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Changements climatiques : que va faire le Canada maintenant? demande l'ONU

Written By Unknown on Rabu, 15 April 2015 | 14.18

Québec appelle Ottawa à faire ses devoirs en matière de changements climatiques

Les premiers ministres des provinces et des territoires réunis à Québec mardi pour discuter d'environnement et de climat se sont quittés sur une question, qu'a résumée ainsi Christiana Figueres de l'ONU : « Que va faire le Canada maintenant? ».

Car seul un petit nombre de pays industrialisés n'ont pas encore donné à l'ONU leurs cibles de réduction des gaz à effet de serre (GES) : le Japon, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et... le Canada.

Le temps presse

Début octobre, l'ONU « tracera une ligne dans le sable », a expliqué la secrétaire exécutive de la conférence-cadre de l'ONU sur les changements climatiques. L'ONU colligera à ce moment-là les cibles fournies par près de 200 pays et ce, en prévision de l'importante rencontre prévue à Paris en décembre.

Ceux qui n'auront pas fourni leurs données ne figureront pas dans le portrait final. Le but ultime, rappelons-le, est d'aboutir à un accord international sur le climat permettant de contenir le réchauffement global en deçà de 2°C.

Le Canada est en retard, comme l'a rappelé le ministre québécois de l'Environnement, David Heurtel en début de journée à Québec :

« Le problème, présentement, c'est qu'on ne sait pas ce qu'Ottawa veut faire. Ils avaient une limite, au 31 mars, pour soumettre leur plan d'action en matière de lutte contre les changements climatiques pour la conférence de Paris, en décembre; rien n'a été soumis aux Nations unies. » — Le ministre de l'Environnement du Québec, David Heurtel

Au Panama, où il participait au Sommet des Amériques, il y a quelques jours, Stephen Harper avait annoncé qu'Ottawa révélerait ses cibles en juin, en Allemagne, à l'occasion du sommet du Groupe des sept pays les plus industrialisés (G7).

Le premier ministre du Québec se dit « très préoccupé » par cet échéancier et « un peu surpris ». Car, fait-il remarquer , « on n'a pas commencé à travailler ensemble ».

Et, sans la collaboration ni la participation active des provinces et des territoires, comment Ottawa parviendra-t-il à fixer des objectifs réalistes en matière de réduction des gaz à effet de serre (GES)? demande en substance Philippe Couillard.

« Il faut que ce soit une consultation, un dialogue. Nous, les provinces, n'annoncerons nos cibles qu'en septembre. Nous avons du travail technique à faire. » — Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard

Les premiers ministres présents à Québec ont produit une déclaration commune dans laquelle ils appellent le gouvernement fédéral à un travail de « partenariat ».

Un partenariat qui reste à établir

Dans des lettres envoyées vendredi dernier à ses homologues provinciaux, la ministre fédérale de l'Environnement, Leona Aglukkaq, pressait les provinces de lui envoyer davantage d'informations sur leurs émissions de GES. Ce à quoi le ministre ontarien de l'Environnement, Glen Murray, avait répliqué que le fédéral était mal placé pour demander des comptes aux provinces en matière de réduction de GES.

Glen Murray a écrit sur Twitter qu'Ottawa ne prend « aucune initiative », n'offre « aucun appui aux provinces » et se contente de « critiquer » les initiatives provinciales, comme le nouveau marché du carbone Québec-Ontario.

En effet lundi, la première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, avait annoncé que sa province rejoignait le Québec et la Californie dans un système de plafonnement et d'échange pour les émissions de gaz à effet de serre.

Faire face à ses responsabilités

De l'avis de Christiana Figueres des Nations unies, le Canada n'est pas dans une posture qui lui permette de tourner le dos à ses responsabilités. « Car, bien que le Canada ne soit responsable que de 2 % des émissions globales, il est le neuvième pays en importance au monde en ce qui a trait aux émissions », a-t-elle affirmé.

Mme Figueres souligne que les Canadiens ont du charbon, du pétrole, du gaz et de l'énergie renouvelable encore non exploitée. Il leur appartient de trouver une manière d'agencer leurs ressources de sorte à établir un modèle « qui produise des émissions de plus en plus faibles de carbone ».

« Comment faire cela non seulement en protégeant des emplois mais en en créant? Comment protéger les économies très exposées comme celle de l'Alberta - aux prises avec un gros déficit - des baisses dramatiques des prix du pétrole? M. Prentice a dit lui-même qu'il y avait une guerre des prix du pétrole. Le Canada ne peut pas gagner cette guerre, ni à court terme, ni à long terme. » — Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la conférence-cadre de l'ONU sur les changements climatiques

Christiana Figueres estime qu'Ottawa et les provinces doivent travailler de concert sur ces enjeux.

« Partout, on reconnaît l'importance du rôle des États fédérés, des régions, dans cette question des changements climatiques. Pourquoi? Parce que c'est à notre niveau que se situent les principaux impacts, et les principaux leviers d'action également. » — Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard

L'absence d'un acteur de taille

L'absence la plus remarquée à cette rencontre de Québec est celle du premier ministre albertain Jim Prentice. Rappelons que l'Alberta est, de toutes les provinces canadiennes, celle qui enregistre le plus d'émissions de carbone, qui constitue le principal gaz à effet de serre.

Jim Prentice, qui est en campagne électorale, prend très au sérieux la question de l'environnement, a assuré Philippe Couillard, qui se dit persuadé que quiconque remportera l'élection en Alberta fera un travail remarquable à cet égard.

Selon l'Institut Pembina, les premiers ministres réunis à Québec doivent tenir compte des effets néfastes des pipelines dans leur stratégie environnementale. « L'industrie des sables bitumineux est le secteur qui affiche la plus forte hausse des émissions de carbone au Canada, affirment les auteurs d'un rapport rendu public mardi par l'Institut Pembina.

Cela signifie que les infrastructures proposées, comme l'oléoduc Énergie Est, auront un impact important sur la capacité de la fédération à atteindre ses objectifs de réduction des émissions. »

« Pour que la stratégie établie par l'ensemble des provinces soit crédible et efficace, elle doit tenir compte de la totalité des émissions associées aux projets d'infrastructures », écrivent les membres de l'Institut Pembina.

L'an dernier, des économistes avaient conclu que mettre un prix sur les émissions de carbone est la façon la plus efficace et fructueuse d'accomplir les objectifs du Canada de réduction des GES, et que les gouvernements provinciaux sont les mieux placés pour structurer leurs propres programmes.


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Ce que le web sait sur vous

Vous sentez-vous de plus en plus traqué lorsque vous naviguez sur le web? Quelles données compile-t-on sur vous exactement, pour en faire quoi et les vendre à qui? Bienvenue dans le nouveau Far West du web. Un Far West sans shérif. 

Des chercheurs s'inquiètent de plus en plus de voir nos informations personnelles collectées, analysées et vendues au privé. C'est le point de départ d'une série documentaire participative, coproduite par l'ONF et ARTE et mise en ligne le 14 avril.

Entrevue avec Sandra Rodriguez, docteure en sociologie des technologies médiatiques, qui a collaboré à cette Traque interdite.


Qu'est-ce que le web sait sur nous?

Plus qu'on ne le pense. Ce n'est un secret pour personne que des gens surveillent nos données pour nous servir de la publicité, qui  serait soi-disant personnalisée. Quand ça nous est plus ou moins adressé - comme lorsque l'on vous propose une tondeuse dont vous n'avez pas besoin -, ce n'est pas très grave. Mais ce qu'on ne sait pas, c'est qu'il y a aussi toute une économie du web qui est en train de se développer autour de ces informations. Des entreprises vont récupérer nos données personnelles et les emmagasiner à très long terme pour de futurs usages. C'est là où le bât blesse. Qu'est-ce que l'on compile de nous exactement, pour en faire quoi et les vendre à qui?

Justement, que fait-on de ces données?

C'est encore un grand brouillard. On est au tout début d'une grande expérience dont on est les cobayes. Par exemple, certaines entreprises commencent à vendre des services pour identifier les bons créditeurs. On vend aussi des informations aux compagnies d'assurances, ou encore à des employeurs. Selon le genre de sites que vous fréquentez, vos amis Facebook, si vous êtes assidus ou non sur les réseaux sociaux, on vous place dans les catégories : bon employé, pas bon employé, personne qui a ou non un potentiel de rayonnement, etc.

Quelle est l'ampleur du phénomène?

On estime que 90 % des données numériques produites à l'heure actuelle l'ont été au cours des deux seules dernières années. Il y a une frénésie chez les entreprises à vouloir récupérer la plus grande quantité de données numériques possible. Elles en ont accumulé tellement qu'elles ne savent plus quoi en faire, et se retrouvent à bâtir des fermes de données de la grosseur de terrains de football. On est vraiment au début d'une ruée vers l'or qui, comme dans le Far West, n'a pas de shérif.

À qui appartiennent les données?

Il y a énormément de joueurs qui pistent les données actuellement, mais les quatre grandes entreprises qui en possèdent le plus sont Google, Apple, Amazon et Facebook.
Dans le meilleur des cas, cela pourrait être profitable à nos services de santé, ou encore servir à repenser nos villes. Le but n'est pas de diaboliser le processus, car ces données peuvent être très utiles, mais, pour être bénéfiques, elles doivent être accessibles. Or, pour le moment, elles profitent seulement au secteur privé.

Comment ça fonctionne?

Il y a les cookies que les gens connaissent, une sorte de petits logiciels qui sont mis sur un site pour dire « on sait que vous êtes venus ici ». Maintenant, il y a aussi les cookies zombies, qui se réinstallent tout seuls. Mais il y a  l'idée que tout ce qu'on partage en ligne n'est jamais privé : on les partage avec des compagnies, comme Facebook. Légalement, l'information leur appartient.

Les données récoltées restent-elles anonymes?

Les entreprises publicitaires affirment qu'elles le sont, mais des chercheurs nous prouvent que ce n'est pas vrai. Il semble que seulement quatre transactions avec une carte de crédit permettraient d'identifier complètement l'utilisateur. On parle uniquement des quatre derniers chiffres de la carte. Même chose avec les GPS sur les téléphones intelligents. Des chercheurs ont montré que quatre déplacements sont suffisants pour identifier avec certitude un individu.

Combien est-ce que je vaux?

C'est le paradoxe le plus intéressant. On vaut des peanuts. Nos données personnelles valent quelques sous par individu. Par contre, si on est gravement malade et qu'on visite des sites de maladies chroniques, si on est enceinte ou si l'on va se marier prochainement, et qu'on le mentionne, la valeur de nos données explose. Elle peut passer d'un coup de 0,01 $ à 1,50 $. Il faut comprendre que, pour les entreprises publicitaires, le choix d'une femme enceinte entre Pampers et Huggies fait une grande différence pour leur client.

Comment peut-on se protéger?

L'une des premières façons, c'est de ne pas tout partager. Je ne vais peut-être pas identifier tous les membres de ma famille sur les réseaux sociaux. C'est aussi de prendre l'habitude quand on achète une nouvelle application de ne pas donner accès à toutes nos informations, comme celles de notre GPS, de notre calendrier ou de notre liste de contacts. Quand on nous le demande, il faut prendre l'habitude de dire non. Beaucoup de gens croient, lorsqu'ils envoient un message privé sur Facebook, que ce message reste privé. En fait, il appartient à Facebook. Alors, dévoiler ce rapport de force, c'est déjà faire un grand pas, car si on veut que ce soit mieux encadré, les usagers doivent comprendre ce qui se passe. Il faut montrer aux législateurs et aux gouvernements que le public est inquiet.

Et si l'on refuse tout simplement de se laisser pister?

Une chercheuse à l'Université de Princeton a fait une expérience très intéressante pour mesurer l'impact de refuser de donner ses données librement. Elle a décidé de cacher aux réseaux sociaux qu'elle était enceinte. Elle a demandé à ses amis et ses proches de ne lui envoyer aucun courriel ou message incluant le mot bébé. Elle a tout acheté avec de l'argent comptant pour éviter d'être traquée par sa carte de crédit. Au bout d'un certain temps, elle a reçu des avis lui disant qu'elle avait été mise sur une liste de personnes potentiellement frauduleuses, parce que quelqu'un qui prend autant d'effort pour cacher quelque chose doit justement avoir quelque chose à cacher. Pour cette industrie, ne pas partager l'information, c'est en soi suspect.

