L'ONU a annoncé dimanche avoir invité l'Iran à participer à la conférence de paix sur la Syrie dite de Genève II, qui s'ouvrira mercredi à Montreux, en Suisse. Cette déclaration a fait réagir l'opposition syrienne, qui a indiqué songer à se retirer des pourparlers.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait indiqué, lors d'une conférence de presse, que Téhéran avait accepté l'invitation à la conférence et a promis d'y jouer « un rôle positif et constructif ».
Or, la Coalition de l'opposition syrienne, qui avait annoncé samedi avoir voté en faveur d'une participation à la conférence, a immédiatement menacé de ne pas se présenter, à moins que Ban Ki-moon ne retire son invitation à l'Iran, principal allié du régime du président Bachar Al-Assad.
Dès le résultat du vote sur sa participation dévoilée, la coalition n'avait pas caché se rendre à Montreux avec la seule intention de négocier le départ du président. Le gouvernement syrien et l'opposition devaient tenir des discussions à partir de vendredi prochain.
Pour l'un des membres de la coalition, Anas Al-Abdah, l'invitation lancée à l'Iran est « illogique » et les opposants à Bachar Al-Assad ne peuvent l'accepter.
2012 en jeu
Jusqu'à présent, les puissances occidentales refusaient que l'Iran se joigne aux discussions tant qu'il n'avait pas reconnu le communiqué final du premier volet de la conférence de Genève, tenu dans le même but en juin 2012.
Les parties présentes en appelaient à la création d'un gouvernement de transition.
Dimanche, Ban Ki-moon, a indiqué avoir eu de longues discussions avec le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif.
« Le ministre Zarif et moi-même convenons que le but des négociations est d'établir, par consentement mutuel, un gouvernement de transition disposant de la plénitude du pouvoir exécutif », a indiqué M. Ban.
Cette déclaration n'a pas semblé convaincre les États-Unis, qui ont appelé l'ONU a « suspendre » l'invitation jusqu'à ce que l'Iran reconnaisse « explicitement et publiquement » la nécessité d'une transition politque pour résoudre la crise, tel qu'entendu en 2012.
Programme chargé
La présence de l'Iran signifierait que tous les pays liés de près au conflit seraient présents à la conférence, où les participants tenteront de trouver une solution politique pour mettre un terme au conflit qui déchire la Syrie depuis près de 3 ans.
En plus de l'Iran, l'Australie, Bahreïn, la Belgique, la Grèce, la Luxembourg, le Mexique, les Pays-Bas, la Corée du Sud et le Vatican ont également été invités à se joindre aux négociations.
Depuis le début du conflit en mars 2011, 130 000 Syriens ont été tués et environ le quart de la population a dû fuir son domicile.
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