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Québec se dote d'une politique de lutte contre l'itinérance

Written By Unknown on Jumat, 28 Februari 2014 | 14.18

Le reportage de François Cormier

Le gouvernement québécois a dévoilé jeudi sa politique de lutte contre l'itinérance, mais déposera un plan d'actions « ciblées et concrètes » seulement au printemps.

La politique identifie cinq axes d'action prioritaires : le logement, la santé, le revenu, l'éducation et la cohabitation sociale.

« Il est fini le temps de l'indifférence et du fatalisme », a déclaré en point de presse la ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, Véronique Hivon, ajoutant que Québec souhaite envoyer un « message très clair ».

Un plan d'action dans lequel seront détaillées des mesures concrètes doit être déposé dans les prochains mois, a-t-elle assuré.

Mme Hivon a rappelé jeudi que dans son tout récent budget, déposé jeudi dernier, Québec avait annoncé qu'il consacrerait 6 millions de dollars à l'aide aux itinérants au cours de l'année 2014-2015, dont 1 million de dollars pour contrer l'itinérance chez les Autochtones.

De plus, le gouvernement souhaite injecter 270 millions de dollars dans la construction de logements sociaux, dont 500 unités qui seraient réservées à une clientèle itinérante ou à risque de le devenir. Cependant, cet investissement ne se concrétiserait pas avant 2018-2019.

Ses engagements reprennent certaines recommandations du rapport de la Commission parlementaire sur l'itinérance, qui s'était tenue en 2008-2009.

Le gros du problème d'itinérance au Québec touche le centre-ville de Montréal. En janvier dernier, le maire Denis Coderre avait d'ailleurs réclamé une plus grande participation financière du gouvernement dans ce dossier, estimant que 10 millions de dollars seraient nécessaires pour répondre aux besoins dans la métropole.

Avec les rumeurs d'élections provinciales qui se font de plus en plus réalistes, les groupes d'aide aux itinérants pressaient le gouvernement de dévoiler sa politique avant le déclenchement de l'éventuelle campagne électorale.

Pour les travailleurs du milieu, les attentes sont nombreuses vis-à-vis des futures mesures. François Villemure, directeur général du centre d'hébergement communautaire l'Avenue, souhaite que la nouvelle politique prévoie l'intervention auprès des jeunes en difficulté, une fois qu'ils auront un logement.

Pour avoir un meilleur portrait de la situation, la Ville de Montréal prévoit entreprendre à l'automne un dénombrement des itinérants dans la métropole. Dans les années 1990, lors de la dernière opération du genre, ils étaient 28 000.

Une réalité différente en banlieue et dans les régions

Le phénomène de l'itinérance est toutefois présent bien au-delà de l'île de Montréal. Les besoins sont grands, que ce soit en banlieue ou encore en région. À Laval, un service d'hébergement temporaire pour personnes sans-logis, L'Aviron, a vu le jour il y a deux ans. Depuis, plus de 500 personnes ont eu recours aux services d'hébergement de l'organisme.

Sa directrice générale par intérim, Sandrine Gaudelet, explique que le phénomène de l'itinérance observé à Laval est bien différent de ce qu'on retrouve à Montréal.

« À Laval, vous ne verrez pas de personnes quêter dans les rues ou être assises sur un banc de parc. Les personnes vont davantage rester dans leur véhicule ou essayer d'épuiser leurs ressources familiales, ou même leurs liens affectifs. Elles vont donc épuiser les divans de tous les logements possibles avant d'aboutir à la rue ou dans les organismes communautaires », dit-elle.

« Des refuges, il commence à y en avoir dans toutes les régions, et malheureusement, des gens dans la rue, il y en a de plus en plus » renchérit la fondatrice de L'Aviron, Carol Pagé. « On ose espérer que cette politique va apporter des réponses, des actions concrètes entre tous les ministères. Parce que l'itinérance, ça touche tous les aspects de la vie : la santé, l'éducation, les droits. »

Plusieurs personnes qui éprouvent des problèmes personnels en région sont redirigées vers Montréal où les ressources d'aide sont concentrées. À Saint-Hyacinthe, un seul lit d'urgence est disponible pour aider les personnes qui se retrouvent sans logis. Ce lit a été utilisé par 47 personnes différentes depuis deux ans. Mais 39 autres personnes n'ont pu l'utiliser, faute de place.

« Le gouvernement, que ce soit celui en place ou à venir, ne doit pas se limiter à une politique, mais doit nous donner les fonds nécessaires pour faire en sorte d'avoir une trajectoire qui va favoriser la réinsertion, et permettre aux gens de vivre dans la dignité », dit Jeannot Caron, chargé de projet en itinérance.


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Déclenchement des élections la semaine prochaine?

Sébastien Bovet parle du prochain déclenchement des élections.

À Québec, la fébrilité se fait de plus en plus sentir en vue d'un déclenchement rapide d'élections provinciales. Une source de Radio-Canada évalue à « au moins 75 % » les chances que le scrutin soit déclenché dès la semaine prochaine.

Le directeur général des élections dit quant à lui se tenir prêt pour un déclenchement d'élections mercredi prochain, pour un scrutin qui se tiendrait le lundi 7 avril.

Depuis quelques jours, la date du 14 avril pour la tenue des élections est largement évoquée, mais la pression du parti, des députés et du Conseil des ministres semble de plus en plus forte. 

Un Conseil des ministres est d'ailleurs prévu mercredi, malgré la relâche parlementaire. Certains pensent que les élections pourraient être déclenchées tout de suite après.

Certains candidats dont l'investiture a été confirmée depuis longtemps vont commencer à recevoir leurs affiches électorales au cours de la fin de semaine.

