Après un congrès de deux jours, l'Association pour une solidarité syndicale (ASSE) se dit toujours déterminée dans son combat contre les mesures d'austérité du gouvernement Couillard et confirme la destitution de son conseil exécutif.
Dans une convocation envoyée aux médias en début de nuit, l'ASSE confirme que l'ancien exécutif « a déposé sa démission, puis a été destitué symboliquement » lors du congrès qui se tenait en fin de semaine à Salaberry-de-Valleyfield. Cette information avait été dévoilée hier.
« La destitution du conseil exécutif témoigne d'une insatisfaction des associations par rapport à la lettre controversée envoyée par l'exécutif sortant », peut-on lire dans la convocation.
« Suite à une manifestation de plus de 75 000 personnes jeudi dernier, l'ASSE souhaite affirmer sa volonté de respecter la souveraineté des associations étudiantes locales qui tiendront des assemblées générales de grève cette semaine » ajoute la porte-parole intérimaire, Hind Fazazi.
Dans un texte de réflexion transmis à ses associations membres cette semaine, l'exécutif sortant de l'ASSE avait avancé l'idée de reporter la grève, pour mieux la reprendre à l'automne avec les syndicats. Le rapport de force avec le gouvernement n'en serait alors que plus grand, faisait-il valoir.
Des militants du comité Printemps 2015 s'étaient toutefois opposés publiquement à cette idée, notamment lors de la manifestation de vendredi.
C'est un comité de transition qui prend maintenant le relai jusqu'au prochain congrès annuel, prévu le 25 avril.
Nouveau plan d'action
L'ASSE affirme également avoir profité du week-end pour adopter un nouveau plan d'action, qui vise à « accroître la pression sur le gouvernement libéral de Philippe Couillard ».
Ce plan, que Radio-Canada n'a pas consulté, réitère notamment l'appel à faire la grève, selon ce qu'affirme l'ASSE.
L'Association donnera plus de détails lors d'un point de presse ce matin.
Nombreuses revendications
Les revendications des étudiants sont aussi multiples qu'ambitieuses.
Ils réclament notamment l'annulation de toutes les mesures d'austérité imposées par le gouvernement de Philippe Couillard depuis l'arrivée au pouvoir des libéraux en avril 2014, ainsi que l'imposition d'un moratoire sur l'exploitation des hydrocarbures sur le territoire québécois.
D'autres étudiants, associés à la Fondation 1625, s'opposent à la grève. Ses leaders multiplient les recours juridiques pour obtenir des injonctions afin de permettre aux étudiants qui n'ont pas voté pour la grève d'assister à leurs cours.
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Grève étudiante : l'ASSE veut « accroître la pression » sur le gouvernement
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