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André Boisclair met ses menaces à exécution

Written By Unknown on Senin, 30 September 2013 | 14.18

Le reportage et les explications de Sébastien Bovet

L'ex-ministre péquiste André Boisclair entreprend des procédures judiciaires contre la Coalition avenir Québec (CAQ), le député Jacques Duchesneau et son chef, François Legault, pour atteinte à sa réputation, a-t-il annoncé dimanche.

Selon André Boisclair, Jacques Duchesneau a agi de manière « odieuse » en faisant des « liens malhonnêtes » dans le but de détruire sa réputation.

La semaine dernière, Jacques Duchesneau a tenté d'établir un lien entre une promesse de subvention par André Boisclair, sa consommation passée de cocaïne et les liens allégués du bénéficiaire de la subvention promise, Paul Sauvé,  avec le crime organisé. M. Boisclair admet connaître M. Sauvé depuis plusieurs années.

L'ancien chef du Parti québécois affirme que ces trois éléments sont totalement indépendants les uns des autres. Il a déjà reconnu avoir consommé de la cocaïne à quelques reprises en 1997-1998, mais il n'a jamais rien dû au crime organisé, soutient-il. 

« Je n'ai pas de dette de quelconque nature que ce soit envers le crime organisé. Je n'ai jamais subi de pression de sa part. Toutes allégations à cet égard sont sans fondement. » — André Boisclair

La subvention à l'église St-James qu'il a promise en 2003 répondait aux normes, selon lui, et elle n'était pas destinée à son ami Paul Sauvé, mais bien au propriétaire de l'église. De plus, le ministre libéral qui lui a succédé, Jean-Marc Fournier, « a conclu à la pertinence du projet » de restauration de l'église, a-t-il rappelé. 

Finalement, ce n'est qu'en 2006 que l'entreprise de Paul Sauvé aurait été infiltré par le crime organisé, selon ce que ce dernier a déclaré à la Commission Charbonneau.

« La chronologie de Jacques Duchesneau ne tient pas la route. Comment aurais-je pu savoir en 2003 que l'entreprise de Paul Sauvé connaîtrait éventuellement des difficultés financières et qu'elle serait apparemment l'objet d'une infiltration du crime organisé trois ans plus tard? », a invoqué M. Boisclair.

« Je suis traîné dans la boue en raison d'une joute politique partisane où, pour certains, il semble que tous les coups soient permis. » — André Boisclair

André Boisclair a récemment mis en demeure Jacques Duchesneau de se rétracter, ce qu'il n'a pas fait. Le chef de la CAQ, François Legault, est ensuite venu à la défense de son député, affirmant qu'il était dans son droit de poser des questions. 

M. Duschesneau et la CAQ attendront de recevoir la poursuite avant de réagir.

Qui paiera pour les frais d'avocats?

André Boisclair devra assumer lui-même ses frais d'avocats puisque c'est à titre personnel qu'il entreprend cette poursuite. Les avocats de M. Duchesneau et M. Legault seront quant à eux payés par l'Assemblée nationale puisqu'ils sont poursuivis à titre de députés.  

André Boisclair a été relevé de ses fonctions de délégué général du Québec à New York, à sa demande, vendredi. Il a expliqué dimanche avoir voulu se délier les mains avant de réagir, pour pouvoir le faire comme simple citoyen. Et puisque les derniers jours ont été « excessivement difficiles », a-t-il dit, il souhaitait rentrer au Québec auprès de sa famille et ses amis.

« M. Boisclair est un homme responsable, c'est lui qui a demandé à être relevé de ses fonctions pour pouvoir se défendre », a confirmé la première ministre Pauline Marois dimanche.


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Juifs, sikhs et musulmans à l'unisson contre la Charte

Le reportage de Michel Rochon

La mobilisation contre le projet de Charte des valeurs québécoises ne s'estompe pas. Une nouvelle manifestation a eu lieu dans les rues de Montréal, incluant pour la première fois des membres de la communauté juive.

Plus de mille personnes ont répondu à l'appel lancé par le Rassemblement des citoyens engagés pour un Québec ouvert. Des représentants des communautés juives, musulmanes et sikhes ont exprimé à l'unisson leur opposition au projet d'interdire le port de signes religieux aux employés du secteur public.   

Contrairement à la première manifestation contre la charte, le Centre consultatif des relations juives et israéliennes a décidé de participer à l'événement de dimanche. Le groupe avait refusé de s'associer au rassemblement du 14 septembre dernier, affirmant que les organisateurs comprenaient « des intégristes religieux radicaux ». C'est le Collectif québécois contre l'islamophobie, associé à des personnes controversées, qui était à la tête de l'initiative.

« Nous croyons qu'avant qu'un gouvernement puisse proposer des restrictions aussi sévères sur des droits et libertés fondamentaux, il doit faire la démonstration qu'il y a une nécessité profonde, un objectif supérieur, tel que la sécurité publique, nationale ou le bon fonctionnement de l'État. Or, le gouvernement a été incapable de faire cette démonstration », explique David Ouellette du Centre consultatif des relations juives et israéliennes.

« J'accepte les patients tels qu'ils sont, avec leur bagage, leur passé. [...] Ça ne les dérange pas, ce que je porte. Au contraire, ils veulent en apprendre plus, me connaître et ils m'acceptent telle que je suis. » — une infirmière musulmane en psychiatrie

Le philosophe Charles Taylor, connu pour avoir présidé la commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables, a également participé à l'événement. « Cette mesure qui exclut les signes religieux est profondément discriminatoire », a-t-il dit au micro.

La semaine dernière, c'était au tour des défenseurs de la charte de se mobiliser à Montréal. Ils étaient toutefois moins nombreux.


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Escarmouches dans le nord du Mali

Une fusillade a éclaté, dimanche, entre des hommes armés et les troupes gouvernementales maliennes dans la ville de Kidal, dans le nord du Mali, ont déclaré des habitants, trois jours après la rupture du cessez-le-feu par les séparatistes touaregs.

Selon des responsables locaux, des séparatistes touaregs ont attaqué une unité stationnée devant une banque.

Un porte-parole du Mouvement national pour la libération de l'Azawad ( MNLA ) a cependant déclaré que c'étaient les soldats qui avaient ouvert le feu sur un véhicule du MNLA, blessant trois hommes à l'intérieur. Le calme est revenu à la nuit tombée, indiquent des habitants.

Le MNLA a annoncé jeudi la rupture du cessez-le-feu en accusant le gouvernement de Bamako de ne pas avoir respecté ses engagements dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu signé en juin à Ouagadougou après la reconquête du nord du Mali par l'armée française en début d'année.

Il y a deux jours, la même succursale avait été attaquée à la grenade et deux soldats avaient été blessés.

« Nos combattants sont maintenant en état d'alerte », a déclaré Moussa Ag Acharatoumane, porte-parole du MNLA basé à Paris.

Un responsable des services de renseignement maliens, souhaitant ne pas être identifié, a déclaré que ces accrochages coïncidaient avec l'arrivée de renforts de l'armée en provenance de la ville proche d'Anefis.

« La ville est maintenant encerclée par les forces maliennes, qui tirent avantage de la situation pour reprendre des positions occupées par les rebelles », a dit ce responsable.

Reuters


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La marijuana thérapeutique, le nouveau commerce à 1,3 G $

Le gouvernement du Parti conservateur lancera, ce mardi, un tout nouveau secteur commercial d'une valeur de 1,3 milliard de dollars qui devrait permettre à quelque 450 000 Canadiens d'avoir accès à de la marijuana à des fins thérapeutiques de qualité contrôlée.

À compter de lundi et jusqu'au 31 mars 2014, Santé Canada éliminera progressivement l'ancien système qui dépendait principalement de la marijuana produite à domicile, à petite échelle et de qualité variable, souvent détournée illégalement vers le marché noir.

La méthode actuelle d'accès à la marijuana à des fins médicales sera remplacée par le recours à des producteurs commerciaux autorisés et agréés par la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui pourront produire plusieurs variétés de la drogue, le tout offert au prix que le marché pourra supporter. Les premières ventes devraient commencer au cours des prochaines semaines, et elles seront livrées par courrier sécuritaire.

« Nous sommes relativement confiants de voir, au fil du temps, un secteur commercial sain », a déclaré Sophie Galarneau, une haute fonctionnaire de Santé Canada, en entrevue à La Presse Canadienne. « La situation sera complètement différente. »

La naissance d'une production de marijuana à grande échelle, dans un contexte de libre marché, surgit au moment où les conservateurs clouent au pilori la campagne du chef du Parti libéral, Justin Trudeau, afin de légaliser la marijuana à des fins récréatives.

Balises

Santé Canada ne fixe aucune limite quant au nombre de installations, qui devront être munies de chambres fortes et de systèmes de sécurité. La production à l'intérieur de maisons privées sera interdite. Les importations venant de pays tels les Pays-Bas seront toutefois permises.

Déjà, depuis le mois de juin, 156 firmes ont présenté des demandes pour obtenir le statut de producteur lucratif et de distributeur, et les deux premiers permis ont été délivrés la semaine dernière.

L'ancien système n'aura généré qu'une industrie artisanale, grâce à laquelle 4200 producteurs autorisés pouvaient desservir un maximum de deux patients chacun. La GRC a souvent dénoncé ces installations de culture de la marijuana, affirmant qu'elles servaient de façade aux organisations criminelles.

Les six prochains mois permettront de compléter la transition vers le nouveau système, et Santé Canada encouragera les utilisateurs de marijuana à des fins médicinales à s'inscrire en vertu du futur régime et de commencer à acheter auprès des nouvelles exploitations agricoles.

À l'heure actuelle, Santé Canada établit à 37 400 le nombre d'usagers de marijuana à des fins thérapeutiques, mais des responsables estiment que ce total décuplera, au minimum, pour atteindre 450 000 utilisateurs d'ici 2024.

Les profits potentiels sont énormes. Un gramme de marijuana séchée se vend environ 10 $ dans la rue, et Santé Canada évalue que la drogue légale s'écoulera au coût moyen de 7,60 $ l'année prochaine, alors que les producteurs pourront fixer les prix sans obstruction du gouvernement. Selon des estimations du gouvernement fédéral, les revenus issus de ce nouveau secteur atteindront 1,3 milliard de dollars par année en 2024.


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Letta testera la confiance du Parlement italien

Le président du conseil italien, Enrico Letta, a annoncé, dimanche, qu'il allait se soumettre à un vote de confiance du parlement et qu'il tirerait « les conclusions qui s'imposent » si les députés la lui refusent.

À l'issue d'un entretien avec le chef de l'État, Giorgio Napolitano, Enrico Letta a précisé qu'il se présenterait, sans doute mercredi, devant le parlement pour chercher une porte de sortie à la crise consécutive à la démission des ministres du parti de Silvio Berlusconi.

Le président du Conseil a dit sentir une « hésitation » sur l'attitude à adopter parmi les élus du parti du Peuple de la liberté ( PDL ) du « Cavaliere » depuis la démission des ministres, officiellement en raison de l'augmentation d'un point du taux de la TVA, à laquelle le PDL était opposé.

« J'espère qu'une partie du PDL n'est pas d'accord avec Berlusconi », a déclaré Enrico Letta sur les antennes de la RAI, invitant implicitement les élus de centre droit à lui accorder la confiance pour éviter à l'Italie des élections anticipées.

Giorgio Napolitano a de son côté souligné dans un communiqué que les déclarations contradictoires des dirigeants du PDL ont créé « un climat de grande incertitude » et qu'Enrico Letta se rendra par conséquent devant le parlement pour « juger de la situation et voir ce qui peut être fait ».

Avant et après l'éclatement de la coalition gouvernementale, Giorgio Napolitano a clairement fait savoir qu'il épuiserait toutes les possibilités avant de recourir en dernier ressort à l'arme de la dissolution et de rappeler les Italiens devant les urnes, sept mois après les dernières législatives.

Soulignant que le système électoral actuel ne permettrait pas de faire émerger une majorité claire en cas de nouveau scrutin, Enrico Letta s'est pour sa part dit prêt à soumettre une nouvelle loi électorale au parlement.

« Un énorme mensonge »

En ordonnant samedi soir le départ du gouvernement des cinq ministres appartenant à sa formation, Silvio Berlusconi a replongé l'Italie dans la crise politique.

