pourra commenter les nouvelles mesures jusqu'au début de mai et les règlements proposés devraient entrer en vigueur plus tard cette année.

La réglementation des lits de bronzage est de juridiction provinciale. Santé Canada est toutefois responsable de la vente, de la location et de l'importation de lits de bronzage en vertu de la Loi sur les dispositifs émettant des radiations.

Selon la présidente de la Société canadienne du cancer, Pamela Fralick, le cancer de la peau est le type de cancer le plus répandu, mais aussi l'un des plus évitables.

« Un étiquetage plus strict et de l'information plus claire sur les dangers associés aux lits de bronzage peuvent réduire le nombre de jeunes Canadiens exposés à ce cancérogène. Il s'agit d'un pas important dans la bonne direction », a-t-elle indiqué.


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En route vers le conclave

Les cardinaux du monde entier convergeront vers le Vatican au cours des prochains jours pour participer au conclave chargé d'élire le successeur de Benoît XVI. C'est le cas de l'archevêque de Bogota, Ruben Salazar Gomez, qui s'apprête à partir pour Rome.

Le cardinal est le seul Colombien et l'un des 19 cardinaux d'Amérique latine qui voteront au conclave. Selon Ruben Salazar Gomez, le pape devrait être un homme qui connaît bien le monde changeant d'aujourd'hui, afin qu'il puisse entretenir un dialogue avec l'homme contemporain.

Dans un entretien avec notre envoyé spécial Jean-Michel Leprince, le cardinal s'est bien gardé de dire s'il votera pour Marc Ouellet, considéré comme l'un des favoris. Mais il affirme que le Québécois a d'énormes qualités : il est simple et aimable, grand connaisseur de l'homme contemporain, familier de la curie romaine, de l'Amérique latine et du monde.


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Grande mobilisation contre la réforme de l'assurance-emploi

Written By Unknown on Minggu, 24 Februari 2013 | 14.18

Des milliers de personnes ont dénoncé la réforme du régime d'assurance-emploi dans plusieurs villes du Québec, samedi, ainsi qu'au Nouveau-Brunswick et en Ontario.

Les manifestants dénoncent les nouveaux critères d'admissibilité qui touchent particulièrement les travailleurs saisonniers, puisqu'ils seront désormais contraints d'accepter du travail dans un rayon de 100 km autour de leur résidence et consentir à des emplois offrant 70 % de leur salaire précédent. Les chômeurs qui refuseraient de se soumettre à ses nouvelles conditions perdraient leurs prestations d'assurance-emploi.

« Actuellement, ce qui se passe au Québec n'est qu'un réchauffement. Plus ça va aller, plus ça va empirer. M. Harper va trouver beaucoup de monde sur son chemin. » — Manifestant à Rimouski

Un autre manifestant à Tracadie-Sheila, dans la péninsule acadienne, s'est adressé directement au premier ministre : « L'assurance-emploi ne vous appartient pas. Elle appartient au peuple, qui travaille d'arrache-pied. »

« Le gouvernement est en train de nous voler. » — Un manifestant à Tracadie-Sheila

La FTQ-Construction et le Conseil provincial de la construction sont derrière les rassemblements de Montréal, Québec, Sherbrooke, Saguenay, Trois-Rivières, Rimouski, Rouyn-Noranda, Sept-Îles et Baie-Comeau. Ailleurs au Canada, des manifestations ont aussi été organisées à Tracadie-Sheila, au Nouveau-Brunswick, et à Ottawa.

Le plus grand rassemblement a eu lieu dans la métropole québécoise. Les députés fédéraux Alexandre Boulerice (NPD) et Daniel Paillé (Bloc québécois), le ministre péquiste Alexandre Cloutier et la députée Françoise David de Québec solidaire ont pris part à la manifestation.

