Un an, jour pour jour, après la mort de Mouammar Kadhafi, , le gouvernement libyen a annoncé la capture de son porte-parole Moussa Ibrahim, qui aurait démenti l'information.
Dans un enregistrement sonore publié sur Internet, mais dont l'authenticité n'a pu être vérifiée, Moussa Ibrahim a déclaré: « Au sujet des informations sur mon arrestation aujourd'hui [...] il s'agit d'une tentative pour détourner l'attention sur les crimes commis par les rebelles de l'OTAN contre nos gens à Bani Walid ».
Les autorités libyennes semblaient aussi se rétracter. Le porte-parole du gouvernement a déclaré que le gouvernement n'avait « rien donné d'officiel jusqu'ici sur l'arrestation de n'importe quel membre de l'ancien régime. »
Tripoli avait auparavant annoncé que Moussa Ibrahim avait été arrêté à Tarhouna à 70 km au sud de Tripoli, et qu'il avait été transféré dans la capitale pour y être interrogé.
Il y a un an, le même scénario s'était produit. Moussa Ibrahim avait téléphoné à une télévision syrienne pour démentir les annonces de sa capture.
L'homme avait été la voix du dictateur libyen pendant la guerre civile, réunissant régulièrement les journalistes dans un hôtel de Tripoli.
Il a été vu la dernière fois le 17 août 2011 à l'hôtel. Il a ensuite disparu et selon des rumeurs, il aurait fui le pays vers la Grande-Bretagne, en compagnie de son épouse allemande et de son fils âgé de moins d'un an.
Sombre bilan de la dernière année
Par ailleurs, le président de l'Assemblée nationale libyenne, Mohamed Al-Megaryef, a dressé samedi, un bilan sombre de la première année post-Kadhafi. Il a notamment fait état de la non-intégration des ex-rebelles dans les institutions de l'État, puis souligné des retards dans la réforme de la justice et dans le dossier de la réconciliation nationale.
Il a aussi évoqué les poches de résistance plus particulièrement la ville de Bani Walid, un des derniers bastions de l'ancien régime qui est depuis plusieurs jours le théâtre d'affrontements meurtriers.
De nouveaux combats ont fait au moins 26 morts et plus de 200 blessés samedi, selon un décompte de l'AFP basé sur les bilan des deux hôpitaux de Bani Walid et de la ville voisine Misrata.
Durant la semaine, une quinzaine de personnes avaient déjà péri dans des bombardements des ex-rebelles sur Bani Walid.
Il est mort d'une balle à la tête. L'organisme Human Rights Watch a publié cette semaine un rapport indiquant que le colonel a été exécuté et non tué dans des échanges de tirs entre les rebelles et l'armée, comme le veut la version officielle des autorités de transition libyennes.
Plus de détails dans notre biographie complète de Mouammar Kadhafi.
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