Le « Cavaliere » a dit avoir pris sa décision après le refus du gouvernement de renoncer à une hausse de la TVA de 21 à 22 %, décidée par le précédent gouvernement de Mario Monti, à laquelle s'oppose le PDL.

Avant son entretien avec Giorgio Napolitano, Enrico Letta a accusé le « Cavaliere », qui a fêté dimanche son 77e anniversaire, d'avoir proféré « un énorme mensonge » pour justifier un « geste fou et irresponsable ».

Cette nouvelle crise est le produit de la possible éviction de Berlusconi du Sénat à la suite de sa condamnation définitive, prononcée en août par la Cour de cassation, pour fraude fiscale dans l'affaire Mediaset. Une commission sénatoriale doit se prononcer le 4 octobre sur une éventuelle déchéance du « Cavaliere ».

La crise politique a relancé chez les investisseurs les questions concernant la capacité de l'Italie à adopter les réformes nécessaires pour mettre fin à deux ans de récession, une décennie de léthargie économique, une dette publique de 2000 milliards d'euros et un taux de chômage des jeunes atteignant les 40 %.

Les marchés financiers ont déjà pris en compte l'instabilité politique, affirme le ministre de l'Économie Fabrizio Saccomanni dans un entretien publié dimanche. « Les marchés prendront en compte de nombreux éléments, dont les perspectives économiques qui s'améliorent clairement », dit-il dans les colonnes du quotidien financier Il Sole 24 Ore.

« Je pense que l'incertitude liée à l'instabilité du gouvernement a d'ores et déjà été largement intégrée par les marchés ces dernières semaines », ajoute-t-il.

Le PDL divisé

Silvio Berlusconi a appelé de ses voeux dimanche la tenue d'élections « le plus vite possible ». « Nous les gagnerons », a-t-il assuré.

Mais des voix dissidentes se font entendre dans son camp. Fabrizio Cicchitto, pourtant un fidèle de longue date du magnat des médias, a publiquement regretté que son mentor n'ait pas consulté la direction du PDL avant d'ordonner le départ des ministres.

Deux ex-ministres PDL, Gaetano Quagliariello (Réformes constitutionnelles) et Beatrice Lorenzin (Santé) ont tous deux dit qu'ils démissionnaient, mais qu'ils n'adhéreraient pas à Forza Italia, la formation d'origine de Silvio Berlusconi que ce dernier souhaite relancer en remplacement du PDL.

L'ex-ministre PDL des Infrastructures, Maurizio Lupi, a émis la crainte que Forza Italia (En Avant l'Italie) ne soit tenté par « l'extrémisme ».

Ces déclarations confortent Napolitano et Letta dans leur conviction qu'une majorité est à rechercher au parlement pour former un nouveau gouvernement, qu'il soit dirigé par le président du Conseil sortant ou par une autre personnalité.

Enrico Letta peut trouver facilement une majorité à l'Assemblée. Au Sénat, il peut rallier à lui des élus du PDL en rupture de ban avec Berlusconi, ainsi que des membres du mouvement contestataire Cinq-Etoiles de Beppe Grillo.

Berlusconi a senti le danger de désertions dans son camp, et souligné dimanche dans une nouvelle déclaration que le PDL était prêt à voter le budget 2014 qui sera présenté prochainement au parlement à condition que les mesures y figurant soient « réellement utiles à l'Italie ».

Reuters


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Le Conseil de sécurité s’exprime d’une seule voix

Written By Unknown on Sabtu, 28 September 2013 | 14.19

Les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont approuvé à l'unanimité, vendredi, la résolution exigeant de la Syrie la destruction de son arsenal chimique d'ici la mi-2014.

Bien que contraignante, cette résolution n'est pas placée sous le chapitre VII. Elle ne prévoit donc pas de sanctions automatiques, y compris une action militaire, en cas de non-respect des termes.

Le Conseil met toutefois en garde la Syrie contre tout écart par rapport aux termes de la résolution.

« Le Conseil de sécurité des Nations unies [...] se tiendra prêt à prendre des mesures dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies », a déclaré Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères.

Il a toutefois affirmé qu'il faudra « prouver à 100 pour cent » que Damas ne joue pas le jeu, tout en s'assurant que d'éventuelles sanctions devraient être « proportionnelles » aux violations, le cas échéant.

La possibilité de recourir au chapitre VII, et éventuellement à une action militaire contre la Syrie, nécessiterait l'adoption d'une nouvelle résolution par le Conseil de sécurité.

Le vote de vendredi représente une avancée diplomatique importante. Dans le passé, Moscou et Pékin ont opposé leur veto à des projets de texte destinés à augmenter la pression sur la Syrie.

La résolution est la traduction de l'accord conclu le 14 septembre à Genève entre les États-Unis et la Russie sur la destruction de l'arsenal chimique syrien, d'ici juin.

L'absence de la menace militaire représente un compromis des pays occidentaux, surtout de Washington et Paris qui menaçaient de bombarder la Syrie.

Une résolution bien accueillie

Pour le président américain, le projet de résolution est une « grande victoire potentielle pour la communauté internationale ». Son secrétaire d'État, John Kerry, y voit l'illustration de la puissance de la démocratie.

« Notre objectif initial était de dissuader et d'éradiquer les capacités chimiques syriennes. L'option de l'emploi de la force militaire [...] aurait pu le permettre. Mais la résolution de ce soir va encore plus loin, mais par des moyens pacifiques. » — John Kerry, secrétaire d'État américain

« La résolution historique d'aujourd'hui est la première nouvelle positive pour la Syrie depuis longtemps », a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, après le vote.

Selon l'envoyé spécial syrien aux Nations unies, la résolution répond à la plupart des inquiétudes de Damas. Il a toutefois précisé que « le soutien des rebelles, la Turquie, l'Arabie Saoudite, la France, le Qatar et les États-Unis devaient, eux aussi, respecter la résolution du Conseil de sécurité ».

Pour sa part, l'opposition syrienne s'est réjouie de l'adoption de la résolution. « Nous aurions aimé une résolution plus claire, [...] nous en voulions un peu plus, mais nous pouvons nous en accommoder », a déclaré Ahmad Jarba, le président de la Coalition nationale syrienne (CNS), qui rassemble les principaux groupes d'oppositions.

Visiblement satisfait, le ministre français des Affaires étrangères a déclaré que « le Conseil de sécurité mérite enfin son nom ». Laurent Fabius a toutefois précisé que cette résolution « ne sauvera pas, à elle seule, la Syrie ».

De son côté, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a promis que Moscou ferait tout son possible pour que des pourparlers de paix soient organisés.

« Virtuellement, le seul moyen de mettre aujourd'hui un terme à ce chaos est de sortir de l'impasse pour entrer dans un processus de règlement politique de la crise syrienne. » — Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères

Conflit syrien : onde de choc au Moyen-Orient

Au-delà des armes chimiques

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a tempéré en affirmant que de se débarrasser des armes chimiques « n'était pas un permis de tuer sans discrimination avec les armes conventionnelles ».

Il a suggéré que la conférence de paix sur la Syrie, dite de Genève 2, devrait se tenir à la mi-novembre pour tenter d'amorcer une transition politique en Syrie.

Selon des diplomates, des contacts seront pris en octobre pour préparer cette conférence. Le médiateur de l'ONU en Syrie, Lakhdar Brahimi, fera ensuite le point sur les préparatifs à la fin octobre.

Par la bouche de son envoyé spécial à l'ONU, Damas s'est engagé « fermement à se rendre à Genève » pour discuter de paix.

De son côté, la CNS a affirmé vouloir être à Genève si le but de la conférence est clairement établi. « Il s'agit d'une transition vers la démocratie, cela ne doit pas être un dialogue sans fin avec le régime », a dit son président, Ahmad Jarba.

La conférence de Genève 2, une idée des États-Unis et de la Russie, a été plusieurs fois reportée en raison notamment de divergences sur ses objectifs et sur les participants.

Deux équipes d'enquêteurs

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a validé une feuille de route pour la destruction de l'arsenal syrien, prévoyant le début des inspections au début de la semaine prochaine.

Les experts disposent de 30 jours pour visiter toutes les installations déclarées la semaine dernière par la Syrie. D'ailleurs, l'OIAC a réclamé que Damas garantisse la sécurité et l'accès « immédiat et sans entraves » à tous ses sites.

Une autre équipe, celle des enquêteurs de l'ONU, poursuit son travail sur le terrain en Syrie, là où des attaques chimiques auraient été perpétrées. Les experts enquêtant sur l'usage présumé d'armes chimiques en Syrie doivent conclure leur mission lundi, et publier leur rapport fin octobre.


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GIEC : l'alerte des scientifiques n'émeut pas le gouvernement Harper

Entrevue avec le politologue Frédéric Boily

L'alerte lancée vendredi par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) n'ébranle pas le gouvernement conservateur. Les scientifiques avancent que les changements climatiques auront d'importantes répercussions sur la météo, le niveau des océans et l'Arctique d'ici la fin du siècle.

La ministre canadienne de l'Environnement, Leona Aglukkaq, a réagi au rapport du GIEC en affirmant que son gouvernement a mieux réussi que les précédents à réduire les sources d'émission de gaz à effet de serre (GES).

Elle soutient que des efforts ont été faits en vue de réduire deux sources majeures d'émissions : le transport et les centrales d'électricité au charbon. Ottawa se targue notamment d'avoir été le premier pays au monde à écarter la production d'électricité à partir du charbon.

Le gouvernement s'attaque également aux intentions des néo-démocrates de créer un système de plafonnement et d'échange de droits d'émission de gaz à effet de serre. Un projet, dit Mme Aglukkaq, qui nuirait à l'économie du pays­. 

Les conservateurs font également valoir que « le Canada est responsable de moins de 2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre ».

L'opposition inquiète

Du côté de l'opposition, le Nouveau Parti démocratique (NPD) parle d'un rapport du GIEC qui « donne froid dans le dos » et déplore que les conservateurs « dorment au gaz ».

« On a un gouvernement qui veut exploiter les ressources naturelles le plus rapidement possible et qui est prêt, pour ça, à mettre fin à toutes les évaluations environnementales et à augmenter notre production de manière importante sans voir les conséquences à moyen et à long terme », a réagi le député néo-démocrate de Rosemont-La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice. « Il ne pense pas à nos enfants et à nos petits-enfants. »

Même discours du côté du Parti libéral du Canada (PLC), qui estime que les conservateurs de Stephen Harper ont fait reculer le pays en matière de réduction des émissions de GES. Le PLC déplore qu'en plus de nuire à l'environnement, le gouvernement mine la réputation du Canada à l'international.

Le Parti vert du Canada salue la publication du Rapport d'évaluation du GIEC, mais il met en perspective ses conclusions, déjà dépassées, selon la formation politique. Citant la revue Scientific American, le Parti vert affirme qu'en raison du processus long et fastidieux auquel sont astreints les chercheurs, les données scientifiques les plus récentes sur les taux alarmants de fonte du pergélisol ne sont pas incluses dans le rapport.

Du côté des groupes de protection de l'environnement, Steven Guilbeault, d'Équiterre, martèle que l'ensemble de la communauté scientifique est représentée au sein du GIEC, et que l'analyse de ces experts devrait être davantage prise en compte par le premier ministre canadien, Stephen Harper.

« On n'a jamais vu de processus scientifique aussi long, aussi rigoureux et, malgré ça, M. Harper est là et fait la promotion des sables bitumineux. » — Steven Guilbeault, cofondateur et directeur principal d'Équiterre

Dix scientifiques du Canada font partie du Groupe de travail et 23 autres contribuent au rapport, à titre de collaborateurs ou d'examinateurs experts.

« Ceux qui se défilent au lieu d'agir jouent avec le feu », dit Washington 

Le secrétaire d'État américain, John Kerry, affirme que ce rapport constitue une sonnette d'alarme : « Ceux qui font fi de la science, ou qui se défilent au lieu d'agir, jouent avec le feu », a déclaré M. Kerry. Le secrétaire d'État fait ainsi référence aux sceptiques qui remettent en question la nécessité d'agir rapidement.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, estime que par ce rapport, les scientifiques appellent les gouvernements à entériner l'accord limitant l'effet des gaz à effet de serre, accord dont la conclusion est espérée en 2015, aux Nations unies.

