L'impuissance des réfugiés kurdes à la frontière turco-syrienne

Written By Unknown on Jumat, 17 Oktober 2014 | 14.18

Le reportage de Marie-Ève Bédard

À la frontière entre la Turquie et la Syrie, des centaines de milliers de réfugiés kurdes observent de très près les combats qui ont lieu dans la ville de Kobané et espèrent pouvoir rentrer chez eux.

Là-bas, les combattants du groupe armé État islamique (EI) s'acharnent sur les milices du YPG, les unités de défense du peuple kurde, dans une véritable guérilla urbaine.

Dans le camp de Sourouc, un réfugié de Kobané, Ramadan Khoja, tente de faire oublier aux enfants, le temps de quelques chants patriotiques, tout ce qu'ils ont perdu en prenant la fuite.

Selon lui, Kobané ne pouvait résister face à la machine de guerre du groupe armé État islamique. « Pour chaque obus lancé par notre groupe, le YPG, l'EI en retournait 150 », dit Ramadan Khoja.

Darwish Abbas, un autre réfugié, a l'exil amer. Il raconte avoir vu ses oncles égorgés, mais il regrette d'être venu en Turquie, où il n'a pas encore pu trouver un abri. « Ils ont volé et démoli nos maisons. Que Dieu démolisse les maisons de l'État islamique, dit-il. Mais il vaudrait mieux être mort dans notre pays que d'être ici en Turquie. »

La douleur ressentie par les réfugiés de Kobané est amplifiée par le sentiment largement répandu, ici, de ne pas être les bienvenus en Turquie. Ils sont nombreux à croire que le gouvernement turc, aux prises avec une rébellion kurde sur son territoire qui, au fil des ans, a fait 40 000 morts de part et d'autre, est complice de l'agression du groupe armé État islamique.

Un sentiment que partage Fehmi Altinel, conseiller municipal kurde, de Sourouc. « C'est clair que le gouvernement appuie l'EI. Au Kurdistan syrien, il tue des gens, détruit les maisons et tire partout. Tout ça pour éliminer le peuple kurde. »

C'est difficile de dire ce qui se passe exactement à l'intérieur de Kobané. Selon certaines sources qui se trouvent dans les rangs des combattants, l'intensification des bombardements de la coalition internationale a permis de reprendre certains quartiers. Mais selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, encore plus de 50 % de la ville est aux mains du groupe armé État islamique.

Tirs d'artillerie, d'obus de mortier, combats rapprochés : les réfugiés de Kobané assistent à la destruction graduelle de leur ville en se disant que c'est peut-être un mal pour un bien quand arrive une frappe aérienne de la coalition.

« Nous ne sommes pas tristes de voir nos maisons détruites, dit Najim Aldin. Ils sont venus nous aider. Ils sont avec nous, avec les Kurdes. »

Cet appui venu du ciel leur permet de croire que des jours meilleurs se dessinent à l'horizon.


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