Le Centre d'études sur les médias refuse le mandat d'étudier le cas Péladeau

Written By Unknown on Jumat, 19 Desember 2014 | 14.18

Le Centre d'études sur les médias (CEM ) de l'Université Laval décline l'offre du gouvernement de mener une réflexion sur la concentration des médias, dans la foulée du cas de Pierre Karl Péladeau, qui, selon ses détracteurs, risque de se retrouver en conflit d'intérêts s'il est élu premier ministre, tout en demeurant actionnaire de contrôle de Québecor.

Ce faisant, le CEM veut se soustraire à la « joute politique » dans laquelle il dit être entraîné et « à laquelle il ne désire pas participer ».

Le CEM fera sa propre étude

Le CEM affirme que la concentration des médias et ses effets sur la vie démocratique sont un sujet qui l'intéresse depuis des années. Il préfère cependant faire son étude sur la question l'année prochaine avec ses propres moyens financiers, sans formuler de recommandations.

« Le Centre d'études se penchera donc à nouveau en 2015 sur les divers aspects de cette question, y compris ceux qu'engendre le débat en cours, à partir d'un projet de recherche dont il définira les paramètres, comme à son habitude, paramètres devant correspondre à l'intérêt public », lit-on dans le communiqué du CEM. 

En entrevue à RDI, Colette Brin, directrice du CEM, a expliqué que son organisme définira en janvier prochain les paramètres de l'étude, qui, a-t-elle précisé, s'inspirera des expériences étrangères, tout en s'intéressant à la problématique soulevée par le cas PKP.

L'étude, qui ne sera pas disponible avant août 2015, sera rendue publique, même si Mme Brin est consciente des risques d'« instrumentalisation ».

« On veut vraiment réaliser cette étude-là de manière indépendante pour avoir les coudées franches pour faire une étude dont on contrôle les tenants et aboutissants. » — Colette Brin, directrice du CEM

Le PQ s'oppose à une étude sur le seul cas Péladeau

Le Centre d'études sur les médias avait précédemment accepté de mener une réflexion sur la problématique qui découle du cas PKP, mais a souhaité du même souffle que sa démarche obtienne l'aval du PQ.

Or, l'opposition officielle avait refusé de donner sa bénédiction, estimant que le mandat que souhaitait confier le gouvernement au CEM vise principalement Pierre Karl Péladeau alors qu'il aurait dû être plus large. Selon Agnès Malais, la leader parlementaire de l'opposition officielle, « l'objectif est clair : c'est de sortir le député de Saint-Jérôme de l'Assemblée nationale ».

« Puisqu'on veut parler de l'influence des actionnaires des médias sur le débat démocratique, on pense qu'un mandat qui évince Gesca, qui évince Radio Nord, Cogeco, qui ne permet pas aussi de parler - après les interventions d'Alain Saulnier - des interventions qui se font à Radio-Canada, est un mandat trop restrictif à notre goût et qui ne visera que le député de Saint-Jérôme » — Agnès Maltais, leader parlementaire du PQ

Le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier, avait rétorqué que « Bien au contraire, l'étude projetée se veut générale, tout en incluant le cas présent, celui de Pierre Karl Péladeau » et avait accusé le PQ de vouloir soustraire son député à la réflexion universitaire.

Un dossier délicat

Les députés libéraux, caquistes et solidaires ont adopté début octobre une motion de la CAQ qui vise à interdire à un député de détenir une majorité d'actions dans une entreprise médiatique.

Le gouvernement Couillard avait confié le dossier Péladeau au CEM, après six semaines de discussions infructueuses des parlementaires pour parvenir à une entente. Il estimait que le CEM était le forum idéal pour étudier les effets de l'influence que pourrait avoir un propriétaire ou un actionnaire de contrôle d'un média ou d'un groupe de médias sur la vie démocratique, si ce dernier est un élu de l'Assemblée nationale. 

Pierre Karl Péladeau, qui est candidat à la succession de Pauline Marois, a déjà déclaré qu'il comptait conserver ses actions de Québecor, un legs de son père, Pierre Péladeau, qu'il veut laisser à ses enfants. Il entend plutôt placer ses actions dans une fiducie sans droit de regard. Ce qui n'a pas convaincu ses détracteurs.


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