Ban Ki-moon souhaite que l'appel soit entendu notamment par les gouvernements, notamment ceux qui ont préféré tenter de revigorer la croissance économique plutôt que de combattre les changements climatiques.

Paris réclame la conclusion d'un pacte mondial sur le climat en 2015

De son côté, la France salue « l'adoption unanime, à Stockholm, du premier volume du cinquième rapport du GIEC, qui confirme la réalité dramatique du changement climatique ».

Dans un communiqué commun, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, Philippe Martin, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, et Pascal Canfin, ministre délégué chargé du Développement, écrivent que « la première décennie du XXIe siècle (2001-2010) a été la plus chaude depuis 1850 ». Les ministres français rappellent d'autres  « phénomènes incontestables » :  l'augmentation de la température moyenne, l'élévation du niveau des océans et l'accélération de la fonte des glaciers.

La semaine prochaine, à Paris, se tiendra un forum sur le changement climatique. L'événement est censé donner le coup d'envoi, en France, de la mobilisation en vue de la conférence mondiale « Paris Climat 2015 ».


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Chèque émis à Rizzuto : Ottawa lance une enquête

Les explications d'Alain Gravel

L'Agence du revenu du Canada lance une enquête à la suite des révélations concernant un remboursement d'impôt de près de 400 000 $ émis à Nick Rizzuto, ancien parrain de la mafia montréalaise.

Le commissaire de l'agence fédérale, Andrew Treusch, charge la division de sécurité des affaires internes d'entreprendre cette enquête dont les résultats devraient être connus avant la fin de l'année.

Il s'engage également à publier ces résultats et demande aux enquêteurs de fournir aux autorités responsables de l'application de la loi toute information pertinente à ce sujet.

« Le gouvernement juge inacceptable toute inconduite de la part d'agents du fisc. Nous prenons des mesures pour tenir les gens responsables de leurs actes. » — Andrew Treusch, l'Agence du revenu du Canada

Alerté par les révélations de Radio-Canada, M. Treusch précise toutefois avoir demandé des informations et qu'à l'heure actuelle, il n'y a aucune indication concernant des irrégularités d'ordre criminel dans ce dossier.

Jeudi, le bureau de la ministre du Revenu national, Kerry-Lynne Findlay, avait réagi par écrit. « Nous prenons des mesures pour tenir les gens responsables de leurs actes. Nous sommes déterminés à sévir contre les actes criminels et à protéger l'intégrité de notre régime fiscal », indique le communiqué.

L'affaire remonte au 13 septembre 2007, un an après l'arrestation de Nick Rizzuto par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) dans le cadre de l'opération Colisée. Alors qu'il était en prison, l'ancien patron de la mafia a reçu de l'Agence du revenu du Canada un chèque au montant de 381 000 $. Il devait au fisc 1,5 million de dollars.

Des vérificateurs de l'Agence ont constaté la méprise et le chèque a été récupéré. On se demande aujourd'hui si c'était une erreur ou un geste de corruption.


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Poursuite de 400000$ contre le matricule 728

Les précisions de Normand Grondin

Exclusif - Les quatre citoyens arrêtés par la policière Stéfanie Trudeau, connue comme le matricule 728, portent plainte au civil près d'un an après l'intervention musclée, rue Papineau à Montréal, a appris Radio-Canada.

Ils réclament chacun entre 35 000 $ et 150 000 $ à Stéfanie Trudeau, à son partenaire, Kevin Henry, et au Service de police de Montréal pour préjudices corporels, dommages moraux et atteinte à leurs droits fondamentaux.

Les plaignants reprochent notamment à Stéfanie Trudeau d'avoir eu recours à une force plus grande que celle nécessaire, d'avoir proféré des menaces à leur endroit et d'avoir violé leurs droits fondamentaux en les arrêtant de façon arbitraire et abusive. Ils l'accusent également d'avoir agi de mauvaise foi et de manière discriminatoire en raison de leur statut social.

Les demandeurs prennent pour preuve la conversation entre Stéfanie Trudeau et ses collègues, enregistrée par mégarde, dans laquelle elle injurie les demandeurs, les qualifiant notamment de « carrés rouges », d'« artistes » et de « mangeux d'marde ». Ils indiquent également dans leur requête en Cour supérieure du Québec que des carrés rouges, symbole de la contestation étudiante de 2012, étaient collés dans les fenêtres de leur local et qu'ils étaient visibles de la rue.

Des poursuites criminelles?

Par ailleurs, l'enquête policière qui doit permettre de déterminer s'il y aura des accusations criminelles contre Stéfanie Trudeau dans ce dossier est complétée. Elle est maintenant sur le bureau de la Direction des poursuites criminelles et pénales, à Montréal, qui devrait prendre une décision d'ici quelques jours ou quelques semaines.

Rappelons que Stéphanie Trudeau a été blanchie le mois dernier pour une autre intervention, cette fois lors de la manifestation étudiante du 20 mai 2012. Captée sur vidéo, on y voit la policière poivrer des manifestants.

Avec les informations de Normand Grondin


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André Boisclair relevé temporairement de ses fonctions

Les explications de Sébastien Bovet

Le délégué général du Québec à New York, André Boisclair, est relevé temporairement de ses fonctions, à sa demande, afin de lui permettre de laver sa réputation, a appris Radio-Canada.

Cette semaine le député de la Coalition Avenir Québec (CAQ), Jacques Duchesneau, a soulevé des questions sur les liens entre l'octroi d'une subvention, la consommation passée de cocaïne de M. Boisclair et les liens allégués d'un de ses amis avec le crime organisé.

Selon nos informations, M. Boisclair estimait que dans ces circonstances il lui était difficile de poursuivre ses activités à New York. Le gouvernement a donc acquiescé à sa demande en le relevant de ses fonctions avec salaire. André Boisclair et ses avocats ont été en contact toute la journée pour négocier cette entente.

En soirée, le ministre des Relations internationales du Québec, Jean-François Lisée, a affirmé qu'il « prend acte » de la demande de M. Boisclair.

« Je souhaite bonne chance à M. Boisclair dans ces moments difficiles et je le remercie pour l'excellent travail qu'il a accompli dans le cadre des derniers mois à New York », a précisé le ministre, dans un communiqué.

De son côté, André Boisclair, lui-même ancien ministre péquiste, doit s'adresser aux médias lundi, à Montréal, a-t-il annoncé sur son compte Twitter.

Le délégué général du Québec à New York a fait parvenir une mise en demeure à Jacques Duchesneau, le sommant de se rétracter, sans quoi il intentera des procédures judiciaires en diffamation contre lui et sa formation. André Boiscair a aussi lancé jeudi matin une pétition en ligne pour réclamer le soutien du public face aux allégations de la Coalition avenir Québec.

Retour sur les allégations de la CAQ

Le 10 avril 2003, l'Église unie du Canada a reçu une lettre d'intention de 2,5 millions de dollars du ministre des Affaires municipales d'alors, André Boisclair, pour la réfection de l'église St. James, au centre-ville de Montréal, un projet piloté par son ami Paul Sauvé.

Le gouvernement péquiste sera défait quatre jours plus tard, mais la subvention promise sera finalement attribuée à l'Église unie du Canada par le gouvernement libéral de Jean Charest.

L'ex-ministre Boisclair soutient que le financement accordé « n'est en rien illégal ou illégitime ». Il insiste sur le fait qu'il était conditionnel à « l'obtention, par l'Assemblée nationale, des crédits nécessaires ». « Cette aide offerte s'inscrivait dans la continuité d'une première phase de mise en valeur de l'église, amorcée en 2001, dans le cadre du programme d'infrastructure Québec-Municipalités », précise M. Boisclair.

André Boisclair ajoute qu'il connaît Paul Sauvé depuis des années et que ce dernier a participé à des activités de financement : « À cet égard, à ma connaissance, le cadre juridique en vigueur a été scrupuleusement respecté ».

« [Les récentes déclarations de Jacques Duchesneau] et l'association vicieuse qu'il effectue à mon égard sont hautement diffamatoires et préjudiciables à ma réputation. De plus, elles ont été faites avec l'intention évidente de me nuire », écrit-il.

Jeudi, à l'Assemblée nationale, François Legault a demandé à trois reprises à la première ministre Marois si elle était d'accord avec ce geste d'André Boisclair. La première ministre ne s'est pas levée pour répondre au chef caquiste.

C'est plutôt le ministre des Relations internationales, Jean-François Lisée, qui s'est levé pour dénoncer les allégations de MM. Legault et Duchesneau. « Je suis très déçu de voir aujourd'hui que le chef de la CAQ semble endosser les accusations sans fondement de son député », a-t-il dit.

Radio-Canada a par ailleurs pris connaissance d'une lettre semblable envoyée par André Boisclair quelques jours avant les élections de 2003. La lettre, adressée au maire de Baie-des-Sables, connu comme un partisan libéral, l'informe que sa municipalité recevra plus de 4 millions de dollars destinés aux infrastructures. La lettre précise que le tout est conditionnel à l'obtention des crédits à l'Assemblée nationale.

D'après les informations de Sébastien Bovet.


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Ottawa se défend au sujet du remboursement d'impôt à l'ex-parrain Nick Rizzuto

Written By Unknown on Jumat, 27 September 2013 | 14.18

Le reportage de Marc Godbout

La ministre du Revenu national, Kerry-Lynne Findlay, a brièvement réagi, jeudi, au reportage de Radio-Canada révélant que l'ex-parrain de la mafia Nicolo Rizzuto, assassiné en 2010, a reçu un remboursement d'impôt de 400 000 $ de l'Agence du revenu du Canada (ARC) alors qu'il devait 1,5 million de dollars au fisc.

« Comme cela a été rapporté par les médias, le remboursement d'impôt qui a été incorrectement envoyé à Rizzuto a été récupéré dans son intégralité. Le gouvernement juge inacceptable toute inconduite de la part d'agents du fisc. Les personnes responsables d'une inconduite doivent être tenues responsables. Nous prenons des mesures pour tenir les gens responsables de leurs actes. Nous sommes déterminés à sévir contre les actes criminels et à protéger l'intégrité de notre régime fiscal », a fait savoir le bureau de la ministre, par voie de communiqué.

Le chef de l'opposition officielle, Thomas Mulcair, qualifie cette situation d'inacceptable et d'insensée.

« C'est un cas criant d'incompétence de la part du gouvernement conservateur, mais ils ne font rien avec ces cas à répétition de fraude, s'est exclamé le chef du Nouveau Parti démocratique. On apprend que quelques personnes ont été interpellées, mais il y avait un problème réel de fond au sein d'un des ministères les plus importants du gouvernement fédéral, qui est devenu une agence, et M. Harper a l'air de rester les bras croisés. »

L'émission Enquête se penche sur la situation à l'Agence du revenu du Canada ce soir, 21 h, sur les ondes d'ICI Radio-Canada Télé.

Une agence en réorganisation

Ex-employé du Programme spécial d'exécution (PSE), Robert Martin a quitté l'Agence du revenu du Canada le 13 septembre et a rencontré l'équipe de l'émission Enquête trois jours plus tard. « Je suis frustré de savoir que ce genre de dossier-là n'est pratiquement plus vérifié. On peut "fourrer" le système, excusez l'expression », s'exclame-t-il en dénonçant le fait que l'ARC peut s'acharner sur des pourboires alors qu'elle laisse passer des millions de dollars en blanchiment, le secteur dans lequel il était spécialisé.

M. Martin, qui a pris une retraite prématurée, travaillait sur le plus gros dossier de blanchiment de l'histoire de l'ARC, au sein d'une unité spéciale, le PSE, qui ciblait particulièrement les membres du crime organisé, avant d'être démantelée.

« Aller s'acharner sur une petite coiffeuse qui ne déclare pas 2000 $ de pourboire par année quand un autre blanchit 7-8 millions... Moi, je trouve ça inconcevable. » — Robert Martin

Le PSE était composé de vérificateurs chevronnés que redoutait le crime organisé, selon le journaliste Alain Gravel. Trois ex-employés rencontrés par Enquête estiment que le transfert du mandat du PSE dans le service de vérification des petites et moyennes entreprises ne fonctionnera pas, puisqu'il faut une expertise particulière pour accomplir la tâche qui leur était confiée.