Et plusieurs facteurs convergent vers un déclenchement rapide : les annonces économiques importantes ont été faites, l'opinion publique est préparée à un déclenchement, les sondages sont favorables au PQ.

Les partis politiques continuent leurs tournées préélectorales aux quatre coins du Québec. Pauline Marois, par exemple, est actuellement en Outaouais pour une série d'annonces.

Pour l'instant, la première ministre demeure discrète sur la tenue du scrutin. « Nous ne sommes pas encore en élection, à ce que je sache. Alors, quand la décision sera prise, vous le saurez. Pour l'instant, je travaille aux dossiers et à les faire avancer », a-t-elle dit aux journalistes, jeudi.


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Un nouveau cours d'histoire au secondaire

Un projet-pilote pour l'implantation d'un nouveau cours d'histoire sera lancé en septembre prochain dans plus de 90 classes de troisième secondaire au Québec. Cette réforme modifiera non seulement le contenu du cours, mais l'approche pédagogique.

Le gouvernement Marois propose ces changements à la suite des conclusions d'un rapport, Le sens de l'histoire, qui remet en question la pertinence et l'efficacité du programme actuel, qui préconise l'approche par compétences.

Les auteurs, Jacques Beauchemin, sous-ministre associé au ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles, et Nadia Fahmy-Eid, professeure d'histoire à la retraite de l'Université du Québec à Montréal, affirment que le programme est imprécis et dogmatique. Ils estiment qu'il y a « des limites (aux) programmes fondés sur une version radicale de l'approche par compétences ».

C'est pourquoi les auteurs de l'étude suggèrent une nouvelle formule plus axée sur la transmission de connaissances de l'enseignant vers l'étudiant. Ainsi, les enseignants pourront établir un rapport mieux équilibré entre les compétences et les connaissances.

Le rapport propose également que les enseignants d'histoire aient une formation dans la matière.

Chronologie et géographie

Avec ce nouveau programme, l'histoire sera enseignée autour d'une trame chronologique sur deux ans, soit la troisième et quatrième secondaire, avec le point de bascule, l'année 1840.

Présentement, les élèves en 3e secondaire étudient l'histoire de la société québécoise des origines à aujourd'hui chronologiquement. Ensuite, ils revoient cette même histoire en 4e secondaire, mais sous quatre grandes thématiques.

Au début des deux années du programme, le programme inclura un volet de géographie, permettant aux élèves de mieux comprendre les évènements historiques de façon globale. 

« Prendre de front les interprétations divergentes de divers épisodes sensibles devrait éveiller l'élève à la nature interprétative de l'histoire, au rapport distancié entre histoire et mémoire, et à la pluralité des récits qui circulent dans notre société », soutiennent les auteurs.

Centré autour du « fait national »

Certains historiens et enseignants étaient insatisfaits de la place qu'occupait l'enseignement de l'histoire nationale au secondaire. La Coalition pour l'histoire, une organisation qui regroupe des enseignants, mais aussi des mouvements nationalistes comme la Société Saint-Jean-Baptiste, croit que le cours actuel mise trop sur le multiculturalisme, au détriment de l'histoire du Québec.

Ce nouveau programme introduira des fils conducteurs « plus nets pour concilier l'histoire politique et l'histoire sociale intégrées à une trame nationale ».

La Coalition pour l'histoire se réjouit des recommandations, dont celle du retour du titre Histoire du Québec et du Canada en remplacement d'Histoire et éducation à la citoyenneté.

Bonne réception

L'application obligatoire du programme en 3e secondaire est prévue pour septembre 2015. Pour la 4e secondaire, les projets-pilotes commenceront à l'automne 2015 en vue d'une application obligatoire en septembre 2016.

Au cours de la prochaine année, les enseignants qui participeront au projet-pilote transmettront leurs commentaires sur le programme provisoire.

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) incite le ministère à aller de l'avant avec les recommandations et croit que les revendications des enseignants ont été entendues. « Il revient maintenant aux experts terrain que sont les enseignants, le soin de faire connaître leur besoin de formation », souligne la vice-présidente de la Fédération syndicale de l'enseignement, Sylvie Théberge.

Le ministère entreprendra également des travaux de réflexion et de consultation sur l'enseignement de l'histoire au primaire.


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Diane Lemieux contredit «Rambo»

Entrevue avec Diane Lemieux

Bernard Gauthier, alias Rambo, regagne Sept-Îles après un passage remarqué à la commission Charbonneau. Le leader syndical a répété qu'il était mieux placé que quiconque pour décider qui travaillait sur les chantiers de construction. La présidente de la Commission de la Construction du Québec, Diane Lemieux, dénonce les propos de celui qui s'est présenté comme le défenseur des travailleurs de la Côte-Nord. 

« La fin ne justifie pas les moyens. La cause est noble. De dire "je me préoccupe des gens dans la région", c'est fantastique. Mais ça ne peut pas fonctionner "que tous les moyens sont bons" », a réagi Diane Lemieux, en entrevue à l'émission 24/60. 

« Pour moi, c'est tout aussi condamnable d'obtenir des contrats par des pots-de-vin pour faire rouler ta business qu'un travailleur syndical qui veut faire rouler sa business en imposant ses gens. » — Diane Lemieux 

Bernard Gauthier en veut au système de mobilité provinciale de la main-d'œuvre, qui prive d'emplois les travailleurs de la Côte-Nord au profit de gens de l'extérieur. Selon lui, ce système est la source de l'intimidation tant décriée.

