Réuni en conseil général, le Bloc québécois veut tenter de regagner le terrain qu'il a perdu au Québec après le balayage du Nouveau Parti démocratique (NPD) au dernier scrutin fédéral de 2011.
Samedi, environ 150 militants bloquistes se sont rassemblés à Montréal pour faire le point sur les finances, le recrutement et l'état du parti, ainsi que pour adopter un plan d'action en vue des élections de 2015 et de leur prochain congrès.
Environ deux ans après l'élection qui a presque décimé le Bloc québécois, le parti ne compte désormais que sur cinq députés à la Chambre des communes, en incluant Claude Patry, un ancien néo-démocrate qui a récemment joint la formation souverainiste.
Le chef du parti, Daniel Paillé, a estimé samedi que seul le Bloc peut défendre les intérêts du Québec « sans aucun compromis », notamment dans le dossier du rapatriement de la Constitution. « Vous savez, quand on a M. Harper, M. Mulcair, M. Trudeau, qui vont se cacher sous la robe des juges de la Cour suprême pour éviter de faire une enquête indépendante, on voit bien leur vrai visage », a-t-il déclaré devant ses troupes.
En poste depuis décembre 2011, celui qui a succédé à Gilles Duceppe a clamé plus tôt, dans une entrevue avec La Presse Canadienne, que le Bloc est « debout et va de mieux en mieux » depuis les dernières élections.
Daniel Paillé a admis que les premiers mois ont été difficiles. Il estime toutefois que le parti s'est redressé rapidement et que les efforts de financement ont été fructueux. Le nombre d'adhérents est aussi en hausse, a-t-il indiqué, ajoutant qu'il avait « roulé » plus de 40 000 kilomètres à travers le Québec pour aller à la rencontre des militants et que l'opération a été très utile pour préparer le plan d'action.
Le chef bloquiste fait preuve d'optimisme malgré les sondages qui montrent une hausse de popularité du Parti libéral du Canada depuis l'élection de Justin Trudeau à la tête de la formation politique. En entrevue à Radio-Canada, il a voulu relativiser les résultats des sondages. « La venue de M. Trudeau a un certain effet, mais vous savez, on est deux ans d'avance », a-t-il dit, comparant les intentions de votes pour les élections fédérales de 2015 aux prévisions de la météo pour le mois de juillet.
Il entend suivre le plan d'action du Bloc de façon méthodique d'ici le prochain scrutin et il croit que sa formation gagnera des points d'ici là sur les libéraux et les néo-démocrates.
Pour ce faire, le Bloc québécois, qui compte 35 000 membres au Québec, prévoit dépenser un total de 4 millions de dollars pour la prochaine campagne fédérale.
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