L'ancien contrôleur de la Banque du Canada Jean-Pierre Aubry dénonce le manque de ressources nécessaires pour contrer les fraudeurs. « On a besoin d'expertise, il y a des dossiers qu'il faut fouiller pendant des années pour avoir des résultats. Quand on fait des changements dans l'organisation, il faut s'assurer qu'on puisse faire le pont entre l'ancienne et la nouvelle façon. Parfois, on échappe des balles », dit-il.


Réponses fournies le 20 septembre par Noël Carisse, directeur adjoint des relations avec les médias à l'ARC :

Bonsoir M. Gravel,

Voici [...] des réponses à vos questions :

1- Comment expliquer que le chef de la mafia à Montréal Nicolo Rizzuto ait eu un remboursement d'impôt de 381 737,46 $ le 13 septembre 2007, alors qu'il était en prison et qu'il devait au fisc canadien 1,5 million de dollars et qu'une hypothèque légale avait été enregistrée sur ses biens?

Le 11 février 2010, Nicolo Rizzuto a plaidé coupable à des chefs d'accusation d'évasion fiscale. Les chefs d'accusation découlent d'une enquête de l'Agence du revenu du Canada portant sur les années d'imposition 1994 et 1995. M. Rizzuto a été accusé d'avoir omis de déclarer les intérêts gagnés sur plus de 5 millions de dollars déposés dans trois comptes bancaires suisses. Il s'est vu imposer une amende de 209 200 $, représentant 135 % de l'impôt fédéral qu'il a tenté d'éluder. En plus de l'amende, M. Rizzuto a dû payer la totalité des impôts éludés, y compris les intérêts et toutes les pénalités administratives qui s'appliquaient. Pour plus de renseignements concernant cette affaire, veuillez consulter le communiqué de presse ci-joint. (Voir le communiqué)

La Loi de l'impôt sur le revenu interdit formellement la communication de renseignements confidentiels sur les contribuables, sauf dans des circonstances particulières énumérées dans la Loi. Nous ne pouvons donc pas fournir de commentaires ni de renseignements sur les questions précises dont vous nous avez fait part.

2- Nous avons les témoignages de trois ex-employés de l'Agence qui sont très inquiets de la disparition du Programme spécial d'exécution. Ils soulignent qu'avec la disparition de cette section, une grande partie de l'expertise de l'Agence pour combattre le crime organisé va se perdre. Ils sont d'autant plus inquiets que ceux qui prendront la relève vont provenir de la section de la vérification des petites et moyennes entreprises, où les enquêteurs de l'Agence et de la GRC ont trouvé une poche de corruption.

En ce qui concerne le Programme spécial d'exécution (PSE), il n'y a pas eu de diminution des ressources consacrées à la lutte contre l'évasion fiscale à la suite de sa suppression.

Le mandat du PSE était de procéder à des vérifications et d'entreprendre d'autres mesures d'exécution civiles à l'égard de particuliers soupçonnés de tirer un revenu d'activités illégales. Les changements apportés au PSE découlent de l'évaluation interne que l'ARC a menée à l'égard de ses services. Les objectifs du PSE ainsi que son mandat n'ont pas été abandonnés. Les ressources dédiées au PSE ont été réaffectées au sein de la Direction générale des programmes d'observation de l'ARC et continueront d'être dédiées à la détection de cas d'inobservation et à la lutte contre ceux-ci.

Ce transfert n'a eu aucune incidence négative sur les mesures que prend l'ARC contre les contribuables qui sont soupçonnés de tirer un revenu d'activités illégales. La suppression du PSE ne diminue aucunement la capacité de l'Agence dans ce domaine. La détection et la poursuite de l'inobservation exigent de l'ARC qu'elle mette constamment au point ses pratiques et qu'elle cultive ses connaissances et ses renseignements. La consolidation des groupes exécutant des fonctions précises permet l'expertise partagée et une exécution plus efficace.

De plus, l'ARC a pris des mesures en vue d'améliorer davantage la façon dont elle collabore avec ses principaux partenaires, comme la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et le Service des poursuites pénales du Canada (SPPC), afin de s'assurer que les criminels sont traduits en justice.

L'ARC a également renforcé l'intégrité de ses processus internes en créant en 2013 des unités de Renseignements d'entreprise et de l'assurance de la qualité (REAQ). Cette mesure vient renforcer davantage la répartition des tâches dans nos processus et garantit un contrôle de la qualité systémique des dossiers vérifiés.

3- Un ex-employé de l'Agence ayant été à l'origine du projet Legaux soutient devant la caméra qu'un dirigeant de l'Agence à Montréal a tenté d'étouffer l'affaire de la corruption. Qu'il s'est écoulé une année complète avant que les choses se mettent en branle pour que l'enquête débute. Qu'il y a eu en fait une tentative de cover-up.

L'ARC prend très au sérieux les allégations d'actes répréhensibles par des employés et renvoie de telles affaires immédiatement aux autorités appropriées.
En ce qui concerne les allégations d'actes répréhensibles au Bureau des services fiscaux de Montréal, l'ARC a pris des mesures immédiates et a renvoyé l'affaire à la Gendarmerie royale du Canada (GRC). L'ARC a congédié huit employés et la GRC a déposé en 2012 et 2013 des accusations au criminel contre six anciens employés.

Nous encourageons quiconque possède des renseignements concernant des écarts de conduite d'employés à communiquer avec l'ARC. Tous les renseignements reçus font l'objet d'une enquête. Lorsqu'il y a des motifs raisonnables de croire que l'inconduite d'un employé peut être contraire à la loi ou criminelle, l'ARC renvoie l'affaire à l'organisme d'application de la loi approprié pour une enquête approfondie.

4- Des sources internes crédibles à l'Agence affirment que les moyens d'enquête de l'ARC dans l'affaire de la fausse facturation impliquant Francesco Bruno et les entreprises de Tony Accurso ont été très limités comparativement à ce que l'Agence du revenu du Québec a déployé dans cette même enquête.

L'Agence du revenu du Canada ne commente pas les activités d'enquête des autres organisations.

L'ARC prend très au sérieux l'évasion fiscale criminelle et la fraude. Les conséquences d'une condamnation au criminel pour un crime fiscal sont graves. Elles peuvent comprendre un emprisonnement pouvant aller jusqu'à cinq ans et des amendes imposées par le tribunal pouvant atteindre 200 % des taxes et des impôts que l'on a tenté d'éluder, en plus d'une nouvelle cotisation concernant l'ensemble des taxes, des impôts, des intérêts et des pénalités à payer.

En ce qui concerne les stratagèmes de fausses facturations auxquels vous faites référence, l'Agence a lancé une série d'enquêtes sur l'évasion fiscale d'un certain nombre d'entreprises, dont B.T. Céramique inc, Simard-Beaudry Construction inc. et Construction Louisbourg ltée. Jusqu'à maintenant, ces enquêtes ont donné lieu à des amendes totalisant 5 416 267 $.

En ce qui regarde vos questions 5 et 6 :

5- Deux témoins affirment que de hauts fonctionnaires fédéraux ont été corrompus lors de l'enquête de la CECO sur l'industrie du textile au Québec au début des années 80. Qu'après des perquisitions de la police et de l'ARC dans des entreprises de fourrure à Montréal où une somme de 2 millions de dollars comptants a été retrouvée dans des boîtes contenant des manteaux de fourrure, un groupe d'avocats des entreprises visées se sont rendus à Ottawa pour conclure une entente avec des dirigeants de l'Agence. Ces informations sont contenues dans un rapport secret de la CECO. Le procureur de la CECO de l'époque nous a confirmé ces informations. Encore là, il y aurait eu cover-up.

6- Enfin, des sources internes affirment que la filière démantelée pour corruption ces dernières années à Montréal n'est que la pointe de l'iceberg.

L'ARC ne commente pas les allégations ou les spéculations sans fondement liées à ses activités ou à son personnel.

L'ARC accorde une grande priorité à l'intégrité de ses employés et croit vivement que ceux ci se comportent d'une manière professionnelle et très conforme à l'éthique. Dans le même esprit, l'ARC prend très au sérieux les allégations d'actes répréhensibles par des employés et renvoie de telles affaires aux autorités appropriées.
L'ARC est l'une des plus grandes organisations de services au pays, ayant un effectif de près de 40 000 employés. Le peu de cas où des infractions ont été commises ou des allégations d'actes répréhensibles ont été signalées ne met pas en cause l'honnêteté et l'intégrité des milliers d'employés de l'ARC qui exécutent leurs tâches de manière exemplaire.

Les employés de l'ARC sont tous assujettis à un Code de déontologie et de conduite strict, à des instruments de politique et à un code et des lignes directrices sur les conflits d'intérêts. Un employé qui contrevient à la politique de l'ARC fait face à des mesures disciplinaires pouvant aller jusqu'à la cessation d'emploi, comme le décrit la Politique sur la discipline de l'ARC. L'ARC a pris, et continuera de prendre, des mesures rigoureuses afin de traiter les incidents d'inconduite de la part de ses employés.

Nous prenons un certain nombre de mesures importantes afin d'améliorer davantage nos contrôles internes, y compris l'enregistrement de l'accès des employés aux renseignements sur les contribuables, ainsi que notre culture d'intégrité en vue de garantir que l'Agence continuera d'être une administratrice fiable et efficace des services fiscaux et de prestations destinés aux Canadiens. À ce jour, l'ARC a investi environ 10,5 millions de dollars et prévoit un autre investissement important afin de mettre fin aux activités inappropriées dans ses systèmes. Nous renforçons continuellement nos contrôles afin d'accroître leur efficacité.

Par exemple, l'ARC a mis en place un Programme de contrôle de la fraude interne qui utilise une approche stratégique afin de gérer le risque de fraude interne en empêchant que celle-ci ne se produise dans la mesure du possible. Cette approche détecte la fraude lorsqu'elle se produit et favorise un niveau accru de dissuasion à l'Agence. Le Programme est une composante importante du Cadre d'intégrité de l'ARC et renforce l'éventail d'activités axées sur l'observation qui visent à détecter et à décourager les comportements frauduleux et contraires à l'éthique.

Le gouvernement du Canada prend l'intégrité et l'équité du régime fiscal des Canadiens très au sérieux. L'ARC a établi un Cadre d'intégrité qui comprend un système rigoureux de freins et de contrepoids visant à détecter et à décourager les actes répréhensibles par les employés, un système que l'ARC continue sans cesse d'examiner et de renforcer. Combiné à une approche déterminée et vigoureuse visant à poursuivre l'évasion fiscale et la fraude, ce cadre s'assure que l'ARC maintient la confiance des particuliers et des entreprises, ce qui est l'assise du régime fiscal du Canada.


Informations fournies le 25 septembre par Noël Carisse de l'ARC :

Bonsoir M. Gravel,

Voici quelques commentaires additionnels pour faire suite à la réponse de l'Agence du revenu du Canada (ARC) à votre question au sujet de M. Rizzuto.

Vous faites référence à un chèque qui aurait été émis par l'ARC. Il existe plusieurs raisons pour lesquelles l'ARC émettrait un chèque à un particulier, mais elle a une obligation légale de protéger les renseignements de tous les contribuables, peu importe les circonstances du particulier. Par conséquent, nous ne pouvons élaborer davantage sur la situation d'un particulier. Si l'ARC recevait le consentement de la succession du contribuable, nous pourrions fournir plus de détails.

Il serait tout à fait irresponsable de suggérer qu'il y a eu quoi que ce soit d'inapproprié, d'illicite ou de malveillant dans les démarches de l'ARC avec ce contribuable. Suggérer que l'ARC n'a pas porté l'attention ni consacré les ressources appropriées à cette situation est tout à fait faux. Je vous invite donc à consulter les dossiers judiciaires publics, de même que le communiqué de presse suivant, diffusé par l'ARC.

L'ARC est satisfaite du résultat de cette enquête et croit qu'elle témoigne de notre fermeté et de notre engagement à maintenir l'intégrité de notre régime fiscal ainsi qu'à assurer que tous les Canadiens respectent les lois fiscales et paient leur juste part d'impôt.


Trois vérificateurs retraités de l'Agence du revenu du Canada dénoncent les compressions du gouvernement Harper et leurs impacts dans la lutte contre le crime organisé. Consultez le dossier complet qu'a préparé le journaliste à la recherche d'Enquête, Daniel Tremblay.


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Une loi fédérale contre la cyberintimidation cet automne

Le ministre fédéral de la Justice, Peter Mackay, a promis de déposer un projet de loi pour combattre la cyberintimidation, dès cet automne.

