Sept ans de prison pour le journaliste canado-égyptien Mohamed Fahmy

Written By Unknown on Selasa, 24 Juni 2014 | 14.18

Le reportage de Julie Marceau

Le journaliste canado-égyptien Mohamed Fahmy et deux de ses collègues d'Al-Jazira ont été condamnés à des peines allant de 7 à 10 ans de prison par un tribunal du Caire. On les accuse d'avoir fraternisé avec les Frères musulmans, une organisation redevenue terroriste pour le nouveau gouvernement égyptien. Cette parodie de justice, comme l'a qualifiée l'ONU, soulève l'indignation à travers le monde.

Les trois journalistes ont été arrêtés en décembre, comme 17 autres collègues d'Al-Jazira. La couverture de la répression contre les partisans de l'ancien président islamiste n'a pas plu ou nouveau gouvernement.

« Je jure qu'ils vont payer pour ça! » s'est écrié Mohamed Fahmy dans le box des accusés à l'annonce de la sentence, pendant que son collègue australien, Peter Greste, levait le poing en l'air. À leur côté, le réalisateur égyptien Baher Mohamed.

« C'est de la corruption », s'est insurgé le frère de Mohamed Fahmy, Adel, en entendant la sentence. Lui et ses frères ont vécu plusieurs années à Montréal. « C'est un choc pour moi et la famille et mon frère », a-t-il confié à Radio-Canada. 

La famille espère faire appel et demande au Canada de faire pression sur le gouvernement égyptien. « Nous voulons que le premier ministre Stephen Harper fasse quelque chose avec l'Égypte. Il doit parler plus fort que le gouvernement égyptien. » 

Ottawa a réagi par voie de communiqué. « Le Canada est très déçu du verdict [et] exhorte le gouvernement de l'Égypte à protéger les droits de tous les individus. De hauts représentants du Canada continueront de discuter du cas de M. Fahmy avec les hautes autorités égyptiennes », a fait savoir la ministre d'État aux Affaires étrangères, Lynne Yelich.

Ailleurs les réactions sont beaucoup plus fortes. Le premier ministre britannique David Cameron « consterné ». L'Australie se dit « choquée ». Les États-Unis parlent d'une « sentence effrayante et draconienne ». Plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, ont rappelé leurs ambassadeurs d'Égypte. L'ONU parle d'une situation « alarmante ».

Les Frères musulmans, parti de l'ancien président déchu Mohamed Morsi, sont considérés comme une organisation terroriste par le gouvernement égyptien dirigé par le régime du président Abdel Fattah Al-Sissi.

« Jour noir pour la liberté des médias »

Amnistie internationale qualifie cette décision de « jour noir pour la liberté des médias en Égypte ». Son observateur au Caire, Mohamed Lotfy, dénonce la « politisation du système judiciaire en Égypte ».

« Depuis plus d'un an, le judiciaire est utilisé comme moyen de répression contre les voies opposantes au gouvernement. D'abord les activistes politiques, les manifestants pacifiques et maintenant les journalistes. »

Selon lui, le gouvernement essaye de faire croire que le pays est dans une phase de transition vers la démocratie, alors que c'est le contraire. « De plus en plus de répression d'activistes et de journalistes emprisonnés : ce n'est pas une transition vers une démocratie, mais vers davantage de répression et vers un gouvernement comme sous Hosni Moubarak avec des violations massives des droits de l'Homme. » 

La chaîne Al-Jazira a défendu l'intégrité de ses journalistes. 

« Il n'y a aucune justification à la poursuite, même d'une seule minute de la détention de nos trois collègues. Les avoir détenus pendant 177 jours est une honte. Les avoir condamnés défie la logique, le bon sens et tout semblant de justice. » — Al Anstey, directeur général du service anglophone d'Al-Jazira

Le procès des trois employés d'Al-Jazira a été qualifié de « farce » à maintes reprises dans les médias occidentaux, en raison notamment de la faiblesse de la preuve. 

La poursuite a notamment présenté des vidéos censées prouver que les journalistes avaient altéré des séquences vidéo et ainsi présenté une version erronée des événements en Égypte. Or, parmi ces vidéos figuraient des reportages documentaires sur la Somalie et sur le monde animal.

Reporters sans frontières appelle la communauté internationale à se mobiliser.


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