Écrasement en France : une manoeuvre « volontaire » du copilote, selon les enquêteurs

Written By Unknown on Jumat, 27 Maret 2015 | 14.18

Un geste délibéré du copilote

Les enquêteurs chargés de déterminer la cause de l'écrasement de l'A320 de Germanwings, mardi, dans les Alpes françaises, privilégient la thèse d'une destruction volontaire de l'avion de la part du copilote, mais sans parler d'attentat terroriste pour autant.

En conférence de presse, jeudi matin, le procureur de Marseille, Brice Robin, a indiqué que ce copilote, un homme de nationalité allemande nommé Andreas Lubitz, était seul dans la cabine de pilotage au moment de l'écrasement.

Selon le procureur, l'interprétation « la plus plausible, la plus vraisemblable » est que « le copilote, par une abstention volontaire, a refusé d'ouvrir la porte de la cabine de pilotage au commandant de bord et a actionné le bouton commandant la perte d'altitude ».

« Nous ignorons totalement » pourquoi il a agi de la sorte, a encore dit Brice Robin, mais cela « peut s'analyser comme une volonté de détruire cet avion ».

Sur la base des éléments d'enquête reçus, le procureur refuse néanmoins de s'avancer sur la piste d'un attentat terroriste.

« Au jour où je vous parle, il n'y a, à mon sens, aucun élément qui milite en faveur d'un attentat terroriste. » — Brice Robin, procureur de Marseille

Invité à commenter la possibilité que le copilote aurait eu l'intention de se suicider, il a répondu, sans démentir : « Je n'appelle pas ça forcément un suicide quand on a la responsabilité d'une centaine de personnes derrière ».

L'écrasement du A320 de Germanwings, qui effectuait la liaison Barcelone-Düsseldorf, a tué 150 passagers et membres d'équipages. Les victimes sont essentiellement des Allemands et des Espagnols.

Le fil des évènements

Selon M. Robin, les conversations entendues sur la boîte noire révèlent que le commandant et le copilote ont eu « un échange courtois et même enjoué » pendant les 20 premières minutes du vol. 

On entend ensuite que « le commandant de bord prépare le briefing pour l'atterrissage à Düsseldorf » et que le copilote répond de façon « laconique ». Le commandant de bord demande ensuite au copilote de prendre les commandes de l'appareil.

« On entend à la fois le bruit d'un siège qui recule, et le bruit d'une porte qui se ferme. On peut penser qu'il s'est absenté pour aller satisfaire un besoin naturel », a-t-il indiqué.

« À ce moment-là, le copilote est donc seul aux commandes, et manipule le bouton pour activer la descente de l'appareil. L'action sur ce sélectionneur d'altitude ne peut être que volontaire. » — Brice Robin, procureur de Marseille

Le procureur de Marseille a précisé que ce sélectionneur est un bouton qui a dû être tourné plusieurs fois pour engendrer l'importante perte d'altitude survenue. Impossible, donc, qu'il ait été actionné, par exemple, par un effondrement du copilote sur le tableau de bord.

La boîte noire révèle que le commandant de bord a ensuite demandé l'accès à la cabine de pilotage « à plusieurs reprises », en s'identifiant correctement, mais en vain.

« On entend plusieurs appels demandant l'accès à la cabine de pilotage, par l'intermédiaire de l'appel cabine, c'est-à-dire un interphone avec un système de visio, aucune réponse n'est donnée », affirme Brice Robin. 

Les alarmes indiquant à l'équipage que l'avion se trouve à proximité du sol se sont ensuite déclenchées. « À ce moment-là, on entend des coups portés violemment, comme pour enfoncer la porte », affirme le procureur Robin.

Ces portes sont cependant blindées, comme l'exigent les normes internationales adoptées pour contrer toute action terroriste.

Brice Robin affirme par ailleurs que la bande audio de la boîte noire permet d'entendre le copilote respirer jusqu'au moment de l'impact, ce qui écarte la possibilité qu'il soit mort peu avant. 

Autrement, « un silence absolu » régnait dans la cabine de pilote, a-t-il dit. La bande audio permet cependant d'entendre les cris des passagers tout juste avant l'écrasement.

Le procureur de Marseille n'a par ailleurs pas caché son mécontentement envers le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé de l'aspect technique de l'enquête. Il s'est plaint d'avoir reçu les informations dévoilées ce matin « trop tardivement ».

Brice Robin a aussi précisé que l'opération de récupération des corps s'est mise en branle mercredi après-midi et qu'elle ne sera pas terminée avant la fin de la semaine prochaine, voire la semaine suivante. 

Il a aussi admis que la seconde boîte noire qui enregistre les données du vol n'a toujours pas été retrouvée.

Vidéo du fabricant d'avions Airbus expliquant le fonctionnement de la porte d'accès au cockpit.

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