Interrogations sur la prise d'otages d'In Amenas

Written By Unknown on Sabtu, 19 Januari 2013 | 14.18

Deux jours après la prise d'otages du complexe gazier d'In Amenas, dans le Sud-Est algérien, la question de la sécurité du site, assurée par la gendarmerie nationale et plusieurs entreprises privées, a été soulevée par plusieurs voix.

À commencer par le journaliste algérien Fayçal Métaoui qui, sur les ondes du RDI, a indiqué que les autorités algériennes évitent d'expliquer le fait que cette base gazière fortement sécurisée a pu faire l'objet d'une attaque aussi spectaculaire. Le journaliste explique que l'installation d'In Amenas est un site « sensible et stratégique », qui fournit 18 % de la production de gaz à l'Europe. 

« On se demande comment ce groupe, venu de Libye alors que la frontière est fermée, a pu s'infiltrer alors que l'installation est gardée par la gendarmerie nationale et plusieurs entreprises de gardiennage privées, qui ont des armes, des caméras et tous les moyens pour sécuriser les lieux. C'est au gouvernement algérien de répondre », a-t-il expliqué.

Selon ce journaliste, les autorités négocient avec le groupe terroriste même si le gouvernement a refusé officiellement tout chantage ou négociation, car le groupe qui détiendrait sept otages a menacé de faire exploser les installations. Face à cette menace, les autorités ont arrêté la production de gaz.

Le témoignage d'un ex-otage algérien sur le site Maghrebemergent laisse entendre que le groupe terroriste est entré dans le site sans qu'il y ait d'accrochages avec la sécurité.

« J'ai été réveillé vers 5 h 30 du matin par des tirs d'armes automatiques. On entendait partout des cris d'Allah ou Akbar. [...] Pour moi il y avait une bataille dehors et les militaires étaient en train de pourchasser les assaillants. En fait non. Les terroristes étaient seuls. Vers 7 h 30, l'un d'entre eux a défoncé la porte de ma chambre. Il avait une tenue militaire. Il était lourdement armé. Il avait un accent égyptien », a raconté le témoin.

Il a notamment précisé que les assaillants n'étaient intéressés que par les étrangers. Ils auraient d'ailleurs laissé les otages algériens utiliser leurs cellulaires pour contacter leurs familles.

L'ex-otage a apporté néanmoins un élément sur la question de la sécurité du site : « La sécurité dans la zone où se trouve la base vie [où résident les travailleurs] et le périmètre du complexe gazier de Tiguentourine est assurée par l'armée. C'est une surveillance à distance. Les abords de la base vie ne sont pas gardés. Je ne sais pas ce qui s'est passé ce mercredi à l'aube. »

La question malienne

De son côté, Gilles Kepel, un spécialiste reconnu du monde arabe et des islamistes, avance qu'il est possible que l'autorisation donnée aux avions français de traverser le ciel algérien n'ait pas fait « l'unanimité » au sein du pouvoir algérien. « La presse algérienne, qui est contrôlée par diverses factions de la sécurité militaire [les services secrets algériens], a manifesté son opposition à l'initiative française [l'envoi de troupes au Mali] ».

« Cette opération [la prise d'otages], a-t-elle bénéficié de complicités diverses? La question se pose », a-t-il dit.

Le professeur Jeremy Keenan de l'École d'études africaines et orientales de Londres va plus loin. Selon lui, les chefs des trois groupes islamistes que sont l'AQMI, le MUJAO et Ansar Dine ont « des liens directs avec les services secrets algériens ».

Au sujet des employés du consulat d'Algérie kidnappés par les terroristes à Gao, au Mali, M. Keenan a expliqué que, selon lui, les services secrets algériens ont commandé ce kidnapping pour faire « apparaître que l'Algérie est également victime de cette situation ».

En ce qui concerne la situation au Mali, le professeur estime que les États-Unis savent que le pouvoir algérien « tire les ficelles » et Washington « compte sur l'Algérie pour jouer un rôle opérationnel » lorsque les Américains estimeront qu'ils en tireront profit.

Selon lui, les négociations dans ce conflit [au Mali] seront étalées sur une longue période durant laquelle, l'« Algérie sera considérée l'acteur incontournable et sera ovationnée par l'Occident en tant que faiseur de paix dans la région alors qu'elle est en réalité à l'origine de la plupart des troubles locaux », a-t-il conclu dans une entrevue à Al-Jazira.


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