La ministre de l'Emploi du Québec, Agnès Maltais, a pour sa part participé au rassemblement dans la capitale, sommant Ottawa de faire marche arrière. « Le Québec est uni contre le saccage de l'assurance-emploi », a-t-elle dit. Une rencontre entre la ministre Maltais et Diane Finley, ministre fédérale des Ressources humaines, est prévue le 27 février.

« Une attaque contre les familles », selon la FTQ

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) souhaite faire comprendre au gouvernement de Stephen Harper que sa réforme est nuisible pour bon nombre de familles canadiennes. « On doit absolument se rassembler et se faire entendre ensemble, en montrant un front uni contre ce gouvernement », a déclaré Yves Ouellet, directeur-général de la FTQ-Construction.

« Il est évident que le gouvernement Harper ne comprend pas l'impact de ses gestes. Une telle attaque contre des familles de la classe moyenne nécessite une réponse rapide de la population. La ministre Diane Finley s'en prend à des dizaines de milliers de familles. » — Yves Ouellet

Le président de la FTQ, Michel Arsenault, soutient que les nouvelles règles du régime d'assurance-emploi vont faire mal à « beaucoup de monde », non seulement aux travailleurs saisonniers.

Il dénonce aussi la décision fédérale d'envoyer de façon impromptue des fonctionnaires aux résidences des prestataires de l'assurance-emploi, afin d'effectuer des vérifications. Il accuse le gouvernement conservateur de faire régner « un régime de dictature ».

De son côté, Bernard Généreux, le président de la Fédération québécoise des municipalités, juge que la réforme rate complètement sa cible. « Cette réforme, plutôt que de s'attaquer à la diversification des économies locales qui présentent certaines limites quant à la capacité d'occuper entièrement les populations concernées, elle s'attaque aux chômeurs », dit-il, en entrevue à RDI.

De nombreuses manifestations ont eu lieu dans les dernières semaines, particulièrement dans les provinces de l'Atlantique et dans l'Est-du-Québec, des régions qui vivent beaucoup des activités touristiques et de la pêche.

Le ministre Blaney défend la réforme

Dans une entrevue accordée à RDI samedi, Steven Blaney, ministre des Anciens combattants, a défendu la réforme de son gouvernement. Il a répondu aux critiques en exhibant un document sur la réforme de l'assurance-emploi intitulé Mythes et faits. À son avis, les craintes des Canadiens se dissiperont s'ils sont mieux informés.

« [La réforme] tient compte des conditions de travail, des horaires de du temps de déplacement », a dit M. Blaney. « On tient même compte des frais de garde et des coûts reliés au déplacement ».

« L'assurance emploi va toujours être là pour les personnes qui en ont besoin », a-t-il ajouté.

« S'iI y a des emplois qui sont disponibles dans nos régions, on veut d'abord les offrir à des travailleurs québécois avant de faire appel à des travailleurs étrangers. C'est ça le cœur de la réforme. » — Steven Blaney

Le ministre Blaney accuse par ailleurs les partis d'opposition à Ottawa de faire peur aux citoyens et de vouloir priver les travailleurs « d'opportunités de revenus additionnels ».

Revoyez la couverture de nos journalistes sur le terrain lors des manifestations.Si vous avez un téléphone intelligent, cliquez ici.

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Des groupes francophones défendent le renforcement de la loi 101

Alors que le week-end dernier, des anglophones manifestaient dans le centre-ville de Montréal pour dénoncer le projet de loi 14, cette fin de semaine, des groupes pour la protection de la langue française se portent à sa défense, et trouvent même qu'il devrait aller plus loin.

Réunis samedi à Saint-Basile-le-Grand, en Montérégie, la Société nationale des Québécois et la Société Saint-Jean Baptiste ont tenu un colloque réunissant plusieurs personnalités au sujet du projet de loi.

Le projet de loi 14 prévoit entre autres choses de faire de l'usage du français un droit inclus dans la Charte québécoise des droits et libertés. Il propose de renforcer le respect du français comme langue de travail et obligerait également les municipalités qui comptent moins de 50 % d'anglophones à renoncer à leur statut bilingue. Actuellement, 84 villes au Québec ont le statut de villes bilingues.

