Déraillement en Espagne: 77 morts et la thèse du terrorisme écartée

Written By Unknown on Kamis, 25 Juli 2013 | 17.09

Le reportage d'Yvan Côté

Le déraillement d'un train dans le nord-ouest de l'Espagne a fait au moins 77 morts et 143 blessés, mercredi soir, selon le dernier bilan établi.

Il est difficile d'avoir un portrait exact de la tragédie. Le bilan des victimes varie d'une source à l'autre, et il pourrait encore s'alourdir à mesure que les secouristes progressent dans les débris.

Le train à grande vitesse a quitté la voie juste avant d'entrer en gare dans un village à quatre kilomètres de Saint-Jacques-de-Compostelle, la ville de pèlerinage catholique mondialement célèbre depuis le Moyen-âge.

Selon la Renfe, la société nationale des chemins de fer, 218 passagers et un nombre indéterminé d'employés étaient à bord du train, qui circulait sur un tronçon inauguré il y a deux ans à peine. Le train reliait la capitale Madrid à la ville d'El Ferrol, il a déraillé vers 20 h 40 heure locale (14 h 40 heure de Montréal).

Les premières constatations suggèrent que le convoi roulait trop vite. Il aurait négocié le virage à 180 km/h, alors que la vitesse maximale dans ce tronçon est de 80 km/h.

Cause inconnue

« Une enquête est en cours et nous devons attendre » pour connaître les causes de l'accident, a déclaré un porte-parole de la Renfe. « Nous connaîtrons sous peu la vitesse quand nous analyserons les boîtes noires du train. »

Le gouvernement espagnol demeure prudent sur la cause probable du déraillement. Selon un responsable, aucune déclaration ne sera faite tant que les enregistreurs de la boîte noire n'auront pas été examinés.

« Nous nous éloignons de l'hypothèse d'un sabotage ou d'une attaque. » — Responsable du gouvernement espagnol

Aucune hypothèse n'a été avancée en lien avec un possible acte terroriste, semblable aux attaques contre des trains de passagers à Madrid, en 2004. Les attentats avaient fait 191 morts.

Une scène « dantesque »

Plusieurs témoins ont affirmé avoir entendu le bruit d'une explosion. « J'ai entendu comme un coup de tonnerre. C'était comme s'il y avait eu un tremblement de terre », a raconté un témoin à l'Agence France-Presse. Au moment de l'accident, il se trouvait dans une maison près de la voie ferrée.

« Dans une courbe, le train a commencé à bouger et les wagons se sont empilés les uns sur les autres », a dit un passager rescapé, Ricardo Montesco. « J'étais dans la deuxième voiture et il y avait du feu... J'ai vu plusieurs cadavres. »

Selon d'autres témoignages relayés par les médias internationaux, des cadavres se sont retrouvés sur les voies. Certains wagons étaient complètement déchiquetés, empilés les uns sur les autres.

« Je suis arrivé une minute plus tard. La première chose que j'ai vue a été le cadavre d'une femme. [...] Ce qui m'a le plus impressionné, c'était un grand silence. » — Un témoin raconte son expérience à l'AFP

Très vite, les convois d'ambulances se sont formés pour évacuer les blessés. À l'aube, les secouristes poursuivaient encore leur travail, tentant de se frayer un chemin dans la tôle froissée.

Les cliniques de la ville ont été vite débordées par l'afflux de blessés et les hôtels ont aménagé des chambres gratuites pour les proches des victimes. Des services de soutien psychologique ont été mis à leur disposition dans des bâtiments municipaux.

Les autorités de la santé ont lancé un appel aux dons de sang. De son côté, le gouvernement central a dépêché des experts en médecine légale et du personnel soignant par avion spécial.

Visite du chef d'État

« Face à une telle tragédie [...], je ne peux qu'exprimer ma sympathie la plus profonde en tant qu'Espagnol et en tant que Galicien » — Mariano Rajoy, président du gouvernement de l'Espagne

Saint-Jacques-de-Compostelle est la ville natale du président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, qui se rendra jeudi matin sur les lieux de la catastrophe.

Le drame survient à la veille d'une fête importante dans la région, celle de Saint-Jacques, évangélisateur de l'Espagne, et près du sanctuaire qui lui est dédié. Chaque année, de nombreux pèlerins affluent sur le site, mais toutes les festivités ont été annulées en réaction à la catastrophe.

2 semaines après l'accident en France

Cet accident survient moins de deux semaines après le déraillement d'un train en France, en gare de Brétigny-sur-Orge au sud de Paris, qui a fait six morts le 12 juillet. Ce déraillement a été attribué à une pièce défectueuse dans le système d'aiguillage à 200 mètres de la gare.

L'accident en Espagne est l'un des plus graves survenus ces 25 dernières années en Europe, le plus meurtrier restant l'accident de Kaprun en Autriche. Un incendie dans le tunnel d'un funiculaire avait enflammé un train bondé de skieurs, faisant 155 morts.


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