Traque interdite, portrait de l'utilisation commerciale des données personnelles


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Les « villages du cancer » en Chine

Des taux de cancer supérieurs dans certaines municipalités en Chine

On les appelle les « villages du cancer » : 450 municipalités chinoises où le taux de maladie est de plusieurs fois supérieur à celui des autres régions du pays. Au cœur du problème : des milliers d'entreprises qui ne respectent pas les normes environnementales et un gouvernement qui ferme les yeux sur leurs délits.

Liu Difan savait pertinemment que quelque chose clochait lorsqu'il s'est rendu voir un médecin au printemps 2012. L'homme de 59 ans était tellement convaincu de ses maux qu'il aurait même pu prononcer son propre diagnostic. Un cancer! Un cancer tout comme pour son voisin immédiat et la majorité des hommes de son village situé en banlieue de Zhuzhou, dans le sud de la Chine.

En fait, dans cette petite municipalité, une personne sur 10 souffre ou est décédée d'un cancer au cours de la dernière décennie. Presque toutes les familles sont touchées. À l'origine de cette catastrophe, s'insurgent les deux filles de Liu, une usine métallurgique qui produit des tonnes de plomb et de zinc chaque année et que l'on peut voir de la chambre de leur père.

« Ça ne peut être que la faute de l'usine métallurgique. Mon père s'est empoisonné, comme bien d'autres dans le village. L'air est pollué, le sol est contaminé, même nos légumes ont un goût différent. » — Liu Sufen, l'aînée de la famille de Liu Difan, terrassé par le cancer

Photo : Radio-Canada/Yvan Côté

« Le gouvernement a d'ailleurs reconnu le problème », dit un citoyen qui ne veut pas être identifié de peur d'être arrêté. « Les autorités ont promis de nous reloger », indique-t-il, en pointant du doigt vers l'usine métallurgique, « mais ça fait trois ans que nous attendons et que les gens continuent de mourir ».

Bien que l'homme ne soit pas en mesure de le prouver, il croit tout comme les deux filles de Liu que l'entreprise, qui emploie 7000 personnes, rejette de grandes quantités de métaux lourds dans les ruisseaux à proximité du village, ce qui expliquerait la couleur brunâtre de l'eau et les dizaines de cas de cancer à Zhuzhou.

« Nous sommes impuissants », dit avec dépit l'homme d'une cinquantaine d'années. « Le gouvernement est négligent et, lorsque l'on se plaint, on nous intimide. »

« Pourtant, le problème est réel. Nous avons demandé à un universitaire d'analyser nos récoltes. Il nous a dit qu'elles n'étaient pas comestibles, même pour des cochons. » — un citoyen de Zhuzhou

Photo : Radio-Canada/Yvan Côté

Le prix de l'industrialisation

Zhuzhou est loin d'être une exception en Chine. Au moins 450 municipalités dans le pays portent désormais le sinistre nom de « village du cancer ». Au banc des accusés, on retrouve toujours les mêmes responsables : des entreprises chimiques, pharmaceutiques ou minières qui rejettent impunément des matières toxiques dans l'environnement sans que le gouvernement ne sévisse.

Les dernières évaluations gouvernementales montrent d'ailleurs que les trois quarts des lacs et rivières sont contaminés en Chine et que près de la moitié de l'eau dans le pays est dangereuse pour la santé. Seuls le Tibet et le Qinghai au nord semblent pour le moment être épargnés.

« Ça fait 25 ans que je ne bois plus l'eau du robinet. En fait, je n'ai pas bu un verre d'eau qui provenait d'un réseau d'aqueduc en Chine depuis que j'ai effectué ma première recherche sur le sujet en 1992. On trouve de tout dans cette eau. Des niveaux élevés de fer, d'arsenic, de plomb. » — Zhao Feihong, chimiste à la division de l'eau de l'institut de la santé publique de Pékin

Le principal problème, poursuit Zhao Feihong, est que cette information n'est pas nécessairement transmise à la population et que peu de gens connaissent vraiment les dangers qu'ils encourent en buvant l'eau des villes.

Photo : Radio-Canada/Yvan Côté

Le nouveau ministre de l'Environnement

L'ex-ministre de l'Environnement Zhou Shengxian a été durement critiqué pour avoir dirigé pendant des années ce que plusieurs ont appelé « un ministère pantin » face aux grands pollueurs dans le pays. D'ailleurs, devant la pression publique, le ministre a même reconnu que la situation était devenue « embarrassante » pour la Chine.

Son successeur, Chen Jining, vient tout juste d'entrer en poste. Certains analystes se disent optimistes à la suite de sa nomination puisque M. Chen a étudié en Grande-Bretagne et qu'il a été formé dans l'une des meilleures universités du pays, l'Université Tsinghua.

Sa première mission sera de s'attaquer aux nombreux problèmes environnementaux à Pékin, selon le China Dialogue (un blogue sur l'environnement), ce qui risque de nuire une fois de plus aux revendications des gens de Zhuzhou, qui n'en peuvent plus d'attendre.

« Nous savons que nos vies sont maintenant en danger, dit l'une des filles de Liu, mais nous sommes prises au piège dans le village. Nous nous sommes endettées pour payer les médicaments de mon père, et maintenant nous n'avons plus les moyens de déménager. »

Liu Difan est mort le 9 avril 2015 d'un cancer du poumon. Il avait 62 ans.

Photo : Radio-Canada


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Duffy était un sénateur comme les autres, plaide son avocat

L'avocat de Mike Duffy a voulu démontrer mardi que les employés du Sénat posaient bien peu de questions avant d'approuver les demandes de contrats de tous les sénateurs, incluant celle de son client.

Durant son contre-interrogatoire, Sonia Makhlouf, une employée des ressources humaines du Sénat, a admis que les vérifications imposées aux demandes de contrats des sénateurs étaient minimales.

« Est-ce que vous vérifiez le mandat? » a demandé Donald Bayne, l'avocat du sénateur Duffy, « est-ce que vous vérifiez les services rendus? » Dans les deux cas, la témoin a répondu par la négative. « Les seuls qui savent, a-t-elle dit, sont le sénateur et le sous-traitant ».

L'avocat du sénateur a également cité des passages de l'entrevue que la témoin a donné aux enquêteurs de la police. Elle y indique que certaines demandes de contrats sont plus détaillées, que d'autres le sont moins. Concernant les demandes acheminées par le sénateur Duffy, elle a dit aux policiers : « Pour moi, il est comme tous les autres sénateurs. »

Donald Bayne veut démontrer que son client ne s'est pas comporté différemment de ses collègues. Il plaide aussi que les règles sont trop nombreuses, imprécises et difficiles à comprendre. Sonia Makhlouf dit que certaines lacunes sont connues et que les choses ont déjà commencé à changer.

« Nos politiques (à ce sujet) avaient besoin d'être modernisées » a dit Makhlouf.

Des 31 chefs d'accusation déposés contre Mike Duffy, huit sont liés à des contrats d'une valeur de 65 000 $ qu'il a accordé à Gerald Donohue, l'un de ses amis. La police estime que les dépenses sont injustifiées et que l'ex-journaliste a utilisé ces ententes pour contourner les règles de dépenses du Sénat.

Le sénateur à plein contrôle sur les embauches

Concernant l'embauche de Gerald Donohue, l'avocat de Mike Duffy a fait valoir que les la chambre haute laissait beaucoup de latitude aux sénateurs.

« Chaque sénateur est en droit de faire embaucher et de payer des employés », a indiqué Donald Bayne en citant les règles administratives du Sénat. « Le sénateur embauche qui il veut », a-t-il lancé.

La chambre haute prescrit cependant l'embauche d'un membre de la famille du sénateur ou d'un salarié des communes, du sénat ou du gouvernement.

Des dépenses douteuses?

Lundi, la Couronne a soulevé un certain nombre de dépenses discutables faites par l'ami de Mike Duffy pour le compte du sénateur. Des factures montrent entre autres la finition et l'encadrement de photos de famille et d'une image destinée à l'ex-première dame des États-Unis, Barbara Bush.

Le paiement de 500 $ effectué en 2010 par M. Donohue à une bénévole qui a travaillé pour le sénateur est également remis en question par la Couronne.

Questionnée lundi par le procureur Jason Neubauer, Sonia Malkhouf a indiqué que son service n'aurait jamais accepté de payer des bénévoles. L'avocat de Mike Duffy a rétorqué aujourd'hui qu'aucune règle ne rendait la chose illégale.

Donald Bayne a également cité la liste de dépenses acceptables fournie par le Sénat, qui inclut la finition de photo. Hier, Sonia Makhlouf avait indiqué que, si elle avait eu plus de précisions sur ce genre de dépenses, elle ne les aurait pas autorisées.

En contre-interrogatoire, elle a concédé que ce genre de service était généralement payé par les finances du Sénat, et non dans le cadre d'un contrat d'embauche.

La défense doit poursuivre son contre-interrogatoire demain. Sonia Makhlouf est le deuxième témoin à prendre la barre durant ce procès.


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Obama enlèvera Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme

Le président américain Barack Obama a prévenu le Congrès qu'il avait l'intention d'ôter Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme, a annoncé mardi la Maison-Blanche.

« Nos divergences avec le gouvernement cubain vont persister, mais nos inquiétudes par rapport à un large champ de décisions et d'actions politiques cubaines se situent en dehors des critères qui permettent de qualifier Cuba d'État soutenant le terrorisme », dit la Maison-Blanche dans un communiqué.

Washington a inscrit Cuba sur cette liste en 1982, alors que le régime de La Havane soutenait des rébellions marxistes en Amérique latine. Les seuls autres pays figurant actuellement sur la liste sont l'Iran, la Syrie et le Soudan.

La décision du président américain intervient moins d'une semaine après sa rencontre historique avec son homologue cubain en marge du Sommet des Amériques, à Panama.

Les deux pays ont enclenché en décembre un processus de normalisation en vue du rétablissement de relations diplomatiques.

« Après un examen attentif de la situation cubaine et après les assurances données par le gouvernement cubain, le secrétariat d'État a conclu que Cuba remplissait les critères permettant de perdre sa qualité d'État soutenant le terrorisme », a déclaré la Maison-Blanche dans un communiqué.

La décision de Barack Obama a été soumise au Congrès qui dispose désormais d'un délai de 45 jours pour l'examiner, mais il est peu probable que les parlementaires décident de la bloquer.

Si les démocrates ont salué cette décision, le représentant républicain Mario Diaz-Balart, un parlementaire d'origine cubaine, a accusé le président américain d'avoir « capitulé devant les dictateurs ».

« Aujourd'hui, le gouvernement a remis en question la sécurité nationale en décidant d'absoudre le régime Castro de ses dangereuses activités terroristes américaines », a-t-il dit dans un communiqué.

Le retrait de Cuba permettra de lever certaines sanctions économiques qui frappent l'île communiste, mais n'abrogera pas l'embargo dans son ensemble que seul le Sénat peut annuler.

La Havane se réjouit

« Le gouvernement cubain reconnaît la juste décision du président des États-Unis de retirer Cuba d'une liste où elle n'aurait jamais dû figurer, en particulier parce que notre pays a été victime de centaines d'actes de terrorisme qui ont coûté 3478 vies et mutilé 2099 citoyens", écrit Josefina Vidal, directrice des affaires nord-américaines au ministère cubain des Affaires étrangères


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Un bâillon vendredi pour adopter le projet de loi 28

Written By Unknown on Selasa, 14 April 2015 | 14.18

Exclusif - La rumeur courait depuis un moment, mais le scénario se précise alors que les partis d'opposition s'opposent avec vigueur à adopter le projet de loi 28. Rappelons que celui-ci concerne principalement la mise en oeuvre de certaines dispositions du discours sur le budget du 4 juin 2014 et qu'il vise le retour à l'équilibre budgétaire en 2015-2016.