L'ancien député péquiste Pierre Curzi, présent au rassemblement samedi, estime que cette dernière disposition est justifiée, puisque les municipalités bilingues au Québec ne le sont plus dans les faits, dit-il.

Pour un renforcement, mais pas pour le zèle

Devant les cas rapportés par les médias ces derniers jours faisant état d'un excès de zèle de la part de l'Office québécois de la langue française (OQLF), les participants au colloque s'entendent sur un point : l'Office doit faire preuve de modération dans l'application de la loi 101.

Cette semaine, une plainte déposée par l'Office contre un restaurant italien qui inscrivait le mot « pasta » au lieu de « pâtes » sur son menu, avait déclenché une vague de critiques. Or, selon le président du Mouvement Québec français, Mario Beaulieu, cette erreur de la part de l'Office, qui s'est rétracté, ne sert que les détracteurs de la loi 101. « Les médias anglophones essaient de nous faire passer pour des xénophobes qui profitent de n'importe qu'elle petite erreur », dit-il.

Mario Beaulieu fait partie de ceux qui voudraient que le projet de loi 14 aille plus loin que ce qu'il propose en ce moment. Il souhaiterait que la loi interdise l'usage de l'anglais dans les institutions québécoises. Mais M. Beaulieu est réaliste. Le projet de loi ne pourra pas être renforcé, admet-il, puisqu'il aura besoin de l'appui de la Coalition avenir Québec (CAQ) pour être adopté.

Le Parti libéral du Québec a déjà fait part de son intention de rejeter la proposition du gouvernement péquiste minoritaire. La CAQ doit donc nécessairement lui donner son appui pour qu'il soit adopté. La ministre responsable de la Charte de la langue française, Diane De Courcy, a d'ailleurs confirmé samedi au colloque que certaines des suggestions de la CAQ sur le projet de loi seraient étudiées.


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Oscars : pleins feux sur les films étrangers

À la veille du gala des Oscars à Los Angeles, l'Académie des arts et des sciences du cinéma recevait samedi les finalistes pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère au Samuel Goldwyn Theater, le quartier général des Oscars.

Tanya Lapointe assistait à l'événement auquel participait l'équipe du film Rebelle.

Le reportage de Tanya Lapointe


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Le Vatican exaspéré par les médias

Le Vatican s'en est pris aux médias, samedi, les accusant de tenter d'influencer l'élection du nouveau pape en publiant des histoires qu'il dit fausses et diffamatoires à la veille du conclave qui élira le successeur du pape Benoît XVI.

Depuis l'annonce de la démission du pape, le 11 février dernier, les journaux italiens regorgent de rumeurs et de théorie de complots, d'histoires de rapports secrets et de lobbies au Vatican qui auraient poussé le pape à la démission.

Les reportages publiés en Italie suggèrent que les révélations du dossier d'enquête sur le scandale VatiLeaks, remis au pape en décembre, ont été un facteur dans sa décision de démissionner. La décision du Vatican de nommer ambassadeur à Bogota Mgr Ettore Balestrero, un Italien qui occupait jusque-là un poste qui équivaut, au Vatican, à celui de ministre des Affaires étrangères, serait aussi motivée par un désir de l'éloigner du Vatican, en lien avec le scandale VatiLeaks, disent encore les reportages.

C'est faux, a déclaré le Vatican vendredi, assurant que la nomination de Mgr Ettore Balestrero, décidée il y a longtemps, était une promotion puisque le nominé devient également archevêque.

L'institution catholique a comparé samedi le comportement des médias aux tentatives que faisaient, il y a des quelques siècles, les États et la royauté pour influencer le processus de sélection du prochain pape. Un communiqué de la secrétairerie du Vatican dénonce l'attitude des médias qui publient des histoires « non vérifiées, invérifiables ou complètement fausses qui causent de sérieux dommages à des personnes et des institutions ».

