Le QuÃ©bec pourrait-il Ã©conomiser grÃ¢ce au pÃ©trole albertain?

Pétrole albertain et économies : épreuve des faits de Denis-Martin Chabot

Épreuve des faits - Le premier ministre Stephen Harper a-t-il raison d'affirmer que le pétrole des sables bitumineux de l'Alberta va réduire, voire éliminer, la dépendance québécoise du pétrole étranger?

Vérification faite : c'est vrai. Selon les plus récentes données du ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles, le Québec importe bel et bien 92 % du pétrole qu'il utilise. Celui-ci vient notamment de l'Algérie.

Toujours selon le ministère, cela représente 14 milliards de dollars versés annuellement à l'étranger.

Mais utiliser le pétrole albertain grâce à l'inversement de l'oléoduc d'Enbridge et à la transformation en pipeline du gazoduc de Transcanada représenterait-il une économie pour le consommateur québécois? Oui, mais seulement à court terme.

En général, quand le Québec achète du pétrole, le prix qu'il paye est celui du Brent. Même si celui-ci se négocie actuellement autour de 90 $US le baril, les cours étaient de 110 $US en 2012 et 2013.

Le brut albertain, pour sa part, se négociait autour de 73 $US le baril au cours de la même période. Le pétrole des sables bitumineux coûte plus cher à raffiner et il est considéré comme du pétrole sale. Il y a donc des pressions à la baisse sur son prix.

Plusieurs experts croient cependant que ce prix augmentera au fur et à mesure qu'on lui trouvera de nouveaux marchés.

Vous avez des idées? Une promesse, une donnée ou une citation que vous voudriez soumettre à l'épreuve des faits? Communiquez avec nous par l'entremise de notre journaliste ou écrivez-nous dans les commentaires ci-dessous.