Selon nos informations, le gouvernement de Philippe Couillard envisage de rappeler la Chambre vendredi et de recourir à la procédure exceptionnelle du bâillon dans le but d'adopter le projet de loi.

Qualifié de projet mammouth par le Parti québécois, le projet de loi 28 prévoit notamment la modulation des tarifs de garde, l'abolition des centres locaux de développement (CLD) et des conférences régionales des élus (CRÉ), ainsi que des mesures touchant la rémunération des pharmaciens.

Le gouvernement constate que les travaux de la commission des finances publiques tournent en rond, depuis le dépôt du projet de loi en novembre dernier. Par exemple, le premier article du projet de loi, qui concerne le retour à l'équilibre budgétaire, a nécessité un débat de quatre heures.

Québec privé de revenus

Sans l'adoption de la loi, le gouvernement estime que le Trésor public est privé de revenus importants. Le temps commence donc à presser.

« À chaque mois qui passe après le 1er avril, c'est 35 millions de dollars qui ne sont pas là. » — Carlos Leitao, ministre des Finances du Québec

La commission parlementaire siège à nouveau aujourd'hui et demain, mais le gouvernement a peu d'espoir d'assister à un déblocage.

« J'aimerais que ça se fasse, qu'on avance. Il y a 300 quelques articles, on est rendus à l'article 14 », mentionne le ministre Leitao.

Ce sera la deuxième fois depuis qu'il est élu que le gouvernement Couillard aura recours au bâillon. Il a décidé de se prévaloir de cette mesure en février dernier pour adopter le projet de loi 10 sur la réforme des structures dans le système de santé.


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Décision attendue de la Cour suprême sur les peines minimales obligatoires

La Cour Suprême du Canada tranchera aujourd'hui quant à la constitutionnalité d'un des volets du programme « loi et ordre » du gouvernement Harper : les peines minimales obligatoires pour possession d'armes prohibées.

Les dispositions en cause prévoient un minimum de trois ans de prison pour quiconque a en sa possession une arme à feu prohibée ou à autorisation restreinte. La peine passe à cinq ans en cas de récidive. Ces mesures s'appliquent même si l'arme n'est pas chargée, dans les cas où des munitions sont accessibles.

En 2013, la Cour d'appel de l'Ontario a statué que ces articles étaient inconstitutionnels. Selon le tribunal, la loi ne fait pas de distinction entre, d'une part, ceux qui déambulent en public avec une arme chargée et, d'autre part, les propriétaires d'une arme à utilisation restreinte qui entreposent celle-ci à leur chalet plutôt que dans leur résidence principale comme ils devraient le faire selon leur permis.

La Cour d'appel avait rendu sa décision après s'être penchée sur six causes, qui avaient été regroupées. La Cour suprême ne s'est penchée que sur deux de ces causes, celles pour lesquelles la Couronne a fait appel.

Hussein Nur, arrêté en pleine rue, a été condamné à trois ans de prison pour possession d'une arme de poing prohibée pleinement opérationnelle. Sidney Charles a pour sa part reçu une peine de cinq ans d'emprisonnement après que la police eut saisi une arme semi-automatique chargée et des munitions dans la chambre qu'il occupait dans une maison de pension. Dans les deux cas, les prévenus n'avaient pas de permis et les armes n'étaient pas enregistrées.

Traitements cruels et inusités

Tous deux ont plaidé coupables en 2010, mais ont contesté le régime prévoyant une peine minimale obligatoire. La Cour d'appel de l'Ontario avait maintenu leur sentence, mais rejeté l'obligation d'imposer pareilles peines, arguant que cela pourrait donner lieu à des condamnations trop sévères pour des infractions moindres.

L'article 12 de la Charte des droits et libertés stipule que chacun a droit à la protection contre tout traitement ou peine cruels et inusités.

Une des causes qui s'étaient rendues en Cour d'appel est celle de Leroy Smickle, arrêté alors qu'il se prenait en photo en sous-vêtements avec des armes appartenant à son cousin. Il voulait épater ses amis sur les réseaux sociaux. La juge du tribunal de première instance avait conclu qu'il s'agissait d'un geste idiot, mais elle avait refusé de lui imposer trois ans de prison. Cette cause ne s'est pas rendue en Cour suprême.

Les peines minimales dont la constitutionnalité est contestée sont en vigueur depuis 2008. Elles faisaient partie d'un projet omnibus de loi sur la criminalité qui visait aussi à renforcer le régime de remise en liberté sous caution et à faire passer à 16 ans l'âge de consentement pour activité sexuelle.

Les conservateurs, alors minoritaires, avaient fait adopter leur projet de loi avec l'appui de tous les partis d'opposition.


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Retraite anticipée des infirmières : le calcul de la FIQ est-il juste?

Le calcul de la FIQ est-il juste?

Épreuve des faits - Selon la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), une infirmière qui a 58 ans avec 31 ans de service perdrait 9000 $ par année avec l'adoption des nouvelles règles du régime de retraite des employés de l'État. Est-ce vrai?

Vérification faite : c'est vrai.

En fait, la FIQ applique à la lettre les propositions gouvernementales. D'abord, la rente annuelle d'une infirmière de 58 ans qui gagne en moyenne 66 859 $ serait calculée sur ses 8 meilleures années au lieu de 5. Selon la FIQ, cela réduirait la rente annuelle de 812 $ pour se chiffrer à 40 640 $.

Ensuite, en repoussant l'âge de la retraite de 60 à 62 ans, la pénalité pour une infirmière qui prend sa retraite à 58 ans serait de 4 ans, au lieu de 2.

Enfin, en augmentant la pénalité de 4 % à 7,2 % par année, la réduction passe de 8 % à 28,8 %.

La rente pour cette infirmière de 58 ans qui est présentement de 38 136 $ passerait à moins de 28 936 $. Donc une perte de 9200 $.

En 1997, 4000 infirmières sont parties à la retraite grâce à un programme généreux offert par le gouvernement.

Au Conseil du trésor, on ne rejette pas les calculs de la FIQ. Par contre, on rappelle qu'avant 1996, la pénalité pour une retraite anticipée était de 6 % par année. Le gouvernement de Lucien Bouchard l'avait alors réduite à 4 % pour encourager les départs à la retraite.


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La « route qui ne mène nulle part » trouve enfin son chemin

Le prolongement de la route 138, en Basse-Côte-Nord, qui s'est soldé par la construction d'un tronçon de 12 kilomètres qui ne mène nulle part et par des dépenses de 47 millions de dollars, devrait finalement être complété.

Le conseil des Innus de Pakuashipi, près de Saint-Augustin, négocie actuellement une entente avec le gouvernement du Québec pour reprendre les travaux de la route qui reliera les villages de Gros-Mécatina et La Tabatière. Cette route devait être construite par Pakatan Meskanau, un organisme sans but lucratif formé des élus de la Basse-Côte-Nord, qui est aujourd'hui en faillite. Certains entrepreneurs poursuivent d'ailleurs le ministère des Transports du Québec pour non-paiement.

Plus de 1000 résidents de la Basse-Côte-Nord ont signé une pétition pour qu'une enquête soit faite par la Sûreté du Québec pour faire la lumière sur ce fiasco, qui avait été mis au jour par l'émission Enquête en février dernier.

Une annonce pour bientôt

D'ici la fin mai, des représentants du gouvernement devraient se rendre sur place pour annoncer une entente avec la communauté innue de Pakuashipi. Cette collaboration prendrait la forme d'un chantier-école visant à former de la main-d'oeuvre locale pour travailler à cette route.

Les Innus de Pakuashipi se sont entendus avec Wendake Construction, une compagnie huronne, qui est elle-même en consortium avec Hamel Construction, une entreprise de Saint-Édouard de Lotbinière. Il reste quelque 35 km de route à construire pour relier les villages de Gros-Mécatina et Tête-à-la-Baleine, qui ne seront toutefois pas reliés au réseau routier québécois.

Un chantier de 5 à 10 ans

Ce projet prendra de 5 à 10 ans à réaliser, selon le chef huron de Wendake, Konrad Sioui, car il leur faudra d'abord donner de la formation. Le chef des Innus de Pakuashipi, Denis Mestanapéo, assure que le chantier-école sera aussi ouvert aux non Autochtones.

Il faut savoir que Pakuashipi se trouve à 58 km de Gros-Mécatina, où débuteront les travaux. Or, il n'y a pas de route entre ces deux communautés.

Lors de l'annonce du Plan Nord, la semaine dernière, le premier ministre Couillard avait annoncé la somme de 232 millions de dollars pour prolonger la route 138.

Un autre tronçon devrait être construit entre Kegaska, là où la route 138 s'arrête actuellement, et Unamen Shipu, plus à l'est. Cette communauté innue est aussi en discussion avec le gouvernement pour obtenir le contrat sans appel d'offres.

Des fouilles archéologiques devront s'effectuer dans cette région avant d'entreprendre la construction.


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L'Alberta n'a toujours pas de plan de lutte aux changements climatiques

Aucun ministre de l'Alberta ne participera au Sommet de Québec sur les changements climatiques aujourd'hui, alors que le gouvernement albertain tarde à présenter son plan pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

Le gouvernement progressiste-conservateur, mené depuis septembre par Jim Prentice, a reporté plusieurs fois la présentation de son plan en matière de changements climatiques, mais affirme maintenant être prêt à le dévoiler en juin.

Ni le ministre de l'Environnement Kyle Fawcett ni la ministre maintenant responsable de la lutte aux changements climatiques, Diana McQueen, ne seront au Sommet de Québec qui réunira des représentants des provinces.

Le gouvernement albertain sera plutôt représenté par des fonctionnaires du ministère de l'Environnement.

L'Alberta est en pleine campagne électorale pour des élections générales qui auront lieu le 5 mai.

Éclipser les progrès ailleurs au Canada

Les environnementalistes critiquent le manque d'ambition de l'Alberta en matière de réduction des gaz à effet de serre, au moment où l'Ontario et le Québec se sont joints à la Bourse du carbone.

Mike Hudema, porte-parole de Greenpeace en Alberta, affirme que les progrès des autres provinces canadiennes risquent d'être éclipsés par l'inaction de l'Alberta, la province qui produit le plus de gaz à effet de serre.

Par contre, l'absence de l'Alberta au Sommet pourrait avoir du bon, en éliminant un obstacle aux discussions, selon lui.

« Je crois que l'Alberta a vraiment été un obstacle majeur aux progrès. Alors vraiment si vous devez venir à la table pour parler de comment gérer la crise qui touche toutes les provinces, vous devriez venir en étant prêt à accepter la réalité créée par les changements climatiques », estime-t-il.

Pas d'appui politique pour une bourse du carbone

Aucun des principaux partis politiques albertains plongés en campagne électorale n'est prêt à soutenir la participation de l'Alberta à une bourse du carbone.

Le premier ministre Jim Prentice a été clair lundi : « Une bourse du carbone n'est pas quelque chose que je soutiens, ni que je crois être dans l'intérêt fondamental de l'Alberta, mais nous continuerons à travailler ensemble », a-t-il déclaré à la veille du Sommet de Québec.

Le chef libéral David Swann ne croit pas non plus qu'il s'agisse d'une approche efficace.

« Nous ne soutenons pas une bourse du carbone, c'est trop compliqué, c'est trop facile à mal utiliser », affirme David Swann.

Le Wildrose estime que si l'Alberta se joignait à une bourse du carbone, il s'agirait en quelque sorte « d'un programme de redistribution de la richesse qui causerait des difficultés financières importantes pour les compagnies basées en Alberta et qui les forceraient à dépenser des milliards de dollars pour acheter des crédits d'entreprises d'autres provinces. », indique le parti dans un communiqué.

La chef du NPD albertain Rachel Notley estime quant à elle que le sujet doit faire l'objet d'un débat.

« C'est un peu prématuré de dire si nous voudrions que l'Alberta se joigne ou non à une bourse du carbone parce que c'est le genre de chose qui a des répercussions énormes sur notre économie en Alberta », a dit lundi Rachel Notley.

Au niveau fédéral, le Canada n'a pas présenté ces cibles de réduction de gaz à effet de serre aux Nations unies avant la date butoir du 31 mars, en prévision de la Conférence de Paris qui doit avoir lieu du 30 novembre au 15 décembre 2015.