Benoît XVI doit prendre sa retraite le 28 février prochain, devenant ainsi le premier pape à démissionner en près de six siècles. Le pape a donné comme raison de cette démission sa santé fragile qui ne lui permet plus, dit-il, de diriger l'Église catholique.

Samedi, le pape a mis un terme à une retraite spirituelle d'une semaine et a tenu une réunion d'adieu avec le président italien. Dimanche, il donnera sa dernière bénédiction avant de rencontrer les cardinaux, jeudi matin, après quoi il donnera sa démission.


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Un 2e restaurant montréalais dénonce le zèle de l'Office de la langue française

Quelques jours après qu'un restaurant italien bien en vue eut déploré que l'Office québécois de la langue française (OQLF) lui reproche l'utilisation du mot « pasta » sur son menu - une dénonciation qui a provoqué de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux en plus d'attirer l'attention internationale - un autre établissement montréalais a confié avoir vécu une situation semblable.

Le restaurant Joe Beef, qui a publié un livre de recettes à succès en plus d'être connu partout au pays et à l'international après avoir participé à des émissions de cuisine à l'étranger, a à son tour dénoncé, samedi, le zèle de l'organisme, qui s'appliquait dans son cas aux décorations de son commerce du quartier de la Petite Bourgogne, à Montréal.

Le propriétaire David McMillan a expliqué que les inspecteurs avaient des problèmes avec une décoration murale, souvenir rapporté d'une plage de l'Île-du-Prince-Édouard, qui arbore le mot « Exit » (sortie), de même qu'avec une antiquité placée au-dessus des toilettes des employés qui indique « please leave this gate closed » (veuillez laisser cette barrière fermée).

Les inspecteurs ont également cru à tort qu'une autre décoration, une vieille enseigne d'un boucher du Tennessee, faisait partie du menu du restaurant.

Le propriétaire a avoué qu'il avait été surpris par le manque de compréhension des inspecteurs, qui lui paraissaient jeunes et inexpérimentés. Il a admis que la visite lui avait laissé un goût amer, mais qu'il n'avait toutefois pas l'intention de déménager son établissement à l'extérieur de la province.

Les inspecteurs de l'OQLF se sont rendus au restaurant il y a quatre ou cinq mois, mais M. McMillan a décidé de dénoncer l'affaire sur la place publique après le tollé soulevé suite aux déboires d'un autre restaurant montréalais avec l'Office.

« J'aime le Québec, mais c'est de moins en moins facile », a déclaré McMillan, parfaitement bilingue, lors d'un entretien samedi

« Ma femme est francophone, mon partenaire d'affaires est francophone, mes enfants vont à l'école française, mais ça me rend triste et déprimé, et je me demande quel est le problème de ces gens », a-t-il lancé.

M. McMillan a décidé de laisser ses décorations murales en place, sauf pour la pancarte des toilettes, qu'il voulait rapporter à la maison.

Le propriétaire a spécifié que le restaurant n'a pas été menacé d'une amende et qu'il n'avait pas eu de nouvelles des inspecteurs de l'office récemment.

« Nous leur avons envoyé une lettre, expliquant que les items mentionnés étaient des cadeaux, des souvenirs, le genre de trucs que des restaurants ont sur leurs murs », a-t-il expliqué.

L'OQLF n'était pas disponible pour commenter l'affaire samedi.

Le restaurateur a insisté que son menu était seulement en français et que tout le personnel de l'établissement était bilingue.

Le livre de Joe Beef, que M. McMillan décrit comme « une histoire d'amour avec cette province », inclut des hommages à la cuisine et à la culture québécoise traditionnelle. Il a été publié en français et en anglais.

Un établissement italien de Montréal, le Buona Notte, a dénoncé plus tôt cette semaine le fait qu'on lui eut reproché l'utilisation de mots italiens, dont « pasta » sur son menu. À la suite de reportages et de vives critiques dans les médias sociaux, l'OQLF a admis un « excès de zèle » et a invoqué une exception au règlement relative aux spécialités étrangères. La ministre responsable de l'organisme a également fait valoir que l'OQLF ferait davantage attention à l'avenir.