Mais pour Diane Lemieux, la mobilité de la main-d'oeuvre est un faux problème, puisque 88 % des travailleurs de la construction de la Côte-Nord travaillent dans leur région. Et la situation est similaire partout au Québec, dit-elle. De plus, près du tiers des travailleurs de la Côte-Nord vont travailler dans d'autres régions. 

Quant à l'intimidation, la présidente de CCQ affirme que « la liste » des associations syndicales et des individus délinquants « n'est pas longue » et que ceux-ci « sont sur le radar ». 

Rambo s'est-il assagi, comme il l'a dit devant la commission? s'est-elle fait demander. « Je ne me prononcerai pas là-dessus, mais ce qu'on a constaté c'est qu'il fait souvent faire le travail par les autres. Ça, c'est un constat que mes enquêteurs ont partagé avec moi. »


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Lev Tahor : un statut de réfugié douteux

Une enquête de CBC/Radio-Canada révèle que le leader de la secte juive Lev Tahor, Shlomo Helbrans, aurait obtenu son statut de réfugié au Canada sous des représentations erronées.

Shlomo Helbrans et sa secte vivent dans la controverse depuis le mois de novembre. Des allégations de maltraitance et de défaut de scolarisation des enfants pèsent contre le groupe, sans compter leur fuite vers l'Ontario, prétendument pour se soustraire à la Direction de la protection de la jeunesse du Québec.

Les Lev Tahor ont toujours affirmé que toutes les accusations portées contre le groupe n'étaient que mensonges calomnieux. Le groupe se dit persécuté. « Ceux qui disent que nous battons nos enfants sont dans l'erreur », dit le leader.

Mais voilà que le passé controversé du leader de la secte soulève de nouvelles questions quant à son arrivée au Canada.

Emprisonné, puis extradé

Au début des années 1990, à New York, Shlomo Helbrans offre des cours religieux préparatoires aux garçons qui vont célébrer leur Bar-mitsvah, un moment symbolique dans la vie d'un jeune homme juif qui souligne le passage à l'âge adulte.

Un élève qui lui est confié par une famille non religieuse disparaît. Il n'est retrouvé que des années plus tard. Rapidement, les soupçons se posent sur Shlomo Helbrans, qui est accusé d'enlèvement et condamné à quatre ans de prison en 1994. Il a été incarcéré pendant deux ans avant d'être expulsé des États-Unis vers Israël.

Le Canada l'accueille, malgré son passé douteux

Six semaines après son expulsion, M. Helbrans est arrivé au Canada pour rétablir la communauté Lev Tahor au Québec.

En 2003, Shlomo Helbrans demande le statut de réfugié au Canada. Son argument : les Lev Tahor, qui sont, par conviction religieuse, contre l'existence même d'Israël, y sont victimes d'ostracisme.

L'avocat Julius Grey défend sa cause et Yakov Rabkin, un professeur de l'Université de Montréal et spécialiste des groupes juifs antisioniste, agit comme témoin expert. Ce dernier se souvient nettement de l'audition d'Elbranz devant la commission du Statut de réfugiés.

Un passé criminel serait normalement un obstacle majeur à l'obtention d'un statut de réfugié au Canada. Deux vidéos ont alors été présentées afin de rassurer le Canada sur le passé controversé du rabbin.

« On a montré un film du canal 10 de la télévision israélienne qui disait qu'ils voulaient tuer tous les juifs. Après avoir vu le film, le juge n'avait plus de questions. C'était un film plein de haine. Ce que j'ai ajouté c'est qu'il y avait un problème idéologique créé par le sionisme. »

Lors de cette audience, l'avocat d'Helbrans produira aussi une vidéo dans laquelle on peut entendre le témoignage du jeune homme kidnappé à New York : Shai Fima. « Il a été condamné parce qu'il m'a converti. Pas parce que j'ai été kidnappé », disait alors le jeune homme dans la vidéo.

Dix ans plus tard, une équipe de la CBC a retrouvé Shai. Aujourd'hui, il affirme avoir été payé 5000 dollars pour raconter cette histoire. Il confirme aussi que Helbrans était bel et bien responsable de son enlèvement.

Shlomo Helbrans nie avec véhémence ces accusations, mais admet que Lev Tahor a payé un billet d'avion à Shai Fima pour aller en Israël afin de tourner la vidéo.

Aucun avocat du gouvernement fédéral n'était présent à l'audition d'Helbrans, donc personne n'a pu contester son témoignage. « J'ai décidé (de lui accorder le statut de réfugié) avec les éléments qui m'ont été présentés », a expliqué Daniel Éthier, commissaire à l'audience de M. Helbrans. Le statut de réfugié est accordé à M. Helbrans, sans plus de questions.

Selon un expert israélien des groupes ultra-orthodoxes, le professeur Menachem Friendman, l'histoire de persécution de M. Helbrans ne tient pas la route. « Lorsque j'ai lu sa demande (de statut de réfugié), j'ai ri. Si ce n'était pas (une situation) si tragique, ça serait une comédie. Je ne le crois pas du tout ».


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Des milliers de tricheurs dans les universités

Written By Unknown on Rabu, 26 Februari 2014 | 14.18

Les détails avec Denis-Martin Chabot

Exclusif - Une enquête menée par CBC/Radio-Canada révèle que plus de 7000 étudiants universitaires ont été pris à tricher en 2011-2012. Or, selon les experts, les tricheurs seraient beaucoup plus nombreux.

« Il y a une énorme différence entre ce que les étudiants nous disent qu'ils font et le nombre d'étudiants qui se font prendre et se font punir. » — Julia M. Christensen Hughes, doyenne de l'école de commerce et d'économie à l'Université de Guelph

Sur les 54 universités canadiennes invitées à fournir leurs statistiques sur les cas d'étudiants qui ont fait l'objet de mesures disciplinaires formelles relatives à la malhonnêteté universitaire en 2011-2012, 42 établissements ont accepté de le faire.

