La relève agricole fait face à un défi de taille

Written By Unknown on Senin, 13 April 2015 | 14.18

Nadia Ross en discute avec Sébastien Desrosiers

Le président de la Fédération de la relève agricole (FRAQ), Pascal Hudon, veut que les jeunes aient une plus grande facilité à s'établir en agriculture. À l'occasion de la première journée provinciale de la relève agricole, il a dénoncé la bulle spéculative qui touche le marché.

En conférence devant étudiants et agriculteurs à l'Institut de technologie agroalimentaire (ITA) de La Pocatière, samedi, M. Hudon a notamment abordé le phénomène d'accaparement des terres qui fait gonfler les prix d'achat.

« Si les terres aujourd'hui dans certaines régions valent 20 000 $ l'hectare, ce n'est pas parce qu'elles valent 25 000 $ l'hectare, c'est qu'on est prêt à le payer », dit-il. « Ce qui est de valeur, c'est qu'il y a des gens aujourd'hui qui investissent sur des terres agricoles, qui ne sont pas producteurs, qui veulent juste avoir la terre dans le but d'avoir un bon portefeuille financier. »

Depuis 20 ans, le prix moyen des terres agricoles a augmenté de 400 %, ce qui favorise la revente, un modèle dans lequel la relève ne se retrouve pas selon lui.

« Je sais qu'en sortant il y a beaucoup de défis qui m'attendent, surtout sur le plan financier », confie William Guillemette, un étudiant de première année à l'ITA en gestion et technologies d'entreprise agricole. Il veut éventuellement reprendre la terre familiale à Baie-Comeau. « Peut-être vais-je me trouver un emploi dans le milieu agricole [avant]. Les parents continuent de travailler à la ferme, puis toi tu peux acquérir de l'expérience en dehors. »

Pascal Hudon, lui, est maintenant copropriétaire de la ferme familiale avec son père, un rêve qu'il caressait depuis l'enfance.

Toutefois, ce ne sont pas tous les membres de la relève qui ont la chance d'avoir des propriétaires de ferme dans la famille.

« L'actif des entreprises agricoles est rendu tellement haut, ça fait en sorte que le parent peut penser à vendre au gros prix, au lieu de faire un don à la relève. » — Pascal Hudon, président de la Fédération de la relève agricole du Québec

« Pour les transferts non apparentés, c'est un peu plus difficile », soutient le président de la FRAQ. « Ça veut dire qu'on demande à un cédant de faire un don à une relève qu'il ne connaît pas, à une relève non apparentée. Juste là, c'est compliqué. »

Perspective d'avenir

L'agriculture est appelée à devenir un enjeu mondial, et Pascal Hudon se demande bien ce que le Québec veut de son agriculture dans 20 ans. « Le gouvernement a le Plan Nord, moi j'aimerais avoir le Plan Agricole », dit-il.

« On a toujours vécu dans l'abondance », ajoute M. Hudon. « En Chine par exemple, non, et ils sont très agressifs sur le marché. Qu'est-ce qui empêche aux fonds d'investissement ici de vendre là-bas? »

En commission parlementaire à la mi-mars, la FRAQ et l'Union des producteurs agricoles (UPA) ont demandé au gouvernement de limiter les achats de terres agricoles à 100 hectares pendant trois ans, pour ralentir les fonds d'investissement et trouver une solution à long terme, une demande pour laquelle ils attendent toujours une réponse.


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