Le gouvernement du Parti québécois a annoncé une augmentation de six pour cent du budget de l'Office, qui atteindra 24,7 millions de dollars.

Plusieurs organisations et personnalités nationalistes au Québec craignent qu'une érosion du français à Montréal mène, éventuellement, à sa disparition.

Samedi, Raymond Bachand, l'un des trois candidats à la direction du Parti libéral du Québec, a réagi à la controverse sur Twitter.

« Retirez de la rue les inspecteurs zélés sans jugement. Dommages pour le Québec », a-t-il écrit.


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Sommet sur l'éducation : des objectifs difficiles à concilier

Written By Unknown on Sabtu, 23 Februari 2013 | 14.18

Le gouvernement Marois, les partis d'opposition et les représentants étudiants présentent plusieurs positions divergentes en vue du Sommet sur l'enseignement supérieur, qui se tiendra lundi et mardi prochains à Montréal.

Vendredi matin, les deux premiers partis d'opposition à l'Assemblée nationale ont présenté leurs attentes en vue de l'événement. Le Parti libéral du Québec (PLQ) et la Coalition avenir Québec (CAQ) s'entendent sur la nécessité d'augmenter le financement des universités et la fin des compressions budgétaires imposées aux institutions québécoises.

Le chef intérimaire du PLQ, Jean-Marc Fournier, et le porte-parole de la CAQ en matière d'enseignement supérieur, Stéphane Le Bouyonnec, demandent au gouvernement d'annoncer la fin des compressions budgétaires avant le début du sommet et de ne pas l'utiliser comme monnaie d'échange dans des négociations.

Les deux partis affirment qu'il y a bel et bien un sous-financement des universités et reprochent au gouvernement d'éluder la question.

M. Fournier a dévoilé le mémoire que son parti entend présenter lors du sommet. Il s'agit essentiellement de la politique du gouvernement libéral du printemps dernier qui a mené au conflit avec les étudiants.

  • Faire le choix de l'économie du savoir
  • Financer adéquatement les universités
  • Soutenir les niveaux d'enseignement primaire et secondaire
  • Augmenter la contribution des étudiants
  • Interdire le droit de grève aux étudiants
  • Assurer une gouvernance transparente des universités

Le PLQ estime que le gouvernement doit mettre un terme aux compressions budgétaires dans la recherche. M. Fournier précise que le gouvernement devrait plutôt augmenter ce financement, qui attire les investisseurs et les entreprises.

Les étudiants devraient assumer une part plus importante du financement de leurs études, selon le PLQ. M. Fournier souligne que les contribuables, dont 80 % n'ont jamais fréquenté l'université, assument aujourd'hui 87,3 % des coûts de la formation des universitaires alors que cette contribution s'élevait à 26 % dans les années 1960. Le PLQ estime que les étudiants devraient assumer de 15 % à 17 % des coûts de leur formation.

Une fois ce rattrapage effectué, les droits de scolarité devraient être indexés pour éviter le retour de la situation que le Québec a connue le printemps dernier.

L'ex-ministre de l'Éducation Jean-Marc Fournier souligne par ailleurs que les droits de scolarité n'affectent pas l'accessibilité, selon différentes études. En ce sens, le PLQ estime que le décrochage scolaire au secondaire est un plus grand frein à l'accessibilité à l'université, une position partagée par la CAQ. Les deux partis souhaitent que l'université ne monopolise pas l'attention du gouvernement et que des investissements soient faits au primaire et au secondaire.

De plus, la CAQ s'oppose à la création d'un Conseil national des universités et prône une décentralisation de l'enseignement supérieur vers les universités. Le parti de François Legault estime que la création d'une nouvelle structure alourdirait inutilement le réseau d'enseignement en plus de générer des coûts. M. Le Bouyonnec précise que le Conseil supérieur de l'Éducation pourrait assumer le rôle que l'on souhaiterait confier à une nouvelle structure.