On y apprend que 7086 universitaires ont été pris à tricher pour cette année scolaire, sur un total de 921 313 étudiants, soit un taux de 0,78 %.

La doyenne de l'école de commerce et d'économie à l'Université de Guelph en Ontario, Julia M. Christensen Hughes, est la coauteure de la plus vaste et la plus récente étude sur la malhonnêteté universitaire, Academic Misconduct within Higher Education in Canada, publiée en 2006.

Plus de 15 000 étudiants universitaires de 11 institutions au Canada y ont participé. Pas moins de 53 % ont admis avoir triché lors d'un devoir ou d'un travail universitaire à remettre, et 18 % ont dit avoir triché lors d'examens.

Un phénomène répandu

« Je me déculpabilisais en disant que tellement de gens le faisaient. » — ancien étudiant en commerce

Un ancien étudiant en commerce ayant requis l'anonymat dit avoir payé 100 $ pour qu'un rédacteur écrive une dissertation à sa place.

« Je suis allé sur le site Internet Kijiji. Et j'ai simplement écrit "aide aux devoirs". Et le nom est arrivé. J'ai contacté la personne. Et c'était pas vraiment l'aide aux devoirs, qu'elle proposait, c'était littéralement la rédaction complète de travaux, moyennant une somme d'argent », explique-t-il.

À d'autres occasions, il dit avoir payé d'autres étudiants pour que ceux-ci ajoutent son nom à un travail pour lequel il n'avait pas contribué.

« On trouvait toujours le moyen d'amener des portables, des appareils numériques pour pouvoir s'échanger des réponses pendant les examens. » — ancien étudiant en commerce

Il explique qu'il a accepté de nous parler parce qu'il a abandonné ses études en commerce pour une autre discipline universitaire, où il se dit plus heureux. Il n'a donc plus le goût de tricher.

Services clandestins en ligne

« Je me suis annoncée sur Kijiji », dit une rédactrice clandestine de travaux universitaires, dont nous taisons également l'identité. Cette dernière demande en moyenne 300 $ pour un devoir d'une quinzaine de pages.

On trouve d'ailleurs sur Internet des dizaines de services de rédaction clandestins. Une dissertation universitaire peut coûter entre 100 et 2000 $, selon le niveau et la qualité du devoir, et la note recherchée. Le service est adapté aux compétences de l'étudiant.

« S'il me dit : "moi, je suis complètement pourri en orthographe", bien j'arriverai pas devant lui avec un travail qui n'aura pas de fautes dedans. » — rédactrice clandestine

Un signe des temps

Des services comme Unemployed-professors.com misent sur le style de vie de certains étudiants pour attirer la clientèle.

« Je manquais de temps. J'avais un travail. J'avais une vie sociale. Et j'avais mes études. » — ancien étudiant en commerce

Pour sa part, un étudiant en génie, qui a également requis l'anonymat, a trouvé les solutions à une dizaine de devoirs qu'il a pu récupérer dans un site de stockage partagé en ligne, Dropbox. Par contre, il se dit incapable de tricher dans un examen.

« Pour moi, ce serait tricher et non respectueux envers mes collègues. Mais pour les devoirs, je dirais qu'au-delà de 50 % des gens le font. » — étudiant en génie

De graves conséquences

Le porte-parole de l'Université de Montréal (UdeM), Mathieu Fillion, tient à mettre en garde ceux qui trichent, car ceux qui se font prendre risquent gros.

« Quelqu'un qui est pris à faire du plagiat a un échec pour le cours. Si le cours auquel on échoue fait baisser notre moyenne, cela peut mener à l'expulsion du programme. » — Mathieu Fillion, porte-parole de l'Université de Montréal

M. Fillion rapporte que l'Université peut même révoquer un diplôme dans les 10 années suivant son obtention si elle se rend compte que l'étudiant a fait preuve de malhonnêté. Il dit qu'une maîtrise a ainsi été révoquée il y a quelques années.

« C'est là qu'il nous faut des punitions très substantielles », dit Mme Christensen Hugues. « C'est essentiel pour maintenir l'intégrité du milileu universitaire. »

Or, les politiques contre la malhonnêteté universitaires ne sont pas les mêmes d'un établissement à l'autre et ne sont pas toujours appliquées également.

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LA SUITE À NE PAS MANQUER DEMAIN : Que font les universités pour contrer la malhonnêteté?


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«Je m’excuse madame, j’ai pas intimidé personne» - Rambo Gauthier

Les explications d'Isabelle Richer

Bernard « Rambo » Gauthier soutient que le système de mobilité provinciale de la main-d'œuvre, qui priverait d'emplois les travailleurs de la Côte-Nord au profit de gens de l'extérieur, serait à la source de l'intimidation tant décriée. Et si lui même se défend d'avoir eu un comportement répréhensible, son témoignage ne laisse aucun doute sur l'existence d'une culture de l'intimidation dans la région.

Un texte de Bernard Leduc

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« La mobilité de la main d'œuvre, je la déteste, c'est des excréments, je veux rien savoir de ça », a lancé aux commissaires le représentant du local 791 des opérateurs de machinerie lourde de la FTQ-Construction.

Bernard Gauthier estime que, dans un monde idéal, les deux tiers des travailleurs sur les chantiers de la Côte-Nord devraient venir de la région, et non un tiers, comme ce serait actuellement le cas selon lui.