Le ministre a fait cette annonce lors d'une visite au Centre canadien de protection de l'enfance, à Winnipeg.

Selon le ministre, la loi des conservateurs sera « globale ». Elle s'occupera notamment du volet sensibilisation, en plus de modifier le Code criminel.

Peter MacKay a rappelé le cas d'un adolescent de 15 ans de la Saskatchewan, qui s'est suicidé après avoir été apparemment intimidé sur les réseaux sociaux.

Kim Loik a été retrouvé sans vie dans sa résidence de North Battleford, en Saskatchewan, plus tôt en septembre. Sa mère affirme que des élèves de son école secondaire l'ont insulté à plusieurs reprises sur Internet.

Cette histoire n'est pas sans rappeler celle de Rehtaeh Parsons, plus tôt cette année, en Nouvelle-Écosse.

Don

Par ailleurs, le gouvernement fédéral a octroyé 100 000 $ au Centre canadien de protection de l'enfance à Winnipeg, pour soutenir ses efforts à défendre les enfants contre la cyberintimidation.

Le don a été fait au nom du prince George de Cambridge, le premier enfant du prince William et de Kate, le duc et la duchesse de Cambridge.

« À travers ce cadeau, le Centre canadien de protection de l'enfance pourra mieux répondre aux besoins des parents et des écoles, avec des ressources importantes en sécurité, pour s'attaquer à la cyberintimidation », a déclaré le ministre de la Justice, Peter MacKay, qui était accompagné de la femme du premier ministre canadien, Laureen Harper.

Ce don coïncidait avec le jour de la sensibilisation à Cyberaide.ca, au cours duquel les autorités policières de tout le pays ont distribué le nouveau guide éducatif intitulé Être parent de préados ou d'ados à l'ère numérique.

Le guide se trouve également en format numérique sur le site Web de l'organisme de signalement des cas d'exploitation sexuelle des enfants.


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Désarmement de la Syrie:Moscou et Washington s'entendent sur une résolution

Après des semaines d'intenses négociations, les États-Unis et la Russie se sont finalement entendus sur un projet de résolution qui doit encadrer le démantèlement des armes chimiques syriennes. Aucune mesure punitive claire n'est toutefois prévue en cas de violation, malgré le bâton récemment brandi par Washington.

Le texte a été présenté jeudi soir aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU. Le vote, quant à lui, pourrait avoir lieu dès vendredi, selon un haut responsable américain.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, et son homologue américain, John Kerry, ont confirmé en être venus à un accord dans la journée. M. Kerry a précisé que les deux pays procédaient aux derniers ajustements du texte.

Depuis deux ans et demi, les membres du Conseil de sécurité ne s'entendent pas sur les mesures à prendre dans le conflit syrien qui a fait plus de 100 000 morts. À trois reprises, Moscou et Pékin ont imposé leur veto à des projets de résolutions occidentaux.

Récemment, les négociations au sujet de la résolution butaient sur les mesures à prendre advenant que Damas ne respecte pas son engagement de se débarrasser de ses armes chimiques.

Les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne auraient souhaité établir des sanctions claires et automatiques, en vertu du chapitre 7 de l'ONU. Le chapitre 7 prévoit une panoplie de moyens de pression qui vont du rappel à l'ordre à la force militaire. La Russie refusait, pour sa part, que la résolution en fasse mention pour protéger son allié syrien.

Compromis sur les sanctions

Sorte de compromis, le texte de la résolution indique qu'en cas de violation, le Conseil imposera des « mesures en vertu du chapitre 7 ». Aucune sanction précise n'est toutefois avancée, ce qui signifie qu'une deuxième résolution serait nécessaire pour autoriser des mesures punitives, expliquent des diplomates. La Russie pourrait donc y apposer son veto et bloquer l'initiative. 

« Le Conseil de sécurité décide, en cas de non-respect de cette résolution, y compris le transfert non autorisé d'armes chimiques ou toute utilisation d'armes chimiques par qui que ce soit dans la République arabe syrienne, d'imposer des mesures en vertu du chapitre 7 de la Charte des Nations unies. » — Projet de résolution

Un responsable du département d'État s'est réjoui que la Russie ait « accepté de soutenir une résolution forte, contraignante et exécutoire ». C'est « historique et sans précédent », a-t-il affirmé sous couvert de l'anonymat.

Avant de voter la résolution, le Conseil de sécurité doit encore obtenir le feu vert de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques sur le plan de démantèlement conclu le 14 septembre à Genève par les Russes et les Américains.


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Roméo Dallaire blâme le lobby canadien des armes pour la non-signature du traité

Entrevue avec Roméo Dallaire

Le sénateur libéral Roméo Dallaire, ancien commandant de la mission des Nation unies au Rwanda pendant le génocide de 1994, croit que le lobby canadien des armes est à blâmer pour la décision du gouvernement de Stephen Harper de ne pas signer le traité sur le commerce international des armes conventionnelles.

Ce traité, qui exige que les gouvernements ne fassent pas d'exportations s'ils jugent que leurs armes serviront à des violations des droits de la personne, des génocides ou des crimes de guerre, a été signé mercredi par plus de 100 pays, dont les États-Unis. Mais le Canada, lui, s'est abstenu. Il est le seul pays de l'OTAN à ne pas avoir signé le traité et se retrouve, sur cette question, aux côtés de la Syrie et de la Corée du Nord.

« Ne pas signer ce traité, c'est un autre geste d'isolement d'un pays qui servait pendant des décennies de pont entre les grandes puissances et les pays en développement. » — Roméo Dallaire

En entrevue à l'émission 24/60, M. Dallaire fait valoir qu'au mois de juillet 2012, le Canada n'avait pas voulu signer cet accord, en réclamant que les armes récréatives, de chasse, puissent être exclues du traité. « Au mois de mars, ils ont eu l'approbation des autres joueurs pour faire ça. Et même avec ça [...] on continu à nous dire qu'il faut vérifier avec des gens pour s'assurer qu'on ne brime personne. Donc, c'est purement ce lobby qui empêche le Canada de remplir son rôle de pays responsable », dit-il.

Or, ce traité est important, selon Roméo Dallaire, même s'il ne s'agit que d'une étape vers la fin de la prolifération des armes. Des méthodologies pour commencer à éliminer et à contrôler les armes conventionnelles peuvent être mises en place, dit-il, et elles doivent également cibler les armes légères, qui « dans certains pays, sont des armes de destruction massive », expose M. Dallaire.

« Ce n'était pas l'arme nucléaire qui a tué 800 000 personnes au Rwanda, c'était des AK-47 et des machettes. » — Roméo Dallaire

Roméo Dallaire déplore que le Canada, sur cet enjeu international, ne joue ni un rôle de leadership, ni même un rôle de « suiveux ».

« On est dans l'ombre », dit-il.


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Entente de principe entre Ottawa et ses employés consulaires

Le gouvernement fédéral et ses diplomates, qui effectuaient des moyens de pression depuis mois, ont conclu une entente de principe.

Aucun détail n'a été rendu public, mais une porte-parole de l'Association professionnelle des agents du service extérieur (APASE), Chrystiane Roy, a précisé que l'offre du gouvernement sera dévoilée aux membres dans les prochains jours. L'entente doit également être approuvée par le Conseil du Trésor.

Le ministre Tony Clement a indiqué que le règlement était le « fruit des efforts déployés par les deux parties », et qu'il correspondait aux conditions des autres employés des secteurs privés et publics.

De son côté, le président de l'APASE, Tim Edwards, a parlé d'un « esprit d'engagement constructif » de la part du gouvernement, en fin de parcours.

Quelque 1350 employés consulaires tenaient des grèves tournantes à Ottawa et dans les consulats à l'étranger depuis le printemps. Les diplomates avaient manifesté, en juillet dernier, devant les bureaux de Stephen Harper, dénonçant le manque d'empressement du gouvernement à régler le dossier.

Les agents cherchaient à obtenir la parité avec leurs collègues des autres ministères fédéraux. Ils étaient sans contrat de travail depuis juillet 2011.

Ce conflit de travail a entraîné de nombreux retards dans l'émission de visas, notamment pour les étudiants.


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Infiltration mafieuse à l'Agence du revenu du Canada?

Written By Unknown on Kamis, 26 September 2013 | 14.18

Le reportage d'Alain Gravel

Exclusif - Nouvelles révélations troublantes sur l'infiltration possible de la mafia à l'Agence du revenu du Canada. Selon ce qu'a appris l'émission Enquête, l'Agence a émis un chèque de près de 400 000 $ en remboursement d'impôt à l'ancien chef de la mafia montréalaise Nick Rizzuto, assassiné en 2010, alors qu'il n'y avait pas droit.

D'anciens vérificateurs de l'Agence avancent qu'il s'agit d'un geste de corruption.

En novembre 2006, Nick Rizzuto est arrêté par la GRC dans le cadre de l'opération Colisée, la plus importante rafle policière contre la mafia italienne de l'histoire du Canada.

Moins d'un an après cette arrestation, alors qu'il est en prison, Nick Rizzuto reçoit de l'Agence du revenu du Canada un chèque au montant de 381 000 $. Ce chèque daté du 13 septembre 2007 lui parvient alors qu'il doit 1,5 million de dollars au fisc.

Erreur ou geste de corruption?

C'est un ancien vérificateur de l'Agence qui a constaté la méprise. Jean-Pierre Paquette a travaillé pendant 35 ans dans le groupe de l'Agence spécialisé dans la lutte contre le crime organisé. Il a pris sa retraite en 2009.

Durant sa carrière, il a été de toutes les opérations contre la mafia, y compris Colisée. C'est lui qui a exigé des Rizzuto de ne pas encaisser le chèque.

Il s'est même rendu à la résidence de Nick Rizzuto pour le récupérer. Il estime que l'émission de ce chèque au parrain de la mafia est probablement l'œuvre d'un fonctionnaire corrompu.

« C'est sûr que ce nom-là a été beaucoup plus publicisé suite aux arrestations. Puis je veux dire, regardez là ce n'est pas, ce n'est pas monsieur Joe Blo quand même, on se comprend bien là. Mais par la suite, je veux dire, oui il y a des filtres, oui ça prend des approbations tout au long du processus », a déclaré Jean-Pierre Paquette.

Quant à savoir si l'émission de ce chèque peut être due à une erreur, Jean-Pierre Paquette reste prudent. « Si on regarde ça de cet œil-là, je me pose de sérieuses questions », a-t-il répondu.

Ce qui est d'autant plus étonnant, c'est que l'Agence du revenu avait obtenu à la même époque une hypothèque légale sur les biens de Nick Rizzuto, dont sa résidence. Une hypothèque qui n'a été radiée qu'en 2009.

« Je me souviens très bien que la maison personnelle de monsieur avait été saisie, des comptes de banque, ses certificats de dépôt [...] Je sais que le compte de M. Rizzuto, d'après moi, n'était pas entièrement payé au moment de l'émission de ce chèque-là. Ça me laisse très perplexe sur la validité d'un tel remboursement ou d'une telle opération de la part de l'Agence », a indiqué Jean-Pierre Paquette

Cette histoire de chèque s'ajoute à plusieurs autres révélations de l'émission Enquête ces dernières années sur la corruption à l'Agence du revenu du Canada, dont certains des acteurs ont des liens avec la mafia.

L'Agence du revenu n'a pas voulu répondre aux questions de Radio-Canada au sujet de ce chèque destiné au parrain de la mafia.

D'après un reportage d'Alain Gravel

La version complète de ce reportage sera présentée jeudi à 21 h dans le cadre de l'émission Enquête, à ICI Radio-Canada Télé.


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Boisclair met en demeure Duchesneau

Le compte rendu de Martine Biron

Le délégué général du Québec à New York, André Boisclair, met en demeure le député de la Coalition avenir Québec Jacques Duchesneau de se rétracter pour des allégations concernant les liens entre l'ex-ministre et ex-chef du Parti québécois et l'entrepreneur Paul Sauvé.

Plus tôt dans la journée, M. Duchesneau a demandé à la première ministre Pauline Marois de rappeler M. Boisclair et de le suspendre de ses fonctions à New York en attendant « que la lumière soit faite » sur une lettre dans laquelle l'ex-ministre péquiste s'était engagé à accorder une subvention qui profitait à Paul Sauvé, quatre jours avant les élections de 2003. « La signature d'un ministre en poste, à quatre jours des élections, je pense que c'est tout simplement indécent », a-t-il lancé.

