Obama promet de s'occuper des armes et de la classe moyenne

Written By Unknown on Rabu, 13 Februari 2013 | 14.19

Le président des États-Unis, Barack Obama, a prononcé mardi soir, à Washington, le premier discours sur l'état de l'Union de son second mandat à la tête du pays. De l'économie au contrôle des armes, en passant par la lutte contre le terrorisme, M. Obama a livré une allocution couvrant la plupart des sujets qui continuent de susciter des débats tant au Congrès que dans la société américaine.

La conclusion du discours, portant sur le contrôle des armes à feu, a été l'un de ses points forts. « Ce que j'ai dit ce soir importe peu si nous ne nous unissons pas pour protéger notre ressource la plus précieuse : nos enfants », a lancé Barack Obama, avant de livrer un vibrant plaidoyer appelant les élus à agir.

M. Obama a rappelé la récente tragédie de Newtown et les propositions législatives présentées dans la foulée de cet événement. Énumérant une série de drames similaires, comme celui d'Aurora, au Colorado, ou celui impliquant la représentante Gabrielle Giffords, atteinte d'une balle à la tête, Barack Obama a martelé que les victimes et leurs proches « méritent un vote ».

« Chacune de ces propositions mérite un vote du Congrès. Si vous voulez voter non, c'est votre choix. Mais ces propositions méritent un vote. Parce que dans les deux mois qui ont suivi Newtown, plus d'un millier d'anniversaires, de graduations, ont été volés par une balle de fusil. » — Barack Obama

Le président Obama a reconnu que des débats semblables avaient déjà eu lieu aux États-Unis. « Mais cette fois, c'est différent », a-t-il lancé.

« Une écrasante majorité d'Américains - des Américains qui croient au deuxième amendement - s'entendent pour une réforme de bon sens, comme la vérification des antécédents, qui rend plus difficile pour les criminels l'accès à une arme à feu. Les sénateurs des deux partis travaillent ensemble sur de nouvelles lois sévères pour empêcher quiconque d'acheter des armes pour les revendre à des criminels. Les chefs de police demandent notre aide pour retirer les armes de guerre [...] de nos rues, parce qu'ils sont fatigués d'être dépassés », a déclaré M. Obama.

Fort accent sur l'économie

Tel que prévu, l'économie s'est aussi imposée dans ce discours sur l'état de l'Union, avec en toile de fond un PIB en léger recul et un taux de chômage plus élevé qu'avant la récession de 2007-2009 aux États-Unis.

Le président Obama a rappelé que le travail effectué par les législateurs des deux grands partis au Congrès avait permis de réduire le déficit américain de 2500 milliards de dollars, plus de la moitié des 4000 milliards évoqués par les économistes comme l'objectif à atteindre pour stabiliser l'économie américaine, a-t-il affirmé. Pour favoriser la croissance économique, M. Obama a réaffirmé l'importance de la classe moyenne.

« C'est la responsabilité de notre génération [...] de rallumer le véritable moteur de la croissance économique des États-Unis - une classe moyenne croissante et prospère. » — Barack Obama

« Nous devons nous assurer que ce gouvernement travaille pour la majorité, et non pour certains; qu'il encourage la libre entreprise, récompense l'initiative individuelle et ouvre la porte à tous les enfants de ce pays », a ajouté le président.

Barack Obama a misé dans son discours sur le retour d'emplois manufacturiers aux États-Unis, soutenant que quelque 500 000 emplois avaient été créés dans ce secteur au cours des trois dernières années. Il a donné l'exemple de Ford, Intel et Apple qui reprennent ou accentuent leur production en sol américain.

Le président a aussi mentionné Caterpillar « qui ramènent des emplois du Japon », sans toutefois mentionner qu'elle le fait aussi du Canada. L'entreprise a fermé son usine de locomotives de London, en Ontario, en février 2012, après avoir mis ses employés en lock-out un mois auparavant.

M. Obama a aussi insisté sur la nécessité d'investir dans les énergies vertes et le système d'éducation, des thèmes abordés dans des discours précédents sur l'état de l'Union.

Le président a appelé les élus à augmenter le salaire minimum à 9 $ l'heure. « Nul travailleur à temps plein ne devrait avoir à vivre dans la pauvreté. [...] Les travailleurs ne devraient pas avoir à attendre année après année que le salaire minimum augmente, alors que les salaires de dirigeants n'ont jamais été aussi élevés », a-t-il lancé.