« Si vous ne voulez plus d'intimidation, plus de cochonneries, plus de chicanes dans nos régions, va falloir encadrer, définir la mobilité provinciale (...) va falloir que le gouvernent comprenne », a affirmé avec vigueur Bernard Gauthier : « Si la mobilité provinciale est définie par un ratio, t'as plus besoin d'aller te chicaner ».

« En tout cas, on se fera pas intimider par ce que vous nous dites là (...) vous, vous allez devoir comprendre qu'il va falloir que vous cessiez d'intimider », lui a répondu du tac au tac la commissaire France Charbonneau, ce qui a offusqué le témoin.

«  Je m'excuse madame la présidente, j'ai pas intimidé personne. On va avancer dans nos deux journées, pis on verra bien, mais on n'a pas intimidé personne. » — Bernard Gauthier

Bernard Gauthier a expliqué qu'en fait, son objectif dès son arrivée à la tête du local en 2003 était justement de changer les conditions qui engendraient, selon lui, des actes d'intimidation de la part de travailleurs.

« C'est peut-être dur à croire avec la face que j'ai, on m'a mis comme un bandit, mais on a voulu changer les choses et on est encore en train de travailler à essayer de changer les choses », a-t-il plaidé.

« Moi, je représente les travailleurs de mon local. Mais si je ne suis pas là, ils vont se faire justice eux autres même pareil, et l'intimidation va se faire pareil s'ils ne sont pas respectés chez eux. » — Bernard Gauthier

La mobilité en quelques mots...

Les dispositions qui prévoient une mobilité provinciale complète pour une vingtaine de métiers et occupations dans le secteur génie civil et voirie ont été adoptées dans le cadre de la négociation de la convention collective de 2001. Bernard Gauthier a d'ailleurs souligné que c'était là une demande de Jocelyn Dupuis, alors directeur général de la FTQ-construction. - F.M.

« Rambo » à la rescousse

Bernard Gauthier a expliqué plus tôt à la commission Charbonneau avoir pris la tête du local 791 à la demande de militants syndicaux de la Côte-Nord avec mission de faire le ménage tant au syndicat que dans les relations avec les employeurs.

« Écoute (...) j'ai comme pas le choix : les gars, c'est ça qu'ils veulent », lui aurait d'ailleurs fait valoir le directeur général du local, Bernard Girard.

« Pour régler les problèmes qu'on a à régler icitte, va falloir que ça prenne quelqu'un qui va ''torker'' ça pis mettre ça à l'ordre... », lui feront valoir les militants du 791, « Parce qu'il y a des gorilles dans ce coin-là. Pis c'était pas tous des anges! ».

Et « C'était assez rock'n'roll », en effet, a souligné le syndicaliste, qui mentionne notamment les comités de chômeurs, dont les pratiques intimidantes avaient déjà été décrites par un entrepreneur devant la commission Charbonneau.

M. Gauthier évoque d'ailleurs les tensions entre les entrepreneurs venus de l'extérieur de la région, qui arrivaient avec leurs propres travailleurs, et ces comités qui voulaient placer des travailleurs du coin sur leurs chantiers : « Ça brassait. J'en ai entendu des belles. Des claques sur la yeule, des ci, des ça ».

« C'était le Far West (…) Tout un chacun dans les régions se faisait justice. » — Bernard Gauthier

Il a expliqué que son arrivée à la tête du local 791 a d'abord causé une hémorragie du membership du local, nombreux lui reprochant sa volonté réformiste, mais que les membres reviendront par la suite, et en grand nombre.

Bernard Gauthier soutient aussi avoir tenté d'assainir les relations avec les employeurs en instaurant ce qu'il appelle la « coparticipation ». Dans les faits, cette méthode octroyait à ses délégués de chantiers un rôle plus important qu'à l'habituel, comme la répartition du temps supplémentaire entre les travailleurs.

Le chantier Alouette aurait été son premier succès à cet effet, s'est-il vanté : « C'était très, très bien ordonné. Les heures étaient égales pour tout le monde ».

Et il ne mettra pas fin à la pratique des comités de chômeurs, bien implantés dans la région. Le patron du 791 de la Côte-Nord décidera plutôt de mieux encadrer leurs interventions auprès des entrepreneurs. Il concède cependant qu'en faisant ainsi, il cautionnait des pratiques qui peuvent s'assimiler à de l'intimidation.

« Je dis aux comités de chômeurs : ''pas de contact physique, pas de menace, mais quand ils sont partis, moi je ne peux plus rien faire''. » — Bernard « Rambo » Gauthier

La convention collective appliquée à la lettre

Bernard Gauthier défend sa façon d'appliquer à la lettre la convention collective qui régit les relations de travail entre travailleurs et employeurs, ce que des entrepreneurs entendus à la commission lui ont reproché.

« Nous autres, par chez nous, un opérateur, c'est pas un manœuvre, c'est pas un mécanicien, c'est pas un électricien. C'est un opérateur », dit-il, pour justifier son intransigeance quant à la division des tâches entre travailleurs sur les chantiers: « C'est ton métier que tu fais, tu fais pas quatre métiers ».

« Les gens de la CCQ de chez nous le disent : la convention, vous êtes les seuls à la faire respecter au Québec. » — Bernard « Rambo » Gauthier

« Moi, je dis que c'est pour ça que ça coûte 30 % ou 20 % plus cher » pour faire des travaux sur la Côte-Nord, a-t-il fait valoir. Il va jusqu'à avancer que les travailleurs de la Côte-Nord sont mal vus par les entrepreneurs de l'extérieur parce qu'ils défendent leurs droits.

