Affaire Snowden : Obama défend les programmes de surveillance

Written By Unknown on Sabtu, 10 Agustus 2013 | 14.18

Le reportage de Philippe Leblanc

Le président américain Barack Obama a promis vendredi une « nouvelle ère » en matière de surveillance en annonçant une série de propositions pour assurer plus de transparence, tout en martelant que les États-Unis ne souhaitaient pas espionner les « citoyens ordinaires ».

Il a aussi répété que les agences américaines n'étaient pas habilitées à écouter les communications téléphoniques sans autorisation.

L'intervention de Barack Obama fait suite à l'affaire Edward Snowden, ce jeune analyste de la NSA dont les révélations sur l'ampleur des programmes de surveillance américains tant à l'étranger qu'aux États-Unis ont fait scandale.

Devant les journalistes, réunis pour sa première conférence de presse depuis le 30 avril, M. Obama a aussi déclaré qu'il ne croyait pas que Snowden, aujourd'hui réfugié en Russie, était un « patriote ».

Il a dû répondre à cette question après avoir affirmé que tous les employés des programmes de surveillance et de sécurité américains sont des « patriotes » de la nation américaine.

La meilleure façon d'aborder le débat, a rappelé M. Obama, est encore d'utiliser des moyens « démocratiques » et surtout, d'utiliser des « faits réels ».

« Si Edward Snowden croit que ce qu'il a fait est juste, il peut faire comme n'importe quel Américain, revenir au pays, se prendre un avocat et aller en cour. » — Barack Obama

« On entend parler de ces programmes, mais pas des abus qui en sont faits, parce que tous les freins existent pour qu'il n'y ait pas d'abus. » — Barack Obama 

Le défi, a poursuivi M. Obama, est de trouver l'équilibre entre l'importance d'assurer la sécurité nationale tout en préservant la confiance des Américains.

Les 4 actions promises par Obama :
  1. Modifier la disposition 215 du Patriot Act, qui permet au gouvernement de prélever des « éléments tangibles » en vertu de la Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA). Ces éléments incluent les métadonnées téléphoniques répertoriées par la National Security Intelligence (NSA).
  2. Permettre à un représentant des groupes de libertés civiles de défendre leur point de vue devant la Foreign Intelligence Surveillance Court (FISC), qui a le mandat d'approuver l'application des lois américaines en matière de cybersurveillance.
  3. Rendre publiques le plus d'informations possible concernant les programmes de surveillance, notamment par l'entremise d'un site Internet et par la création d'un poste dédié à la protection de la vie privée et des libertés civiles dans le domaine.
  4. Créer un groupe de travail d'experts explorant les impacts des programmes de surveillance sur la sécurité nationale. Un rapport final devra être produit d'ici la fin de l'année.

Tensions avec la Russie, mais pas de boycottage des JO

Barack Obama ne s'était pas exprimé depuis que la Maison-Blanche a annoncé que le président renonçait à une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine, une « réaction directe » à l'attitude de Moscou dans l'affaire Snowden.

Le président a réadmis vendredi percevoir plus de « rhétorique antiaméricaine depuis le retour de Vladimir Poutine à la présidence », même s'il nie avoir de mauvaises relations avec l'homme fort de Russie. Il a d'ailleurs minimisé les impacts de sa décision d'annuler le sommet de septembre, dressant un portrait des relations russo-américaines caractérisées par des hauts et des bas.

« Il y a toujours eu des tensions entre la Russie et les États-Unis. Il y a eu de la coopération dans certains domaines, de la compétition dans d'autres. Il est maintenant approprié pour nous de prendre une pause », a déclaré le président, qui ne prévoit pas annuler sa visite à Saint-Pétersbourg, la ville hôte du sommet du G20.

Il a aussi clarifié la position des États-Unis devant les récents événements entourant les droits des gais et lesbiennes en Russie. Même s'il s'est dit « offensé » de la nouvelle législation russe, il n'a aucune intention de boycotter les Jeux olympiques de 2014, comme le demandent certains groupes des droits de la personne.

« 2 + 2 »

Pendant qu'Obama prononçait sa dernière conférence de presse avant de partir en vacances, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense américains, John Kerry et Chuck Hagel, et leurs homologues russes, Sergueï Lavrov et Sergueï Choïgou, se rencontraient à Washington, malgré la tension des relations entre leurs deux pays.

Au terme de leur rencontre « 2 + 2 », le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Larkov a souligné que l'époque de la  « Guerre froide » est bien révolue, en référence aux propos tenus par le président Obama mardi.  

« L'humeur générale était très positive, ce qui inspire l'optimisme », a déclaré M. Lavrov, soulignant que « la moindre aggravation » n'est pas prévue. 

Les deux pays ont pu faire valoir leurs intérêts communs sur la scène internationale, tels le désarmement ou la non-prolifération, plutôt que leurs contentieux et leurs relations glaciales après l'affaire Snowden et le sommet Obama/Poutine annulé.

L'administration Obama n'attendait pas d'avancée spéciale lors de cette rencontre. Les ministres ont tout de même rappelé l'importance de mettre sur pied la conférence de Genève 2 le plus rapidement possible, dans le but de voir le conflit en Syrie se régler par la voie diplomatique. 


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