Dans les couloirs de l'Assemblée nationale, M. Duchesneau est allé encore plus loin en rappelant que M. Boisclair avait admis en septembre 2005, dans la dernière ligne droite de la course à la direction qui le verrait prendre les rênes du Parti québécois, qu'il avait consommé de la cocaïne.

M. Duchesneau a aussi rappelé des liens déjà évoqués entre Paul Sauvé et les Hells Angels.

« En 2005, M. Boisclair lui-même avouait qu'alors qu'il était ministre, il avait consommé de la cocaïne. Alors la question qu'on se pose, M. Sauvé étant associé aux Hells Angels, et qu'on ait une subvention de 2,5 millions de dollars de donnée, est-ce que c'est venu influencer sa décision? Je ne le sais pas. » — Le député Jacques Duchesneau

« Donc ça, et d'autres questions aussi, vont être posées en temps opportun » à André Boisclair, a-t-il ajouté.

Jacques Duchesneau soutient que M. Boisclair n'a plus la « légitimité pour occuper ce poste » de délégué général et doit s'expliquer sur cette « subvention douteuse ». Il demande de plus une enquête indépendante.

Dans un communiqué publié en fin de journée, André Boisclair somme M. Duchesneau « de s'excuser, de se rétracter, d'admettre le préjudice immédiat » qui lui est causé, faute de quoi il menace de poursuivre le député de Saint-Jérôme et la CAQ. « Ses récentes déclarations et l'association vicieuse qu'il effectue à mon égard sont hautement diffamatoires et préjudiciables à ma réputation. De plus, elles ont été faites avec l'intention évidente de me nuire », affirme M. Boisclair.

Le leader parlementaire du gouvernement, le ministre Stéphane Bédard, a réclamé du député caquiste qu'il fasse « la démonstration de ses propos [...] dans les prochaines heures ». Le ministre Jean-François Lisée a ajouté que les propos « complètement farfelus » de M. Duchesneau minaient sa crédibilité. M. Lisée a accusé l'ancien patron de l'Unité anticollusion de faire du « maccarthysme ».

Boisclair admet connaître Sauvé

Toujours dans son communiqué, André Boisclair admet connaître Paul Sauvé « depuis des années ». « Il a participé à des activités de financement. À cet égard, à ma connaissance, le cadre juridique en vigueur a été scrupuleusement respecté », affirme M. Boisclair, qui qualifie les allégations de Jacques Duchesneau d'« hautement diffamatoires ».

Le 10 avril 2003, l'Église unie du Canada a reçu une lettre d'intention de 2,5 millions de dollars du ministre des Affaires municipales d'alors, André Boisclair, pour la réfection de l'église St. James, au centre-ville de Montréal, un projet piloté par son ami Paul Sauvé.

Le gouvernement péquiste sera défait quatre jours plus tard, mais la subvention promise sera finalement attribuée à l'Église unie du Canada par le gouvernement libéral de Jean Charest.

L'ex-ministre Boisclair soutient que le financement accordé « n'est en rien illégal ou illégitime ». Il insiste sur le fait qu'il était conditionnel à « l'obtention, par l'Assemblée nationale, des crédits nécessaires ». « Cette aide offerte s'inscrivait dans la continuité d'une première phase de mise en valeur de l'église, amorcée en 2001, dans le cadre du programme d'infrastructure Québec-Municipalités », précise M. Boisclair.

Extrait de la lettre du 10 avril d'André Boisclair au révérend Arlen Bonnard: « J'ai le plaisir de vous informer que le projet de mise en valeur de l'église St. James est admissible à une aide financière de 2 596 645 $ [...] sous réserve de l'obtention par l'Assemblée nationale des crédits nécessaires. Un protocole d'entente établissant les travaux et les coûts admissibles à l'aide financière ainsi que les modalités de versement de cette dernière vous sera transmise prochainement. En ce qui a trait à l'annonce publique de ce projet, elle sera faite ultérieurement par le gouvernement du Québec en concertation avec l'organisme.

Lors de la période des questions à l'Assemblée nationale, le ministre Lisée a expliqué qu'il avait parlé avec André Boisclair et qu'il était à la disposition de la commission Charbonneau et des enquêteurs, s'ils veulent l'interroger.

Il a par ailleurs répliqué à Jacques Duchesneau qu'il n'était pas question de mettre sur pied une enquête indépendante, rappelant que tant la commission que l'Unité permanente anticorruption (UPAC) et son bras policier, l'escouade Marteau, font déjà ce type de travail.

M. Boisclair a aussi affirmé à M. Lisée que tout ce qu'il avait fait en lien avec le projet St. James était tout à fait légal.

Sauvé a mis en cause l'ex-ministre Fournier

Lors de son témoignage devant la commission Charbonneau la semaine dernière, l'entrepreneur Paul Sauvé a affirmé qu'il avait été contraint de s'impliquer dans des activités de financement du PLQ après l'élection de 2003, notamment au profit du ministre des Affaires municipales Jean-Marc Fournier, afin de s'assurer que des subventions promises par l'ancien gouvernement péquiste pour le projet de réfection de St. James soient bel et bien versées.

Paul Sauvé avait expliqué que, par crainte de ne pas les obtenir du nouveau gouvernement, il avait eu recours à la firme BCP, recommandée par son avocat et ami Marc-André Blanchard, lui-même président, à l'époque, du PLQ.

BCP, a soutenu Paul Sauvé, lui aurait alors recommandé notamment d'« être plus actif au sein des cocktails de financement » et lui aurait demandé de « prêter main-forte à lever des fonds pour un cocktail de financement pour Jean-Marc Fournier ».

M. Fournier a soutenu jeudi dernier que l'attribution de la subvention du ministère des Affaires municipales par son gouvernement à l'époque n'avait rien à voir avec la participation de M. Sauvé à un cocktail. Il a expliqué que le dossier avait été analysé et autorisé par les fonctionnaires de son ministère.

BCP a aussi nié avoir joué un rôle de lobbyiste auprès du PLQ à la demande de M. Sauvé. M. Fournier soutient que le cocktail de financement avait été organisé par l'association libérale locale.

Une information déjà en bonne partie connue...

Dans son livre L'industrie de la corruption, paru en 2011, Paul Sauvé avait déjà parlé des lettres d'appuis émises peu avant les élections d'avril 2003 par le ministre des Affaires municipales André Boisclair, mais aussi par la ministre de la Culture Diane Lemieux  : « Et donc, lorsqu'André Boisclair a eu signé ses lettres d'appui, que Diane Lemieux a eu signé les siennes, quand finalement nous avons été sur le point d'obtenir notre financement, le gouvernement péquiste est tombé », peut-on lire dans le livre.

La lettre d'intention du 10 avril, présentée jeudi dernier en contre-interrogatoire à la commission Charbonneau par l'avocat du PLQ, Me Michel Décary, vient essentiellement préciser que la promesse de subvention émanant des Affaires municipales datait de quatre jours avant le scrutin qui a entraîné la chute du PQ.


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Le locataire «Freeman-on-the-Land» de Calgary menacé d'éviction

Les explications de Raphaël Bouvier-Auclair

L'homme qui a décidé d'appeler « ambassade » une propriété qu'il louait à Calgary a jusqu'à 0 h 01, samedi, pour faire ses valises.

Andreas Pirelli, qui se fait aussi appeler Mario Antonacci, a reçu un ordre d'éviction de la cour, a indiqué mardi la propriétaire du logement, Rebekah Caverhill.

L'homme a confisqué la propriété de cette retraitée en se réclamant du mouvement Freemen-on-the-Land, un groupe controversé dont les membres prétendent être souverains.

Rebekah Caverhill dit avoir passé deux ans de cauchemar, se heurtant à l'attitude farouche d'Andreas Pirelli, qui lui refuse l'accès à sa résidence.

Ce membre de Freemen-on-the-Land lui réclame même des milliers de dollars pour des travaux de rénovation qu'il prétend avoir faits. Il s'est aussi débrouillé pour obtenir une hypothèque de construction sur la propriété.

Déclarant l'endroit une « ambassade », il considère celle-ci comme un territoire étranger qui échappe aux lois canadiennes.

Par ailleurs, Radio-Canada et La Presse Canadienne ont appris qu'Andreas Pirelli a déjà eu affaire à la justice à Montréal.

Il a notamment été visé par un mandat d'arrestation au Québec pour avoir omis de se présenter à son procès pour voies de fait contre une autre propriétaire, en 2007.

Jusqu'à présent, Andreas Pirelli ne s'est pas prêté aux questions des médias.


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Rohani veut un accord sur le nucléaire d'ici 3 à 6 mois

Le président iranien Hassan Rohani souhaite qu'un accord avec les plus grandes puissances mondiales soit trouvé dans le dossier du nucléaire d'ici trois à six mois, a-t-il dit dans un entretien accordé au Washington Post.

« Le seul moyen d'avancer est qu'un calendrier serré soit inclus dans les négociations », a-t-il dit selon la transcription du quotidien américain.

« Plus ce sera court, mieux ce sera pour tout le monde. S'il ne s'agit que de trois mois, cela correspondra à ce que souhaite l'Iran, s'il s'agit de six mois, cela reste une bonne chose. C'est une question de mois, pas d'années », a-t-il dit.

S'exprimant après avoir rencontré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, son homologue iranien Javad Zarif a déclaré : « La République islamique est politiquement disposée à toutes les négociations sérieuses et nous sommes optimistes sur la volonté de l'autre partie d'en faire autant. »

« Nous (Laurent Fabius et lui) avons eu une bonne discussion sur le point de départ de discussions sur le nucléaire et sur les discussions qui se dérouleront demain (jeudi) au niveau ministériel entre l'Iran et le P5+1 », a dit Javad Zarif, évoquant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et l'Allemagne.

Reuters


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La GRC a commencé son enquête sur Pamela Wallin

La GRC a commencé ses interrogatoires sur la colline du Parlement concernant les dépenses de la sénatrice Pamela Wallin, selon ce qu'a appris CBC, le réseau anglais de Radio-Canada.

Deux membres de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) sont à questionner d'autres sénateurs ainsi que des fonctionnaires de la Chambre haute sur ce scandale.

Les questions posées concernent l'audit des dépenses de Mme Wallin, les changements apportés à son agenda ainsi que l'horaire des activités de la sénatrice.

En août, le comité de la régie interne du Sénat a obtenu les conclusions d'un audit indépendant sur les dépenses de la sénatrice. Le rapport statuait que 20 % des frais de voyage de Mme Wallin, soit 100 000 $, avaient été réclamés de manière questionnable, voire inappropriée.

Le comité sénatorial avait par la suite imposé des restrictions sur les déplacements de la sénatrice et exigé que celle-ci rembourse des dizaines de milliers de dollars. Ses membres avaient également remis l'audit à la GRC.

La police fédérale n'a jamais affirmé publiquement qu'elle menait une enquête à ce sujet.

Plus tôt ce mois-ci, Mme Wallin a remboursé 140 000 $ au Sénat, maintenant néanmoins qu'elle n'avait rien fait de mal.


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Sondage SOM/Radio-Canada : opposition au congédiement pour port de signe religieux

Written By Unknown on Rabu, 25 September 2013 | 14.18

Le reportage d'Azeb Wolde-Giogis

Exclusif - Alors que les opinions sont très partagées quant à l'intention réelle du gouvernement Marois avec son projet de charte des valeurs, une majorité de Québécois s'opposent au congédiement d'un employé de l'État s'il refuse de retirer son signe religieux, selon un autre volet du sondage SOM commandé par Radio-Canada.

La croix est l'accessoire religieux recevant le plus d'indulgence parmi ceux à l'étude : 71 % des répondants croient qu'un fonctionnaire ne devrait pas être congédié s'il refuse de retirer sa croix.

Les non-francophones sont plus nombreux à exprimer leur opposition (84 % contre 66 % chez les francophones). Ce résultat peut s'expliquer par « une certaine volonté de neutralité religieuse chez les francophones face à un attribut de leur religion d'appartenance », selon la maison de sondage.

Un peu plus de la moitié des répondants croient qu'un fonctionnaire ne devrait pas être licencié s'il refuse de retirer sa kippa (52 %), son turban (57 %) ou son voile (55 %) lors de son quart de travail.