M. Gauthier se défend sinon d'avoir obligé les entrepreneurs à passer par lui pour obtenir de la main-d'œuvre, mais reconnaît qu'il voulait « se rendre indispensable, incontournable ». Selon lui, c'était sa façon de s'assurer « de faire travailler notre monde » et pour éviter que ce soient toujours les mêmes qui travaillent.

Il soutient qu'ainsi il voulait éviter que des travailleurs n'aillent négocier à la baisse leur embauche, en tête à tête, avec des employeurs. Selon lui, avant qu'il n'instaure ses réformes, « les gars se vendaient », ce qui provoquait par la suite des bagarres entre travailleurs.

Main dans la main avec la CCQ

Bernard Gauthier a aussi expliqué avoir épaulé à sa manière la Commission de la construction du Québec (CCQ) pour l'aider à appliquer ses propres règles.

Il soutient par exemple avoir déjà arrêté un chantier de Carrières Marconi pour le contraindre à fournir un contrat de travail à la CCQ.

S'il reconnaît avoir ainsi agi en marge de la loi, il fait valoir que de nombreux entrepreneurs tentaient alors de se défiler devant leurs obligations à la CCQ afin de payer leurs employés hors convention.

Il ajoute que grâce à ses interventions et celles de ses délégués de chantier auprès de la CCQ, « le travail au noir, il y en avait presque plus chez nous ».

Il déplore qu'avec la fin du placement syndical et l'arrivée de Diane Lemieux à la tête de la commission, cette bonne entente soit rompue avec les bureaux régionaux de l'organisme.

Selon Bernard Gauthier, l'abolition du placement en 2013 a mis fin à la possibilité pour les syndicats de recommander directement des travailleurs aux entrepreneurs. Or selon lui, tant les travailleurs que les entrepreneurs appréciaient la pratique.

Il refuse de croire par ailleurs que son abolition par Québec avait avant tout pour but d'enrayer l'intimidation ou d'autres types d'abus sur les chantiers, mais y voit plutôt le fruit du lobbying de la CSN qui perdait ses membres au profit de la FTQ-Construction.

Lorsque Gauthier plaidait coupable...

Bernard Gauthier a reconnu en après-midi qu'il a plaidé coupable d'avoir contrevenu à la loi R-20 en préconisant des « ralentissements » sur des chantiers à deux reprises. Il soutient que ce sont les membres qui ont payé les amendes qui lui ont été imposées, soit 200 $ dans un cas, 8000 $ dans l'autre, mais qu'ils étaient d'accord puisqu'il s'agissait d'une cause « noble ».

« Tant qu'à moi, j'aurais plaidé non-coupable. Mais ça coûtait moins cher de plaider coupable », s'est défendu le représentant syndical, en évoquant les frais d'avocats que l'affaire aurait entraîné. « Et j'avais pas de conséquence à l'époque pour mon poste », a-t-il ajouté, en notant que cela n'est plus le cas aujourd'hui.

Le commissaire Lachance n'a cependant pas manqué de noter que Bernard Gauthier a été reconnu coupable dans une troisième affaire, en référence à un jugement rendu en avril 2013 par la Commission des relations de travail dans la foulée d'une plainte déposée par un syndiqué de la CSN-Construction, Harold Richard.

La juge Kim Legault avait alors conclu que la FTQ-Construction, qui représentait Bernard Gauthier devant le tribunal, a contrevenu à l'article 101 de la loi R-20, qui stipule notamment que « nul ne doit intimider une personne ou exercer à son égard des mesures discriminatoires, des représailles ou toute menace ou contrainte ayant pour but ou pour effet de porter atteinte à sa liberté syndicale. »

L'article 101 de la loi, a noté la juge Legault, précise la chose suivante : « intimide une personne celui qui exerce des pressions de quelque façon que ce soit sur un tiers pour l'inciter à adopter l'un des comportements prohibés » ci-haut mentionnés.

Par François Messier

Un militant syndical au long cours

Le représentant syndical du local 791 des opérateurs de machinerie lourde s'est présenté à son arrivée à la barre comme un militant syndical de longue date, soit bien avant d'occuper des fonctions officielles à la FTQ-Construction.

Le syndicaliste a expliqué être devenu opérateur de machinerie lourde au début des années 1990, après un séjour de quelques années au sein de l'Armée Canadienne.

« Ironie du sort, j'ai passé à un cheveu d'être International », soit le principal concurrent de la FTQ-Construction, a-t-il dit, le sourire aux lèvres.

M. Gauthier dit avoir hérité de son surnom « Rambo » après une opération d'espionnage lors d'un premier séjour sur la Côte-Nord dans les années 1990... Il a expliqué qu'il se glissait sous la roulotte du personnel de la sécurité d'Hydro-Québec sur le projet SM3 pour écouter leurs conversations.

Le 791 en résumé

Le local 791 des opérateurs de la machinerie lourde sur la Côte-Nord, dirigé par Bernard Gauthier, compte 22 délégués de chantier et 600 membres, chapeautés par un exécutif composé entre 5 et 8 personnes. Le supérieur immédiat de M. Gauthier est Bernard Girard, directeur général du 791. Le local couvre en résumé les villes de Sept-Îles, Baie-Comeau, Forestville et Havre-St-Pierre.


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La moitié des non-francophones songent à quitter le Québec

Le reportage d'Anne-Louise Despatie, suivi des explications de Bernard Saint-Laurent, analyste politique à CBC

Exclusif - La moitié des communautés anglophone et allophone du Québec a envisagé de quitter la province l'année dernière, révèle un nouveau sondage EKOS commandé par CBC/Radio-Canada.

Même si seulement 10 % des répondants francophones affirment songer à quitter le Québec, les principales raisons évoquées par l'ensemble des répondants pour déménager ne sont pas fondées sur la langue.