Une taxe du carbone à l'efficacité contestée

L'Alberta a été la première province à mettre en place une taxe du carbone, en 2007. Le programme albertain exige que les entreprises qui produisent plus 100 000 tonnes de gaz à effets de serre par année réduisent l'intensité de leurs émissions de 12 % en dessous de leur moyenne entre 2003 et 2005, sans quoi elles doivent payer une amende de 15 $ pour chaque tonne qui excède ces objectifs.

Les émissions albertaines ont malgré tout continué d'augmenter au cours des dernières années, rappelle Erin Flanagan, analyste en matière d'énergie pour l'Institut Pembina. Elle affirme que le prix du carbone déterminé par la province et les cibles pour les entreprises sont trop bas pour faire une véritable différence.

Erin Flanagan croit que l'Alberta ne devrait pas nécessairement se joindre à la bourse du carbone, mais qu'elle doit adopter une stratégie de lutte aux changements climatiques rapidement.

Annie Chaloux, chargée de cours à l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke, croit pour sa part que la bourse du carbone représente une bonne option, entre autres pour les entreprises. « La mise en place d'un marché de carbone, ça permet aux entreprises d'avoir une certaine forme de flexibilité sur la mécanique qui entoure la réduction de gaz à effet de serre », affirme Annie Chaloux.


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La relève agricole fait face à un défi de taille

Written By Unknown on Senin, 13 April 2015 | 14.18

Nadia Ross en discute avec Sébastien Desrosiers

Le président de la Fédération de la relève agricole (FRAQ), Pascal Hudon, veut que les jeunes aient une plus grande facilité à s'établir en agriculture. À l'occasion de la première journée provinciale de la relève agricole, il a dénoncé la bulle spéculative qui touche le marché.

En conférence devant étudiants et agriculteurs à l'Institut de technologie agroalimentaire (ITA) de La Pocatière, samedi, M. Hudon a notamment abordé le phénomène d'accaparement des terres qui fait gonfler les prix d'achat.

« Si les terres aujourd'hui dans certaines régions valent 20 000 $ l'hectare, ce n'est pas parce qu'elles valent 25 000 $ l'hectare, c'est qu'on est prêt à le payer », dit-il. « Ce qui est de valeur, c'est qu'il y a des gens aujourd'hui qui investissent sur des terres agricoles, qui ne sont pas producteurs, qui veulent juste avoir la terre dans le but d'avoir un bon portefeuille financier. »

Depuis 20 ans, le prix moyen des terres agricoles a augmenté de 400 %, ce qui favorise la revente, un modèle dans lequel la relève ne se retrouve pas selon lui.

« Je sais qu'en sortant il y a beaucoup de défis qui m'attendent, surtout sur le plan financier », confie William Guillemette, un étudiant de première année à l'ITA en gestion et technologies d'entreprise agricole. Il veut éventuellement reprendre la terre familiale à Baie-Comeau. « Peut-être vais-je me trouver un emploi dans le milieu agricole [avant]. Les parents continuent de travailler à la ferme, puis toi tu peux acquérir de l'expérience en dehors. »

Pascal Hudon, lui, est maintenant copropriétaire de la ferme familiale avec son père, un rêve qu'il caressait depuis l'enfance.

Toutefois, ce ne sont pas tous les membres de la relève qui ont la chance d'avoir des propriétaires de ferme dans la famille.

« L'actif des entreprises agricoles est rendu tellement haut, ça fait en sorte que le parent peut penser à vendre au gros prix, au lieu de faire un don à la relève. » — Pascal Hudon, président de la Fédération de la relève agricole du Québec

« Pour les transferts non apparentés, c'est un peu plus difficile », soutient le président de la FRAQ. « Ça veut dire qu'on demande à un cédant de faire un don à une relève qu'il ne connaît pas, à une relève non apparentée. Juste là, c'est compliqué. »

Perspective d'avenir

L'agriculture est appelée à devenir un enjeu mondial, et Pascal Hudon se demande bien ce que le Québec veut de son agriculture dans 20 ans. « Le gouvernement a le Plan Nord, moi j'aimerais avoir le Plan Agricole », dit-il.

« On a toujours vécu dans l'abondance », ajoute M. Hudon. « En Chine par exemple, non, et ils sont très agressifs sur le marché. Qu'est-ce qui empêche aux fonds d'investissement ici de vendre là-bas? »

En commission parlementaire à la mi-mars, la FRAQ et l'Union des producteurs agricoles (UPA) ont demandé au gouvernement de limiter les achats de terres agricoles à 100 hectares pendant trois ans, pour ralentir les fonds d'investissement et trouver une solution à long terme, une demande pour laquelle ils attendent toujours une réponse.


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Le courant passe entre Hydro-Québec et l'Ontario

Le reportage de Michel Marsolais

Alors que s'ouvrira mardi le sommet de Québec sur les changements climatiques, l'Ontario et le Québec semblent se trouver de plus en plus d'atomes crochus en matière d'énergie.

L'Ontario doit annoncer demain son adhésion au marché du carbone, déjà en vigueur au Québec, et pourrait augmenter significativement ses achats d'électricité québécoise plutôt que de continuer à miser sur l'énergie nucléaire.

Une option gagnant-gagnant qui rapporterait des milliards de dollars, selon un panel d'experts invité par HEC-Montréal. « Le moment est venu pour repenser la façon dont les provinces interagissent, y compris dans le domaine de l'énergie et principalement de l'électricité », pense Gaétan Caron, de l'Université de Calgary et ex-président de l'Office national de l'énergie.

Le moment est en effet bien choisi. L'Ontario cherche à réduire l'impact de ses centrales au gaz (environ le quart de sa production électrique) et doit investir des milliards de dollars pour mettre à niveau certaines centrales nucléaires, dont celle de Darlington.

« C'est potentiellement un moment historique », pense aussi Mark Windfield, codirecteur de la Sustainable Energy Initiative de l'Université York.

Acheter l'électricité québécoise coûterait moins cher à l'Ontario que d'investir dans le nucléaire. Hydro-Québec obtiendrait pour sa part un meilleur prix que les trois ou quatre cents du kWh qu'elle obtient pour desservir le nord-est américain.

« Cela réduirait la facture d'électricité des Ontariens de 14 milliards de dollars sur 20 ans et ferait gagner 14 milliards au Québec sur la même période », calcule Jack Gibbons, directeur de Ontario Clean Air Alliance.

Lobby du nucléaire

Mais le lobby du nucléaire ontarien n'a sans doute pas dit son dernier mot. « C'est un groupe d'intérêt très puissant. Ils feront tout ce qui est possible pour éviter une entente entre les premiers ministres de l'Ontario et du Québec. »

« Si nous nous engageons dans la réfection des centrales nucléaires, nous serons engagés dans cette voie pour 30 ou 40 ans », admet aussi Mark Windfield.

La dimension « nationaliste » dans le secteur de l'énergie pourrait aussi se faire sentir. Le Québec comme l'Ontario ont toujours voulu être indépendants sur le plan énergétique. On pourrait devoir revoir la mission d'Hydro-Québec pour lui permettre de signer des contrats d'approvisionnement à long terme avec l'Ontario.

« Politiquement, on pourrait avoir l'impression qu'Hydro-Québec se met au service de l'Ontario alors que pour beaucoup de personnes Hydro-Québec doit-être avant tout au service des Québécois en vendant au plus bas prix aux Québécois », dit Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l'énergie à HEC-Montréal.

Une meilleure intégration des réseaux électriques du Québec et de l'Ontario aurait certes des avantages environnementaux, mais ne changera pas à court terme le portrait des émissions de gaz à effets de serre au Canada.

Si l'exploitation des sables bitumineux albertains continue au même rythme, elle annulera les réductions d'émissions des autres provinces.


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« Je suis candidate à la présidentielle » - Hillary Clinton

Le compte rendu de Yanik Dumont Baron suivi du reportage de Christian Latreille

Hillary Clinton se lance dans la course à l'investiture démocrate en vue de la présidentielle de 2016. Il s'agit de sa deuxième tentative.

« Je suis candidate à la présidentielle », a-t-elle annoncé dans une vidéo adressée aux Américains. « Les Américains se sont battus pour surmonter les difficultés économiques. Mais ceux qui sont au sommet sont toujours favorisés », ajoute Mme Clinton. « Les Américains de tous les jours ont besoin d'un défeuseur. Je veux être ce défenseur. »

« Je pars sur le terrain pour gagner votre vote. Parce que c'est à votre tour. Et j'espère que vous vous joindrez à moi dans cette aventure », dit-elle enfin.

Dans la vidéo de 2 minutes 18 secondes, l'annonce de Mme Clinton est précédée par des images de jeunes familles, d'enfants, d'ouvriers, d'un couple gai et de personnes âgées. Hillary Clinton n'apparaît qu'à 1 minute 32 secondes.

Mme Clinton, 67 ans, est la première à briguer l'investiture démocrate, et est en avance sur tous les candidats possibles, selon les sondages du parti.

L'ancienne secrétaire d'État commencera sa campagne dans les premiers États qui voteront dans le cadre des primaires, l'Iowa et le New Hampshire. 

Des fleurs d'Obama

Le président américain Barack Obama, qui l'avait battue en 2008, n'a eu que de bons mots pour son ancienne secrétaire d'État, lors de son passage au Sommet des Amériques. « Elle était une candidate formidable en 2008. Elle m'a encouragé jusqu'au bout à l'élection présidentielle. Elle était une secrétaire d'État exceptionnelle. Elle est mon amie », a-t-il dit hier.

« Je crois qu'elle ferait une excellente présidente. Je ne serai pas en travers de sa route cette fois, alors je suis certain qu'elle aura une vision très précise sur l'avenir des États-Unis. » — Barack Obama

Briser le plafond de verre

Si un des buts d'Hillary Clinton est d'ouvrir la porte de la Maison-Blanche aux femmes, sa campagne ne se fera pas sur sa personne, mais autour du « citoyen ordinaire », a souligné hier son directeur de campagne Robby Mook.

En cas de victoire, elle deviendra la première femme à briguer la présidence des États-Unis.

Avocate de formation, Hillary Clinton s'est lancée en politique après les deux mandats présidentiels de son mari. Elle a été élue sénatrice de l'État de New York en 2000, devenant ainsi la première femme à accéder à ce poste.

Bill Clinton a raconté qu'il avait une sorte de pacte avec sa femme stipulant qu'après sa présidence, il ferait tout pour aider sa carrière à elle.

Les infidélités conjugales de son mari ont marqué son passage à la Maison-Blanche comme première dame. À l'époque, des féministes avaient reproché à Hillary Clinton de rester auprès de son mari uniquement pour satisfaire ses ambitions politiques. L'affaire Monica Lewinsky s'était conclue par une tentative ratée de destitution du président.

Aujourd'hui, elle se fait porte-étendard de certaines causes des femmes, en disant vouloir briser le plafond de verre.

On s'imagine mal qui pourrait lui damer le pion dans la course à l'investiture démocrate. Les sondages qui comparent de possibles candidats donnent Hillary Clinton favorite par au moins 40 points, parfois jusqu'à 55 points.

Elle a un formidable réseau de donateurs, des amis partout sur la planète, et une partie de la machine de Barack Obama derrière elle. Mais surtout, elle a une expérience qu'aucun autre candidat présidentiel n'a. Elle a vécu deux campagnes présidentielles aux côtés de son mari, et une troisième comme candidate.

Trop connue, trop âgée?

Mais sa longévité politique est aussi un handicap, puisque presque tous les Américains ont une opinion sur elle, et elle n'est pas toujours positive. Dans un récent sondage, plusieurs lui reprochent de faire partie de l'élite, d'être malhonnête et de ne pas être fiable.

Un autre sondage dans certains États clés la place au coude à coude avec ses possibles adversaires républicains.

Son défi numéro un sera de changer son image, disent certains observateurs. Ils s'attendent à voir une Clinton plus douce, maternelle qui parle de sa petite-fille et de ce qu'elle veut lui laisser en héritage.