En plus forte proportion, les sous-groupes suivants sont de cet avis :

  • Les répondants de la région métropolitaine de recensement (RMR) - variant de 62 % à 63 % contre de 42 % à 50 % pour ceux à l'extérieur des RMR de Montréal et de Québec;
  • Les universitaires (variant de 63 % à 68 %);
  • Les non-francophones (variant de 73 % à 75 % comparativement aux francophones, de 46 % à 51 %).

Au moins un répondant sur 10 se dit indécis. On note aussi une proportion plus élevée d'indécis chez les femmes face au turban (15 % contre 10 % pour les hommes) et à la kippa (18 % contre 10 %).

La maison de sondage indique que les résultats concernant la kippa (le couvre-chef juif) doivent être pris avec un grain de sel, puisqu'elle estime que les répondants ont pu confondre ce symbole religieux avec le kirpan (le poignard sikh).

Méthodologie

Le sondage a été effectué auprès de 1153 internautes québécois âgés de 18 ans et plus, recrutés aléatoirement par téléphone, du 18 septembre au 20 septembre 2013. La marge d'erreur est de +/- 3,1 %.

La marge d'erreur est plus élevée pour les sous-groupes comme les régions métropolitaines de recensement de Montréal et de Québec.

La finalité perçue de la charte

Les opinions sont très partagées quant à l'objectif poursuivi par le gouvernement de Pauline Marois avec ce projet. Une minorité des répondants (47 % ) jugent que la charte des valeurs s'inscrit d'abord dans une perspective de gain de votes pour le Parti québécois aux prochaines élections.

Ceux qui partagent cette opinion sont proportionnellement plus nombreux dans les sous-groupes suivants :

  • Les internautes de la RMR de Montréal (54 %);
  • Les universitaires (56 %);
  • Les hommes (53 % contre 40 % pour les femmes);
  • Les répondants dont la langue maternelle est autre que le français (70 % contre 39 % chez les francophones).

À l'opposé, une autre minorité (41 %) estime que ce projet vise d'abord à répondre à une préoccupation de la population.

Les sous-groupes suivants sont davantage de cet avis :

  • Les internautes résidant à l'extérieur des RMR de Montréal et de Québec (50 %);
  • Les répondants ayant complété un diplôme de niveau secondaire ou moins (50 %);
  • Les francophones (48 % contre 18 % chez les non- francophones).

Plus d'un répondant sur 10 s'abstiennent toutefois de prendre position (16 % chez les femmes contre 8 % chez les hommes).

La charte des valeurs, un débat de société

Dans la première partie de ce sondage dévoilée lundi soir, il ressort qu'une forte majorité de Québécois accepteraient de se faire soigner par un médecin arborant un signe religieux. Les opinions étaient toutefois partagées pour ce qui est du port de signes religieux dans les services de garde.
Qu'est-ce que l'échantillonnage probabiliste?

L'échantillonnage probabiliste est basé sur la sélection d'un échantillon au hasard - ou aléatoire - à partir d'une population. Il est plus complexe, nécessite davantage de temps et est habituellement plus coûteux, mais produit des estimations fiables, ainsi que des estimations de l'erreur d'échantillonnage.

Dans un échantillonnage aléatoire simple, chaque membre d'une population a une chance égale d'être sélectionné et chaque combinaison de membres de la population a aussi une chance égale de composer l'échantillon.

Un tirage à la loterie constitue un bon exemple : lorsqu'un échantillon de six numéros est généré au hasard à partir d'une population de 49 numéros, chacun de ces derniers a une chance égale d'être sélectionné et chaque combinaison de six numéros a la même chance d'être la combinaison gagnante.

Contrairement à l'échantillonnage probabiliste, l'échantillonnage non probabiliste fait « l'hypothèse » que la distribution des caractéristiques à l'intérieur de la population est égale. Les unités sont choisies arbitrairement, et non aléatoirement, ce qui fait qu'il est impossible de mesurer la fiabilité de l'échantillonnage.

Source : Statistique Canada


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Conseil du statut de la femme : injures et acrimonie à Québec

Le compte rendu de Martine Biron

L'Assemblée nationale à Québec a été le théâtre d'échanges acrimonieux, mardi, alors que se poursuit la controverse entourant les nominations du gouvernement Marois au conseil d'administration du Conseil du statut de la femme.

Rappelons que toute cette controverse tire son origine des propos tenus, la semaine dernière, par la présidente du Conseil, Julie Miville-Dechêne, qui accuse le gouvernement d'avoir nommé, au sein du conseil d'administration de l'organisme, quatre femmes en faveur de la Charte des valeurs québécoises.

Les vifs échanges ont démarré après que le vice-premier ministre, François Gendron, eut allégué que la députée libérale Christine St-Pierre avait elle-même fait preuve d'ingérence, du temps qu'elle était ministre, en écartant la présidente du Conseil du statut de la femme de l'époque, Christianne Pelchat. En guise de réplique, Christine St-Pierre a déclaré que, loin d'avoir été écartée, Mme Pelchat avait plutôt reçu une promotion. La prédécesseure de Julie Miville-Dechêne est désormais déléguée générale à Mexico.

Le débat a atteint un sommet d'acrimonie quand des propos grossiers à l'encontre de Pauline Marois ont traversé le plancher du salon bleu, d'après ce qu'ont rapporté le leader parlementaire du gouvernement, Stéphane Bédard et le whip du gouvernement, Marjolain Dufour, à la sortie de la chambre.

« Elle s'est excusée », a par la suite déclaré Pauline Marois aux médias, en faisant référence aux propos qu'aurait lancés la députée Christine St-Pierre. Cette dernière a elle-même publié des excuses sur son compte Twitter : « J'ai rencontré Madame Marois en personne après la période de questions et j'ai présenté mes excuses », a écrit Christine St-Pierre. 

Françoise David réclame de la dignité dans les débats

La porte-parole parlementaire de Québec solidaire, Françoise David, a déploré en conférence de presse le ton qui entache les échanges entourant la Charte des valeurs québécoises. Mme David réclame, « si c'est possible », de l'impartialité et « pas trop de partisanerie ».

Françoise David a l'intention d'appuyer la motion présentée par la députée Christine St-Pierre, motion qui vise à réaffirmer l'indépendance du Conseil du statut de la femme. Québec solidaire s'attend à ce que la Coalition Avenir Québec (CAQ) appuie également cette motion, qui doit être débattue mercredi à l'Assemblée nationale du Québec. 

Avec les informations de Martine Biron


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L'UPAC rencontre la DG du Parti libéral

Les précisions de Pascal Poinlane

Le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, a confirmé mardi que des enquêteurs de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) ont rencontré la directrice générale du parti, Marie-Ève Ringuette, au quartier général de la Sûreté du Québec (SQ), à Montréal.

Mme Ringuette s'est rendue aux bureaux de la SQ, rue Parthenais, à la demande des enquêteurs, afin de répondre à leurs questions sur certains documents obtenus lors de la perquisition à la permanence du PLQ, rue Waverly, en juillet dernier. Les policiers voulaient notamment qu'elle identifie certains de ces documents ou qu'elle donne des précisions sur leur nature.

Marie-Ève Ringuette a été responsable du financement du PLQ de 2009 à 2013. Elle a été nommée directrice générale à la suite du départ du précédent titulaire de ce poste, Karl Blackburn.

Après avoir fait cette annonce en ouverture d'un point de presse portant sur d'autres sujets, Philippe Couillard s'est borné à dire que la rencontre avait porté sur des « questions administratives liées aux façons de faire et aux processus au Parti libéral du Québec ». Il a laissé entendre que ces vérifications concernaient la période avant son entrée en poste et celle de Mme Ringuette, précisant au passage qu'il ne savait pas si M. Blackburn avait reçu la visite de l'UPAC.

Rencontres embarrassantes

La semaine dernière, le chef libéral confirmait avoir reçu la visite de deux enquêteurs de l'escouade Marteau, bras policier de l'UPAC, à son domicile.

C'est à titre de chef de la formation que les policiers l'ont rencontré, avait-t-il précisé. M. Couillard avait indiqué qu'il ne faisait l'objet d'aucune enquête, ajoutant qu'aucun membre actuel du caucus des députés libéraux n'était visé.

Philippe Couillard avait expliqué avoir rendu publique cette information par souci de transparence.

Plus tôt, il avait été critiqué au sein même de son caucus pour ne pas avoir informé l'ensemble des députés libéraux des perquisitions menées par l'UPAC à la permanence du parti à Montréal, en juillet dernier.

Après la révélation de l'information par Radio-Canada, Philippe Couillard a affirmé qu'il tenait à ce que toute personne ayant agi de façon illégale réponde de ses actes.

Volant à son secours, le député libéral Robert Dutil, qui était le seul député du parti au courant de l'opération, a estimé que c'était à l'UPAC, et non au parti, de révéler la perquisition.

Avec des informations de Pascal Poinlane


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Des centaines de coopérants canadiens bientôt rapatriés

Les explications de Sophie Langlois

Exclusif - Radio-Canada a appris que des centaines de coopérants canadiens devront rentrer au pays au cours des prochains mois parce que le gouvernement fédéral n'a toujours pas renouvelé le programme de coopération volontaire (PCV).

De nombreuses ONG vont bientôt se retrouver à court d'argent. Pour le Centre d'étude et de coopération internationale (CECI), par exemple, ce retard représente un manque à gagner de 5 millions de dollars, soit 25 % de son budget annuel. Quelque 450 coopérants seront rapatriés.

Oxfam-Québec, de son côté, se verra amputer de 9 millions de dollars par année, l'équivalent de 20 % de son budget. L'organisme prévoit le retour de 104 coopérants. Trois bureaux seront fermés au Vietnam, au Cambodge et au Niger.

La Direction d'Oxfam explique toutefois que la fermeture de ces bureaux était prévue avant les compressions. Au Niger, elle serait dictée par l'instabilité du pays.

« C'est un moment qui peut créer beaucoup de stress pour les gens parce qu'on se repositionne. On voit ce qu'on peut maintenir ou non. On risque de perdre certaines expertises. » — Denise Byrnes, directrice générale d'Oxfam-Québec

Si le gouvernement Harper n'a pas officiellement mis la hache dans le PCV, le mal est fait et les impacts se feront sentir au moins pour les six prochains mois.

Les fonctionnaires soutiennent que le programme pourrait être renouvelé, mais que les ONG devront composer avec des fonds de plus en plus réduits.

Le programme de coopération volontaire profite à une dizaine d'ONG, dont six au Québec. Son budget est de 250 millions de dollars sur cinq ans.

Depuis sa création, il a permis à quelque 8500 Canadiens de prendre part à une activité humanitaire. Il s'agit notamment de professionnels en exercice ou à la retraite. Par exemple, des agronomes participant à ce programme prêtent gratuitement leur expertise à des paysans haïtiens.

D'après les informations de Sophie Langlois


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Le président iranien reconnaît l'Holocauste

Le président iranien Hassan Rohani a déclaré mardi sur la chaîne de télévision américaine CNN qu'il reconnaissait l'existence de l'Holocauste, qu'il a qualifié de « grand crime » des nazis contre les Juifs, tout en jugeant que rien ne justifiait la création d'un État au détriment d'une autre population.

« Je ne suis pas un historien et quand il s'agit d'estimer l'ampleur de l'Holocauste, il revient aux historiens de le faire », a-t-il dit sur CNN lorsqu'on lui a demandé s'il pensait, comme son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad, que l'Holocauste était un mythe.

« De manière générale, je peux vous dire que tous les crimes commis contre l'humanité dans l'histoire, y compris ceux que les nazis ont commis contre les Juifs, sont répréhensibles et condamnables », a-t-il déclaré selon la traduction livrée par CNN.

Des responsables israéliens ont reproché à plusieurs reprises à Hassan Rohani, souvent présenté comme un religieux modéré, de ne pas s'être démarqué des positions de Mahmoud Ahmadinejad sur l'existence de l'Holocauste.

La semaine dernière, il avait esquivé une question semblable dans un entretien accordé à NBC, une autre chaîne de télévision américaine.