Une majorité des répondants de chaque groupe mentionnent plutôt:

  • l'incertitude politique et leur hostilité envers le Parti québécois (28 %);
  • l'économie et l'emploi (21 %);
  • les taxes (15 %).

CBC/Radio-Canada se penchera dans les prochains jours sur ce qui pousse des Québécois à vouloir quitter la province, ce qui les retient, et les espoirs qu'ils entretiennent pour leur avenir au Québec.

Pour connaître la méthodologie du sondage, cliquez ici

*** Pour consulter le graphique sur un appareil mobile, cliquez ici

Les facteurs économiques

Au total, 16 % des répondants ont cité l'économie comme principale raison pour déménager hors de la province. L'incertitude politique arrive ex aequo en première position.

Brett House, chercheur à la Fondation Jeanne Sauvé et au Centre pour l'innovation dans la gouvernance internationale, estime que la situation économique au Québec n'est pas aussi sombre que le pensent certains, mais la province est peu performante.

« Nous sommes médiocres en ce moment - nous ne sommes pas en grande forme, mais nous ne sommes pas une catastrophe non plus. Nous nous améliorons un peu, mais nous pourrions faire beaucoup mieux », souligne-t-il.

« Le Québec a le potentiel d'être l'un des deux moteurs de l'économie de ce pays avec l'Ontario, et pourtant, l'économie se porte moins bien que ce qu'elle devrait », ajoute-t-il.

Anxiété bilingue

Suni Hope Johnston, qui a quitté l'Angleterre pour s'installer à Montréal au début des années 70, affirme avoir été attirée par la métropole québécoise pour son flair européen et son bouillonnement.

« Je me souviens que mon mari et moi dansions jusqu'à 4 h du matin. Nous nous sommes beaucoup amusés, et puis ça s'est terminé », se souvient-elle.

Mme Johnston a fondé une famille et son mode de vie a changé. Tout comme la ville qu'elle jugeait autrefois si attrayante.

Selon elle, l'ambiance actuelle au Québec est marquée par les divisions. « Je pense que c'est un droit de naissance de tous les jeunes Québécois de parler les deux langues. Chaque enfant devrait aller à l'école pour apprendre le français et l'anglais. Pour le moment, ce genre de division me semble tragique », dit-elle.

Elle envisage de déménager en Ontario, une destination populaire chez les personnes qui songent à quitter le Québec, suggèrent les résultats du sondage EKOS. En effet, 40 % des répondants francophones et non-francophones qui pensent quitter le Québec iraient s'installer en Ontario, devant les États-Unis (14 %).

Marc Stamos, qui est originaire de Montréal, considère également s'installer en Ontario. Pour lui, le bilinguisme constitue une source de fierté, mais il déplore que la langue soit devenue politisée à nouveau dans la province, au point de devenir un sujet de discorde.

« Pour la première fois depuis les années 1990, je sens que je dois affirmer mon "anglophonité". Vous savez, les choses étaient si calmes pendant si longtemps que mon frère, mes amis et moi étions à l'aise en français. » — Marc Stamos, originaire de Montréal

Mais avec une élection imminente et la possibilité d'un gouvernement péquiste majoritaire, M. Stamos affirme que lui et ses amis se demandent s'ils veulent vivre une autre période de soubresauts.

Ces changements d'humeur relevés dans le sondage ne se sont pas encore traduits concrètement dans le marché immobilier, par exemple, mais ce sont des signes susceptibles d'attirer l'attention des politiciens.

À propos de l'enquête

Un total de 2020 résidents du Québec ont été interrogés par téléphone entre le 10 et le 18 février 2014, dans le cadre de cette étude EKOS commandée par CBC/Radio-Canada. La marge d'erreur pour un échantillon de 2020 est de plus ou moins 2,2 points de pourcentage, soit 19 fois sur 20.

Les personnes interrogées incluent :

  • 782 anglophones (avec une marge d'erreur de plus ou moins 3,5 points de pourcentage 95 % du temps);
  • 1009 francophones (avec une marge d'erreur de plus ou moins 3,1 points de pourcentage 95 % du temps);
  • 223 allophones (avec une marge d'erreur de plus ou moins 6,5 points de pourcentage 95 % de du temps).

Les anglophones représentent les répondants ayant indiqué que leur langue maternelle est l'anglais, et les francophones ayant indiqué le français. Les allophones ont identifié leur langue maternelle comme étant « autre ».


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Propos surl’Ukraine: Justin Trudeau s'excuse

Les détails avec Emmanuelle Latraverse

Justin Trudeau s'est expliqué et ses excuses ont été « acceptées », a déclaré mardi l'ambassadeur d'Ukraine à Ottawa Vadym Prystaiko. Le chef libéral a dû se justifier après sa blague sur l'Ukraine lors de son passage à l'émission Tout le monde en parle, diffusée dimanche soir à ICI Radio-Canada Télé.

Le chef du Parti libéral du Canada s'est rendu au siège de l'ambassade pour signer un livre de condoléances. Il est « le premier politicien canadien à le faire, personne du gouvernement n'est encore passé », a souligné le diplomate.

Justin Trudeau avait déclaré plus tôt sur son compte Twitter avoir dit à Paul MGrod, du Congrès des Ukrainiens-Canadiens, qu'il était « désolé d'avoir abordé à la légère la réelle menace que la Russie pose sur l'Ukraine ».

« Le président Ianoukovitch est rendu illégitime. Et c'est très inquiétant, surtout puisque la Russie a perdu au hockey, ils vont être de mauvaise humeur. On craint l'implication russe en Ukraine », a répondu M. Trudeau, lorsqu'un des invités de l'émission, un professeur d'université, lui a demandé de se prononcer sur la crise qui secoue l'Ukraine.