Si elle est élue présidente, Hillary Clinton aura 69 ans au moment de son assermentation, soit 22 ans de plus que Barack Obama, et le même âge que Ronald Reagan, le plus vieux des présidents américains lors de l'assermentation.

Les républicains ont déjà souligné le fait qu'elle était âgée. Ils s'attaquent également à son travail comme secrétaire d'État. Elle a visité 112 pays en quatre ans, mais elle n'a pas réalisé de grandes choses durant son mandat de 2009 à 2013. Selon les républicains, son renouveau dans les relations avec Russie est un échec, et son ouverture avec l'Asie n'a pas de direction précise aujourd'hui.

Finalement, Hillary Clinton devra faire oublier la récente polémique soulevée par l'utilisation de son adresse courriel personnelle dans le cadre de son travail alors qu'elle était secrétaire d'État. Elle était sur la défensive lorsqu'elle a expliqué pourquoi elle avait agi ainsi. 

Pour les républicains, cette histoire renforce l'idée que le couple Clinton préfère les secrets et qu'il se considère au-dessus des lois. Ils ont déjà diffusé des publicités en ce sens.

Avec les informations de Yanik Dumont Baron


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La FIQ prédit un départ massif des infirmières

Le reportage de Laurent Therrien

Le syndicat qui représente les infirmières au Québec prédit une « catastrophe » pour le réseau de la santé si le gouvernement libéral persiste avec son intention de modifier le régime de retraite des employés de l'État.

Selon un sondage réalisé pour le compte de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), près de la moitié de ses membres de plus de 50 ans ont l'intention de prendre leur retraite d'ici trois ans.

« Ça représenterait des départs massifs de 7500 infirmières en pleine période de pénurie d'infirmières auxiliaires, d'inhalothérapeutes et de perfusionnistes », déplore la présidente de la FIQ, Régine Laurent.

C'est davantage qu'en 1997, alors que 6000 infirmières avaient pris leur retraite à la suite des réformes du gouvernement péquiste de Lucien Bouchard, prévient Mme Laurent. Selon elle, ces départs avaient créé des « torts au réseau de la santé dont on subit encore les effets ». 

La majorité des professionnelles en soins interrogées ont indiqué que leur intention de partir était motivée par les récentes mesures proposées par le gouvernement.

  • 61 % se sont dites influencées par la mesure faisant passer l'âge de la retraite de 60 à 62 ans à compter de 2017;
  • 71 % motivent leur décision par la volonté de Québec d'augmenter la pénalité pour une retraite anticipée de 4 à 7,2 % par année;
  • 64 % expliquent être influencés par le changement dans la façon dont la rente est calculée, en tenant compte du salaire moyen des huit dernières années plutôt que des cinq, comme c'est le cas présentement.

Selon les calculs de FIQ, ces changements se traduiraient par des pertes de revenu de retraite de 9500 $ par année pour une infirmière de 58 ans avec 31 années de service.

« Martin Coiteux va rendre le réseau de la santé encore plus malade et mettre en péril la qualité et la sécurité des soins aux patients s'il persiste. » — Régine Laurent, présidente de la FIQ

La FIQ estime que les intentions des infirmières sondées sont sérieuses puisque les deux tiers de celles qui pensent devancer leur retraite ont déjà entrepris des démarches.

Ni le président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, ni le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, n'étaient disponibles pour commenter dimanche, mais ils devraient réagir au cours des prochains jours.

Méthodologie

Le sondage téléphonique a été réalisé auprès de 602 membres de la FIQ de 50 et 64 ans, du 27 au 30 mars 2015, par la firme Repères. Les données ont été pondérées selon le titre d'emploi, l'âge, le statut et les régions. La marge d'erreur est de plus ou moins 4 %.


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Manque de transparence à la bourse du carbone

La bourse du carbone du Québec manque de transparence et entraîne une certaine fuite du capital vers la Californie, selon un nouveau rapport qui sera dévoilé ce matin.

Le groupe Énergie propre du Canada ajoute cependant que le Québec a somme toute bien géré le dossier, en évitant d'en faire un enjeu politiquement trop chargé et en tirant des leçons des erreurs faites ailleurs.

Le rapport d'Énergie propre Canada est dévoilé dans le cadre de la Table ronde sur les changements climatiques qui s'ouvre aujourd'hui à Québec.

L'étude indique notamment que le système de bourse du carbone du Québec :
  • Manque de transparence à certains égards;
  • La bourse peut entraîner une certaine fuite du capital québécois vers la Californie;
  • L'effet sur l'économie n'a pas été négatif, mais neutre, pour le moment;
  • La volonté politique de tous les partis, qui ont refusé de s'en servir comme d'un enjeu électoral, a permis sa mise en place rapidement.

Énergie propre du Canada a interviewé une dizaine de politiciens et d'experts, qui ont joué un rôle, de près ou de loin, avec la mise en place de la bourse du carbone. Parmi ceux-­ci : Jean Charest, premier ministre de l'époque, Line Beauchamp, ministre de l'Environnement de l'époque, Claude Côté, conseiller au Bureau des changements climatiques du gouvernement et Jean Nolet, président de ÉcoRessources.

Manque de transparence

Le gouvernement du Québec est le seul responsable du registre des entreprises, des émissions de permis et des compensations offertes à certains secteurs de l'économie, indique le rapport. Un des participants à l'étude indique que c'est fait « en vase clos, ça manque de transparence. »

En Californie, une agence indépendante du gouvernement est responsable du fonctionnement de la bourse.

Fuite du capital

Le rapport note que la Californie a un surplus de permis d'émissions, ce qui fait baisser les prix lors des enchères conjointes avec le Québec. Les entreprises québécoises qui vendent des permis d'émissions en sortent donc perdantes, puisque le prix est plus bas en Californie, ce qui entraîne une fuite du capital. L'envers de la médaille, c'est que les compagnies québécoises qui doivent acheter des permis de polluer peuvent le faire à moindre coût.

Politique

Aucun parti politique n'a essayé de se faire du capital de sympathie en dénonçant la bourse du carbone, selon le rapport. Personne n'en a fait un enjeu électoral en démonisant la proposition. Au contraire, « c'était une course vers le haut pour savoir quel parti en ferait le plus pour s'attaquer aux changements climatiques », dit le professeur adjoint au département de sciences politiques à l'Université de Montréal, Erick Lachapelle.

Économie

« Il est trop tôt pour tirer des conclusions sur l'effet que la bourse du carbone a eu sur l'économie du Québec », indique Énergie propre du Canada, « mais jusqu'à maintenant, on peut considérer que l'effet n'a pas été négatif, mais neutre ». Les participants estiment que l'adoption d'un système de plafonnement et d'échange de crédits « a placé la province à l'avant­-plan d'une économie verte en Amérique du Nord » avec des effets positifs qui pourraient se faire sentir plus tard, surtout si d'autres juridictions, comme l'Ontario, acceptent de se joindre à la bourse du carbone.


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Entretien « historique » entre Obama et Castro

Written By Unknown on Minggu, 12 April 2015 | 14.19

Le reportage de Marc Godbout

Barack Obama a eu samedi un entretien qu'il a qualifié d'« historique » avec son homologue cubain Raul Castro en marge du sommet des Amériques à Panama, moins de quatre mois après le début du processus de normalisation annoncé conjointement le 17 décembre.

Le président américain a jugé le moment venu de tourner la page de la guerre froide, sans renoncer à insister sur le respect des droits de l'homme et de la démocratie.

« Nous sommes maintenant en mesure de tracer un chemin vers l'avenir », a-t-il déclaré à son interlocuteur avant d'entamer cet entretien sans précédent depuis près de 60 ans qui, selon lui, ne mettra toutefois pas fin aux divergences entre Washington et La Havane.

« Nous avons des points de vue différents sur l'organisation de la société et je lui ai dit de façon très directe que nous n'allions pas cesser de parler de sujets tels que la démocratie, la liberté de la presse et la liberté de réunion », a ensuite souligné Barack Obama, lors de la conférence de presse qui a suivi.

L'hostilité et les sanctions économiques n'ont pas entraîné de changement majeur, il était donc temps d'adopter une nouvelle approche, a-t-il expliqué, justifiant le tournant annoncé en décembre, qui doit conduire au rétablissement des liens diplomatiques rompus en 1961.

Des dispositions limitant les déplacements et les échanges commerciaux entre les deux pays ont d'ores et déjà été levées. « La guerre froide est terminée », a insisté Barack Obama, ajoutant qu'une majorité d'Américains le soutenait dans sa démarche de rapprochement.

Le tête-à-tête, cordial mais franc, s'est déroulé dans une petite salle de conférence où les deux chefs d'État étaient assis face à face. Il a duré 1 h 20.

«  Nous sommes disposés à discuter de tout, mais nous devons être patients, très patients. Nous nous entendrons sur certains points, mais nous divergerons sur d'autres. » — Raùl Castro

Il a par ailleurs condamné les tentatives américaines de renversement du régime communiste mais a salué en Barack Obama un « honnête homme ».

« Je m'excuse auprès du président Obama, car il n'est en rien responsable de cela »,  a-t-il ajouté.

Le président cubain, qui est âgé de 83 ans, a entamé de timides réformes économiques, mais a exclu de renoncer aux principes de la révolution de 1959 qui a porté son frère Fidel au pouvoir. Ce dernier lui a cédé la place en 2008 pour raisons de santé.

La dernier sommet américano-cubain, qui a réuni Dwight Eisenhower et Fulgencio Batista, remontait à 1956. Il s'était également déroulé au Panama.

Au-delà des gestes symboliques, Cuba attend avec impatience d'être rayée de la liste américaine des États promoteurs du terrorisme.

Barack Obama prendra sa décision dans les jours à venir, a promis samedi un membre de la délégation américaine, ajoutant que la Maison-Blanche avait achevé sa réflexion sur le sujet.

« Nous devons dire très clairement que Cuba n'est pas une menace pour les États-Unis », a quant à lui estimé le président lors de la conférence de presse.

Cuba figure sur cette liste depuis 1982. La Havane soutenait alors des rebellions marxistes en Amérique latine. L'Iran, la Syrie et le Soudan s'y trouvent également.


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Le Canadien bat Toronto et jouera contre Ottawa en séries

Le Canadien est champion de sa division et jouera contre les Sénateurs au premier tour des éliminatoires. Une victoire de 4 à 3 en tirs de barrage contre les Maple Leafs, samedi, a confirmé la confrontation entre Montréal et Ottawa

Alex Galchenyuk et David Desharnais ont déjoué Jonathan Bernier en fusillade pour confirmer le gain du Tricolore, le 44e de Carey Price cette saison. 

Le Canadien n'avait besoin que d'un seul point à son dernier match pour devancer le Lightning de Tampa Bay. Ce qu'il avait déjà accompli avant la début de la prolongation.

Montréal a perdu ses trois dernières parties contre Ottawa, l'équipe de l'heure dans la Ligue nationale de hockey. Le gardien Andrew Hammond, grand responsable de la remontée au classement des Sénateurs, a d'ailleurs remporté son premier match en carrière dans le circuit Bettman le 18 février contre le Canadien, un gain de 4-2 dans lequel le Hamburglar avait réalisé 44 arrêts. Montréal a une fiche d'une victoire et trois défaites contre les Sénateurs cette saison.

En 2013, les Sénateurs avaient éliminé le Canadien en cinq parties au premier tour éliminatoire. Le gardien Craig Anderson avait été phénoménal devant le filet des Sénateurs. 

Outre la série Montréal-Ottawa, les Rangers se mesureront aux Penguins, le Lightning affrontera les Red Wings et les Capitals se frotteront aux Islanders.

Le match contre les Leafs

Carey Price a été surpris par Phil Kessel en début de rencontre. L'attaquant des Maple Leafs a contourné le filet avant de tromper le gardien du Canadien qui n'a pas paru alerte sur le jeu.

À l'autre bout de la patinoire, à peine 16 secondes plus tard, une sortie hasardeuse de Jonathan Bernier a coûté un but aux Torontois. La passe imprudente devant le filet du gardien des Leafs s'est retrouvée sur la palette du bâton de David Desharnais qui a aussitôt provoqué l'égalité.

