Le sens des mots dans la foulée de l'attaque contre Charlie Hebdo

Written By Unknown on Jumat, 09 Januari 2015 | 14.18

Mourir pour ses idées : la réflexion de Pierre Trudel, du Centre de recherche en droit public à l'Université de Montréal

L'attaque contre Charlie Hebdo « est un attentat terroriste » a déclaré le président français François Hollande, sitôt arrivé sur les lieux du drame, mercredi, précisant aussitôt : « ça ne fait pas de doute ». 

En France, explique-t-on au Consulat général à Montréal, on se base sur trois critères pour qualifier un acte de terroriste :

  1. l'usage de la violence, par l'utilisation d'armes automatiques, par exemple, « qui ne sont pas à la portée des civils »;
  2. la nature de l'acte : qui a été attaqué, et pourquoi? Dans le cas qui nous occupe, Charlie Hebdo, publication satirique de tradition libertaire, a été ciblé pour la provocation dont il savait faire preuve, notamment à l'encontre du monde musulman (particulièrement en février 2006 lorsqu'il publie des caricatures de Mahomet);
  3. l'idéologie qui est derrière l'attaque. Ainsi, après avoir perpétré leur geste, les individus cagoulés auraient crié : « Le Prophète a été vengé », selon des témoins.

Pour André Gagné, professeur agrégé aux départements des sciences des religions et d'études théologiques de l'Université Concordia, le terrorisme est « l'utilisation de la violence et de l'intimidation avec des visées politiques ou religieuses ». Cela correspond en tous points à ce qui est arrivé à l'équipe de Charlie Hebdo, considère M. Gagné.

Il ajoute que les images vidéos captées durant l'attaque donnent des indices sur les motivations de ses auteurs : « Ils semblent avoir crié qu'ils ont vengé le Prophète; c'est définitivement une justification d'ordre religieux », explique-t-il.

« Il peut y avoir des éléments politiques aussi; parfois tout ça est entrelacé », explique encore André Gagné. « Dans ce cas-ci, ce n'est pas très clair. Il y en a qui disent qu'ils appartiennent à Al-Qaïda. Ça ne semble pas être l'État islamique (EI), pour le peu que l'on sait. »

La peur d'être taxé d'islamophobe

Le professeur Gagné dit constater une certaine frilosité à parler de la possible dimension religieuse des actes commis contre Charlie Hebdo.

« Il y a une tentative d'essayer d'évacuer le phénomène religieux, notamment dans les médias. Ces gestes pourraient émaner d'une idéologie religieuse, mais on hésite à en parler parce que ce n'est politiquement pas correct », souligne-t-il.

Dans l'entrevue qu'elle a accordé à l'émission le 15-18, sur les ondes d'ICI Radio-Canada Première, la philosophe et auteure Élisabeth Badinter a expliqué que le mot qui dérange entre tous en France en ce moment est « l'islamophobie ». 

« La peur d'être taxé d'islamophobiste, s'il y a un mot qui dérange, est aujourd'hui très forte en France », dit Élisabeth Badinter, qui connaissait personnellement les caricaturistes qui ont péri sous les balles mercredi.

Selon elle, cette peur risque fort d'entraîner de l'auto-censure, ce que ne pratiquait décidément pas l'équipe de Charlie Hebdo.

« Je pense que Charlie Hebdo a résisté presque seul contre tous », dit-elle. Pour Mme Badinter, par cet « attentat », les fanatiques font régner la terreur jusque dans les consciences.

« Les fanatiques sont une immense minorité, c'est vrai, mais ils sont extrêmement dangereux et ils pèsent de tout leur poids sur tout le monde. » — Élisabeth Badinter, en interview au 15-18 d'ICIRadio-Canada Première


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