« Quel que soit le crime commis contre les Juifs, nous le condamnons, a-t-il dit mardi. Prendre une vie est méprisable. Il n'y a aucune différence selon que cette vie est juive, chrétienne ou musulmane. Pour nous c'est la même chose. »

Hassan Rohani a ajouté : « Cela ne signifie pas que vous pouvez dire que, puisque les nazis ont commis un crime contre un groupe, alors il est fondé à usurper la terre d'un autre groupe et à l'occuper. »

« Il s'agit là aussi d'un acte qui doit être condamné. La discussion doit être équilibrée. »

Rapprochement entre l'Iran et l'Occident

Le nouveau gouvernement de Téhéran, qui a pris ses fonctions le mois dernier, multiplie les signaux d'apaisement depuis son arrivée à New York, où il participe à la 68e Assemblée générale des Nations unies.

Prenant la parole devant les autres chefs d'État et de gouvernement, mardi après-midi, le président Rohani a tenté une nouvelle fois de rassurer les pays occidentaux en déclarant que son pays « ne constituait aucun danger pour le monde ». Il a rappelé que le programme nucléaire iranien était pacifique, se disant prêt à entamer immédiatement des discussions fondées sur un calendrier précis pour régler le dossier.

Cette ouverture a été saluée par Barack Obama devant l'Assemblée. Dans son allocution, le président américain a néanmoins réclamé des « actions » de la part de Téhéran, rappelant que les États-Unis demeuraient déterminés à « empêcher l'Iran de développer l'arme nucléaire ».

Malgré ce rapprochement, un haut responsable américain s'exprimant sous couvert de l'anonymat a écarté la possibilité d'une rencontre entre les deux dirigeants, expliquant que les Iraniens n'étaient pas prêts à une telle rencontre.

Les deux pays ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980 dans la foulée de la crise des otages à l'ambassade américaine en Iran en 1979.


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Le printemps érable aurait pu être évité, selon l'ex-présidente de la FEUQ

Written By Unknown on Selasa, 24 September 2013 | 14.19

Le reportage de Jacques Bissonnet

La crise étudiante de 2012 n'aurait peut-être jamais eu lieu si le gouvernement de Jean Charest avait démontré une réelle volonté d'écoute, croit l'ancienne présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins.

La Commission spéciale d'examen des événements du printemps 2012 a commencé ses audiences publiques, lundi. Elle est sans pouvoir, sauf celui de faire des recommandations pour éviter que les Québécois ne revivent un autre printemps érable.

Martine Desjardins a estimé que l'intransigeance du gouvernement Charest de l'époque était à l'origine du début de la mobilisation étudiante, dès l'automne 2011.

« Je pense qu'il doit y avoir quelque part une façon de faire pour qu'un gouvernement ne puisse pas faire la sourde oreille aussi longtemps. Ils nous auraient rencontrés au mois de novembre ou décembre, je vous le dis, là, les choses auraient été bien différentes. » — Martine Desjardins, ex-présidente de la FEUQ

Selon l'ex-leader étudiante, l'imposition de la loi 12 (issue du projet de loi 78), en mai 2012, trois mois après le début de la grève étudiante, a représenté un tournant et redonné un nouveau souffle à la contestation.

Elle a également identifié d'autres gestes irritants posés par le gouvernement Charest, notamment lors du dépôt du budget, en mars 2011, quand l'attachée politique de la ministre de l'Éducation a affirmé à certains représentants étudiants que la hausse des droits de scolarité n'était « pas si pire » et que « les étudiants ne se soulèveraient jamais ».

Le printemps 2012 en chiffres
  • 532 manifestations
  • 750 000 manifestants
  • Plus de 2000 personnes arrestations
  • 211 plaintes en déontologie

Le travail de la police critiqué

La commission se penchera tout spécialement sur le travail de la police, sur son équipement et sur la formation des futurs policiers. Son président, l'ancien ministre péquiste Serge Ménard, a affirmé que « les événements de 2012 ont amené une profonde crise de confiance du public envers la police ».

Un professeur de l'UQAM, Paul Bélanger, a raconté avoir été roué de coups alors qu'il participait pacifiquement à une manifestation devant le Palais des congrès. Il questionne l'attitude des policiers, qui selon lui, ont voulu instaurer un climat de la peur chez les manifestants, en les frappant, pour les décourager de sortir dans la rue.

« Le rôle des policiers, c'est d'encadrer des manifestations pour qu'elles se déroulent pacifiquement. Ce n'est pas de décourager les gens de descendre dans la rue, et ce n'est pas de frapper pour qu'ils aient peur. La peur, c'est le pire ennemi de la démocratie. » — Paul Bélanger, professeur à l'Université du Québec à Montréal

Créée en mai dernier pour analyser les circonstances entourant les manifestations et les perturbations durant la crise étudiante, la commission doit remettre son rapport au ministre de la Sécurité publique au plus tard le 20 décembre 2013. Elle est présidée par l'ancien ministre péquiste Serge Ménard. Il est secondé par l'ex-présidente de la CSN Claudette Carbonneau et par le juge à la retraite Bernard Grenier.

Il y a des absents importants à cette commission d'examen : la Fraternité des policiers de Montréal et le groupe étudiant le plus militant, l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE). Mais le directeur du SPVM, Marc Parent, ainsi que celui de la Sûreté du Québec, Mario Laprise, répondront aux questions des commissaires.

Le mandat de la commission :

. analyser les circonstances des manifestations et des actions de perturbation tenues au Québec au printemps 2012;
. identifier les facteurs ayant contribué à la détérioration du climat social et évaluer les impacts des événements sur la population;
. dégager des constats en s'appuyant sur des faits vérifiables;
. formuler des recommandations au ministre de la Sécurité publique.


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Les signes religieux, plus dérangeants à la garderie qu'à l'hôpital

Le reportage d'Azeb Wolde-Giorgis

Exclusif - Une forte majorité de Québécois accepteraient de se faire soigner par un médecin arborant un signe religieux, selon un sondage exclusif commandé par Radio-Canada. Toutefois, les opinions sont partagées quand il s'agit du port des signes religieux dans les services de garde.

Dans son projet de Charte des valeurs québécoises, le gouvernement Marois propose d'interdire le port de signes religieux ostentatoires pour le personnel de l'État.

Les signes religieux en milieu hospitalier

Le sondage mené par SOM auprès de 1153 internautes, du 18 au 20 septembre, révèle qu'une nette majorité de répondants accepteraient certainement ou probablement de se faire soigner par un médecin portant une croix (90 %), un voile (73 %), un turban (71 %) ou une kippa, couvre-chef porté par certains hommes juifs (65 %).

Les sous-groupes suivants se distinguent par une attitude favorable (certainement ou probablement) concernant les symboles religieux à l'étude :

  • Les répondants de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal (92 % pour la croix, 80 % pour le voile, 76 % pour le turban et 74 % pour la kippa);
  • Les universitaires (84 % pour le voile, 83 % pour le turban et 77 % pour la kippa);
  • Les non-francophones (96 % pour la croix, 88 % pour le voile et 84 % respectivement pour la kippa et le turban);
  • Les hommes (70 % pour la kippa contre 61 % chez les femmes).

Finalement, les francophones expriment en plus forte proportion que les non-francophones leur refus à l'égard de la croix (11 % contre 3 %), du voile (29 % contre 11 %), du turban (31 % contre 14 %) ou de la kippa (36 % contre 14 %).

La maison de sondage indique que les résultats concernant la kippa (le couvre-chef juif) doivent être pris avec un grain de sel, puisqu'elle estime que les répondants ont pu confondre ce symbole religieux avec le kirpan (le poignard sikh).

Les signes religieux dans les services de garde

Une forte majorité de répondants s'estiment très (50 %) ou assez à l'aise (29 %) à l'égard d'éducateurs et éducatrices en garderie portant la croix dans leur milieu de travail. En fait, la croix recueille la plus forte proportion de répondants à l'aise par rapport au port d'accessoires religieux faisant l'objet de ce sondage.

Toutefois, les résultats sont partagés quand il s'agit des autres symboles religieux.

Moins de la moitié des répondants s'estiment très ou assez à l'aise pour le port du voile (49 %) ou du turban (46 %) par les éducateurs en garderie.

Les sous-groupes suivants expriment davantage un sentiment favorable relativement à chacun de ces signes religieux :

- Les personnes dont la langue maternelle est autre que le français sont plus favorables au port du voile en garderie (73 %), comparativement aux francophones (42 %). La différence est aussi notable concernant le port du turban (69 % chez les non-francophones contre 39 % chez les francophones).

- Les répondants ayant obtenu un diplôme universitaire sont plus à l'aise que ceux ayant complété un diplôme de niveau secondaire ou moins concernant le port du voile (62 % contre 42 %) et du turban (60 % contre 37 %) par les employés des services de garde.

- Ceux qui considèrent qu'il n'est pas urgent de présenter le projet de Charte des valeurs québécoises sont aussi plus à l'aise que ceux qui pensent le contraire, concernant le port du voile (68 % contre 22 %) et du turban (65 % contre 20 %).

- La RMR de Montréal se distingue du reste du Québec concernant l'acceptation du port du voile en service de garde (57 % contre 39 % pour les répondants de l'extérieur des RMR de Montréal et de Québec) et du turban (53 % contre 37 % pour les répondants de l'extérieur des RMR de Montréal et de Québec).

Par ailleurs, seulement 41 % des internautes interrogés s'estiment très (24 %) ou assez à l'aise (17 %) en ce qui a trait au port de la kippa par les éducateurs en garderie.

Cette proportion s'avère significativement plus faible que celle observée pour chacun des autres accessoires vestimentaires religieux à l'étude.

De leur côté, les jeunes de 18 à 24 ans sont proportionnellement plus nombreux à se dire très à l'aise avec le port de symboles religieux en garderie que les autres groupes d'âge :

  • La croix : 61 % contre 50 % dans l'ensemble;
  • Le voile : 37 % contre 28 % dans l'ensemble;
  • La kippa : 34 % contre 24 % dans l'ensemble.

Urgence d'adopter une charte des valeurs québécoises

Près de 6 personnes sur 10 affirment aussi qu'il n'était pas très urgent ou pas du tout urgent de déposer un projet de Charte des valeurs québécoises.

Plus spécifiquement, les sous-groupes suivants sont davantage de cet avis :

  • Les répondants de la RMR de Montréal (65 %);
  • Les répondants âgés de moins de 34 ans (65 %);
  • Les universitaires (67 %);
  • Les personnes dont la langue maternelle est autre que le français (75 % contre 52 % chez les francophones).

À l'opposé, les sous-groupes suivants croient que ce projet est une priorité urgente (très ou assez urgent):

  • Les répondants résidant à l'extérieur des RMR de Montréal et de Québec (46 %);
  • Les répondants âgés de 55 ans et plus (47 %);
  • Ceux ayant complété un diplôme de niveau secondaire ou moins (47 %);
  • Les personnes dont la langue maternelle est le français (44 % contre 23 % chez ceux ayant une autre langue).

La charte des valeurs, un débat de société

Méthodologie : l'échantillonnage probabiliste

Le sondage a été effectué auprès de 1153 internautes québécois âgés de 18 ans et plus, recrutés aléatoirement par téléphone, du 18 septembre au 23 septembre 2013. La marge d'erreur est de +/- 3,1 %.

La marge d'erreur est plus élevée pour les sous-groupes comme les régions métropolitaines de recensement de Montréal et de Québec.

L'échantillonnage probabiliste est basé sur la sélection d'un échantillon au hasard - ou aléatoire - à partir d'une population. Il est plus complexe, nécessite davantage de temps et est habituellement plus coûteux, mais produit des estimations fiables, ainsi que des estimations de l'erreur d'échantillonnage.

Dans un échantillonnage aléatoire simple, chaque membre d'une population a une chance égale d'être sélectionné et chaque combinaison de membres de la population a aussi une chance égale de composer l'échantillon.

Un tirage à la loterie constitue un bon exemple : lorsqu'un échantillon de six numéros est généré au hasard à partir d'une population de 49 numéros, chacun de ces derniers a une chance égale d'être sélectionné et chaque combinaison de six numéros a la même chance d'être la combinaison gagnante.

Contrairement à l'échantillonnage probabiliste, l'échantillonnage non probabiliste fait « l'hypothèse » que la distribution des caractéristiques à l'intérieur de la population est égale. Les unités sont choisies arbitrairement, et non aléatoirement, ce qui fait qu'il est impossible de mesurer la fiabilité de l'échantillonnage.

Source : Statistique Canada


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