L'animateur Guy A. Lepage l'a alors relancé, en lui demandant si on devait craindre l'implication de la Russie simplement à cause du hockey. « Non. C'est d'essayer d'amener une optique un peu légère dans une situation qui est extrêmement sérieuse, extrêmement troublante », a-t-il alors précisé.

Malgré les excuses, cette affaire pourrait continuer de faire des remous, d'autant plus que le chef libéral maintient que la Russie pose une menace pour l'Ukraine. « Quiconque propage des rumeurs d'une intervention russe en Ukraine insulte l'intelligence des Canadiens », a réagi mardi Georgiy Mamedov, l'ambassadeur de Russie au Canada.

Gaffes en série

Les conservateurs et les néo-démocrates ont profité de l'occasion pour remettre en question le jugement du chef du Parti libéral du Canada en soulignant qu'il n'en étant pas à sa première déclaration controversée, ni à sa première rétractation.

En novembre dernier, il avait indiqué qu'il avait une certaine admiration pour le régime dictatorial de la Chine, lorsque quelqu'un lui avait demandé quel gouvernement d'un autre pays il admirait le plus.

En novembre 2012, il s'était excusé d'avoir affirmé que « le Canada fait dur maintenant parce que c'est des Albertains qui contrôlent notre agenda communautaire et sociodémocratique », deux ans plus tôt. 

En avril 2013, les conservateurs l'ont critiqué pour avoir dit qu'il fallait s'interroger sur les « causes profondes » des attentats de Boston.

« J'ai confiance que les Canadiens vont répondre positivement à quelqu'un qui est vrai, qui répond aux questions, plutôt qu'à un politicien qui a toujours la langue de bois et qui ne prend aucun risque de faire des blagues [...] » — Justin Trudeau

Aux doutes sur son jugement, M. Trudeau rétorque que ces controverses démontrent qu'il est une personne « ordinaire ».

« Si effectivement les conservateurs veulent que les prochaines élections [portent] sur le jugement [du futur] premier ministre, je suis très fier qu'ils aient à choisir entre moi et quelqu'un qui aurait choisi Patrick Brazeau, Pamela Wallin et Mike Duffy au Sénat », a-t-il dit mardi après la période de questions à Ottawa.

Marc Garneau, député libéral de Westmount-Ville-Marie, a d'ailleurs défendu son chef sur Twitter lundi, assimilant les critiques des conservateurs à de la « partisanerie ».

Avec des informations d'Emmanuelle Latraverse


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Le projet de charte a des échos jusqu'en Turquie, selon un diplomate canadien

Le dossier de la charte québécoise des valeurs s'est invité dans une conversation portant sur les droits de la personne entre un représentant du gouvernement de la Turquie et un diplomate canadien. L'ambassadeur canadien pour la liberté de religion, Andrew Bennett, a expliqué que le sujet avait été abordé alors qu'il était question des droits des minorités en Turquie.

Le diplomate a soutenu que la Turquie a progressé en matière des libertés religieuses au cours des dernières années. Il cite en exemple le cas de femmes portant le hijab, qui peuvent maintenant entrer dans des bâtiments publics.

Cependant, les minorités chrétiennes, juives et alévies ont toujours bon nombre de préoccupations. Elles disent notamment faire l'objet d'expropriations.

M. Bennett dit avoir soulevé cette question lors d'une visite en Turquie, l'automne dernier. À cela, son interlocuteur turc a évoqué le cas du Québec. Le diplomate soutient que c'était la première et seule fois qu'une référence à la charte lui était faite depuis son entrée en fonction, il y a un an.

M. Bennett ne peut pas se prononcer sur ce sujet puisqu'il n'est pas dans son mandat de s'impliquer dans les dossiers provinciaux. Il a toutefois rejeté toute comparaison entre la persécution des minorités à l'étranger et ce qui se passe actuellement au Québec.

Celui qui est à la tête du Bureau de la liberté de religion du pays rappelle que dans plusieurs pays, plusieurs personnes sont torturées, emprisonnées ou tuées en raison de leur foi. Le Canada a mis sur pied un Bureau de la liberté de religion, car il bénéficie de cette liberté à la maison, a précisé l'ambassadeur.

« Au Canada, nous avons des tribunaux et la Charte des droits et libertés. Nous pouvons faire la promotion des libertés religieuses à l'extérieur de notre pays, car nous jouissons de celles-ci au Canada. C'est l'approche que nous adoptons », a-t-il expliqué.

Andrew Bennett se trouve actuellement à Washington. Au cours des derniers jours, il a rencontré le dalaï-lama, des homologues américains ainsi que des groupes de réflexion et d'intellectuels.

M. Bennett a parlé de son travail à l'occasion d'une conférence, organisée par le Berkeley Center's Religious Freedom Project. On lui a demandé si son organisme continuerait d'exister si les conservateurs ne formaient plus le gouvernement. S'il concède que cette possibilité existe, il n'y croit guère, rappelant sa nomination non partisane et l'intégration de l'organisation au sein du ministère des Affaires étrangères.

La question du « clientélisme » a aussi été abordée à l'occasion de cette rencontre. Il a assuré que les positions de son Bureau ne seront pas influencées par les intérêts politiques et économiques du Canada à l'étranger.

Andrew Bennett a aussi insisté sur le fait que son travail n'implique pas de discussions théologiques. Son rôle est de promouvoir la liberté de religions, même s'il admet avoir voulu devenir prêtre catholique à une certaine époque et qu'il ne cache pas sa foi catholique.


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