« Rétablissons un climat serein d'études », plaide le Syndicat des professeurs de l'UQAM

Written By Unknown on Sabtu, 11 April 2015 | 14.19

Pascal Robidas résume les derniers développements à l'UQAM et au Cégep du Vieux-Montréal

Pour la présidente du Syndicat des professeurs de l'UQAM, Michèle Nevert, le dénouement de la crise qui secoue l'Université doit passer par le dialogue. Et dans la dérive survenue mercredi dernier, les torts sont des deux côtés, a-t-elle expliqué durant une conférence de presse convoquée vendredi en après-midi.

D'une part, « le recteur a raté plusieurs occasions d'établir le dialogue avec les étudiants ». D'autre part, les étudiants peuvent exercer leurs moyens de pression mais non sans respecter certaines limites, a évoqué Michèle Nevert.

« Nous condamnons vigoureusement tout acte de violence et de vandalisme. Nous appelons à présent les associations étudiantes à exercer leurs moyens de pression dans les limites de leur application en régime démocratique et nous réitérons notre appel à la direction de l'UQAM pour qu'elle sursoie aux mesures contestées : l'injonction, les expulsions et le recours à la police. » — MIchèle Nevert, présidente du Syndicat des professeurs de l'Université du Québec à Montréal

Mme Nevert affirme que durant leurs discussions, mercredi, avec les membres présents de la direction de l'UQAM, un groupe de professeurs et de chargés de cours s'est évertué à répéter qu'il fallait poser « un geste d'ouverture pour casser la crise en cours et éviter une escalade supplémentaire ». Peine perdue, dit-elle, car le recteur a refusé d'intervenir le soir même.

Les professeurs sont repartis déçus et surtout très inquiets. Le saccage qui a eu lieu par la suite au pavillon J.-A.-DeSève a confirmé leurs appréhensions, d'ajouter Mme Nevert.

Rappelons que la journée de mercredi avait été très mouvementée à l'UQAM. Le Service de police de la Ville de Montréal a procédé à 22 arrestations lors de trois interventions successives.

Le recteur de l'UQAM, Robert Proulx, avait justifié l'appel fait à la police par des voies de fait perpétrées contre des étudiants et des membres du personnel de l'établissement. Le ministre de l'Éducation de la province, François Blais, a ensuite approuvé cette décision du recteur d'avoir eu recours aux forces policières. 

Au terme d'un sit-in mené par des étudiants auquel les policiers ont mis fin aux petites heures de la nuit, de nombreux dégâts ont été constatés à l'intérieur du pavillon J.-A.-DeSève. Des bureaux ont été saccagés et des caméras de surveillance et des machines-distributrices détruites.

Une université divisée

Par la suite, des voix, tant celles de professeurs que de chargés de cours et d'étudiants, se sont élevées pour réclamer la démission du recteur, Robert Proulx.

D'autres voix au contraire, comme celle de Carolle Simard, professeure du département de science politique de l'UQAM, ont affirmé que la position préconisée par le Syndicat des professeurs n'était pas représentative de ce que pensent tous les membres de ce syndicat.

Dans son point de presse, Michèle Nevert a refusé d'alimenter ces divisions.

« On se diviserait sur quoi de ce que j'ai dit aujourd'hui? Du fait que nous sommes fiers de notre université et voulons la défendre? Du fait que nous ne cessons de faire un appel au calme? Je pense que tout le monde est de cet avis. » — Michèle Nevert, présidente du Syndicat des professeurs de l'UQAM

Au sujet du recteur, Robert Proulx, Mme Nevert a affirmé qu'il avait commis « une erreur de gestion de crise » en faisant rentrer la police dans l'Université.

Elle a aussi déploré le choix de la direction de l'UQAM de « judiciariser sa gestion de l'Université » en demandant, et en obtenant, une injonction. Ladite injonction, qui prend fin lundi prochain, interdit aux manifestants de bloquer l'accès à l'Université ou aux salles de cours de l'établissement et leur ordonne de cesser toute forme d'intimidation. Le recteur Proulx n'a pas caché son intention de demander la reconduction de l'injonction.

Mais, pour la présidente du Syndicat des professeurs de l'UQAM, il est plutôt nécessaire que le recteur rouvre les canaux de communication. Michèle Nevert se dit encouragée par le fait que le recteur a convié les directeurs de département à une rencontre avec les membres de la haute direction.

L'université est le lieu de la parole

Pour Michèle Nevert, l'université est l'endroit où doit primer le dialogue. « À partir du moment où ce sont les forces de police qui rentrent et qu'il n'y a plus de discussion possible, on ne voit plus trop à ce qui correspond à l'essence même de l'université », déplore-t-elle.

Les étudiants demandent à ce que cesse l'injonction parce que « cette injonction les empêche de s'exprimer et d'avoir des échanges », explique Michèle Nevert.

Devraient-ils de leur côté cesser de se présenter entre les murs de l'Université le visage masqué? Michèle Nevert reconnaît que des gens qui s'introduisent dans des salles de cours sans qu'on puisse les identifier puissent être intimidants pour des étudiants ou des professeurs.

Sans condamner les étudiants, elle affirme que son syndicat a fait part de ce malaise aux associations étudiantes. 

Les associations étudiantes doivent encadrer leurs troupes et se contenter de s'adresser à leurs membres et non pas à ceux d'autres associations, a affirmé Mme Nevert, qui se dit par ailleurs fière d'être à l'UQAM. Et elle dit ne pas être la seule. « Effectivement, les débats de société démarrent de cette université », constate-t-elle en souriant. 

Éduquer c'est répéter

« La base même de l'enseignement, c'est de répéter. Effectivement, c'est parfois long. Le principe de la démocratie, c'est long mais il faut s'asseoir, parler avec les étudiants et il faut les écouter. Quand on est à l'université, qu'on est professeur, ou membre de l'administration, je suppose que la chose qui nous relie tous, c'est le fait que nous aimons les étudiants. » — Michèle Nevert, présidente du Syndicat des professeurs de l'UQAM 


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