« Ajustons le salaire minimum en fonction du coût de la vie, pour qu'il devienne enfin un salaire permettant de vivre. » — Barack Obama

Changement de ton sur la lutte contre le terrorisme

Sur le front international, le président Obama a réitéré que la mission de combat américaine en Afghanistan prendrait fin en 2014, et que le nombre de militaires déployés dans ce pays serait réduit de moitié.

Il a souligné que l'organisation qui avait attaqué les États-Unis, le 11 septembre 2001, Al-Qaïda, avait beaucoup changé.

M. Obama a promis qu'au cours des prochains mois, il s'assurerait, avec le Congrès, que les opérations antiterroristes des États-Unis soient conformes aux lois américaines, et qu'elles soient présentées de manière plus transparente aux Américains et au reste du monde.

« Nous devons enrôler nos valeurs dans ce combat. » — Barack Obama

Le président Obama a condamné le plus récent essai nucléaire de la Corée du Nord, le qualifiant de « provocation ». Il a affirmé que les États-Unis prendraient des « mesures fermes » en réponse à ces « menaces ».

Des invités triés sur le volet

Des personnes invitées à assister au discours représentaient certains des enjeux abordés par le président : un étudiant sans papier, une enseignante blessée lors de la tuerie de Newtown ou le patron d'Apple étaient parmi les personnes prenant place aux côtés de la première dame Michelle Obama.

Un représentant républicain du Texas, Steve Stockman, a pour sa part invité le chanteur rock Ted Nugent, connu comme un ardent opposant au contrôle des armes à feu. L'interprète de Cat Scratch Fever a décrit la réélection de Barack Obama en novembre dernier comme un « suicide économique et spirituel ». Auparavant, il avait déjà affirmé qu'il serait « mort ou en prison » si M. Obama était réélu, ce qui lui avait valu une visite du Secret Service américain.

Marco Rubio chargé de répliquer

La réplique républicaine était livrée par une étoile montante du Grand Old Party, le sénateur Marco Rubio. Il a mis l'accent sur des thèmes traditionnels comme l'importance de la libre entreprise et de réduire le fardeau fiscal. Il a estimé qu'il fallait que le gouvernement américain privilégie des projets d'exploration pétrolière « responsables » plutôt que de coûteux investissements dans les énergies vertes.

M. Rubio a aussi parlé des limites qu'un gouvernement ne devrait pas franchir. Il a notamment affirmé que la protection des Américains ne devrait pas se faire au détriment des droits qui leur sont conférés par le deuxième amendement de la Constitution, celui sur le droit de porter une arme.

Le moment le plus marquant de cette réplique, du moins selon les réseaux sociaux? Lorsque le sénateur s'est arrêté pour prendre une gorgée d'eau, ce qui a amené le site The Daily Beast à se demander s'il n'avait pas été victime de la « malédiction du discours de réplique républicain ». La même qui avait notamment frappé le gouverneur de la Louisiane, Bobby Jindal, dont la mise en scène de son allocution, en 2009, avait été comparée à une émission pour enfants.

Cette tribune d'après-discours était vue par plusieurs analystes comme une occasion de mesurer l'envergure de celui qui est vu comme un éventuel candidat à l'investiture républicaine en vue de l'élection présidentielle de 2016. De plus, Marco Rubio, issu de la communauté hispanophone, est un élément important du comité sénatorial se penchant sur la réforme de l'immigration, au sujet de laquelle il a montré quelques points de convergence avec le président Obama.

Majoritaires à la Chambre des représentants, les républicains sont réfractaires à toute nouvelle dépense et hausse d'impôts alors que de nouvelles échéances budgétaires approchent; les élus américainsse sont entendus le 1er janvier sur des mesures pour temporairement éviter le mur budgétaire, mais dès mars, des réductions budgétaires importantes, de quelque 85 milliards de dollars, pourraient entrer en vigueur en l'absence d'un accord de dernière minute, ce qui viendrait peser sur la croissance, notamment en touchant le secteur de la défense.

Relisez la couverture en direct du discours de notre journaliste Bruno Maltais :


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