Casey Bailey a ensuite vécu le moment le plus heureux de sa carrière dans la Ligue nationale. Il a marqué son premier but en faisant dévié un tir.

Moins d'une minute après le début de la deuxième période, Thomas Plekanec a inscrit son 26e but de la saison, mais Tyler Bozak n'a pas tardé a redonner une avance d'un but à son équipe.

Puis, juste avant que les deux équipes ne rentrent au vestiaire, Jacob De La Rose a inscrit le but égalisateur. Il restait à peine 8 secondes à écouler au cadran. 

En troisième période, Brendan Gallagher pensait avoir marqué le 4e but du Canadien mais l'arbitre lui a refusé parce qu'il jugeait que le petit attaquant était coupable d'obstruction envers le gardien Jonathan Bernier. Il a fallu attendre la séance de tirs barrage pour faire un maître. 


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Des milliers de manifestants à Québec pour dire aux provinces de réduire les GES

Le reportage d'Olivier Lemieux

Des milliers de personnes sont descendues dans la rue à Québec pour dire aux dirigeants de prendre les moyens pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Leur message s'adressait aux premiers ministres provinciaux et territoriaux qui se rencontreront mardi dans la Vieille-Capitale pour discuter de la protection de l'environnement et de développement durable.

Les manifestants de groupes environnementaux, syndicaux, étudiants, autochtones, ont ainsi formé un immense thermomètre pour dire aux gouvernements de mettre un frein au développement de l'industrie pétrolière au Canada.

« On ne peut pas à la fois lutter contre les changements climatiques et promouvoir l'expansion des sables bitumineux et les projets de pipelines comme TransCanada », a lancé Christian Simard, directeur général de Nature Québec, qui participait à la manifestation.

« On ne peut pas faire une chose et son contraire. On espère que M. Couillard va se lever, va faire preuve de leadership avec ses collègues des autres provinces, vont bâtir un plan de lutte aux changements climatiques qui exclut la construction du pipeline de TransCanada et l'expansion des sables bitumineux », a-t-il ajouté.

La manifestation  s'est déroulée dans le calme. « On est très satisfait de l'atmosphère », s'est réjoui Steven Guilbeault, cofondateur et directeur principal chez Équiterre.

« On n'est pas fâché contre les premiers ministres qui vont se rencontrer mardi. On veut leur dire : "Nous, on est prêt, avec vous, à prendre un virage vers une économie plus verte, plus sobre en carbone, on est prêt à réduire notre dépendance au pétrole." Allez-y et puis on va vous suivre », a affirmé Steven Guilbeault.

Les environnementalistes estiment que, pour faire une différence, les dirigeants provinciaux et territoriaux auront besoin de regarder au-delà des frontières de leur juridiction respective et de déployer des efforts pour accroître leur collaboration.

Au terme d'une rencontre tenue en janvier, les leaders des provinces et des territoires ont affirmé avoir enregistré des avancées dans la future Stratégie canadienne de l'énergie, une initiative qui sera centrée sur les changements climatiques et les énergies propres. Ils s'étaient alors engagés à l'adopter plus tard cette année.

Samedi soir, au Capitole de Québec, artistes et écologistes devaient se retrouver pour le Climat Show, un spectacle festif et engagé pour célébrer la mobilisation citoyenne.

Parmi les participants, on note Les Respectables, Yann Perreau, Marc-André Coallier, Dominic Champagne et Laure Waridel.


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Drainville répond aux critiques de Parizeau sur le PQ

Extrait de l'entrevue avec Bernard Drainville

Les commentaires de Jacques Parizeau sur l'avenir du Parti québécois (PQ) continuent de faire réagir. Cette fois, c'est le candidat à la direction du parti Bernard Drainville qui répond aux critiques de l'ancien premier ministre dans une entrevue aux Coulisses du pouvoir. Il s'agit de la première d'une série d'entrevues avec les cinq candidats qui seront diffusées chaque semaine à l'émission.

« Je le trouve beaucoup trop pessimiste. Moi, je suis beaucoup plus optimiste », dit-il. Jacques Parizeau a récemment affirmé à Radio-Canada que le PQ a perdu son âme, qu'il était égaré dans des discussions byzantines et qu'il était devenu un champ de ruines.

L'entrevue avec Bernard Drainville sera diffusée aux Coulisses du pouvoir dimanche à 11 h sur ICI Radio-Canada Télé.

Bernard Drainville ne partage pas cette vision. Il croit plutôt que les raisons pour faire du Québec un pays n'ont jamais été aussi bonnes, lui qui prône maintenant un nationalisme environnemental. Il cite en exemple le controversé projet d'oléoduc Énergie Est de TransCanada dont l'approbation relève du gouvernement fédéral.

« Notre génération et ceux et celles qui vous suivent vont nécessairement faire les choses différemment de vous. » — Bernard Drainville, candidat à la direction du Parti québécois

« Le message que j'ai pour M. Parizeau c'est vous avez fait de très grandes choses pour le Québec - et j'ai beaucoup de respect pour lui - mais notre génération et ceux et celles qui vous suivons allons nécessairement faire les choses différemment de vous », affirme-t-il en prenant soin de peser ses mots.

Bernard Drainville apporte toutefois une nuance. Il se dit d'accord avec l'ancien premier ministre sur un point, celui que le PQ doit discuter davantage des raisons concrètes qui justifieraient l'indépendance du Québec, plutôt que de mécanique référendaire.

« Il ne faut pas que ça soit au-dessus de la tête du monde, s'exclame-t-il. Il faut que tu parles à ton monde. Il faut que tu leur fasses la démonstration, que tu leur montres ce que ça va changer pour eux et ça, je pense qu'on ne l'a pas fait assez ces dernières années. Alors, je me propose de le faire. »

Après l'échec du référendum de 1995, le candidat à la direction du PQ croit que le parti doit maintenant adopter cette stratégie.

Drainville compte sur un deuxième tour

« Je pense que mes chances sont très bonnes et je vais me battre jusqu'à la fin. Je me bas toujours pour gagner », affirme-t-il. Bernard Drainville estime pouvoir remporter la course à la direction dans un vote au second tour, malgré l'avance de Pierre Karl Péladeau.

Les résultats du premier tour seront connus le 15 mai. Le règlement adopté par le PQ stipule qu'il pourrait y avoir un deuxième tour si aucun des candidats n'obtient une majorité des voix à 50 % plus un. Seuls les deux candidats ayant obtenu le plus grand nombre de votes pourraient participer à ce second tour.


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Cuba : Stephen Harper effectue un virage

Le premier ministre canadien change d'approche face à Cuba. Stephen Harper adoucit le ton, mais reste inquiet concernant le respect des droits de la personne par le régime communiste.

Après sa rencontre avec le président Raul Castro, à la toute fin du Sommet des Amériques, le premier ministre canadien a confirmé qu'il revenait sur sa position jusque là plutôt ferme. Stephen Harper, qui s'était jusqu'ici vivement opposé à la présence de Cuba dans la grande famille des Amériques, se dit maintenant prêt à donner une chance au coureur.

« J'ai été convaincu qu'une approche différente est appropriée à l'heure actuelle. Nous avons conclu que maintenant l'engagement sera plus fructueux pour nos objectifs que de continuer l'isolement. » — Stephen Harper

Lors d'un point de presse en soirée, à l'issue du 7e Sommet des Amériques, Stephen Harper a ainsi qualifié sa rencontre avec Raul Castro : « Nous avons eu une longue et bonne discussion avec le président ».

Le bureau du premier ministre n'a toutefois pas dévoilé les grandes lignes des discussions entre les deux hommes.

Dans le passé, Stephen Harper soutenait que « le Sommet des Amériques devrait être restreint aux pays démocratiques ».

Mais depuis le réchauffement des relations entre Washington et La Havane, il est devenu de moins en moins facile pour le premier ministre de maintenir le ton des dernières années face au régime communiste cubain.

Le premier ministre reste toutefois inquiet : « Nous demeurons préoccupés par la situation des droits de la personne et de la démocratie à Cuba et nous continuerons d'exprimer nos avis à cet égard ».

Cette première rencontre entre Stephen Harper et le dirigeant communiste survient au moment où les deux pays célèbrent 70 ans de relations diplomatiques ininterrompues.


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Des environnementalistes en appellent à la conscience des politiciens

Written By Unknown on Sabtu, 11 April 2015 | 14.19

De nombreux écologistes entendent se rassembler dans les rues de Québec, samedi, afin d'exiger des actions des premiers ministres provinciaux et territoriaux qui se rencontreront à peine quelques jours plus tard dans la Vieille Capitale pour discuter des façons de réduire les émissions de gaz à effet de serre et favoriser le développement d'une économie à faibles émissions de carbone.

Les organisateurs de la marche soutiennent qu'ils veulent envoyer un message clair à ces politiciens à l'approche de leur réunion, qui doit avoir lieu mardi.

Ils affirment qu'il faut faire de l'énergie renouvelable une priorité et mettre un frein au développement de l'industrie pétrolière au Canada.

Selon le directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki, Karel Mayrand, « on ne peut pas dire, d'une part, qu'on est favorable à la protection du climat et d'autre part, accepter l'expansion incontrôlée des sables bitumineux ».

Il ajoute qu'il faut éviter « de tout fonder notre développement économique simplement sur les ressources naturelles ». Il souligne qu'au Canada, « il y a beaucoup d'hydroélectricité, d'énergie éolienne, de biomasse ».

Cependant, à son avis, « ces secteurs-là, en ce moment, sont souvent négligés », une opinion partagée par le directeur général de Nature Québec, Christian Simard. « On doit se mettre à investir davantage dans ces énergies-là plutôt que dans les énergies du passé comme le pétrole des sables bitumineux », souligne-t-il.

Les environnementalistes estiment que, pour faire avancer les choses, les dirigeants provinciaux et territoriaux auront besoin de regarder au-delà de leurs frontières respectives et déployer des efforts pour accroître leur collaboration, un beau défi en perspective, d'après M. Mayrand.

« Il y a des dissensions, je dirais, entre les gouvernements qui misent sur les énergies propres et ceux qui développent les énergies fossiles 1/8... 3/8. Il y a un risque que les élus disent qu'il faut aller dans deux directions différentes. Le problème là-dedans, c'est qu'on ne peut pas faire une chose et son contraire. » — Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki

M. Simard espère que les dirigeants ne sortiront pas de leur rencontre en ayant dégagé « un mauvais compromis qui ne tient pas la route pour faire plaisir à tout le monde ».

« Il n'est pas question d'en arriver à un terrain d'entente qui n'en est pas réellement un, qui est vaseux », martèle-t-il.

Au terme d'une rencontre tenue en janvier, les dirigeants des provinces et des territoires ont affirmé avoir enregistré des avancées dans la future stratégie canadienne de l'énergie, une initiative qui sera centrée sur les changements climatiques et les énergies propres.

Ces premiers ministres s'étaient alors engagés à l'adopter plus tard cette année.

Ils avaient également discuté du projet d'oléoduc Énergie Est de TransCanada, qui pourrait éventuellement permettre le transport de pétrole de l'Alberta et de la Saskatchewan vers l'est du Canada, en passant par le Québec.

Les personnes présentes au rassemblement de samedi vont presser la classe politique d'adopter une position plus ferme dans ce dossier, en faisant valoir que la mise en place d'oléoducs supplémentaires au pays faciliterait l'expansion de l'industrie des sables bitumineux.

Pour s'assurer que leurs voix seront entendues, les participants auront droit à du renfort provenant de l'extérieur de la province.

Quelque 80 autobus doivent converger vers Québec en provenance entre autres du Nouveau-Brunswick, de l'Ontario, de l'Alberta et même de la Colombie-Britannique.


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« Rétablissons un climat serein d'études », plaide le Syndicat des professeurs de l'UQAM

Pascal Robidas résume les derniers développements à l'UQAM et au Cégep du Vieux-Montréal

Pour la présidente du Syndicat des professeurs de l'UQAM, Michèle Nevert, le dénouement de la crise qui secoue l'Université doit passer par le dialogue. Et dans la dérive survenue mercredi dernier, les torts sont des deux côtés, a-t-elle expliqué durant une conférence de presse convoquée vendredi en après-midi.