Le Sommet sur l'enseignement supérieur s'amorcera lundi. Le gouvernement Marois a bâti son sommet autour de quatre principaux thèmes : la qualité de l'enseignement et la gouvernance, la recherche, l'évolution du financement, et la stratégie visant l'accessibilité.

L'indexation... comme un moindre mal

Le ministre de l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, répond aux attentes du PLQ en leur rappelant que leur approche a provoqué un conflit qui a coûté 90 millions de dollars au trésor public, « sans compter les coûts sociaux », précise-t-il. Le ministre estime que la proposition de hausser la contribution des étudiants jusqu'à 17 % des coûts de leur formation va au-delà de ce que le gouvernement libéral voulait imposer aux étudiants le printemps dernier.

Quant aux revendications des étudiants, M. Duchesne tente d'éviter l'affrontement. Alors que la présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins, brandit la menace de voir le vote étudiant lui échapper lors de la prochaine élection, le ministre l'invite à la réflexion, soulignant que la CAQ et le PLQ proposent des hausses de droits de scolarité bien supérieure.

Dans le but de guider la réflexion des étudiants et de leur démontrer le bien-fondé d'une indexation des droits de scolarité, Pierre Duchesne utilise un argument similaire à ceux de ses adversaires politiques : il rappelle aux étudiants que les contribuables québécois versent déjà trois milliards de dollars par année aux universités.

« Moi, je les laisse réfléchir là-dessus. On ne provoquera pas, on va laisser les étudiants mener leur réflexion », explique M. Duchesne. « Mais, ce que je dis aux étudiants, ce que je dis à la population du Québec, [...] ce que je dis aux directeurs d'établissements, c'est qu'on va tout faire pour qu'il y ait un climat paisible sur les campus universitaires et dans les cégeps. »

Le ministre Duchesne veut s'attaquer à la formule de financement pour qu'il ne s'effectue pas simplement « par tête de pipe ». Le gouvernement Marois veut que la formule de financement favorise la « diplomation de première génération », ce qui a un effet d'entraînement dans les familles, soutient-il. Le gouvernement souhaite également la mise sur pied d'un organisme indépendant pour surveiller le développement des universités.

« On est dans le domaine de l'enseignement universitaire », poursuit le ministre. « On favorise les débats, mais on est capable de les faire dans un climat qui est correct, satisfaisant », conclut-il, comme un souhait à l'approche de l'ouverture du sommet.

« On est toujours cohérent, on défend toujours le gel des frais de scolarité », rappelle, Martine Desjardins, pour qui cette position « respecte à la fois les finances publiques, mais aussi la capacité de payer des étudiants ».La présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec veut d'abord connaître les résultats des évaluations. « Encore aujourd'hui, on a des plans d'action stratégiques qui ne sont pas terminés au sein des universités, qui ne sont pas chiffrées. On veut voir ces évaluations-là.Quant à l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE), qui boycottera le sommet, elle rappelle qu'elle s'oppose à l'indexation des droits de scolarité, mais qu'elle réclame également la gratuité scolaire, de la maternelle au post-doctorat. « L'indexation des frais de scolarité, ou tout autre type de hausse, est une position qui ne rallie personne, sauf ceux et celles qui profitent de la marchandisation de l'enseignement supérieur », estime le porte-parole de l'association, Jérémie Bédard-Wien.La Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ) affirme pour sa part qu'elle défendra le gel des droits de scolarité dans l'optique d'une « gratuité scolaire balisée à long terme » au Québec. L'association rappelle qu'elle fait partie de la Table des partenaires universitaires (TPU) et que celle-ci « s'oppose à l'indexation des droits de scolarité et réclame du gouvernement du Québec de tenir à court terme un chantier structurant et d'envergure sur les conditions de vie et la contribution financière des étudiantes et des étudiants ».

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