La population invitée à se pencher sur l'avenir de Radio-Canada

Written By Unknown on Selasa, 29 April 2014 | 14.18

Au moment où le diffuseur public subit de nouvelles compressions, le Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC) lance une vaste réflexion sur l'avenir de la société d'État, avec la parution d'un « livre blanc ».

L'objectif est de susciter un débat sur l'existence et les moyens de subsistance de CBC/Radio-Canada, à l'heure où s'opèrent des changements majeurs dans le monde des communications.

Baisses du financement et des revenus, multiplication des plates-formes et des contenus, fragmentation de l'auditoire, croissance fulgurante de l'offre privée : les défis auxquels fait face la SRC sont majeurs, souligne le syndicat, qui a rédigé le document d'une soixantaine de pages.

Il s'agit donc d'« entamer une grande réflexion parmi les Canadiens et les Québécois sur leur diffuseur public national : sa raison d'être, son mandat, son mode de financement et la façon dont il est géré », selon le SCRC.

« On constate depuis des années que les compressions au sein du diffuseur public l'empêchent de respecter son mandat. Au rythme où l'on s'en va, ce sera sa mort certaine. Le public, qui en est propriétaire, doit réfléchir aux moyens de le financer. » — Alex Levasseur, président du SCRC

Début avril, la société d'État annonçait de nouvelles compressions qui s'élèvent à 130 millions de dollars, ce qui entraînera la suppression de l'équivalent de 657 postes à temps plein au cours des deux prochaines années. Il s'agit de la troisième vague de compressions depuis 2009, pour un total de 2100 emplois abolis.

Le syndicat pose une question qu'il considère comme incontournable dans le contexte actuel : « Le diffuseur public national doit-il encore exister? ». Même s'il répond par l'affirmative, le SCRC juge néanmoins que la réponse ultime à cette question appartient aux citoyens. Il les invite à se mobiliser pour démontrer aux politiciens l'importance d'avoir un diffuseur public de qualité.

Concernant le financement gouvernemental, le syndicat ne manque pas de souligner que la contribution publique allant à la société d'État est de 29 $ par personne, alors que la moyenne calculée pour 18 pays développés qui ont un diffuseur public est de 87 $.

« Vingt-neuf dollars par année, c'est une tasse de café par semaine », lance le président du syndicat, Alex Levasseur, une aubaine selon lui lorsque l'on compare ce montant aux dizaines de dollars par mois que coûte un abonnement aux chaînes télé privées.

La solution du financement passe-t-elle par une hausse des crédits publics, ou encore par une augmentation de la publicité - comme l'ajout de messages publicitaires à la radio, par exemple? Ou la SRC pourrait-elle miser davantage sur les chaînes spécialisées? Des services comme Tou.tv devraient-il être payants?

« Certains pays européens ont une taxe fixe que paye chaque citoyen, d'autres ont un contrat à durée déterminée », cite en exemple M. Levasseur. « Des pays comme le Royaume-Uni (avec la BBC) ont aussi instauré un service d'archives payant pour offrir un produit de qualité. Ici, ce n'est pas mis en valeur », poursuit-il. « Ce sont des questions qu'il vaut la peine de se poser », d'après lui.

« La direction de la SRC avait fondé ses espoirs sur la publicité à la radio. On voit que ça ne donne pas les résultats, et les gens n'en ont pas envie », poursuit-il. Il faut donc explorer d'autres avenues, dit-il.

On lance également comme pistes de réflexion la place donnée à l'information par rapport au divertissement ou encore l'importance de diffuser du contenu produit au Québec et au Canada, par rapport aux séries et émissions de variétés qui viennent de l'étranger.

Le SCRC se penche également sur la nécessité de garder la SRC à l'abri des interventions politiques. « La volatilité des crédits parlementaires, particulièrement face à un gouvernement conservateur majoritaire, force le diffuseur public à être prudent dans ses choix éditoriaux en information et à ménager le secteur politique fédéral », peut-on lire dans le document.

Le syndicat invite les citoyens, organismes et associations à donner leur opinion sur ces enjeux sur le site Tous amis de Radio-Canada.


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