D'une part, « le recteur a raté plusieurs occasions d'établir le dialogue avec les étudiants ». D'autre part, les étudiants peuvent exercer leurs moyens de pression mais non sans respecter certaines limites, a évoqué Michèle Nevert.

« Nous condamnons vigoureusement tout acte de violence et de vandalisme. Nous appelons à présent les associations étudiantes à exercer leurs moyens de pression dans les limites de leur application en régime démocratique et nous réitérons notre appel à la direction de l'UQAM pour qu'elle sursoie aux mesures contestées : l'injonction, les expulsions et le recours à la police. » — MIchèle Nevert, présidente du Syndicat des professeurs de l'Université du Québec à Montréal

Mme Nevert affirme que durant leurs discussions, mercredi, avec les membres présents de la direction de l'UQAM, un groupe de professeurs et de chargés de cours s'est évertué à répéter qu'il fallait poser « un geste d'ouverture pour casser la crise en cours et éviter une escalade supplémentaire ». Peine perdue, dit-elle, car le recteur a refusé d'intervenir le soir même.

Les professeurs sont repartis déçus et surtout très inquiets. Le saccage qui a eu lieu par la suite au pavillon J.-A.-DeSève a confirmé leurs appréhensions, d'ajouter Mme Nevert.

Rappelons que la journée de mercredi avait été très mouvementée à l'UQAM. Le Service de police de la Ville de Montréal a procédé à 22 arrestations lors de trois interventions successives.

Le recteur de l'UQAM, Robert Proulx, avait justifié l'appel fait à la police par des voies de fait perpétrées contre des étudiants et des membres du personnel de l'établissement. Le ministre de l'Éducation de la province, François Blais, a ensuite approuvé cette décision du recteur d'avoir eu recours aux forces policières. 

Au terme d'un sit-in mené par des étudiants auquel les policiers ont mis fin aux petites heures de la nuit, de nombreux dégâts ont été constatés à l'intérieur du pavillon J.-A.-DeSève. Des bureaux ont été saccagés et des caméras de surveillance et des machines-distributrices détruites.

Une université divisée

Par la suite, des voix, tant celles de professeurs que de chargés de cours et d'étudiants, se sont élevées pour réclamer la démission du recteur, Robert Proulx.

D'autres voix au contraire, comme celle de Carolle Simard, professeure du département de science politique de l'UQAM, ont affirmé que la position préconisée par le Syndicat des professeurs n'était pas représentative de ce que pensent tous les membres de ce syndicat.

Dans son point de presse, Michèle Nevert a refusé d'alimenter ces divisions.

« On se diviserait sur quoi de ce que j'ai dit aujourd'hui? Du fait que nous sommes fiers de notre université et voulons la défendre? Du fait que nous ne cessons de faire un appel au calme? Je pense que tout le monde est de cet avis. » — Michèle Nevert, présidente du Syndicat des professeurs de l'UQAM

Au sujet du recteur, Robert Proulx, Mme Nevert a affirmé qu'il avait commis « une erreur de gestion de crise » en faisant rentrer la police dans l'Université.

Elle a aussi déploré le choix de la direction de l'UQAM de « judiciariser sa gestion de l'Université » en demandant, et en obtenant, une injonction. Ladite injonction, qui prend fin lundi prochain, interdit aux manifestants de bloquer l'accès à l'Université ou aux salles de cours de l'établissement et leur ordonne de cesser toute forme d'intimidation. Le recteur Proulx n'a pas caché son intention de demander la reconduction de l'injonction.

Mais, pour la présidente du Syndicat des professeurs de l'UQAM, il est plutôt nécessaire que le recteur rouvre les canaux de communication. Michèle Nevert se dit encouragée par le fait que le recteur a convié les directeurs de département à une rencontre avec les membres de la haute direction.

L'université est le lieu de la parole

Pour Michèle Nevert, l'université est l'endroit où doit primer le dialogue. « À partir du moment où ce sont les forces de police qui rentrent et qu'il n'y a plus de discussion possible, on ne voit plus trop à ce qui correspond à l'essence même de l'université », déplore-t-elle.

Les étudiants demandent à ce que cesse l'injonction parce que « cette injonction les empêche de s'exprimer et d'avoir des échanges », explique Michèle Nevert.

Devraient-ils de leur côté cesser de se présenter entre les murs de l'Université le visage masqué? Michèle Nevert reconnaît que des gens qui s'introduisent dans des salles de cours sans qu'on puisse les identifier puissent être intimidants pour des étudiants ou des professeurs.

Sans condamner les étudiants, elle affirme que son syndicat a fait part de ce malaise aux associations étudiantes. 

Les associations étudiantes doivent encadrer leurs troupes et se contenter de s'adresser à leurs membres et non pas à ceux d'autres associations, a affirmé Mme Nevert, qui se dit par ailleurs fière d'être à l'UQAM. Et elle dit ne pas être la seule. « Effectivement, les débats de société démarrent de cette université », constate-t-elle en souriant. 

Éduquer c'est répéter

« La base même de l'enseignement, c'est de répéter. Effectivement, c'est parfois long. Le principe de la démocratie, c'est long mais il faut s'asseoir, parler avec les étudiants et il faut les écouter. Quand on est à l'université, qu'on est professeur, ou membre de l'administration, je suppose que la chose qui nous relie tous, c'est le fait que nous aimons les étudiants. » — Michèle Nevert, présidente du Syndicat des professeurs de l'UQAM 


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L'Ontario imposera un tarif sur le carbone

Après avoir jonglé avec l'idée pendant plusieurs années, l'Ontario imposera sous peu un prix sur le carbone. La province s'inspirera de la bourse du carbone qui est déjà en place au Québec et en Californie. Une annonce en ce sens est prévue lundi.

L'Ontario veut restreindre les émissions de gaz à effets de serre de ses plus grands pollueurs et mettre en place un système d'échange de crédits. Cela permettrait aux entreprises qui limitent leurs émissions polluantes de vendre des permis de polluer à celles qui n'atteignent pas leur cible. L'Ontario se joindra ainsi à la quarantaine de pays et à la trentaine de provinces et d'États partout dans le monde qui imposent actuellement un prix sur le carbone.

Tarification du carbone (juridiction, année, type, prix)
  • Québec : 2013, bourse du carbone, entre 10 $ et 15 $ la tonne
  • Californie : 2012, bourse du carbone, entre 10 $ et 15 $ la tonne
  • Alberta :  2007, système de référence et d'échange de crédits, 15 $ la tonne
  • C.-B. : 2008, taxe sur le carbone, 30 $ la tonne
  • UE : 2005, quotas d'émission et d'échange de crédits, coût variable
  • Chine : 2005, plusieurs projets pilotes régionaux, coût variable
  • Suède : 1991, taxe sur le carbone,150 $ la tonne
  • Australie : de 2012 à 2014, taxe sur le carbone (abolie en 2014) - 20 $ la tonne

L'Ontario y travaille depuis longtemps. La province a adopté une loi en 2009 pour mettre en place les mécanismes d'un système de limitation et d'échange de crédits du carbone. Le plan a cependant atterri sur une tablette, en raison de la récession économique et des déboires politiques du gouvernement libéral minoritaire de l'époque.

Maintenant majoritaire, le gouvernement ontarien ramène le projet à l'avant-plan. L'automne dernier, le ministre de l'Environnement et des changements climatiques, Glen Murray, ouvrait la porte, en marge d'un conseil des ministres conjoint à Toronto avec le gouvernement du Québec.

« Le Québec, la Californie et l'Ontario représentent ensemble la 4e économie mondiale. Si on travaille de concert, c'est un grand pan de l'Amérique du Nord qui aura un prix sur le carbone, et d'autres États pourraient suivre. » — Glen Murray

Dans un document de consultation publié cet hiver, l'Ontario cite « l'urgence d'agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le domaine des transports, de l'industrie et des bâtiments », qui représentent ensemble 80 % des émissions polluantes de la province.

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Le sommet des provinces sur les changements climatiques, qui se déroule dans la ville de Québec la semaine prochaine, donne à l'Ontario l'occasion d'annoncer ses intentions en la matière. Le gouvernement libéral de Kathleen Wynne a promis de choisir son mode de tarification du carbone dès ce printemps. La province prépare également un plan plus vaste pour s'attaquer aux changements climatiques, qui doit être dévoilé en novembre.

La province n'a pas le choix d'agir parce qu'elle est en retard sur ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Au rythme où vont les choses, le gouvernement ontarien ratera son objectif en 2050 de réduire ses émissions de 80 % (par rapport au niveau de 1990).

En outre, l'Ontario veut aussi faire bonne figure en vue de la conférence internationale sur les changements climatiques, qui aura lieu à Paris en décembre.

Le ministre du Développement économique de l'Ontario, Brad Duguid, explique que le projet a reçu un bon accueil lors des consultations tenues cet hiver.

« Nous avons reçu beaucoup d'appuis auxquels je ne m'attendais pas. Nous venons de recevoir une lettre signée par une vingtaine d'entreprises. Elles reconnaissent qu'il faut agir et elles veulent faire partie du processus et s'assurer que ce soit bien », s'est- il félicité.

« Il y aura beaucoup de consultations avec nos entreprises, pour s'assurer qu'il n'y a pas de conséquence inattendue et que l'Ontario demeure concurrentiel. » — Le ministre du Développement économique de l'Ontario, Brad Duguid

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Pierrette Thériault-Martel : un combat marquant pour le mouvement des aînés

24|60 : Entrevue avec Pierrette Thériault-Martel et Louis Plamondon

La décision d'Eddy Savoie de finalement verser la somme de 310 000 $ à Pierrette Thériault-Martel met fin à une saga judiciaire de quatre ans. Un combat essentiel mené par une femme courageuse, estime Louis Plamondon, de l'Association québécoise de défense des retraités et préretraités (AQDR).

Tout a commencé lors des visites que faisait Pierrette Thériault-Martel à sa mère, qui vivait au CHSLD Saint-Lambert-sur-le-Golf, premier CHSLD réalisé en partenariat public-privé (PPP). « J'allais voir ma mère et elle n'était pas changée, elle était toujours souillée », raconte-t-elle en entrevue avec Anne-Marie Dussault.

L'infirmière retraitée constatait notamment que le nombre de préposés n'était souvent pas adéquat. « Ils ne peuvent pas y arriver, et c'est difficile pour les préposés. Tu as beau avoir le cœur de prendre soin de ces gens-là, c'était trop lourd », relate-t-elle.

« J'ai dénoncé, je suis passée par toute la hiérarchie, j'ai fait l'infirmière de garde du plancher, je suis allée à la directrice des soins, je suis allée au commissaire aux plaintes, mais il n'y a rien qui changeait », ajoute-t-elle.

C'est alors, en 2011, qu'elle a décidé de rendre la chose publique en faisant une conférence de presse. Elle avait notamment déploré qu'un ordre donné aux membres du personnel leur interdisait de changer les couches des bénéficiaires pour des raisons budgétaires.

Mais ces critiques ont incité Eddy Savoie à intenter une poursuite en diffamation de 400 000 $ (200 000 $ en dommages moraux et 200 000 $ en dommages punitifs) contre Mme Thériault-Martel.

Mais l'ex-infirmière n'allait pas se taire pour autant. « Moi je ne pouvais pas, j'ai des convictions », dit-elle.

Finalement, la poursuite de M. Savoie a été rejetée en avril 2014 et déclarée abusive par le tribunal, qui l'a qualifiée de poursuite-bâillon.

À la suite de cette décision, Pierrette Thériault-Martel a réclamé des dommages, des dommages moraux et des dommages punitifs à Eddy Savoie. La Cour supérieure du Québec a finalement condamné l'homme d'affaires à verser quelque 300 000 $ à Mme Thériault-Martel, un jugement que n'a pu faire casser M. Savoie. 

« Moi, j'ai travaillé dans le domaine hospitalier. Mes patients, c'est sacré, on n'y touche pas. Je suis une lionne pour ça. Les aînés qui étaient là-bas au CHSLD, j'avais tellement de peine à voir ce qui se passait, je les aidais à s'alimenter, je faisais plein de choses, mais je trouvais que c'était inhumain. Je me disais ça ne se peut pas, il faut que ça change. On a besoin d'aide. Faut le dire. » — Pierrette Thériault-Martel

Un engagement « exemplaire »

Pour Louis Plamondon, de l'AQDR, l'engagement de Mme Thériault-Martel a été décisif pour le mouvement des aînés. « C'est exemplaire. D'abord, parce que c'est la première fois qu'il y avait une poursuite-bâillon en contexte du milieu de la santé, et puis ça prenait une personne très courageuse, compétente, capable de s'exprimer, et une volonté d'aller jusqu'au bout », déclare M. Plamondon.

Pour lui, ce combat à l'image de celui de David contre Goliath a permis à l'AQDR et à d'autres associations d'aînés de découvrir plusieurs situations déplorables dans des résidences et CHSLD.

« C'était la première fois qu'on appuyait une procédure judiciaire de cette ampleur-là. On a découvert la question des baux illégaux dans les résidences, l'histoire des décès à l'eau chaude, le non-signalement des décès », explique-t-il.

Louis Plamondon rappelle aussi que c'est dans le cadre de ces procédures judiciaires qu'on a pu apprendre l'ampleur de la fortune de M. Savoie. En effet, l'homme d'affaires avait dû déclarer que ces actifs s'élevaient à 1,5 milliard de dollars afin d'évaluer le montant des dommages à verser à Mme Thériault-Martel.

« L'affaire Savoie va mettre au jour les lacunes systémiques dans plusieurs réseaux de ressources, que ce soient des résidences ou des CHSLD. » — Louis Plamondon

Selon Louis Plamondon, il règne dans certaines résidences une « culture de toute-puissance ». Pierrette Thériault-Martel souligne d'ailleurs que les recours sont plus grands pour les plaintes concernant des établissements publics que privés.

« La différence, c'est qu'avec le CHSLD public, vous avez des recours. S'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas, vous faites une plainte, vous avez l'ombudsman, il prend votre plainte, il prend l'action », explique-t-elle. Des actions qui peuvent aller d'une suspension à un congédiement. « Ça n'existe pas là-bas », ajoute-t-elle. Louis Plamondon explique que dans le privé, « les systèmes de recours sont internes ».

Ce dernier s'inquiète d'ailleurs de l'abolition des agences de santé dans le cadre de la loi 10. « Toute la question de la certification des résidences et des CHSLD, des contrôles et des enquêteurs était dans les agences. Les agences sont dissoutes », expose-t-il. Si les services doivent être regroupés dans les CISSS, il craint néanmoins les conséquences de la perte d'expertise des personnes qui étaient en poste. « Qui va trouver la bonne personne au bon endroit pour parler de la situation de sa mère? » se demande-t-il.

Ne jamais perdre espoir

Bien qu'elle juge que la situation n'a pas changé dans l'établissement où vivait sa mère, pour Pierrette Thériault-Martel, tout son combat montre qu'il ne faut jamais perdre espoir.

« Moi, je dis aux gens : "Il faut dénoncer, on ne peut pas accepter des choses comme ça". On est en 2015, on est censé être civilisé. On a l'impression que c'est un retour en arrière, c'est triste. Je demanderais aux familles qui ont des proches : " Allez les visiter. Allez vérifier " », conclut-elle.


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Poignée de main entre Obama et Castro au Sommet des Amériques

Le président américain Barack Obama et son homologue cubain Raúl Castro ont échangé vendredi une poignée de main éminemment symbolique lors de la cérémonie d'ouverture du Sommet des Amériques, moins de quatre mois après le début du processus de normalisation annoncé conjointement le 17 décembre.

Une photo les montre tous deux vêtus de costumes sombres s'adressant la parole parmi les chefs d'État et de gouvernement. Un membre de la délégation américaine a confirmé qu'il y avait eu un bref échange et qu'ils s'étaient serré la main.

« Il s'agissait d'un échange informel et il n'y pas eu de conversation substantielle », a-t-il déclaré.

Les deux hommes doivent se rencontrer plus formellement samedi, a précisé Ben Rhodes, conseiller présidentiel adjoint pour les questions de sécurité. Leur entrevue et la perspective du rétablissement des relations bilatérales rompues en 1961 vont largement éclipser les autres sujets à l'ordre du jour du septième sommet des Amériques, qui se tient jusqu'à samedi à Panama.

« Au fil de nos progrès dans le processus de normalisation, nous aurons des divergences (...) avec Cuba sur de nombreux sujets, comme c'est le cas avec d'autres États des Amériques et avec nos plus proches alliés », a averti Barack Obama avant la cérémonie d'ouverture.

« Les jours où nos projets dans cet hémisphère partaient du principe que les États-Unis pouvaient s'ingérer en toute impunité sont révolus », a-t-il ajouté.

Hormis pour de brèves rencontres informelles, aucun tête-à-tête américano-cubain au niveau présidentiel n'a eu lieu depuis la révolution castriste de 1959, mais Barack Obama et Raùl Castro s'étaient déjà serré la main le 10 décembre 2013 à Johannesburg, lors des obsèques de Nelson Mandela.

Le président colombien Juan Manuel Santos s'est félicité que son homologue américain ait décidé de soigner « l'ampoule » qui fait souffrir toute la région depuis un demi-siècle.

À la veille du sommet, le secrétaire d'État américain John Kerry et le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez ont eu jeudi soir dans un hôtel de Panama un entretien sans précédent à ce niveau de responsabilité depuis 1958. Ils ont fait le point pendant plus de deux heures sur le processus de normalisation.

Au-delà des gestes symboliques, Cuba attend cependant avec impatience d'être rayée de la liste américaine des États promoteurs du terrorisme.

Cette mesure a d'ores et déjà été recommandée par le département d'État, a indiqué jeudi un membre de la commission sénatoriale des Affaires étrangères, et Barack Obama devrait donner rapidement son feu vert. On ignore cependant s'il le fera pendant le sommet de Panama.

L'Amérique latine a unanimement salué l'initiative de Barack Obama en faveur de la normalisation des relations avec Cuba, mais les sanctions infligées le mois dernier par Washington au Venezuela, allié de La Havane, ont jeté un froid et pourraient peser sur la réunion, qui s'achève samedi.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé qu'il présenterait à Barack Obama une pétition signée par des millions de personnes pour réclamer l'annulation des sanctions. Il est certain de recevoir l'appui de Raúl Castro et d'autres dirigeants de gauche du sous-continent.


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Une victoire et un record pour Carey Price

Written By Unknown on Jumat, 10 April 2015 | 14.18

Le Canadien et les Red Wings ont été nez à nez pendant toute la soirée, jeudi, au Centre Bell. Rien de plus normal donc qu'on ait dû aller en prolongation afin de faire un vainqueur.

Lars Eller a marqué tôt au cours de la période supplémentaire et le Tricolore a vaincu les Red Wings 4-3. Le Danois a trompé la vigilance du gardien Jimmy Howard à l'aide d'un long tir des poignets. Ce faisant, il a permis au gardien Carey Price de s'approprier seul du record de victoires en une saison, soit 43. C'est une de plus que Jacques Plante et Ken Dryden.

« Je suis très fier de ça, a affirmé Price, rayonnant en présence des journalistes. J'avais commencé à croire en mes chances d'améliorer le record au cours des derniers matchs. Je suis content que ce soit fait. Je pourrai maintenant diriger toute mon attention vers les séries éliminatoires. »

Il faut cependant souligner qu'il n'y avait pas de prolongation du temps de Plante et Dryden.

Faits saillants et les réactions avec Diane Sauvé

La foule a réservé à Price une ovation monstre après qu'il eut été choisi la première étoile du match. Elle a par la suite scandé « MVP » pendant l'entrevue qu'il accordait une entrevue sur la patinoire. À la fin, Price a été entarté par le défenseur Alexei Emelin.

Price s'est dit très touché par l'ovation. « C'est sans doute la plus bruyante réaction des partisans que j'ai entendue pour une marque établie en saison régulière », a-t-il dit, avant d'ajouter à la blague qu'il ne s'attendait pas à ce qu'un de ses coéquipiers les moins bavards lui balance une tarte à la crème à raser au visage.

« Il ne parlait pas du record avec nous et nous n'en parlions pas, a commenté le défenseur P.K. Subban. Mais nous savions qu'il voulait l'améliorer et nous voulions l'aider à réussir. C'était une grosse affaire, et nous sommes heureux que ce soit chose faite. Il mérite tout ce qui lui arrive. C'est un sapré beau record à avoir à son palmarès. »

L'entraîneur Michel Therrien a tenu des propos fort élogieux à l'endroit de Price.

« Nous avons été privilégiés d'être partie prenante de ça parce que ça n'arrive pas à toutes les saisons, a-t-il déclaré. Je suis très fier pour lui, c'est amplement mérité. C'est un exploit phénoménal. Nous voulions tous qu'il puisse le réaliser. »

Andrei Markov, Jeff Petry, qui a récolté un point dans une sixième rencontre d'affilée, et Tomas Plekanec, ont réussi les autres buts du Canadien.

Les deux anciens des Sabres de Buffalo, Torrey Mitchell et Brian Flynn, ont sans doute livré leur meilleur match depuis leur arrivée à Montréal au début de mars. Le Québécois Mitchell a amassé un premier point dans son nouvel uniforme.

Tomas Tatar, son 29e, Pavel Datsyuk, son 26e, et Darren Helm, son 15e, ont été les marqueurs des Red Wings (42-25-14), qui ont dirigé 27 tirs vers Carey Price, un de plus que le Canadien vers Howard.

Mais s'il y a un élément de consolation pour les Red Wings, c'est qu'ils sont assurés de participer aux séries éliminatoires pour une 24e saison de suite, à la suite de la défaite des Bruins de Boston en temps réglementaire, face aux Panthers de la Floride.

Le CH (49-22-10) a conclu la saison à domicile avec une fiche de 24-13-4. Il lui reste un match à jouer à Toronto, samedi.

Jeu égal

C'était l'égalité 1-1 et 9-9 dans les tirs à l'issue de la première période. C'était le fidèle reflet du déroulement du premier tiers, si ce n'est que le Canadien a eu l'avantage au chapitre des occasions de marquer.

Les visiteurs ont ouvert la marque à 10:19. Tatar a profité de l'efficacité le long de la bande des vétérans Zetterberg et Datsyuk. S'amenant du banc des siens à la suite d'un changement, Tatar a soulevé le disque dans le haut de l'objectif après avoir reçu la passe de Datsyuk.

Markov a fait 1-1 à 17:36 à la suite de la mise au jeu remportée par David Desharnais en zone adverse. Le défenseur a décoché un tir d'une précision chirurgicale.

Même scénario

Le scénario s'est répété au deuxième vingt: chacune des équipes a marqué et aucune ne s'est véritablement imposée dans un style plus hermétique en défense.

Cette fois, le CH a pris les devants à 6:24. Petry a été le bénéficiaire de l'énergique poussée de Mitchell, redirigeant la passe reçue entre les jambières du gardien.

Datsyuk a vu à recoller les siens au score à 8:07. Après avoir saisi le relais de Zetterberg, le Russe a pu décocher un tir des poignets bas en provenance de l'enclave.

Le Tricolore a par la suite résisté à deux situations d'infériorité numérique.

Une touchette interdite

En troisième, les Red Wings ont d'abord rompu l'égalité à 3:34 en infériorité. Markov a effectué une passe transversale directement sur la lame du bâton de Helm qui a filé de sa zone jusqu'à Price, qu'il a habilement déjoué.

Le Canadien a ensuite pu créer l'égalité pendant une double supériorité numérique, à 11:39. Le geste irréfléchi du défenseur Ben Smith a pavé la voie au but de Plekanec, à cinq contre trois. Smith a poussé la rondelle du gant hors du territoire des siens, au moment où il se trouvait assis au banc. Le geste a été impuni sur le coup, mais les arbitres se sont ravisés après qu'on eut montré la séquence sur l'écran géant.


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